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je n'espionne pas, je suis vigilant. ft. Miguel Sanchez

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je n'espionne pas, je suis viligant
ft. Miguel Sanchez
(soir semaine - ~21h - fin juillet) Fabian rentrait relativement tôt du travail ce jour-là. Il avait enchaîné les missions ces derniers jours, d'abord pour le compte d'Albus Dumbledore en tant que membre de l'Ordre du Phoenix et ensuite pour son travail, au bureau des Aurors. Ces derniers recevaient beaucoup de pression des dirigeants politiques et la traque à l'homme qui se faisait appeler Lord Voldemort était la priorité absolue. Formé pour arrêter les mages noirs, les Aurors avaient beaucoup de travail et lorsqu'ils n'étaient pas sur le terrain à investiguer sur les meurtres et disparitions, ils se greffaient aux équipes de sécurités en prêtant main forte aux tireurs d'élite qui étaient, eux aussi, débordés. Fin juillet approchait et malgré les annonces du directeur de département de la Justice Magique, la tension en Angleterre ne s'amenuisant pas, bien au contraire. Au Ministère, on ne craignait qu'une chose : une nouvelle attaque sur le chemin de traverse, mais cette fois non pas ciblée sur une famille en particulier mais plus générale et bien plus meurtrière.  

Les commerçants craignaient pour leur vie autant que pour leurs commerces. La peur gagnait de plus en plus de ménage qui se refusait dorénavant à flâner sur le chemin de traverse simplement pour le plaisir, un manque à gagner certain pour les boutiques et leurs propriétaires. Le Ministère, intransigeant avait exigé des Aurors et des tireurs d'élites de s'organiser et veiller à la sécurité de la ruelle emblématique alors que des centaines d'enfants allaient recevoir leur lettre annuelle dictant les fournitures scolaires à acquérir pour cette nouvelle année et serait contraint, pour beaucoup, de venir les chercher en personne.  

Le soleil déclinait doucement à l'horizon et si Fabian était techniquement en repos, il restait jamais bien longtemps inactif. Pour preuve, au lieu de rentrer directement dans l'appartement qu'il occupait avec son frère jumeau, il arpentait les petites ruelles de Pré-au-Lard, la capuche rabattue sur sa tête, la main droite crispée sur sa baguette enfoncée dans sa poche de cape, prête à être dégainée. Vigilance constante. Alastor Maugrey ne cessait de répéter cette phrase au bureau, qu'il n'était pas prêt de l'oublier. Et l'Auror n'avait pas tort, pas question de rêvasser. Il notait les rares allées et venues des gens qu'il croisait. Chaque détail avait son importance et pouvait même être un élément à exploiter, une faille dans un système qu'aussi bien l'Ordre que le Ministère peinait à faire tomber. Fabian finirait sans doute parano à son tour. Ses pas le guidèrent finalement au pub de la tête du sanglier. Un endroit peu fréquentable, d'ailleurs la plupart des clients gardaient sur eux leur cape et épaisse capuche afin qu'on ne les reconnaisse pas. Se disant qu'il pourrait peut-être glaner des informations, il poussa la porte du pub et alla s'installer dans un coin, commandant un whisky pur feu, bien décidé à laisser traîner ses oreilles pendant une petite heure.
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Je n'espionne pas, je suis vigilant
Fabian et Miguel

Y avait pas à dire, la vie à Lima est quand même plus sympa que celle en Angleterre actuellement. J'étais revenu depuis quelques jours et j'avais réellement l'impression de vivre dans un autre monde. La peur et paranoïa étaient présentes partout. Tout ça à cause d'un seul homme et de ses sbires, si j'avais bien retenu le spitch de Niall sur l'ambiance actuelle du pays. Et comme avec mes sœurs, j'ai eu le droit au reproche que c'est en partit de ma faute si je n'y comprenais pas grand-chose, que j'aurais dû rester au lieu d'ouvrir une boutique de quidditch à l'autre bout du monde. En même temps, Lima, c'est vachement plus sympa. Ils n'y ont jamais mis les pieds, c'est pour ça qu'ils disent ça. Même si dans le cas de Niall, ce n'était pas dit méchamment et avec une bonne dose d'humour. Pourtant, j'étais là, j'étais revenu parce que les choses n'allaient pas. Parce que les gens à qui je tenais n'allaient pas forcément bien. Sortant de chez l'une de mes sœurs qui habitait à Pré-au-Lard, je pris le temps de marcher jusqu'au centre du village. Je ne me souvenais pas que c'était aussi triste. Tout change quand la peur s'en mêle. Pourtant, je ne prendrais pas partit pour le moment, jugeant que bien que je sois Anglais, ce n'était pas mon combat. J'avais toujours eu d'excellents résultats avec une baguette en main, mais là, ça me dépassait totalement. Et puis la politique en général, j'en avais un peu rien à faire. J'avais dit à Niall que je rentrerais vers minuit. Je n'avais pas vu ma sœur Anna-Maria depuis presque deux ans et elle avait eut énormément de choses à me dire. Où à me reprocher, ça dépend du point de vue. Pour elle, je reste toujours ce gosse immature, instable, capable de partir à l'autre bout du monde sur un coup de tête et pas capable de tenir une seule relation amoureuse sur le long terme. Image peu flatteuse, n'est-ce pas ? Mais j'en jouais. Et elle le savait. Pourtant, la revoir m'avait fait le plus grand bien. Savoir qu'elle allait bien, que mon neveu et mes deux nièces allaient bien, c'était important. Décidant de boire un dernier verre avant de rentrer, je passais devant les Trois-Balais et bien que j'ai passé un nombre incalculable de bons moment dans ce pub, sans compter les cuites, je passais mon chemin et poussais la porte de la Tête de Sanglier. Un endroit mal famé, il paraît. À beh, c'est sûr qu'on n'y trouve pas d'étudiants ici et tant mieux. Encore qu'on est un soir de semaine, ils sont tous à Poudlard. Je vais m'asseoir au comptoir et commende un whisky pur feu. Mon accent ne passe pas inaperçu vu que le pilier de bar sur ma gauche engagea la conversation en me demandant d'où je venais comme ça. J'eus un léger sourire et lui répondit fièrement que je venais du Pérou. Ce qui n'était pas faux, mais pas exact non plus. Passant la main le long de mon avant bras-gauche, je sentis ma baguette, juste au cas-où, les choses ne se passeraient pas forcément bien. Au bout du troisième verres, je commençais a en avoir assez de son discours. Je savais que depuis la nuit des temps, la question du sang obsédait les sorciers, surtout les plus extrémistes. J'en avais connu mon lot de sorciers arrogants et hautains parce qu'ils avaient soit disant le sang pur. Une belle connerie oui . Poussant un soupir, je finis par lâcher. " Hey amigo, je veux juste finir mon verre tranquille. Ne t'énerve pas comme ça papy, tu va nous faire une crise cardiaque. Tiens, bois un autre verre, ça va te calmer." Puis, je me détourne légèrement et laisse mon regard se promener sur la salle. Il n'y avait pas grand monde. Portant de nouveau mon verre à mes lèvres, je bus une longue gorgée de la boisson. " Et puis d'abord..." Je sentis sa main sur mon épaule et eus une grimace de dégoût que je ne pus réprimer. " J'ai juste envie de dire que..." Je ne saurais jamais la fin de sa phrase vu qu'il tombe la tête en première sur le sol. Le barman se pencha juste en avant, sans cesser d'essuyer son verre. " Je crois qu'il a assez bu." J'eus un léger sourire aux lèvres. " Ouais, on dirait bien. Remets moi la même chose." Je baisse les yeux vers cet homme qui semblait dormir profondément par terre. " Méfiez-vous de lui à l'avenir. Il n'est pas très net comme gars." J'eus envie de rire, mais me retenu. Dommage qu'il soit tombé dans les pommes, il me tenait quand même compagnie cet idiot. Mon regard se posa sur un jeune homme, qui était déjà là à mon arrivée. Il avait l'air d'attendre quelque chose. Prenant mon verre et la bouteille qui traînait sur le comptoir et sans faire attention aux protestations du barman, je me levais, faisant attention de ne pas marcher sur le soûlard au sol. Posant la bouteille et le verre sur sa table, je prends place en face de lui avec un léger sourire aux lèvres. " Vous n'êtes pas un habitué, je me trompe ?" Moi non plus remarque. " Je vous ressert un verre peut-être ?" J'attendis sa réponse en portant le mien à mes lèvres. L'alcool n'était pas forcément bon, mais il se buvait quand même.

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je n'espionne pas, je suis viligant
ft. Miguel Sanchez
La chaleur qui régnait dans le pub n'était pas suffocante, à croire que le propriétaire s’accommodait volontiers des scélérats encapuchonnés qui fréquentaient son bar et cela convenait parfaitement à Fabian qui conservait lui aussi la capuche de sa cape relevée. Pas question de se faire repérer. Il tira même sur le bord de cette dernière, pour plonger ses traits un peu plus dans l'ombre alors que plusieurs visages se tournaient vers lui alors qu'il traversait le pub. Il récupéra sa boisson et se cala dans l'un des coins et entreprit de prendre quelques précautions supplémentaires. Sa main droite tenait toujours fermement sa baguette et il commença à lancer plusieurs sortilèges, aussi silencieusement que possible. C'était un Auror brillant le jeune homme, pour autant, user de sortilèges informulés n'était pas aussi simple que ça en avait l'air et surtout pas pour lui. Bougeant les lèvres le moins que possible, il effaça quelques taches de rousseurs qui parsemaient ses joues et fonça la couleur de ses cheveux reconnaissables de part leur couleur rousse. Il essaya aussi de les lisser, ou plutôt de gommer quelques boucles. Il pensa un instant qu'il devait avoir l'air bien ridicule les cheveux longs ainsi mais c'était toujours mieux ça que d'être reconnu si sa capuche venait à découvrir sa tête. Il ne fit pas d'autres modifications, pas assez sûr de ses compétences en métamorphose pour oser sans miroir, modifier ses traits. Cela serait suffisant, il l'espérait. De toute façon, il n'avait pas prévu de mettre son visage à découvert.

Il lança ensuite plusieurs sortilèges, afin d’entendre plus distinctement les murmures soufflés qu'échangeaient les autres clients du bar en quête d'informations pertinentes. Un sorcier, plus bruyant que les autres attira son attention. Accoudé aux bars, il semblait complètement fait. Son cerveau était complètement grillé par l'alcool, tout du moins Fabian espérait pour lui que c'était la boisson forte qu'il l'avait rendu ainsi et que ce n'était pas son état normal. Bien qu'il douta de ce fait, trouvant l'homme en plus d'être pathétique, pourri jusqu'à la moelle. Mais l'auror continuait d'écouter la conversation et c'était plutôt le second sorcier, à l'accent prononcé, qui avait toute son attention. Fabian savait très bien que le pub était un lieu de passage pour différents sorciers aux pratiques douteuses surtout en terme de commerce, mais rien ne valait d'être trop prudent et peut-être même que ce dernier trempait davantage dans la magie noire que dans des histoires de contrebande.

Les propos du sorcier bourré étaient décousus,  tirant une grimace de dégoût de Fabian qui hésitait entre lui lancer un sortilège de mutisme pour le faire taire une bonne fois pour toute ou l'insulter de ne pas franchement l'aider en ne lui soutirant pas les bonnes informations. Et il ne semblait pas être le seul à souffrir de ses jérémiades, que l'étranger l'invitait poliment à le laisser finir son verre dans le calme. L'homme ne semblait pas partager son point de vue et reprenant une gorgée, Fabian l'observa se lever de sa chaise et dans une démarche des plus chancelantes essayer vainement d'attraper la manche de Sanchez avant de s'écrouler au sol.

L'auror ne pu s'empêcher de grimacer avant de se reprendre. Il n'avait aucune compassion pour ce déchet de la société après tout. L'homme se leva, emportant son verre et la bouteille de whisky pour se diriger droit vers Fabian. " Vous n'êtes pas un habitué, je me trompe ? Je vous ressert un verre peut-être ? " « Volontiers oui, merci. » répondit calmement Fabian en poussant légèrement son verre de la main gauche vers l'interlocuteur, avant de lui faire signe de s’asseoir, conservant ainsi sa main droite dans sa poche, les doigts crochetés sur sa baguette. S'il était ravi de voir la seule personne intéressante de la soirée du pub venir à lui, il n'en restait néanmoins pas sur ses gardes. « Le Pérou hein ! C'est drôlement loin d'ici. » commença le garçon en guise d'introduction.  « C'est vrai qu'ils sont bons » continuait-il d'un ton tranquille en reprenant le verre cette fois rempli et le désignant par la même occasion par le geste. « mais de-là à traverser le monde pour en boire... » il laissa la fin de sa phrase en suspens, espérant paraître nonchalant et amener l'homme à se confier davantage.

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Je n'espionne pas, je suis vigilant
Fabian et Miguel

J'allais certainement me faire dégommer par Niall si je lui annonçais que j'avais bu un verre, enfin quelques verres dans ce pub miteux ou l'hygiène n'était pas le maître-mot. Mais qu'importe. L'avantage de cet endroit, c'est qu'il n'y avait pas trop de monde et que le temps d'attente pour avoir sa boisson n'était que de quelques secondes, quelques minutes si jamais le barman n'avançait a rien. Puis sans parler de cette dite clientèle pour le moins étrange. J'avais toujours entendu dire mes sœurs qu'il n'y avait que les gens ayant une mauvaise réputation qui venait en ce lieu. Peut-être que c'était vrai. Si j'avais été au Trois-Balais, j'aurais eu l'assurance d'avoir un verre propre, une bonne bouteille et de la compagnie à plus savoir quoi en faire. Aucun doute que ça aurait été tout de suite plus sympa que ce pilier de bar qui servait désormais de serpillière sur le sol. Qu'il y reste, j'étais quelqu'un de gentil par nature, mais pas ce soir. Pas après m'avoir rabattu les oreilles avec ces histoires de supériorité de sang. Cela ne m'avait pas manqué quand j'étais à Lima. Ce pays est une vraie bénédiction pour l'anglais que j'étais. Ici, je ne suis qu'un sang-mêlé avec des origines un peu troubles. Là-bas, j'étais juste le type qui vendait du bon matériel pour les joueurs de quidditch, qu'ils soient professionnels ou pas. Tout était plus simple au Pérou, vraiment. Je soupire, prends mon verre et la bouteille, que j'allais payer sans faire d'histoires par la suite, et me dirigeai vers une table ou un seul individu était assis. Il n'était pas comme les autres, il avait l'air d'attendre quelque chose ou quelqu'un. Qu'importe. Ayant perdu la compagnie qu'offrait le pilier de bar, je n'étais pas venu les mains vides. On ne s'invite jamais sans rien amener en échange. Prenant place après y avoir été invité, et après avoir fini mon verre, je le sers et me ressers également. Posant la bouteille au milieu de la table, je pose les yeux sur lui, du moins sur ce que je pouvais voir de son visage. J'eus un léger sourire, ne disant rien dans un premier temps. Ce fut lui qui relança la conversation. C'est si étonnant que cela, faut croire, mais je suis bien anglais, même si je suis né là-bas. "Soy peruano, Yo no soy nadie" J'eus un sourire amusé sur les lèvres. J'avais oublié à quel point l'espagnol sonnait comme une langue réellement lointaine pour les Anglais. Étant parfaitement bilingue, je ne voyais pas les choses du même angle. " Allons, ce n'est pas si loin... C'est juste différent de ce que vous avez l'habitude de voir." J'aimais tellement me moquer des Britanniques, parce que c'était si facile. Le Pérou était pour moi plus qu'une terre familière, puisque j'y avais vu le jour. C'était également la terre de mon père et celle de ma mère, vu qu'elle y avait passé la plus grande partie de sa vie. Elle le disait elle-même, elle était plus péruvienne qu'anglaise. Allant même jusqu'à faire un élevage d'alpagas. Mais entre les deux continents, mon cœur balance. Si je me sentais chez moi à Lima, toute ma vie était à Londres, ma famille, mes amis, tous les gens que j'appréciais. Non pas que je ne connaisse personne sur place, mais ce n'était pas pareil. " C'est juste loin si on y va en bateau. Mais, nous sommes des sorciers, n'est-ce pas ?" Je repris mon verre et le porta à mes lèvres une nouvelle fois. J'étais amateur de bon alcool, peut importe ce qu'il est, tant que ce n'est pas du vinaigre. J'aimais le bon vin, la bonne vodka, la bonne bière et bien sûr, le bon whisky pur feu. " Hmm, j'en ai bu des bien meilleurs que ça, pero, il n'y a vraiment qu'en Angleterre qu'il vaut le coup. Je garde le silence après ses dires, l'observant attentivement. Si je ne voyais pas son visage, ses gestes et ses mots pouvaient me mettre la puce à l'oreille. Enfin, c'est sans doute ce que je ferais si j'étais auror ou si j'appartenais à n'importe quel autre ordre de ce style. Non, je me contente juste de sourire et de boire. " Et pourquoi pas ? Une envie de boire un whisky de meilleure qualité que ceux que je trouve chez moi n'est pas suffisante pour traverser un océan ?" Non, évidemment que non. Je suis peut-être un peu barré au point d'aller ouvrir une boutique à l'autre bout du monde, mais pas au point de revenir juste pour ça. Mais je ne le connaissais pas et lui non plus. Passant mon bras gauche sous la table, je retire ma baguette de la manche de mon pull et la posai sur mes genoux. Juste au cas-où et si jamais, j'étais un animagus, non ? Je trouverais bien le moyen de me sortir de cette situation si jamais ça partait en sucette. Mais pour le moment, rien ne laissait présager que ça allait venir. " Et vous ? Qu'est-ce que vous êtes venu faire dans un endroit de ce standing ?" Un peu d'humour ne fais pas de mal, n'est-ce pas ?

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ft. Miguel Sanchez
Si son interlocuteur ne semblait pas méchant, les sens de Fabian restaient en alerte. S'il savait que l'homme qui se tenait face à lui n'était nulle autre que le frère de cœur de Niall peut-être se serait-il détendu et lui aurait même offert un sourire sincère. Quoique. Le dictons qui disait : les amis de mes amis sont aussi mes amis ne marchaient que très peu ces derniers temps. Les événements et disparitions avaient rendus les sorciers peureux et paranoïaques au point qu'ils en venaient à douter même de leurs amis proches. Alors faire confiance à un inconnu, étranger de surcroît. C'était trop demander.

Fabian ne s'y connaissait pas du tout en langue étrangère, si bien qu'il ne comprit rien de la réplique de l'homme qui lui faisait face. "Soy peruano, Yo no soy nadie" Ces derniers temps, son manque de connaissance des langues étrangères étaient un véritable handicap. Il n'était pas rare en effet que des pistes amènent les aurors à enquêter sur des étrangers, provenant notamment des pays de l'Est. Lorsque la mission était préparée avec soin, ce n'était pas si grave, les aurors commandaient un lot de potions de babillage afin de comprendre pendant quelques heures les langues étrangères et ainsi faciliter les missions d'espionnage qui devenaient nettement plus intéressante et pertinente qu'écouter un charabia incompréhensible sans en déchiffrer la moindre information. La plupart d'entre eux n'avaient bien sûr nullement le droit de se promener librement en Angleterre. A l'identique des moldus, les communautés magiques de part le monde avaient convenues entre elles de délivrer des permis de séjour et voyage afin de savoir quel sorcier circulait au sein de leur pays. Et ces mesures de sécurités et contrôles s'étaient fortement densifiées suite à la montée en puissance de Grindelwald, un mage noir qui avait fait beaucoup de dégâts mondialement dans les années 40. Bien que les conditions pour se déplacer s’était assouplie, la section britannique du Ministère continuait à s’occuper des autorisations d'entrées en Irlande, Angleterre et Ecosse et se chargeait notamment de transmettre aux sections étrangères appropriées de la confédération internationale les demandes de sortie de territoire.

Fabian se demanda un instant si l'homme était par conséquent en règle quant à ses papiers d'identités. En tant qu'auror il avait le droit de lui réclamer et s'il ne les présentait pas, le droit de l'embarquer avec lui au bureau pour éclaircir sa situation. Mais ce n'était pas son travail quotidien, c'était le boulot des tireurs d'élites de contrôler la population. Ne souhaitant ni le brusquer ni cramer sa couverture, il devrait présenter sa carte d'auror s'il lui exigeait ses papiers à lui, il préféra étirer ses lèvres dans un demi sourire énigmatique.

Un sourire qui s'agrandit plus franchement alors que l'homme poursuivait : "Allons, ce n'est pas si loin... C'est juste différent de ce que vous avez l'habitude de voir." S'il n'y avait jamais mis les pieds, Fabian ne doutait pas un seul instant que  le Pérou soit fondamentalement différent de sa terre natale. L'auror se laissa quelques instants emporter par ce désir enfoui et inavoué de partir à l'aventure vers d'autres contrées, et surtout celle de la Roumanie qui l'appelait depuis la tendre enfance. Mais il n'avait pas eu le courage de quitter son frère, trop dépendant de lui. Avant d'avoir l'air vraiment très bizarre Fabian se reprit et écouta à nouveau Miguel, notant mentalement les maigres informations, alors qu'il poursuivait : "C'est juste loin si on y va en bateau. Mais, nous sommes des sorciers, n'est-ce pas ?" Ainsi donc il avait pris un autre moyen de transport. De nombreuses possibilités existaient, à commencer par les portoloins entre pays délivrés par les Ministères, la façon la plus pratique et officielle puisque nécessitant un contrôle des papiers et autorisation d'entrée. Mais le bateau était le moyen privilégié -bien que plus long- des malfaiteurs. Essayant de pousser l'homme dans ses retranchements il lui répondit du tac-o-tac : « plus long certes, mais l'un des moyens les plus discrets. »

La discussion continuait sans qu'un véritable blanc ne s'installe, déviant sur le whisky pur feu servis dans le pub. "Hmm, j'en ai bu des bien meilleurs que ça, pero, il n'y a vraiment qu'en Angleterre qu'il vaut le coup. Et pourquoi pas ? Une envie de boire un whisky de meilleure qualité que ceux que je trouve chez moi n'est pas suffisante pour traverser un océan ?" Curieux de la raison pour laquelle il ne valait le coup qu'ici Fabian avançant un argument qui sonnait davantage comme une question. « Ils valent plus le coup car il réchauffe le corps après une journée de grisaille ? En tout cas, c'est certain que ce n'est pas pour la météo que vous êtes venus au bout du monde. » Un sourire en coin retirait ses lèvres fines tandis qu'il patientait pour obtenir la réponse de son interlocuteur, se retenant d'en ajouter davantage. L'Angleterre n'était vraiment pas le lieu touristique à la mode ces derniers temps de part les sombres événements.

Fabian nota les mouvements de l'homme qui lui faisait face, alors qu'il déplaçait son bras droit sous la table. Sans doute avait-il noté que lui aussi n'avait pas ses deux mains posées sur la table et par précaution, déplaçait sa main sur sa baguette. Ou alors l'auror était vraiment devenu complètement fou et paranoïaque, ce qui n'était pas non plus improbable. L'étranger arracha un nouveau sourire à Fabian, alors qu'il sur-qualifiait le pub dans lequel ils se trouvaient. "Et vous ? Qu'est-ce que vous êtes venu faire dans un endroit de ce standing ?" L'auror hésita un instant sur la démarche à adopter et quoi lui répondre. La vérité était impensable, il ne comptait pas griller sa couverture comme un débutant. Précautionneux, il souffla à son interlocuteur, le fixant pour ne pas manquer une miette de sa réaction. « Pour faire de nouvelles rencontres bien sûr, c'est fou les personnalités qu'on peut croiser et les bonnes affaires qu'on peut conclure dans le coin. » Ce qui n'était pas complètement faux dans un sens, tout dépendait de comment on prenait la phrase.

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Fabian et Miguel

En ces temps troublés, la notion de confiance se perd. C'est quelque chose que je vois depuis mon retour sur ses terres qui m'ont vu grandir au fil de temps. C'est dommage, je trouve, mais je ne peux pas les blâmer. On attend de chaque sorcier qu'il soit vigilant et je sais parfaitement que mes sœurs ont peur de mon insouciance chronique face à ce qui est grave. Insouciant, mais pas idiot et encore moins suicidaire. Je crois que j'ai encore trop de choses à vivre pour mourir maintenant. L'homme en face de moi devait certainement se méfier et je ne peux pas le blâmer non plus. À vrai dire je n'ai été que très peu dans le paysage londonien ces dernières années. Si je revenais, c'était pour une étape avant de gagner l'Irlande. Et mon accent ne passait pas inaperçu non plus. J'étais tellement étranger à tout ça que je n'avais même pas cette notion de peur, mais j'étais parfaitement apte à me défendre dans le cas échéant. McGonagall n'avait pas perdu son temps avec moi, pas plus que Dumbledore quand il était encore professeur. J'avais le plus grand respect pour cet homme, non seulement par ce qu'il faisait, parce que bien évidemment, on m'en avait parlé à demi-mot, mais aussi et surtout pour nous avoir supporter, nous les gamins ingrats et turbulents que nous avions été à une époque pas si éloignée que ça. Je n'avais pas réellement changé en fait. Maintenant que j'y pensais, j'étais toujours plus ou moins ce sale gamin insupportable qui n'en faisait qu'à sa tête et incapable d'être stable sur le long terme. Surtout avec les filles. Niall pouvait jurer devant Dieu lui-même que la liste de mes petites-amies à l'époque de Poudlard était juste... Démentielle. Aujourd'hui, je changeais moins souvent, mais aucune n'avait réussi à me donner envie de rester. Me concentrant de nouveau sur la conversation, j'eus un léger sourire moqueur accroché aux lèvres. " Je débarque dans un bar que je sais mal famé juste pour pouvoir boire un verre tranquille et à visage découvert, je parle avec un pilier de bar qui sers de serpillière. Je parle espagnol et vous venez me parlez de discrétion ?" J'eus un éclat de rire. Non, je suis arrivé là dans la légalité la plus totale, j'avais juste fait jouer mes relations sur place pour en avoir un le plus vite possible. Je sais bien que ces choses-là prennent du temps, mais mon ami avait du sentir l'urgence dans le son de ma voix, car je suis parti deux jours après. En bateau, cela aurait mis beaucoup plus de temps. Étant animagus, j'aurais pu faire la traversée en volant, mais sur une aussi longue distance, je sais parfaitement que je n'aurais jamais pu. D'ailleurs, cela fait un moment que je ne suis pas passé sous ma forme animale. Il faut dire aussi que j'avais pas mal de soucis en tête aussi. Mais cette sensation de liberté me manquait. Je croyais que ça aurait été le cas étant juché sur un balai, mais non. C'était si différent. Reprenant un air un peu plus sérieux pour ne pas qu'il pense que je me moque de lui, je reprends mon verre pour le finir et me penche pour m'emparer de la bouteille afin de me resservir un verre. " Peut-être que je suis simplement venu chercher un peu de fraîcheur ? Le climat tropicale est vite étouffant." Ce qui n'était pas entièrement faux. Même si Lima bénéficie d'un climat un peu plus clément, ce n'est pas évidant tous les jours. Du coup, la fraîcheur de Londres était la bienvenue. Je repose la bouteille sur la table. Mais ce n'était définitivement pas le meilleur alcool que j'avais bu. Peut-être que si je lui avais demandé de taper dans ses meilleures bouteilles, j'aurais eu mieux. Enfin, qu'importe, tant que j'étais capable de rentrer et de me coucher sans réveiller un seul petit démon qui habitait dans cette maison, j'étais encore bien. " Aussi surprenant que ce soit, j'ai grandi à Londres et j'ai été à Poudlard. Mais bien avant vous je pense." De la à dire que c'était un gamin, il n'y avait qu'un pas, mais je n'étais pas passé inaperçu lors de mes années d'études, étant quasiment le seul à parler espagnol, donc un ancien camarade m'aurait sans doute reconnu. Ma main lâche ma baguette pour revenir sur la table. Je n'étais pas un débutant de toute manière donc s'il arrivait quoi que ce soit, j'étais presque prêt. Et lorsque je lui demande ce qu'il fait dans un trou pareil, je ris de nouveau. Il avait de l'humour ce petit, il n'y avait pas à dire. " Des rencontres intéressantes ? Ici ? Si vous le dîtes. Personellement, je n'amènerais personne dans ce trou pour un rendez-vous d'affaire, mais chacun fais comme il veut." Je prends le temps de l'observer quelques secondes. " Après tout dépent de ce qu'on a en tête et combien on est prêt à mettre sur la table, j'imagine." En tous cas, rien qui soit réellement catholique, je le savais parfaitement. Mais venir ici n'avait pas que des mauvais côtés. Cette discussion était intéressante en soi.

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" Je débarque dans un bar que je sais mal famé juste pour pouvoir boire un verre tranquille et à visage découvert, je parle avec un pilier de bar qui sers de serpillière. Je parle espagnol et vous venez me parlez de discrétion ?" Un sourire plus franc étira les lèvres de l'Aurore qui, malgré sa réserve et sa bonne volonté à rester concentré, se trouvait très amusé par la répartie de son interlocuteur. Force d'admettre qu'il n'avait pas tort, toujours le sourire aux lèvres il lança à l'homme qui lui faisait face : « vrai ! Un point pour vous. » Mais cela ne voulait pour autant pas dire qu'il n'avait rien à cacher. Quelque chose clochait sans qu'il n'arrive à mettre de mots dessus. Doucement, l'esprit du jeune Auror commença à s'imaginer des théories aussi fausses que délirantes, toutes plus improbable les unes que les autres. Sa préférée ? L'homme qui lui faisait face n'était peut-être pas celui qu'il prétendait être. Enchantement ou polynectar, il avait peut-être modifié son apparence, forcé un accent étranger dans le but de faire diversion en parlant et riant fort à tête découverte. Déformation professionnelle aggravée par le climat incertain, Fabian était sur la bonne voie pour finir complètement paranoïaque, comme son collègue Maugrey.

Même si ses neurones tournaient à plein régime, l'auror ne répondit rien de plus. Gardant pour lui ses pensées, il préféra continuer à observer l'homme qui se réservait un verre. Le breuvage était fort, mais son interlocuteur semblait tenir à merveille l'alcool. Peut-être était-il vraiment Péruvien au final. L'anglais lui, savait pertinemment que ce deuxième verre serait le dernier pour ce soir. Il se devait de garder les idées claires et ses réflexes pour réagir à n'importe quelle éventualité. " Peut-être que je suis simplement venu chercher un peu de fraîcheur ? Le climat tropicale est vite étouffant. " Poursuivait son interlocuteur, à qui Fabian répondit presque immédiatement par une confidence. « Sans doute, je ne peux que vous croire. Je ne me suis jamais aventuré bien loin de chez moi à vrai dire et encore moins au Pérou. » L'idée de voyager et parcourir le monde avait effleuré l'esprit du garçon à l'adolescence. Il rêvait de cette réserve de dragons Roumaine, la plus grande du monde et en secret, s'imaginait devenir soigneur et protecteur de ces majestueuses créatures. Aspiration qui ne franchit jamais la barrière de ses lèvres, trop dépendant de son frère jumeau pour envisager sérieusement s'éloigner de plusieurs kilomètres de lui.

Ses pensées l'avaient emmenées une nouvelle fois à dessiner mentalement les contours de la réserve lointaine et inaccessible, si bien qu'il ne revient à la réalité que lorsque le péruvien reprit la parole. " Aussi surprenant que ce soit, j'ai grandi à Londres et j'ai été à Poudlard. Mais bien avant vous je pense." Fabian s'insulta mentalement d'avoir pour quelques secondes perdu le contact avec la réalité avant de se concentrer pleinement sur les propos de l'homme. Un sourcil arqué trahissait son étonnement et ravivait dans son esprit ses théories farfelues qui lui chuchotaient qu'il n'était pas aussi étranger qu'il voulait le faire croire. Fabian dévisagea encore une fois les traits de son interlocuteur. Il lui donnait une petite quarantaine d'année, peut-être un peu moins. Lui qui approchait des trente ans, cela ne faisait qu'une petite dizaine d'année de différence au final. Mais différence suffisante certes pour ne pas s'y être croisé, mais de là à accentuer leur différence, Fabian s'en retrouvait presque offusqué d'être traité comme un jeunot qu'il n'était plus.

Il se morigéna à nouveau, s'intimant à plus de calme et de maitrises de ses pensées et émotions. « Surprenant oui, mais cela explique votre très bon anglais en tout cas. Pour ce qui est de Poudlard, votre visage ne m'est pas familier je dois avouer. Mais c'était il y a plus de dix ans et nous avions sans l'ombre d'un doute moins de barbe. » Poursuivait le garçon en levant sa main vers cette dernière qu'il n'avait pas coupé depuis plusieurs jours et lui mangeait les joues, dévoilant par le geste un peu plus son visage. Mais cela ne faisait rien, sa barbe qui tirait à son habitude vers le roux était somme plus que banalement brune et ses cheveux bien moins bouclés qu'à l'ordinaire présentait la même couleur. Préférant l'imprécision, Fabian ne donna pas de date qui pourrait donner un quelconque indice à Miguel sur son identité ni poursuivre sur cet échange d'information et laissa la discussion poursuivre sur les raisons qui avaient emmené les deux hommes dans le pub malfamé.

" Des rencontres intéressantes ? Ici ? Si vous le dîtes. Personellement, je n'amènerais personne dans ce trou pour un rendez-vous d'affaire, mais chacun fais comme il veut. Après tout dépent de ce qu'on a en tête et combien on est prêt à mettre sur la table, j'imagine. " Un sourire énigmatique fut la première réponse de Fabian. Puis, se forçant à prendre une mine plus sérieuse, presque déçue, il prit la parole accentuant le dernier mot de sa phrase. « Tout dépend en effet, de ce qu'on a en tête et de comment on définit le mot affaire. » Se penchant en avant et parlant un peu moins fort pour essayer de le mettre en confiance, il poursuivait : « dois-je en conclure que vous n'avez aucune affaire à me proposer ? » il se redressa et un sourire en coin, il termina sincèrement à l'homme qui lui faisait face avant de lui laisser la parole en désignant de la main les verres et la bouteille qui trônait au milieu de la table. « auquel cas, je dois avouer que je suis extrêmement intrigué sur la raison pour laquelle vous êtes venus à ma table. Ou alors, c'est la courtoisie naturelle des péruviens de partager une bouteille. »

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Je n'espionne pas, je suis vigilant
Fabian et Miguel

J'eus un sourire aux lèvres quand il m'accorda raison sur le fait que je ne pouvais pas être plus voyant encore que je ne l'étais actuellement. Je n'avais pas cette notion de peur propre aux Anglais, du moins pas encore. Même si j'avais une connaissance assez globale du problème, je sentais bien la peur dans les voix de mes sœurs quand le sujet était abordé, ou encore l'inquiétude de Niall. Après, je pars du principe qu'on a tous quelque chose à cacher et il est possible que ma tête ne lui revienne pas. Étranger dans mon propre pays, c'est triste en fait, n'est-ce pas ? Il y a aussi quelque chose en lui qui me chiffonne. Après tout la méfiance est des deux côtés, même si dans mon cas, je ne suis sans doute pas à un degré de méfiance ou tout le monde est suspect. Je reviens de Lima pourtant, même si le pays est connu pour ne pas avoir trop de souci politique et où il faisait bon vivre. Pas tout le temps, les gens dangereux, on en trouve partout sur terre, mais il est vrai qu'à ce jeu, les Anglais sont vainqueurs pour le moment. Je l'observe quand il me dit qu'il n'a jamais réellement voyagé. J'avais de la chance d'avoir des parents qui ont grandit et vécut à l'étranger et donc nous avions voyagé dès notre plus jeune âge. " C'est dommage parce qu'il y a de beaux coins sur terre." Même sans avoir à quitter l'Europe, il y a de très beaux pays, mais je peux concevoir que le Pérou est une terre lointaine et inconnue. " Le Pérou est un endroit magnifique, un peu sauvage, mais qui vaux réellement le coup." Et je ne disais pas ça par fierté ou d'une poussée de patriotisme, mais juste que c'était une réalité, vu que j'y habitais depuis huit ans. Tout n'était pourtant pas bon à prendre, parce que si nous n'avions pas ce problème de racisme avec la nature du sang, du moins, pas à la même échelle, nous avions de la corruption. Et ça, c'était le véritable problème de mon pays. Mais j'imagine qu'il faut un peu de diversité pour ne pas faire les mêmes conneries que le voisin. Je le vois réagir lorsque je parle du fait que j'ai bien fait mes études à Poudlard et j'eus un sourire aux lèvres avant de reprendre. " Si vous croisez le professeur McGonagall, passez-lui le bonjour de la part de Miguel, je doute qu'elle est pu m'oublier, malgré les années !" J'eus un léger rire amusé. J'avais été un excellant élève en métamorphose, mais c'était grâce à elle que j'étais devenu animagus et je doute très franchement qu'elle en ait formé beaucoup d'autres. Malgré les échecs avec la feuille de mandragore, j'avais tenu bon. Ce qui n'est pas forcément le cas de tout le monde. C'est vrai que c'est dur, long et compliqué de le devenir, mais au final, c'était une liberté bien plus grisante que n'importe quoi d'autre. J'avais la chance d'être un animagus volant, pour moi le sentiment de liberté s'exprimait clairement à ce moment-là. Même si en tant qu'humain, je revendiquais et appréciais ma liberté, j'en avais un peu moins désormais, mais ça valait le coup. Et puis j'étais certain qu'elle enceignait encore ! Et qu'elle devait traumatiser des générations de Gryffondor en tant que directrice de maison ! Bien qu'elle fut la mienne et celle de Niall, cela ne nous avait pas empêché de faire un maximum de conneries. " A n'en point douter mon jeune ami." J'avais quitté Poudlard, il y a une éternité, le temps passe si vite, mais j'ai de net souvenir de l'endroit, du nom des professeurs et des tableaux également. J'avais passé une partie de mon temps à être ami avec certains et à insulter les autres en espagnol. N'empêche, ils n'étaient pas tous sympathiques quand on se penche sur la question. " Je ne sais pas, qu'entendez-vous par affaires ?" Parce que bon, nous ne devons pas avoir la même définition de ce mot. Puis j'eus un rire plus franc qui traversa mes lèvres. " Finir cette bouteille serait sans doute la meilleure affaire de la soirée." Et une belle affaire vu le goût infect que ça avait. Enfin, il se buvait, mais j'en avais bu de bien meilleurs. Je croise les bras et eus un sourire aux lèvres quand il parla de l'hospitalité des Péruviens. Et dans la matière, il y avait deux écoles. " J'en serais pas si sûr si j'étais vous..." Je repris mon verre et en but une longue gorgée avant de reprendre. " Regardez autour de vous, dîtes-moi ce que vous voyez." Je lui laisse le temps nécessaire, laissant le silence planer une petite minute avant de reprendre de nouveau la parole. " Qu'en concluez-vous ? Vous êtes la seule personne avec qui une personne normale comme moi aurait envie de boire un verre." Ou une bouteille passons. " Sérieusement, c'est pas parce que l'Angleterre frôle la guerre civile qu'il faut se méfier de tout le monde non plus. Qui sait si ce n'est pas moi qui pourrait vous tendre la main bien plus tard, ou l'inverse." Je n'arrivais pas à comprendre.

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je n'espionne pas, je suis viligant
ft. Miguel Sanchez
Fabian hocha de la tête, n'ayant rien à ajouter à sa confidence étant d'accord de surcroît avec son interlocuteur qui lui assurait qu'il y avait de nombreuses pépites à découvrir sur Terre. Il prêchait à un convaincu. Pas assez confiant en ses capacités, Fabian était resté en Terre connue et avait fait taire son envie d'explorer ce que le monde avait à lui offrir. Il préférait se voiler la face en s'empêchant de vivre ce dont il avait profondément envie, désespérément accroché à ce frère dont il pensait ne pouvoir rien faire sans. Assez pathétique quand on y pensait plus sérieusement. Il se réveillerait peut-être un jour de sa torpeur, réalisant amèrement qu'il serait sûrement trop tard pour réaliser ses désirs. C'était un constat glaçant qu'il avait fait quelques semaines auparavant, alors qu'un drame avait touché sa petite protégée au bureau. La vie pouvait s'arrêter si brutalement, sans prévenir...

L'Auror tiqua quand son interlocuteur cita le nom de son ancienne professeur de métamorphose et encore plus quand il lui confia presque nonchalant son propre prénom. Ou l'homme était complètement imprudent, ne prenant pas la situation au sérieux ou bien il savait au contraire très bien ce qu'il faisait et se révélait être un ennemi des plus dangereux. Consciencieux, même s'il doutait que cela soit son vrai prénom, Fabian se le répéta mentalement plusieurs fois afin de ne pas l'oublier et mener sa petite enquête plus tard au bureau.

Réussissant tant bien que mal à garder la terre froide, la conversation basculait enfin sur du plus concret. Si Fabian était heureux de la tournure que prenait l'échange, il déchanta rapidement, comprenant qu'il n'apprendrait pas grand-chose de l'homme malheureusement. Un sourire mystérieux étirait ses lèvres alors que Miguel le questionne sur le sens qu'il donnait au mot affaire, choisissant délibérément de ne pas y répondre tout de suite, préférant réfléchir pour ne pas se griller et laisser l'homme qui lui faisait face poursuivre. Jouant la carte de l'amusement, en répondit à la seconde partie : « assurément une bonne affaire que de finir cette bouteille, hélas je vais devoir la décliner. Ceci, » poursuivait-il en portant une nouvelle fois son verre presque vide à présent à ses lèvres, « sera mon dernier verre de la soirée. »

Toute trace d'amusement quitta son visage en revanche lorsque l'homme nota la crise que traversait l'Angleterre. Le visage fermé il répliqua d'un ton plus froid qu'il ne l'aurait voulu. « Des gens meurent. Des gens disparaissent. Tous les jours. » Il aurait mieux fallu pour lui de se taire et prendre la chose à la légère, pour ne pas se trahir et poursuivre l'échange d'un ton détaché, mais c'était plus fort que lui.. La discussion ne l'amusait plus du tout alors que la dernière scène de crime sur laquelle il était intervenu lui revenait en mémoire, les détails le hantaient jusque tard dans la nuit, l'empêchant de dormir. Réalisant la tournure que prenait l'échange, Fabian vida la fin de son verre cul sec et préféra se retirer avant d'en dire davantage. « Je vais me rentrer, il commence à se faire tard. Merci pour le verre et la conversation. Bonne soirée à vous. » Fabian quitta les lieux rapidement, se maudissant intérieurement d'avoir perdu le contrôle. Si tôt dehors, il transplana dans la petite ruelle qui donnait sur son appartement. C'était à même pas cinq minutes de marches de la Tête de Sanglier, mais il préférait être prudent et que personne ne puisse le suivre.

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FIN DU RP.
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