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Cinderella is proof that a new pair of shoes can change your life

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Luna, Rosie & Lalia
Cinderella is proof that a new pair of shoes can change your life


Mai 1979 ▬ Une fois par mois, il fallait acheter une nouvelle robe, se faire plus présentable que le mois d’avant. Eulalia avait eu la chance de trouver grâce aux yeux d’une connaissance voulant montrer ses créations à la noblesse magique, mais son sang étant impur, il ne pouvait pas. Alors chaque mois, l’Italienne pouvait revêtir gratuitement et le temps d’une soirée, une robe pour promouvoir le travail de ce styliste magique en herbe. Après tout, Perceval Gamp n’était pas n’importe qui, mais sa branche de la famille ayant été déchue depuis deux siècles, il ne pouvait pas prétendre à grand-chose vis-à-vis de la société magique et de sang pur. Pauvre enfant… Pense alors Eulalia en accrochant une boucle d’oreille en pierre de lune à son lobe. La forme de goutte s’alliait parfaitement à son visage selon Perceval et la couleur ressortait grâce à son teint doré. Une chance que le jeune homme ne soit pas encore là pour ajuster le moindre pli et la moindre mèche de cheveux. Il l’avait fait la première fois et l’Italienne avait demandé à ce jeune d’à peine vingt ans, de sortir pour la laisser s’habiller avec pudeur et qu’il pourrait nouer son corsage par la suite.

Mélange de mousseline et d’organza, la robe d’Eulalia contrastait sur sa peau, si claire aux teintes mauve et rose pastel, le sur tissus brillants donnait à l’ensemble une attitude lunaire, presque inaccessible. Tant mieux, personne ne l’approchait en temps normal à cause de l’impureté de son sang, mais ce n’était pas grave. Cela ne l’avait jamais été, les Zenetti étaient dans le quatuor de familles nobles à diriger l’Italie Magique, elle n’avait pas besoin de considération en Grande-Bretagne, Eulalia avait bien assez d’égard dans son pays. Ici, ça semblait si temporaire, si hors du temps, mais cela ne servaient à rien de ménager ses efforts. Elle passe une main sur le buste presque transparent et provocateur que Gamp avait brodé de perles d’argent et de stras. Des motifs floraux qui rappelaient l’enchevêtrement des tiges de roses dans la roseraie du manoir de Vérone où elle allait de temps à autre se ressourcer quand elle vivait à Venise avec Lorenzo et Dave. Elle se relève et s’observe dans le miroir sur pied à l’autre bout de la pièce, marquée à la taille, cette robe partait en pli divin sur la courbe de ses reins. Perceval avait bien travaillé. Souriante, Eulalia agite sa baguette afin de remonter ses boucles dans un chignon bas et désordonné, afin d’y placer la broche en même perles grises sur sa tête. Fin trait de khôl qui révèle ses yeux noirs, elle ne passe pas de rouge sur ses lèvres, ni sur ses joues. Elle était suffisante à elle-même, quitte à devoir s’ennuyer toute la soirée à supporter Athanaël qui ferait de la drague à diverses femmes et épouses de sang pur pour leur soutirer de l’argent… Cet argent si indispensable au fonctionnement de St Mangouste.

Sur place, elle retrouve l’hôtel particulier qu’elle loue pour la soirée. Ce genre de place où tout respire la richesse et les bonnes manières. Chacun était libre de passer quelques minutes ou des heures ici pour discuter avec le personnel médical qui s’était déplacé. Les animations étaient rapides, le service devait être parfait. Depuis qu’elle était l’assistante personnelle du directeur de St Mangouste, c’est-à-dire deux ans et demi, Eulalia organisait ce genre de réception tous les deux mois. Elle jette un regard à Athanaël, l’actuel directeur qui parle avec les premiers invités de la soirée. L’Italienne, elle, se promène dans la foule qui la juge parfois du regard, aide souvent ses paires et fait la conversation avec les hôtes fortunés, mais impurs, c’est son rôle à elle de récolter de l’argent et de veiller au bon déroulement de la soirée. Elle sourit et rit en lâchant parfois quelques informations sur l’hôpital et les prouesses qu’ils avaient pu réaliser. La dragoncelle d’avril n’avait pas aidé les affaires, mais la mort de la fille du directeur était un argument pour attiser la pitié et en bonne commerciale, Eulalia ne se privait d’user de cette tragique aventure à demi-mot pour forcer la main de femmes esseulées. Pourtant, elle s’excuse un moment, posant la coupe de champexplosif sur un plateau vide avant de lancer un regard noir au serveur. On ne retourne pas les mains vides à l’arrière-salle, qu’il le sache ou l’italienne pourrait se priver de ses services la prochaine fois.

Elle se déplace entre les groupes pour lancer un sourire, remercier de la présence des uns et des autres à cette soirée de charité. Elle prend Athanaël à part quand elle le voit hausser le ton, dans un joli sourire dont elle a le secret. Mon directeur et moi avons quelques subtilités à éclairer et elle l’entraine sur le balcon pour le réprimander et lui dire d’arrêter le pur feu quand qu’elle ne le stupéfixie ou ne verse un somnifère dans son verre afin de garantir la réussite de cette soirée qui se passait bien jusque-là ! Finalement, deux minutes plus tard, elle laissait Athanaël s’échapper avec ses amis pour reprendre ses rondes dans l’assemblée. Il y avait foule, mais pas plus que ce qu’elle avait déjà vécu en France ou en Italie. D'ailleurs, le regard de la demoiselle se porte sur deux jeunes femmes. Une éternité et un ange eut le temps de passer quand elle se rend compte qu’elle les avait déjà croisés par le passé, dans d’autres soirées mondaines en compagnie de Dante, Gabriele et Lorenzo. Elle s’avance d’un pas sur vers elles, un sourire plaqué sur les lèvres. Miss Delacour lui avait toujours accordé un accueil froid, Miss Lafayette était plus ouverte au sujet d’une sang-mêlé dans les grandes réceptions. « Mesdemoiselles. » Lâche-t-elle dans un joli français, langue que les demoiselles avaient en commun. « Je ne vous savais pas à Londres, c’est un plaisir de vous voir. Eulalia Zenetti, si vous vous souvenez un tant soit peu de moi. » Et elle avait agité la main vers un serveur dont le plateau était empli de coupes.

(c) élissan.


Outfits : inspi & inspi /// @Lunaerys Lafayette & @Roseline Delacour
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cinderella is proof that a new pair of shoes can change your life
Perhaps the greatest risk any of us will ever take is to be seen as we really are.
Lunaerys avait beau être une Lafayette, une sang-pure et adorant ses parents, ce n'est jamais de bonté de cœur qu'elle se rendait à des soirées mondaines. Lorsqu'elle était jeune, elle avait toujours été obligé. Elle s'amusait seulement parce qu'elle savait pertinemment que Roseline y serait, et que donc elle pourrait passer du temps avec elle. Avec les années, Luna était devenue de plus en plus réticente à s'y rendre, n'accompagnant ses parents que pour leur faire plaisir. Elle savait que quelque part, ses géniteurs cherchaient un bon parti à lui présenter. Car si ils ne lui dictaient pas qui serait son futur mari, ils essayaient tout de même de diriger ses choix. Mais ils étaient tout de même bienveillant, ils savaient très bien qu'avec sa condition, il leur serait difficile de forcer l'amour de leur fille qui ne souhaitait pas s'y ouvrir par peur de tout détruire. Mais revenons en au fait que en cette douce soirée, Luna venait à une énième soirée mondaine et sans ses parents. Elle n'y allait pas réellement volontairement, c'était plus un service rendu. La soirée était pour récolter des fonds pour Sainte-Mangouste, or sa mère qui y travaillait ne pouvait pas se libérer et malheureusement pour Luna, son père était coincé au ministère. Alors pour eux, la rousse avait décidé de s'y rendre pour eux.

Lunaerys était passé chez ses parents le week-end précédent la soirée sous la demande de sa mère. Celle-ci lui confia une énorme boite rouge entouré d'un ruban dorée, lui demandant de ne pas l'ouvrir jusqu'au jour de la soirée, elle devait avoir la surprise de sa tenue. Et son père lui remit une petite enveloppe cacheté avec le sceau des Lafayette. Le chèque pour Sainte-Mangouste était dedans, il ne fallait pas du tout qu'elle perde l'enveloppe.  Elle embrassa ses parents avant de repartir.

Le jour était arrivé, Luna allait souffrir toute la soirée, mais au moins Rose serait là pour l'accompagner. Les deux françaises avaient passés la journée à se préparer. Roseline persuadant la Lafayette de se maquiller et de se coiffer. Luna fit elle-même son visage tandis que Rose s'attardait sur ses cheveux, elle boucla magiquement ses cheveux roux et attacha deux mèches de chaque côté de son visage dans le dos de son crâne et cachant le point de coalition avec des petites pinces en forme de roses blanches. Une fois prête au niveau du haut du corps, il était temps d'ouvrir la boite que lui avait donné sa mère. Elle ôta le couvercle pour découvrir une robe verte émeraude au décolleté plongeant. Elle devait l'avouer, sa mère s'était surpassé et avait trouvé une robe que la rousse appréciait énormément. Sous les compliments de Roseline, Luna enfila la robe et tourna sur elle-même dans leur salon.

« Ma mère a fait un très bon choix pour une fois. C'est bien mieux que la robe rose en tulles qu'elle m'avait prise pour mes douze ans.»


Luna aida par la suite Rose à se préparer et une fois les deux françaises prêtes, elles se rendirent en transplanant jusqu'à l'hôtel particulier. Là les deux se retrouvèrent dans un univers qu'elles connaissaient toutes d'eux mais que la rousse n'appréciait pas plus que ça. Elle serra le réticule qu'elle tenait dans ses mains dans lequel elle avait rangé porte-monnaie, baguette et l'enveloppe confié par son père. Rose et Luna discutèrent ensembles, ne souhaitant pas plus que ça se mêler aux autres. Et pourtant beaucoup d'hommes autour auraient voulu rejoindre les deux demoiselles, l'effet attractif de la nature de demi-vélane de Rose était équilibré par les regards incendiaires de la Lafayette. Mais Lunaerys se calma directement lorsqu'elle remarqua la magnifique brune qui s'approchait d'elles. Il ne fallut pas longtemps à la rouquine pour la reconnaître, Eulalia Zenetti. Luna était une personne qui retenait bien les prénoms et savait les associer aux visages.

C'est avec un doux sourire que Luna accueillit alors la demoiselle. Celui-ci s'élargit en entendant Eulalia parler français. Elle refusa poliment la coupe, elle préférait faire attention à sa consommation d'alcool, et encore plus lorsqu'elle s'approchait de la prochaine pleine lune.

« Mademoiselle Zenetti, c'est un plaisir de vous revoir. Vous êtes l'organisatrice de cette soirée si je ne me trompe pas, du moins c'est ce que mes parents m'ont dit. Vous arrivez à récolter de quoi subvenir à Sainte Mangouste ?»
Pando


outfits : 1 - 2 - 3 - 4
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Cinderella ! 788 mots
See you again
L'on dansait, l'on discutait, les gens se pressaient dans une foule condensée que Roseline n'appréciait guère. Ces derniers temps, encore plus que d'habitude, la française haïssait ces réceptions à la noix auxquelles elle n'avait qu'une envie, dégobiller sur les tables bien rangés afin de faire s'offusquer les femmes aux nez poudrés et les donzeaux aux manières exagérées. Si bien que lorsqu'elle s'avança avec Luna dans la pièce de cet hôtel trop chic, la brune sentit un frisson de dégoût courir le long de son échine et faillit faire demi tour immédiatement mais se contenta d'afficher un doux sourire sur ses traits et rester proche de sa meilleure amie. Si le visage accueillant de la vélane en attirait certains, le regard incendiaire de la louve servait pour refroidir qu'importe prétendant. Cela l'avait toujours fait rire doucement, Luna, petite sorcière chétive qui faisait frissonner d'horreur chaque hommes qu'elle pouvait croiser sur sa route.

Dire qu'elle aurait pu rester sous un plaid en cette tendre nuitée et lire un vieux bouquin qui l'aurait fait rêver d'aventures et d'amour mais non, au lieu de cela, elle était ici à se farcir un sourire divin sur les traits lorsqu'elle avait réellement envie de se pendre. Tout ça parce que Apolline ne pouvait se déplacer pour la soirée caritative, hors une Delacour devrait absolument être présente si cela était pour aider l'un des hôpitaux les plus renommé de la ville. Alors voici Rose dans un semi tutu bleu, au couleur de son ancienne école, se demandant quelle solution la ferait crever plus vite, une pilule glissée dans son verre ou se trancher la gorge avec le dit verre.

Bientôt, son ennui sembla se dissiper sous la forme d'une présence plus que bienvenue. Demoiselle Zenetti se tenait devant elles, plus magnifique que jamais dans une robe à l'allure éclatante. Elle avait une de ces beautés naturelles qui ne servent qu'à charmer les yeux et enivrer les envieux. Acceptant alors avec plaisir cette coupe de champagne tendue par un serveur amouraché des trois belles jeunes femmes mais rejeté par un sifflement de Lunaerys. Rose y trempa les lèvres, laissant l'autre rousse faire la conversation, pour une fois. Mais comme elle se doutait, être polie elle se devait, alors elle vida sa coupe soudainement et fit une légère révérence de la tête en direction de la brune.

- Ravie de vous recroiser ici. Je ne savais pas que vous étiez à Londres. J'ai entendu tout ces problèmes avec l'épidémie, comment vous en êtes vous sortis? J'espère que ce ne fût pas un trop gros coup pour l'hôpital, s'enquit-elle d'un ton faussement inquiet.

Et tandis qu'un autre serveur passait à ses côtés, Roseline intervertit son verre désormais vide avec une nouvelle coupe qu'elle bu d'un coup aussi. Certainement que l'alcool présent dans les bulles lui ferait oublier certaines choses. Beaucoup de choses. Trop de choses auxquelles elle se remettait à penser alors qu'elle n'en avait pas le moins du monde envie. Bon dieu qu'en son sein elle rêverait de finir sa soirée bourrée et hurlant sur l'une des tables tout en se dévêtissant pour donner à la populace masculine ce qu'ils souhaitaient et surtout afin que plus jamais elle ne soit invitée à ces soirées mondaines à deux sous cinquante où sincèrement, tout ce qui se passait était un concours de qui à la plus longue et la plus grosse. Et il fallait gagner par absolument tout les moyens sinon ce n'était pas drôle. Un soupir lui échappa tandis que ses yeux parcouraient la foule en quête d'une distraction quelconque, qu'importe, une personne tâchant sa robe ou un homme tentant une approche loin d'être subtile auprès d'une dame. Mais rien n'arrivait parce que rien n'arrivait jamais dans ces bals.

- Je suis certaine que mes parents seraient ravis de donner un chèque conséquent, vous savez quoi? Je vais même le faire à leurs place, cela les enchantera j'en suis certaine! annonça-t-elle soudainement.

Oh oui, elle allait donner une importante somme d'argent à cet hôpital et ses parents n'auraient plus que leurs yeux pour pleurer. Car ils ne refuseraient jamais cela serait une honte alors ainsi, peut-être qu'ils la marieraient plus rapidement et n'en entendrait plus jamais parler. Mais si c'était pour voir l'air courroucé de sa grand mère une dernière fois, et avec un peu de chance lui filait une crise cardiaque, alors c'était un risque qu'elle était prête à prendre.    
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Luna, Rosie & Lalia
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Mai 1979 ▬ Les soirées, les danses et les conversations parfois ridicules, Eulalia avait toujours aimé trempée dans ce bain d’intrigues et d’informations, pour une psychomage s’était toujours l’occasion d’observer les réactions des uns et des autres et de psychanalyser leurs paroles et leurs prises de décisions. Pas étonnant qu’elle faisait toujours mieux soirée après soirée depuis deux ans et demi. Cependant, ce qu’il manquait aux Britanniques était sans doute le goût des bonnes choses à manger et des bonnes choses à boire, elle en faisait venir des choses de France ou d’Italie, parfois d’Espagne pour éviter cette insipide gelée anglaise… Alors, retrouver deux âmes françaises, et donc étudiantes à Beauxbâtons, faisait s’agrandir le sourire sur ses lèvres. Après tout, elle pouvait bien oublier le caractère exécrable de son patron quelques minutes voire une heure… Avant qu’il ne commette une impaire et qu’elle soit obligée d’aller lui sauver la mise. Mais la mort de Daphné ne l’aidait pas à garder les idées claires… Si Zenetti avait un peu de scrupules, elle lui aurait dit de rester à Sainte Mangouste pour avancer les dossiers qu’ils ont en retard, et bien qu’ils soient peu nombreux Eulalia n’aurait pas eu à la garder dans son champ visuel. Il était d’ailleurs en grande discussion avec Avery et Abbot. Une bonne chose, Wiliam pourrait le contenir si quelque chose tournait de travers… Non d’un gobelin pauvre ! Ce sang pur était déraisonnable quand il s’y mettait !

Pourtant, le sourire de Luna est agrandi quand elle prononce quelques mots en français. L’attention semblait appréciée et partagée. On parlait bien plus souvent anglais et Français dans ce type de soirée, après tout, les personnes non présentes à Poudlard allaient à Beauxbâtons ou dans les deux écoles à l’est. La brune trouvait cela tout de même regrettable qu’une école de magie ne s’établisse pas à Rome ou quelque part en Italie, mais elle gardait en général ce genre de pensées pour elle. « Mademoiselle Zenetti, c'est un plaisir de vous revoir. Vous êtes l'organisatrice de cette soirée si je ne me trompe pas, du moins c'est ce que mes parents m'ont dit. Vous arrivez à récolter de quoi subvenir à Sainte Mangouste ? » Une coupe dans la main, Eulalia acquiesce d’un petit mouvement de la tête. « On ne peut pas laisser ça à mon directeur, sinon cela serait encore plus morose et sobre… Les Britanniques n’ont pas le goût de la fête, je le crains. » Fait-elle dans un soupir exaspéré. « Mais vos parents sont toujours bien renseignés, il est agréable de savoir que quelques personnes sont au courant de l’actualité… du moins la petite actualité mondaine. » Elle se moquait, sang-mêlé parmi les sangs purs qui avait cette place grâce à l’argent. Quand finalement, Roseline ajoute à son tour. « Ravie de vous recroiser ici. Je ne savais pas que vous étiez à Londres. J'ai entendu tous ces problèmes avec l'épidémie, comment vous en êtes-vous sortis ? J'espère que ce ne fût pas un trop gros coup pour l'hôpital. » Et la brune croise les doigts autour du verre. « Vous savez que le plaisir est partagé, Mesdemoiselles. » Elle a un sourire courtois, pas moins dénudé d’affection, chose rare dans ces milieux. Pourtant, elle ne répondait pas aux questions… St Mangouste, la dragoncelle.

« Pour les sorciers, c’était un coup dur, trop de monde a souffert de l’épidémie. Le directeur de l’hôpital lui-même. » Dit-elle avec regret et en lançant un regard à Athanaël. « Cela apporte sans doute une sympathie malsaine à cause de la perte de sa fille, mais au moins nous pourrons effectuer plus de fond à la recherche pour éviter que cela se reproduise à l’avenir. C’est regrettable de voir partir des personnes si jeunes. » Daphné n’avait que dix-sept ans après tout… Elle était profondément affectée par la peine que pouvait ressentir son patron, mais ne laissait rien voir, ce n’était pas correct de le faire ici, et c’était plus que prohibé qu’une fille comme elle puisse ressentir le moindre sentiment pour un homme de son rang… Et pourtant, Eulalia rongeait son frein depuis quatre ans. « Mais c’est vrai, Mademoiselle Delacour, Londres, cela fait quatre, j’y officie comme psychomage, plus récemment en tant que bras droit des directeurs de l’hôpital magique, une reconversion fascinante… » Elle n’aimait pas parler d’elle, du moins… Peu elle en disait, mieux elle se portait. Même si elle n’était pas étrangère à la sympathie des gens et qu’elle savait s’ouvrir ! Mais quand elle avait commencé les soirées après Beauxbâtons, elle tentait de passer les concours d’entrée à la formation d’Auror, que cela soit à Rome ou bien à Paris… Pour finalement se retrouver treize ans plus tard formée à la psychomagie, travaillant avec des patients de manière indépendante en plus d’être dans l’administration du seul hôpital magique au Royaume-Uni. C’était curieux, mais la main de son mentor de l’époque l’avait sauvé de démons qu’elle ne pourrait plus décrire. « Je suis certaine que mes parents seraient ravis de donner un chèque conséquent, vous savez quoi ? Je vais même le faire à leurs places, cela les enchantera, j'en suis, certaine ! » Eulalia a un petit sourire amusé. Eh bien, elle était plus loquace que lors des soirées françaises cette petite rouquine à la beauté stupéfiante. Enfin, personne n’était sans savoir que sa mère était Vélane après tout. « Je ne vous force en rien, mais le moindre geste est le bienvenu. Même si j’imagine que teint pâle de vos parents quand ils vont découvrir la somme, n’est-ce pas ? » C’était clair comme de l’eau de roche, cette petite buvait sans prendre son temps et elle pouvait comprendre Eulalia ce que c’était de se retrouver coincé ici à cause des obligations familiales. Après tout, elle était là à cause du travail. « Mais vous éveillez ma curiosité. Qu’est-ce que deux petites Françaises viennent faire ici à Londres ? Paris n’était plus à votre goût ? » Simple question de courtoisie, qui avait cependant éveillé sa curiosité.

(c) élissan.


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