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Retrouvailles funèbre feat Athanaël Carrow

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Retrouvailles funèbre
Athanaël Carrow & Aliera C. Greengrass
L’odeur entêtante des fleurs fanées ne semblait vouloir s’estomper. Elle laissait derrière elle une volute douce et agréable, qui pourtant, n’aurait pas du l’être. La cérémonie était terminée depuis quelques jours et pourtant, elle semblait laisser plus de marques qu’il n’y paraissait. Les membres de ma famille, morose, me donnaient cette terrible impression de porter un poids, un peu trop lourd sur les épaules. Ma tante dont je n’étais pas particulièrement proche se prenait les pieds dans sa cape et ne semblait plus distinguer la réalité du fantasme. Ses délires commençaient à se faire savoir, un comportement guère approprié pour une famille telle que la notre. Certes, elle ne portait plus notre nom, mais elle restait tout de même liée à nous par le sang, et père ne supportait aucunement la situation. Une situation qu’il estimait devoir régler au plus vite. Etait-ce pour cela qu’il m’avait ordonné d’être présente pour le thé ?
Assise dans la serre en compagnie de Mère, de mon ainé et de sa femme qui attendait un énième enfant, nous prenions le thé dans une ambiance des plus froides. Je n’appréciais pas mon ainé avec qui la compétition avait toujours été féroce. Mère ne me regardait à peine, comme toujours, si ce n’était pour critiquer, quand bien même elle eu quelques mots doux à mon égard face à ma réussite scolaire et professionnelle. Il fallait dire qu’en deux ans d’études, j’avais su m’imposée au sein de l’université magique et encore plus dans mon domaine. Une fierté mal placée semblait enfin émanée de celle-ci lorsqu’elle daignait poser les yeux sur moi. Qui aurait cru qu’elle aurait vanté mes mérites lors de l’enterrement de ma cousine Daphnée ? Elle, qui avait été moulée pour n’aimer et prendre soin que des héritiers males ? Son œil s’était enfin posé sur moi, du moins, elle venait enfin de me considérée comme un futur potentiel pour la famille Greengrass, et ce, pour mon plus grand bonheur. Mon frère sentait enfin sa position se fragilisée et la mienne renforcée.

Perdue dans mes pensées, je portais à mes lèvres ma tasse de thé chaude, continuant de penser à la ligne que je suivais. Encore quelques efforts, encore un peu de travail acharner et je pourrais devenir l’héritière de la famille. J’aurais détrôné ce strangulos de sa place de chouchou. Père n’aura d’autres choix que de me reconnaître, Mère de m’aimer et de me choyer. Ce serait enfin à mon tour d’être sous les lumières de notre famille, d’être la seule et unique. Enfin, j’aurais réussi à détruire mon frère et ce patriarcat qui règne depuis des décennies dans notre noble éducation.
Le thé était chaud, un peu acre, comme l’ambiance qui régnait au manoir. L’amertume du thé semblait se ressentir de plus belle lorsque père entra dans la serre pour nous rejoindre. Encore plus morose que ces derniers temps, il semblait sur le point d’exploser. Le visage fermé, les yeux lançant des éclairs. Il allait s’exprimer lorsque mon ainé fut le premier à ouvrir la bouche. « Je peux m’en charger Père, vous le savez bien, je suis à votre disposition, nous n’avons nullement besoin d’elle pour cela. » Lança-t-il dans ma direction, détaillant ma tenue à la pointe de la mode. Ma robe de sorcier magenta était brodée d’un motif asiatique représentant la naissance du premier phoenix. Ce genre de motif que mon frère tenait en horreur. Mes longs cheveux étaient relevés et parfaitement lissés dans une sorte de chignon enroulé le long de ma nuque. Un petit bibi sur la tête complétait ma tenue… et comme toujours, une bague à chaque doigt, des bracelets aux poignets gauche et des boucles d’oreilles discrètes complétaient ma tenue. J’us un petit sourire en coin, sarcastique et froid. Ce genre de sourire désagréable, un peu moqueur, hautain et dédaigneux à la fois. Le sourire que j’offrais aux inférieurs, aux sangs impurs. Ce sourire qui avait souvent été le mien lors de mes études à Poudlard et qui à présent, avait été remplacé par un regard à glacer le sang. Un regard qui vous coupait le souffle et vous figeait sur place. Celui-là de regard, je l’ai longuement travaillé avec mon reflet. Il est froid. Dédaigneux. Il vous prend de haut et en même temps, il vous capte au point de vous couper le souffle. Il faut dire que j’ai toujours apprécié la couleur bleutée de mes yeux, copie conforme d’un iceberg, qui ferait chavirer n’importe lequel des navires.  
Père le fusilla du regard alors que j’observais mon ainé. Il le fit taire et lança dédaigneusement un parchemin sur la table ou se trouvait le service à thé. Clairement, ce geste m’était adressé. Il n’avait jamais été doux, aimant ou quoi que ce soit d’autres. Colérique, dédaigneux, inexistant. Voilà ce qu’avaient été mes parents durant toute ma vie. Je n’étais qu’une erreur, une déception à leurs yeux, et ce, pour avoir été femme, et non homme. Mais le sexe d’une personne était-il réellement si important ? Non, et je le prouvais depuis quelques temps. Leur faire changer d’avis était juste, une autre paire de manche…
Je pris le document entre les mains et observa celui-ci. C’était un courrier, simple, concis qui exprimait l’état de la sœur jumelle de mon paternel. Elle allait être internée par son époux suite à la démence qu’avait provoqué la perte de sa fille. Père trouvait ce comportement ridicule, ce n’était qu’une fille après tout. Il me chargea tout de même de me rendre à Sainte-Mangouste afin d’obtenir plus d’informations. L’homme ne devait surement pas apprécier le sort réservé à sa jumelle, et le sorcier sang-pur que l’on entache le nom de notre lignée de la sorte. Ma charge ? Essayer d’obtenir de son époux de céder les droits sur la personne de son épouse aux membres de notre famille. Père ne le considérait nullement apte à prendre des décisions pour celle-ci, estimant qu’il n’avait pas été l’époux qu’il aurait du être pour sa jumelle.
Ainsi, je quittais le manoir des Greengrass avec le courrier de mon paternel pour rejoindre Sainte-Mangouste. Sur place, je dus communiquer avec plusieurs impurs afin de me retrouvée dans la salle d’attente du bureau d’Athanael Carrow, époux de ma tante, et donc, mon oncle. Ce n’était pas une personne avec qui j’avais réellement de liens. Nous avions du nous voir quelques fois aux événements mondains et/ou familiaux. Mais rien de bien… Réel comme relation. Disons que j’étais plus proche de mon elfe de maison que de n’importe quel membre de ma famille. Et au fond, j’avais plus de considération pour mon elfe que pour eux. Assise, j’observais d’un œil froid et inexpressif les secrétaires de celui-ci s’affairer à leurs taches. Deux d’entres elles n’osaient pas poser le regard sur moi, surement de peur que celui-ci ne les fige en statue. Etait-ce la réincarnation de Médusa ? Parfois, j’aurais aimé.
Enfin, lorsque Carrow fit son apparition, je me leva et attendit comme le voulait les normes sociales, que celui-ci m’adresse la parole en premier. S’il s’attendait à ce que l’on m’envoi à la place de l’héritier ? Surement pas. Je n’avais jamais été considérée assez bien pour cela. Mais les choses commençaient à changer. Doucement, trop doucement, mais surement.

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Retrouvailles Funèbres
Aliera et Athanaël

Je n'arrive toujours pas à assimiler les événements de ces derniers jours. Tout était allé tellement vite et en même temps trop lentement. Avec cette désagréable impression que ça ne va pas s'arranger du tout. Pourtant assis a mon bureau, je savais que je n'avais pas à être là, mais c'était mieux que de rester chez moi. Le manoir Carrow était silencieux désormais, trop sans doute. Daphné n'était plus, Alexandre était chez un ami et Emmeline était dans l'unité psychiatrie de mon établissement. Être obligé d'interner ma propre femme, je n'y aurais jamais cru. Je n'aurais jamais songé perdre ma fille à cause de la dragoncelle non plus. Je soupire et me prends la tête entre les mains, ne sachant pas quoi faire. Eulalia était passée pour me dire qu'elle s'occupait de tout avec les filles et que je pouvais partir si je le souhaitais. Pour aller où ? Wiliam n'était pas là. Et je n'étais pas du tout proche du reste du clan Carrow. Je saisis alors une pile de documents, et à les lire sans en comprendre le moindre mot. C'est frustrant. Depuis ces derniers jours, je m'appliquais tellement à retenir mes émotions qu'on aurait presque l'impression que ça ne me touche pas. Pourtant, au manoir, j'avais dévasté mon bureau et mes deux elfes de maisons semblaient inquiets. Je n'avais pas le droit de faire un faux pas, pas devant le reste du clan qui passait son temps à me juger et je ne me gênais pas pour leur rendre l'ascenseur et la famille Greengrass. Ciel que je les détestais, tous autant qu'ils étaient, sans faire de distinctions. Sauf peut être l'une des cousines de Daphné, mais je ne la connaissais pour ainsi dire pas du tout. Je n'étais marié avec l'une des leurs que par obligation, certainement pas par choix. Après, il est clair que je n'ai jamais été l'époux idéal et je le démontrais encore aujourd'hui. J'avais envoyé une lettre à Edward pour lui expliquer assez sommairement la situation avec sa sœur. Je m'attendais donc à une réponse de sa part, bien que je ne sache pas réellement à quoi m'attendre. Nous ne nous étions jamais entendus et ce n'est certainement pas aujourd'hui que ça allait commencer. Mais je savais que la réponse allait être à la hauteur de mes attentes. Il n'était plus réellement capable de me surprendre. Mère m'avait soufflé l'idée d'annuler ce mariage, de le rendre caduc, enfin de ne plus être lié ni à elle, ni à sa famille et l'idée était séduisante. Seulement, il ne faudrait pas oublier que nous avons un fils. Et c'est pour lui que je me fais le plus de souci actuellement. Il a vu l'effondrement de sa mère et était aux premières loges pour assister a la dissolution de notre famille. Rien n'était encore officiel, mais cela ne saurait trop tarder. Alexandre souffrait de la perte de sa sœur, même si nous n'en parlions pas, je le voyais. Au moins, l'enterrement c'était passé normalement, sans esclandres, mais avec une nette froideur. Je ne m'attendais pas à autre chose. Emmeline était dévastée, ce que je pouvais parfaitement comprendre. Je l'étais aussi, mais je ne nageais pas en pleine dépression contrairement à elle. Bien que quelque part, je sois sans doute responsable de son état actuel, n'ayant jamais été réellement présent pour elle. Je soupire et repose brutalement les documents que j'avais toujours en main sur le bureau. L'envie de tout retourner me traversa l'esprit, mais je n'en ferais rien. Je me lève pourtant et fais les cent pas. J'inspire et respire, essayant de me calmer. Évacuer toute cette colère, cette frustration et cete peine que je gardais enfermée depuis des jours. Il y avait eu beaucoup de morts durant cette épidémie de dragoncelle et je ne comprenais pas comment ma fille pouvait en faire partie. Sans doute à cause de la fragilité que lui donnait sa maladie cardiaque. Je savais qu'elle n'avait jamais eu peur de mourir, mais moi, je n'avais jamais été prêt pour la voir partir. Puis j'éprouve le besoin de sortir de mon bureau. Et assez vite avant d'étouffer. J'attrape ma veste et l'enfile en ouvrant la porte et passe devant les filles sans dire quoi que ce soit. Elles savent parfaitement où je vais de toutes manières. Je descends les étages jusqu'à attendre les urgences. J'ai toujours été à l'aise dans cet endroit, comme un poisson dans l'eau, mais cela faisait un moment que je n'étais plus chef de service.J'avais dû commencé à déléguer quand j'étais passé sous-directeur, mais j'avais toujours gardé une part importante de mon temps pour pratiquer. J'étais doué et je le savais, mais je savais qu'une fois directeur, je n'aurais plus cette chance, c'est sans doute pour cette raison que j'étais souvent dans le coin. Ce service, c'était mon second foyer. Réellement. Je ne compte plus le nombre de nuits passées entre ces murs. J'y passe une heure et décide de remonter dans mon bureau, même si je n'avais strictement rien à faire. En arrivant au bon étage, Helen me tendit un paquet de lettres qui m'étaient adresser, sûrement des lettres de condoléances et m'informa qu'une jeune femme était là. Relevant les yeux, j'eus un regard surpris. Aliera Greengrass. En d'autres circonstances, j'aurais sans doute été sarcastique, mais j'étais bien que trop las et fatigué pour relever. Passant près d'une poubelle, je jetais les lettres et m'arrêtai devant la jeune femme. " Aliera, quelle surprise." Cela m'aurait étonné qu'Edward se déplace en personne, mais de là à m'envoyer sa fille, je n'aurais jamais cru ça de lui. Je lui fis un signe de tête vers mon bureau et passe devant elle, la laissant s'asseoir alors que je ferme la porte derrière nous. Je vais m'asseoir en face d'elle et reste silencieux quelques secondes avant d'avoir un léger sourire sur le coin des lèvres. " C'est donc toi qu'il envoit. Choix étonnant ou judicieux, je ne sais pas encore le dire." J'inspire légèrement et reprends. " Que viens-tu négocier ? La sortie d'Emmeline ?" Évidemment, quoi d'autres ? Ce n'était certainement pas une visite de courtoisie.

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Retrouvailles funèbre
Athanaël Carrow & Aliera C. Greengrass
Le visage fermé, comme toujours, je m’étais relevée lorsqu’était apparut cet oncle dont je n’étais guère proche. Il venait de jeter un tas de lettre que l’une de ses secrétaires venaient de lui tendre, comme s’il n’en avait que faire des preuves de bonnes éducations dont faisait preuve tous ceux qui avaient prit la peine de lui envoyer un hibou. Mère aurait été scandalisée d’un tel comportement, encore plus Père qui n’aurait jamais accepté que Carrow agisse de la sorte devant lui. Mais je ne dis rien, ma place n’était pas à lui rappeler l’éducation qui était la notre, encore moins de lui faire la morale sur son comportement. Il était plus âgé que moi et l’on m’avait toujours apprise à respecter mes ainés. A me laisser dompter et à courber le dos face au patriarcat qui régnait dans la noblesse sang-pur.  L’on finit par m’annoncer, et son regard se déplaça sur moi, surprit, il devait surement se demander pourquoi Père avait choisit de m’envoyer moi, et non mon frère ainé. Peut-être espérait-il obtenir plus de résultat avec une touche féminine ? Ou bien avait-il confiance en mes capacités de négociatrice ? Je n’aurais su le dire. J’étais là, dotée d’une mission et je comptais bien rentrer avec une réussite afin de plaire à mes parents. L’échec n’était nullement envisageable dans cette affaire. Après tout, j’étais connue pour réussir tout ce que j’entreprenais.
Lorsqu’il se rapprocha et me salua, je le gratifiai d’un sourire poli et le plus chaleureux possible. L’échange de chaleur et de gentillesse n’était pas quelque chose de courant dans ma famille, tant et si bien que je n’étais que rarement capable d’en faire démonstration. « Mon oncle. » Lui répondis-je à la suite de sa salutation. Il me fit signe d’entrer dans son bureau ce que je fis sans me faire priée. J’étais passée devant ses secrétaires sans un regard pour celle-ci, marchant la tête haute et avec l’élégance que l’on enseignait aux demoiselles de mon rang. Les Greengrass ne rigolaient pas avec l’éducation et la représentation de ses membres lorsqu’ils évoluaient dans la société. Il n’était pas aisé d’évoluer dans ma famille, surtout lorsqu’on espérait bien plus du destin tracé par ses parents.
A présent assise au bureau du sorcier, je croisais les jambes attendant patiemment que celui-ci prenne place face à moi. Il finit par faire une remarque sur ma présence, se demandant ce qui était passé par la tête de Père. J’us un faible sourire en coin, moqueur et amusé. « Je dois surement être plus douce ou plus intelligente que mon ainé. » Répondis-je. « Ou étais-je simplement la seule disponible pour se déplacement. » Mais ce n’était pas le cas, mon frère ou Mère aurait très bien pu se déplacer pour négocier en compagnie de Carrow. Père en avait juste décidé autrement. Il me demanda ce que je venais négocier, mon regard se mit alors à détailler, tel un scanner, le bureau de mon oncle. Une première pour moi. Je me relevais pour mieux détailler celui-ci et répondit sur le ton de la conversation – alors que je glissais mes longs doigts sur les reliures des livres de sa bibliothèque. « Nullement. Si ma tante est entre les mains des psychomages cela est surement pour son bien. Je suis ici pour obtenir la cessation des droits concernant celle-ci. » En d’autres mots, Père voulait récupérer la tutelle de sa sœur jumelle et se débarrasser enfin de Carrow. Un premier pas vers un divorce surement rapide et houleux.


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Aliera et Athanaël

Lettres en main, je savais que je n'allais pas en lire une seule. Pour lire quoi au juste ? Il n'y avait rien à dire, Daphné était morte et j'étais certain que ça en réjouissait plus d'un parmi les auteurs de ces lettres. Alors à quoi bon perdre mon temps à les lire ? Parce qu'il me faudrait ensuite y répondre et que je n'avais clairement pas le cœur à ça. Et je relève la tête vers cette nièce dont je ne savais rien. Ou pas grand-chose, juste ce que j'avais pu observer lors d'interminables dîners en famille, les rares ou j'avais daigné me rendre, ou les soirées mondaines. Ma vie au sein de l'hôpital occupait une grande partie de mon temps et je n'avais donc guère le temps pour de telles futilités. Chose que bon nombre de gens avaient du mal à comprendre. Mais aujourd'hui, ça n'avait pas la moindre importance. Aujourd'hui, ma fille n'était plus et l'admettre m'était aussi douloureux qu'insupportable et pourtant, je n'en montrais rien. Masquant mes émotions comme on nous a toujours appris à le faire. Parce que nous étions l'élite, nous devions être irréprochables. Et j'avance vers elle, jetant au passage ces lettres dans la première poubelle que je voyais. Je ne doutais pas un seul instant que je finirais par les retrouver sur mon bureau. Parce que j'étais tenu d'y répondre, que je le veuille ou pas. Et que je savais qu'Eulalia allait y veiller, quitte à le faire à ma place sans doute. Je la salue et l'invite à entrer dans mon bureau. Elle était aussi digne et droite que les autres femmes de sa famille. Sauf Emmeline qui était actuellement entre les murs de mon établissement. Je la laisse s'asseoir et fini par faire le tour de mon bureau et m'asseoir en face d'elle. Elle avait la beauté des Greengrass, que ce soit la grâce de son visage ou la blondeur de ses cheveux. J'avais deux enfants, Alexandre avait tout prit du côté Carrow, mais Daphné avait eu les cheveux blonds et les traits de sa mère. Amusant. J'eus un léger rictus à ses dires. Je connaissais son frère, évidemment et je ne l'avais jamais aimé. Je n'aimais pour ainsi dire pas grand monde dans cette famille. Et l'animosité était réciproque. Je n'étais donc pas surprit de la voir quelques jours après l'enterrement. Même si j'aurais parié sur le fait que j'aurais eu à faire avec son frère et pas elle. " Sans doute..." Où était-ce pour me déstabiliser ? Avec Edward, tous étaient possibles, même les coups les plus bas. Je la regarde lorsqu'elle ajouta qu'elle était sans doute la seule disponible pour venir jusqu'ici. Il valait mieux en effet que les choses soient ainsi. Je n'aurais pas supporté de voir son père devant mon bureau. Je ne savais même pas s'il venait voir sa sœur, mais aussi mauvais mari que j'ai pu avoir été, j'allais lui rendre visite tous les matins, au moins pour m'assurer que son état ne se dégradait pas et lui donner des nouvelles d'Alexandre. Nous ne parlions pas de Daphné. " J'en doute fort, mais passons." Je l'observais attentivement, comme elle était en train de le faire. Comme si nous étions à la recherche de la moindre petite chose qui nous permettrait de mettre l'autre en déroute. Et je lui demandais ce qu'elle était venue négocier. Je n'étais même pas étonné qu'on en soit déjà là, mais Emmeline ne sortirait pas d'ici avant un moment. Elle n'était pas prête. Et ne le serais sans doute pas avant un long moment. Et pourtant, ce n'était pas ça qu'elle était venue chercher, concédant au passage que si cette décision avait été prise, ça devait être pour une bonne raison. J'eus un haussement de sourcil, ne m'attendant pas à ce genre de réponse. " Effectivement, à moins que l'idée de la retrouver morte dans votre manoir ne plaise à ton père, je préfère la garder ici. Alexandre a perdu une soeur et je ne tiens pas à ce qu'il perde aussi sa mère." Cela avait au moins le mérite d'être clair. Je me redresse légèrement à la fin de sa phrase. Ah, tiens donc ? S'il croit qu'avec ça elle sortira, il se met le doigt dans l'œil et jusqu'au coude. " Et depuis quand il se soucit autant du bien-être de sa soeur ?" Cela me faisait bien rire en tous cas. Mais l'idée m'avait déjà traversé l'esprit. La mort de Daphné aussi tragique qu'elle puisse être avait achever de creuser le fossé entre ma famille et les Greengrass. Mère m'avait soufflé que je pouvais me servir du fait qu'elle soit folle pour mettre fin à ce mariage. Elle ne voulait pas entacher le nom des Carrow avec une folle dans ses rangs. Les Greengrass y voyaient un moyen de ne plus avoir à faire avec les miens. Je n'ai jamais été le mari idéal et ce n'était pas du tout ce qu'on nous avait demandé. Mais je savais une chose, c'est que si on voulait qu'Emmeline s'en remette, il fallait qu'elle reste là encore un moment. " Et pourquoi le ferais-je concrètement ?" Allait elle me ressortir un argument de son père ? Je n'en serais pas étonné. J'attendis en silence sa réponse.

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Athanaël Carrow & Aliera C. Greengrass
Il y avait dans ce bureau une ambiance morose, terne mais étrangement remplie d’une curiosité qui semblait légèrement titiller mon oncle. Un oncle que je ne connaissais que peu, voir pas, pour n’avoir jamais été réellement proche de celui-ci. Mais de qui étais-je réellement proche dans cette famille si ce n’était Pudding, mon elfe de maison ? J’avais pris le temps d’observer cet homme que je n’avais croisé qu’à quelques occasions, diner mondains, réunion de famille, mais sans jamais n’avoir prit le temps d’apprendre à le connaître. Une chose était sure : la vie venait de le frapper de plein fouet, tout comme elle s’abattait sur d’autres personnes encore moins fortunée que lui.
Je m’était levée, observant les lieux, laissant mes longs doigts fins glisser le long des couvertures des livres de sa bibliothèque principalement composées de livres médicaux. La mienne était remplie à ras bord de livre de droit. Je m’imaginais bien à quel point son métier, sa passion, était un élément important de sa vie. Je fini par me retourner et de nouveau m’installer face à cet oncle inconnu, cet ajout à ma famille via le mariage de ma tante.
Lui aussi, commenta ma présence, se doutant surement que le manque de tact et le caractère parfois emporté de mon ainé n’avait pas aidé à le choisir pour se rendre ici en ce jour. Et puis, le sorcier finit par hausser un sourcil, surprit de ma réponse. Oui, ma tante était surement mieux là ou elle se trouvait. Mais pas entre les mains d’un époux qui l’avait délaissé et traiter comme un ajout non nécessaire dans sa vie. J’aurais pu lui sourire lorsqu’il me demanda pourquoi il donnerait les droits de sa femme à son jumeau, mais sourire n’était nullement dans mes habitudes. Je me contentai de sortir un énorme dossier de ma petite pochette, et de le déposer sur le bureau du médicomage. Il était parsemé de petits bouts de parchemins multicolores qui en dépassaient comme pour marquer les pages. D’un coup de baguette magique, j’en fis une copie pour celui-ci et lui tendit. « Veuillez bien comprendre mon oncle, que je n’ai aucunement envie de participer à cette petite guerre de clan que vous semblez entretenir avec mon père. Cette histoire ne me regarde pas, et ne me concerne nullement. Cependant, en tant que future membre du Mangemagot, puisque tel est l’avenir que je me destine, il me semble important de vous signalez qu’il serait plus aisé pour les deux partis de convenir d’un divorce en se basant sur les points de votre contrat de mariage n’ayant pas été respecté. » J’ouvris donc le document en allant à la première page marquée de celui-ci. « Evidemment, mon père n’est pas au courant de ma démarche, celle-ci est l’unique qui permettra à votre famille, mon oncle, de n’entacher votre nom avec la réputation que votre épouse possède. Ainsi, les Greengrass auront ce qu’ils désirent, et les Carrow seront lavés de tous reproches. » Il n’était pas sans dire que je me doutais bien, de ce que ses proches devaient lui dire dans le plus grand des secrets. En tant que femme, je me doutais bien que, je ne ferais plus partie de cette famille. Un jour. « Nous laisserons de cotés toutes causes d’adultères et jouerons sur d’autres points afin d’obtenir un divorce qui n’entachera aucune réputation. Ce contrat de mariage, à quelques détails près, et relativement classique dans notre communauté. Il me sera donc facile de défendre les deux causes, et de ne pointer aucun responsable dans l’échec de celui-ci. Ainsi, il vous sera plus facile de refaire votre vie loin des membres des Greengrass. » Mon sens de la réalité devait surement être déconcertante pour lui, qui ne devait surement pas s’attendre à ce que je vienne lui apporter mon aide dans cette affaire.




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Aliera et Athanaël

Je la regarde se lever et flâner quelque peu dans la pièce, effleurant du bout des doigts les livres de ma bibliothèque. Tous traitaient de médecine et j'en avais des étagères remplies au manoir. La médecine n'avait de cesse de progresser, dans tous les domaines. Je l'avais expérimenté lorsque j'exerçais encore. Désormais, j'étais celui qui amenait le progrès, celui qui débauchait les meilleurs praticiens dans leur branche, achetait le matériel, me renseignais sur les améliorations sur des domaines bien précis. Évidemment, ce n'est pas dans mon bureau qu'on trouvera un ouvrage sur la psychologie, où alors c'est Zenetti qui l'aura laisser là intentionnellement. Je ne croyais pas en cette science. Peut-être à tort. Ma femme étant internée dans l'aile psychiatrique, je devrais sans doute changer mon fusil d'épaule. Plus tard sans doute, mais pour le moment, j'ai autre chose en tête. La médecine était un pan entier de ma vie. Quelque chose d'important, suffisamment pour que je sacrifie ma vie de famille durant de longues années. C'était comme ça, je n'étais pas le seul dans ce cas. Aujourd'hui, je le regrettais un peu, je regrettais de ne pas avoir pris plus de temps pour Daphné ou pour Alexandre. Et il m'était impossible de le faire désormais. Je repose les yeux sur elle lorsqu'elle prit place de nouveau en face de moi. Revenant à la réalité et à cette discussion. Enfoncé dans mon siège, je la regardais, l'observais, sans trop savoir à quoi m'attendre. Elle était la fille de son père et j'avais souvent pensé que la pomme ne tombait jamais loin de l'arbre. Cela semblait être le cas de son aîné en tous cas. " Je n'ai jamais voulu cette guerre non plus. Ce n'était pas mon choix d'épouser ta tante, mais c'est venu avec, et c'est loin d'être un cadeau, je peux te le certifier." En soit s'il n'y avait eu qu'Emmeline, on n'en serait sans doute pas rendu là, mais une chose en entrainant une autre, les relations entre sa famille et la mienne s'était compliqués. Ce n'est pas faute d'avoir reproché mon comportement et le sien, à plusieurs occasions, si bien que nous faisions en sorte de ne pas nous voir, sauf en de rares occasions. Puis je hausse un sourcil, surprit par le fait qu'elle se destine à une carrière dans le droit. Je ne l'aurais pas imaginé dans cette branche, mais qu'importe. Le droit, c'est comme la médicomagie, ce sont les deux branches les plus difficiles d'accès, les plus pointues. N'importe quel quidam muni d'une baguette et d'un minimum de bon sens peut devenir auror. Pas en médecine et pas en droit. " Belle carrière en vue, ton père doit être fier de toi... Au moins l'un de ses deux enfants qui fassent quelque chose qui nécessite un minimum de jugeote." Son frère n'en était pas capable, et je me foutais royalement de ce qu'il pouvait bien faire de ses jours, de sa vie en général. " Il te mettra des bâtons dans les roues, j'espère que tu en as conscience. Au moment où tu penseras toucher au but, il te fiancera et tu n'auras pas ton mot à dire. Juste à te soumettre." Je haïssais Edward Greengrass, mais ce n'était pas une surprise. Puis je me concentre de nouveau sur ses dires. Je ne me souviens pas exactement des termes du contrat de mariage. Pas du tout même, j'avais juste signé pour qu'on en finisse au plus vite et que j'aille me soûler en compagnie de Wiliam pour oublier le fait que j'étais un homme marié. Et elle avait été plutôt bonne la cuite ce soir-là d'ailleurs. Je la laisse continuer en écoutant et en examinant chacun de ses gestes. Elle ouvrit le porte-document en me disant qu'elle agissait de son propre-chef. J'eus un léger sourire. Finalement, c'était sans doute aussi bien que ce soit elle qui soit là, même si c'était quelques jours après l'enterrement. J'eus un léger rictus lorsqu'elle mentionna l'adultère, mais ne fit pas de commentaires. Je n'avais jamais été fidèle à Emmeline, elle le savait et le reste de la communauté sorcière également. C'était comme ça. Pourtant, je tique lorsqu'elle utilise un mot. " Nous ?" Je me penche en avant et pose les coudes sur mon bureau. " Tu tiens réellement à t'engager la-dedans ? Non pas que je n'apprécie pas ce que tu proposes, bien au contraire, mais tu t'expose beaucoup trop non ?" Après tout, je ne voulais pas être responsable de ce qui pouvait se passer si les choses tournaient mal. Je finirais pas avoir ce divorce de toutes façons, pour une raison ou un autre. Ce n'était qu'une question de temps. Tout allait se jouer autour d'Emmeline et de sa santé fragile désormais. Et puis elle restait la mère de mon fils, si je ne l'avais pas respecté en tant qu'épouse, j'avais du respect pour ce qu'elle avait fait avec nos enfants. J'étais le premier à l'admettre. " Mais évidemment, s'il y a une solution pour que ça se passe sans trop de problème, je prends." Juste pour ne plus être obligé de supporter Edward. " Un point non négociable en revanche. Je veux qu'Emmeline reste ici pour l'instant. Précise le à ton père. Ce n'est pas moi qui le préconise mais les psychomages. " Et s'il est pas d'accord, qu'il vienne me le dire lui-même.

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