-28%
Le deal à ne pas rater :
Brandt LVE127J – Lave-vaisselle encastrable 12 couverts – L60cm
279.99 € 390.99 €
Voir le deal


“Tell me something that'll change me” ▬ feat naël

Invité
Invité

avatar



Tell me something that'll change me
bella & naël
L’été. La beauté du ciel n’en ait que plus déprimante. Le froid n’a jamais été un problème pour Bellatrix. La froideur qui habite son cœur surpasse sans aucun doute le froid le plus hivernal du monde. Mais la chaleur a tendance à la rendre austère. Néanmoins, elle apprécie de quitter le manoir où elle vit depuis dix ans. Elle ne supporte plus sa belle-mère depuis des années. L’a-t-elle même supporté un jour d’ailleurs ? Cette femme aigrie dont la seule distraction est de boire du thé pendant toute la journée est probablement la bête noire de la brune. Rien qu’à l’idée de devenir un jour comme elle la rend malade… Pourtant, c’est ce qu’on attend d’elle, mais jamais, ô grand jamais elle ne deviendrait la parfaite Madame Lestrange qu’on attendait qu’elle soit. Bellatrix a beaucoup trop de caractère pour cela. Elle entend bien vivre la vie qu’elle souhaite sans que personne ne vienne lui mettre des bâtons dans les roues. Rodolphus lui laisse déjà énormément de liberté. Peut-être beaucoup plus que ce qu’aucun homme n’autorise à son épouse. Et beaucoup critiquent leur couple pour cela. Mais ce qu’ils n’ont pas compris c’est que Bellatrix fait et fera toujours ce qu’elle veut ; qu’importe si cela plait ou pas.

Mais il y a une chose qu’on ne laisserait jamais passer à la belle ténébreuse : le manque d’enfant pour perpétuer le nom des Lestrange. Les tentatives de Rodolphus et de Bellatrix ont été nombreuses pour essayer d’enfanter, mais en dix ans, pas une seule fois elle ne s’est retrouvée enceinte. On commence à se poser des questions. On la soupçonne même de ne pas faire correctement son devoir maritale alors que c’est très loin d’être le cas. Elle sait très bien que tant qu’elle n’aurait pas offert un fils à Rodolphus on ne la laisserait jamais tranquille. Leurs essaies se sont soldés par des échecs. Et même si Walburga lui a conseillé de se tourner vers le médicomage qui lui a permis de mettre au monde le traitre à son sang et Regulus, les conseils de celui-ci ne fonctionnent pas. Depuis quelques temps, des questions viennent tourner dans son esprit. Et s’il y avait un problème ? Après tout, pourquoi pas ? Sinon, il y aurait longtemps qu’elle se serait retrouvée enceinte. Sauf que ce n’est pas le genre de chose qu’on demande à n’importe qui. Hors de question que ce soit le premier venu qui l’examine.

La confiance de Bellatrix envers certaine personne n’est que très limitée.  Aussi a-t-elle décidé de se rendre à Ste Mangouste pour faire appel à Athanaël Carrow. Bien évidemment, ce choix n’est pas anodin car il s’agit un peu de leur médicomage attitré. Et sa position est un avantage non négligeable. Jusqu’à présent, Bellatrix n’a que très peu été blessée lors des missions du Seigneur des Ténèbres. Quelques blessures superficielles où un simple sortilège ou une simple potion a été efficace pour effacer les traces de combat. Mais son problème actuel ne se résout pas avec un petit sort ou une petite potion, elle en a la conviction. C’est donc tout naturellement que lors d’une réunion avec le Lord, elle a pris Athanaël à parti pour lui demander de l’ausculter et trouver la source du problème ; non sans lui avoir rappeler ce qu’elle serait prête à lui faire subir si jamais il venait à révéler qu’elle et Rodolphus se faisaient aider pour avoir un héritier. Bellatrix ne prononce jamais le moindre mot à la légère, et sa réputation en va de même.

La chaleur étouffante de l’été ne l’empêche pas de se rendre à son rendez-vous. Son trajet jusqu’à Ste Mangouste est rapide. Nul besoin d’affronter les rayons du soleil très longtemps lorsqu’on sait transplaner. Le menton fier, la démarche ferme et la posture droite, Bellatrix ne prête pas attention à ceux qui l’entourent. Pourtant, elle entend parfaitement les murmures qui s’élèvent à son passage. Pourquoi est-elle là ? Est-elle malade ? Y a-t-il un éminent membre de la famille des Black / Lestrange présent dans ces lieux ? S’ils savaient ! Mais jamais ils ne sauraient pourquoi elle est là. Et si on venait lui demander des comptes, Bellatrix se ferait un malin plaisir à leur passer l’envie de recommencer à demander. Elle se dirige, seule et fière, vers le bureau d’Athanaël devant lequel elle s’arrête avant de frapper trois coups. Des chaises sont présentes dans le couloir, théorique salle d’attente avant d’être reçu devant un guérisseur. Hors de question, bien évidemment, d’attendre. Elle n’est pas n’importe quel patient.
(c) princessecapricieuse
Invité
Invité

avatar



“Tell me something that'll change me” ▬
Bellatrix et Athanaël

Si j'avais su que ma journée allait être pleine de surprises, je ne me serais certainement jamais levé. J'étais arrivé tôt à l'hôpital, n'ayant rien d'autre de plus à faire chez moi. Tout était bien que trop silencieux désormais et ce silence allait me rendre dingue. Les filles n'étaient pas encore arrivées et je profitais donc de ce moment pour me faire un café et le boire tranquillement. Le journal était posé sur mon bureau et je m'assois et le déplie pour lire les nouvelles du jour. Elles ne sont pas bonnes, mais pas mauvaises non plus. Rien ne change dans ce monde. Je soupire et me surprends à me dire que je tuerais pour qu'il se passe quelque chose de trépidant pour me sortir de cet ennui apparent. Depuis la mort de Daphné, quelques mois, auparavant, tout avait changé ou presque. Je me relève et sors du bureau pour me rendre dans mon service de prédilection. Celui des urgences magiques. Mon second foyer durant de longues, très longues années. Je connaissais chaque coin de ce service par cœur et pourrait m'y retrouver les yeux fermés. C'était ma spécialisation, j'avais fait ma carrière dans ce service avant de gravir tous les échelons un par un jusqu'à être directeur. Une chouette place. J'avançais dans le couloir, cherchant le chef de service, celui que j'avais moi-même nommé quand j'étais passé sous-directeur quelques années auparavant. Seulement, je n'eus pas réellement le temps de lui dire quoi que ce soit. Une urgence nous tomba dessus avant même que je puisse ouvrir la bouche. Cela semblait être sérieux à voir l'état de ceux qui passaient devant moi. Sans la moindre hésitation, j'enlevais ma veste et me retroussai les manches, mais pas trop non plus, afin d'aider. J'oubliais tout le reste et raisonnais comme un médicomage. Je pris la direction des opérations, disant à chacun ce qu'il devait faire, même s'ils le savaient tous parfaitement. Et je m'occupais de mon premier cas de la matinée. Je finis par comprendre ce qui se passait quand des aurors firent leurs apparitions. Un léger sourire narquois se dessina sur mon visage et je leur criais que j'étais bien que trop occupé pour répondre à leur question pour l'instant et que je leur répondrais plus tard. Mais qu'ils ne restent pas plantés en plein milieu de la pièce parce qu'ils gênaient. Je détestais les aurors, mais à un point ! Le monde magique allait de plus en plus mal et les attaques ainsi que les accidents étranges se multipliaient beaucoup trop. Je n'étais pas réellement étonné en fin de compte. Une fois terminé avec mon dernier patient, je le laissais aux bons soins de mes collègues et alla me laver les mains pleines de sang. C'était le service des urgences ici, pas de place pour ceux qui avaient le cœur fragile. Mas, j'avais vu bien pire que ça. Puis une fois la veste enfilée de nouveau, je leur fis signe de me suivre dans mon bureau quelques étages au-dessus. En passant devant les filles, je jetais un regard à la pendule et soupirai. Je n'avais que peu de temps à leur accorder, alors il fallait que ça aille vite. J'avais une cliente inhabituelle dans moins d'une heure et je ne voulais pas qu'elle voie des aurors dans mon bureau. Même si c'est lié exclusivement à mon boulot. Une fois installé, je leur donnais les informations que j'avais réussi a collecter auprès des patients à qui j'avais probablement sauvé la vie dans certains cas. Ils partirent assez vite. Je n'aimais pas ces moments en tête-à-tête avec eux, parce que dans certains cas, il était impossible de deviner ce à quoi, ils pensaient. Je n'avais aucun don, mais il suffisait juste parfois d'être observateur. De nouveau seul, je fis appel à Helen et lui annonça que j'attendais une visite particulière et que je ne savais pas pour combien de temps j'en aurais et qu'il fallait donc décaler mes rendez-vous au lendemain. Et je me perdis dans le fil de mes pensées. J'étais en train de me dire que je devais trouver une nouvelle assistante quand j'entendis des coups frapper à la porte. Je me lève et vais ouvrir. J'eus un sourire en voyant qu'il s'agissait bien de Bellatrix et la fit entrer. Je ne savais pas exactement ce qu'elle attendait de moi. Je ne savais que ce qu'elle m'avait confié, c'est-à-dire le fait qu'elle n'arrive pas à concevoir d'héritier. On n'en attendait pas moins de sa part en tous cas. Et comme j'étais le seul médicomage en qui elle avait apparemment un semblant de confiance, je devais l'aider. Enfin, ce n'est pas comme si elle ne savait pas qui j'étais et inversement. Et elle m'avait également menacé, mais je ne dirais rien. Quel intérêt au final ? Aucun. Je vais donc m'asseoir en face d'elle et l'observe quelques secondes avant de prendre la parole. " Bien, ne perdons pas de temps en formules de politesses et autre bavardages inutiles." Bonne entrée en matière. J'eus un léger sourire. " Vous voulez boire quelque chose avant qu'on commence ?" Nan, parce que j'étais certain qu'on allait passer un temps fou l'un en face de l'autre. " Bien, qu'attendez-vous de moi, concrètement ? Parce que ce n'est pas tellement ma spécialité, comme vous le savez. Mais je suis en mesure de vous aidez, du mieux que je le pourrais et dans la limite des moyens." Que ce soit bien clair, je ne faisais pas encore de miracles. J'attendis qu'elle réponde à ces questions en silence, mais tout en continuant de l'observer.

copyright Bloody Storm
Invité
Invité

avatar



Tell me something that'll change me
bella & naël
La noble maison des Black a particulièrement bien éduqué sa première héritière. Bellatrix n’a pas eu la chance de naître homme et bien que son comportement ait une fâcheuse tendance à hérisser les poils des plus réfractaires de la gente masculine, elle ne se laisse pas démonter et ne se soumet pas aussi aisément que toutes ces femmes bonnes à marier que l’on éduque afin qu’elles aient un comportement irréprochable auprès de leur mari et de la bonne société puriste. Guère patiente, la belle ténébreuse déteste attendre. Surtout que sa visite à Ste Mangouste pourrait soulever divers questionnements auxquels elle ne désire pas répondre. Les raisons qui la poussent à se trouver là, en cet instant, concerne uniquement sa propre personne, son époux mollasson et Athanaël Carrow contraint au secret professionnel. Bien au-delà de ça, si Bellatrix se tourne vers cet allié c’est aussi parce qu’elle lui fait un minimum confiance et ne se confierait pas sur ce qui la tourmente à une personne qui n’a pas gagné ses faveurs d’une manière ou d’une autre.

Frappant à la porte de son bureau, il est hors de question pour elle qu’elle s’installe sur une de ces chaises qui font office de salle d’attente ou peu importe le rôle qu’on leur attribue. Elle n’a besoin de personne pour s’annoncer, et cela tombe très bien car personne n’a eu l’audace de venir se placer sur son chemin. Visage froid et hautain dissuadant quiconque de se dresser entre elle et la porte blanche. Sa patiente n’est pas non plus mise à l’épreuve, Athanaël suffisamment réactif pour venir lui ouvrir dans l’instant. Sous son invitation, la belle pénètre dans cette pièce et son regard balaie celle-ci d’un côté à un autre. Somme toute un simple bureau de médecin. Si elle est au courant de ses petites activités illégales, lui en revanche cache tout aussi bien sa double vie. Et c’est parfait. Il ferait presque propre dans ses chaussures si elle n’avait pas été au courant de tout. Et il serait fâcheux que leur statut soit découvert. À moins qu’il ne se refuse de mélanger sa vie professionnelle à ses convictions politiques. Mais qu’importe, Bellatrix s’installe sur un fauteuil placé juste en face du bureau du médicomage qu’elle est venue voir. Il ne perd pas de temps en paroles inutiles et ça lui plaît. Un petit sourire vient naître sur ses lèvres carminées et refuse poliment un quelconque breuvage ; buvant suffisamment de thé en compagnie de son horripilante belle-mère.

Je souhaiterai que vous m’aidiez à comprendre pourquoi je n’arrive pas à donner un héritier à Rodolphus.

Jamais, ô grand jamais, Bellatrix n’avait parlé de cet enfant tant attendu en terme d’« enfant ». Pour elle, enfanter n’est qu’une corvée qu’elle se doit d’accomplir en qualité de femme, et surtout d’épouse d’une illustre famille de sang-pur. Il est nécessaire de perpétuer la pureté du sang des sorciers, ainsi donc donner un héritier, mais jamais elle n’a ressenti la moindre fibre maternelle. Pas comme Narcissa qui serait sans aucun doute parfaite entourée de plusieurs petites têtes blondes. Rien qu’à l’idée de voir son propre corps déformé par une grossesse, la belle ténébreuse en a l’estomac retourné. Mais c’est un mal nécessaire pour qu’on retire enfin le poids qu’on a imposé à ses épaules. Un poids qui s’éternise à force d’échec tous quasi plus cuisant les uns que les autres…

Nous avons déjà consulté un médicomage, le même que celui de ma tante Walburga qui a ainsi réussi à mettre au monde ce traitre à son sang, et Regulus, mais ses méthodes se sont révélées infructueuses. Après dix ans de mariage, vous comprenez bien que ne pas avoir mis au monde un quelconque héritier commence à soulever plusieurs interrogations.

Après tout, lui-même est un Carrow, et lui-même connaît les attentes que l’on réserve aux sang-purs. Ne pas réussir à tomber enceinte fait peser sur elle le regard désapprobateur de ses parents, mais surtout de ceux de Rodolphus. Après tout, c’est en termes de qualité que Cygnus leur a vendu Bellatrix pour épouser leur fils aîné. Heureusement, quelque part, que son époux prend assez souvent sa défense – bien qu’elle n’en ait guère besoin – en affirmant qu’ils ne sont pas pressés d’avoir un enfant et que celui-ci arrivera au temps voulu, mettant ainsi fin aux spéculations. Mais… et si cet héritier ne venait jamais ? Bellatrix n’ose même pas imaginer ce qu’il adviendrait d’elle. Elle qui ne vit que pour être libre de toute cette misogynie et qui souhaite prouver à tous qu’une femme peut représenter autant qu’un homme, elle se retrouverait bafouée et mise à l’ombre… Non ! Cela elle ne le permettrait pas ! Elle porte déjà la fière marque des ténèbres sur son avant-bras. On ne peut pas la mettre de côté aussi facilement. Elle s’en est déjà assurée.
(c) princessecapricieuse
Invité
Invité

avatar



“Tell me something that'll change me” ▬
Bellatrix et Athanaël

Bellatrix était de ces rares sorcières qu'il valait mieux éviter de contrarier. Non pas qu'elle me fasse spécialement peur, au contraire, j'avais appris à me méfier de tout le monde. Mon engagement n'était pas aussi plein et entier que le sien, par exemple et que d'autres que je fréquentais assez régulièrement. Pourtant, je ne lui refusais pas mon aide. N'est-ce pas mon métier après tout ? Aider les autres, les soulager d'un mal. Ce qui peut être fortement risible quand on sait ce que j'ai sur le bras, mais ici, entre ces murs, je ne suis pas un mangemort, je ne suis qu'Athanaël Carrow, directeur un peu tyrannique de cet hôpital. Et c'était très bien comme ça. Je la laisse s'installer et je fis de même, avant de griller les formules de politesse. À quoi bon ? Nous n'étions pas là pour prendre le thé et son temps, tout comme le mien était précieux. Et elle semblait d'accord avec ce fait et n'en prit pas ombrage. Ma mère aurait crié à l'hérésie si j'avais osé une telle chose en sa présence. Mais qu'importe, je n'ai que peu de temps à lui accorder, alors autant aller droit au but. Lui proposant à boire, elle déclina l'offre, mais je pris quand même le temps de me faire un café d'un simple geste de la baguette. Elle annonce la raison de sa visite, à savoir pourquoi elle n'arrivait pas à donner un héritier. Je n'ose même pas imaginer à quel point, la pression doit être énorme sur elle. Il en avait été de même pour Emmeline et j'étais persuadé que c'était pareil dans toutes les familles de sang-pur comme les nôtres. La pureté avant tout. La sauvegarde de ce sang si précieux. Emmeline m'avait donné un fils en pleine forme et une fille malade et cracmol, mais qu'importe. Une fois Alexandre venue au monde, elle n'avait plus été inquiété, la lignée des Carrow, bien que je ne sois pas l'héritier de la famille, était sauvegarder. Une bonne chose. Mais pas chez elle. J'entendais des rumeurs sur elle, sur son mari, mais je ne m'en mêlais pas, ce n'était pas mon problème. Jusqu'à maintenant. J'eus un léger sourire aux lèvres, tout en tournant ma cuillère dans ma tasse de café. " Je ferais ce que je peux, je ne fais pas encore de miracle." En tout cas, si au bout de dix ans, il n'y avait toujours pas la moindre trace d'une grossesse, soit son mari s'y prenait comme un manche, soit le problème était plus grave qu'il n'y paraissait. Bellatrix était certes une jolie femme, mais elle était aussi du genre à savoir ce qu'elle voulait. Et ce qu'elle voulait, c'était un fils pour qu'on arrête de murmurer derrière son dos. Après, il était certain qu'elle ne s'en occuperait pas, mais ce n'était pas mon problème non plus. J'écoute ce qu'elle me dit, l'observant attentivement, tout comme elle devait le faire. Elle me jaugeait sans doute pour savoir si elle pouvait me faire confiance et j'en faisais autant de mon côté. Je tique légèrement lorsqu'elle parle des enfants de sa tante, il me semblait en avoir entendu parler dernièrement. Sirius, si je ne me trompe pas. Un traître à notre sang, il paraît. Heureusement qu'on ne voit pas une telle chose chez les Carrow... Je porte la tasse à mes lèvres et en bois une longue gorgée avant de reprendre. " Je ne suis pas là pour juger, mais ce qui marche chez certaines personnes peut très bien échouer chez d'autres." Rien de mieux que la médecine pure et dure dans ce cas. La seule réponse à ses questions, à ses doutes. " Mais, je comprends parfaitement pourquoi celà devient un problème qu'il faut régler." Parce qu'à son âge, Emmeline était déjà mère. Et que la plupart des jeunes femmes de sa génération le sont aussi. " Je peux vous faire subir quelques tests. Pas par moi personnellement, parce que ce n'est pas mon domaine, mais je suis en mesure de vous assurez l'anonymat si c'est un problème pour vous." Je doute que j'ai le choix de toute façon. Mais je fronce légèrement avant de reprendre la parole. " Vous devez aussi prendre en compte le fait que vous pourriez être dans l'incapacité physique de donner la vie. Mais j'imagine que cette idée vous a déjà traverser l'esprit, n'est-ce pas ?" Ce n'était pas une réelle question, mais plus une sorte d'affirmation. " Cela peut aussi provenir de votre mari." C'est une autre possibilité. À voir laquelle était la bonne.

copyright Bloody Storm
Invité
Invité

avatar



Tell me something that'll change me
bella & naël
Les discours inutiles et futiles ne sont pas à l’ordre du jour. Bellatrix est là pour une chose bien précise et le temps commence à presser. Après son mariage, tout le monde s’est attendu à ce qu’un héritier en découle, mais celui-ci demeure toujours absent de la vie des Lestrange. Non pas qu’elle ait envie d’être mère, si elle pouvait s’en passer, elle le ferait bien ; mais on ne lui laisse absolument pas le choix. Elle se doit de donner un héritier à cette famille afin de faire prospérer la pureté du sang ; c’est une tâche qui pèse de plus en plus lourd sur ses épaules. Après dix ans de mariage, cette absence se fait de plus en plus ressentir. Non pas dans leur foyer, mais au sein du cercle qui les entoure. Et surtout, elle ne supporte plus d’entendre sa belle-mère lui répéter inlassablement autour d’une tasse de thé les biens faits d’un enfant dans une maison.

C’est naturellement que Bellatrix se tourne vers Athanaël pour lui exposer son problème. Elle parle sans détour, faisant à minima confiance à cet homme qui partage les mêmes rangs qu’elle aux côtés du Seigneur des Ténèbres. Elle lui confie les essaies qu’ils ont expérimenté pour maximiser leur chance de conception. Elle ne rentre pas non plus dans les détails, il n’a pas besoin de tout savoir, mais elle lui donne suffisamment d’informations pour qu’il puisse tirer lui-même ses conclusions afin de trouver solution à son problème. C’est lui le professionnel, et si la belle ténébreuse se tourne vers lui, c’est vraiment parce qu’il s’agit là de son dernier recours. Ce n’est pas avec plaisir qu’on confie une telle chose à une tiers personne. Même Rodolphus n’est pas au courant des suppositions qui ont commencé à faire leurs chemins dans son esprit.

Je n’attends pas de miracle, répond-t-elle. J’attends simplement une réponse concrète à ma question.

Ce serait déjà une grande avancée. Le reste finirait sûrement par découler.

Toujours assise, droite, ses mains jointes posées sur son giron, elle observe Athanaël avec attention. Bellatrix n’ignore pas le malheur qui est tombé sur sa famille lorsque son épouse a donné naissance à une enfant dénuée de toute magie. Critiqués par toute la société puriste, elle n’a jamais prononcé le moindre mot dans ce sens. Elle-même voyant ses tentatives échouées, qui est-elle exactement pour critiquer ? Mais au fond, qu’est-ce qui est mieux ? Ne pas réussir à mettre au monde un héritier ou bien donner naissance à un enfant dépourvu de magie ? Bien évidemment, si Bellatrix a le choix, elle préférerait ne pas réussir à mettre d’enfant au monde, ainsi elle ne verrait pas son corps déformé par la grossesse pour rien. Quitte à subir une telle chose, autant que ce soit pour quelque chose d’utile et non de futile. Un Cracmol serait une honte. Elle ne peut se résoudre à lire une nouvelle fois la déception dans le regard de son père qui est aujourd’hui fier d’elle malgré le manque d’héritier.

Le médicomage de tante Walburga s’est révélé aussi inutile que les nombreuses tentatives maisons auxquelles Rodolphus et Bellatrix se sont pliés. Elle ne peut qu’hocher la tête aux paroles du directeur de Ste Mangouste. Visiblement, et de toute évidence, les conseils du médicomage ne s’appliquent pas au couple Lestrange, la belle l’a bien compris. Ses sourcils se froncent lorsqu’Athanaël lui expose la batterie de tests qu’il souhaite lui faire subir par un autre médicomage. Elle savait d’avance qu’il faudrait sûrement quelques tests pour déterminer les causes de cette non-conception, mais elle ne s’attendait visiblement pas à ce qu’il délègue cette tâche à quelqu’un d’autre. Serrant sa mâchoire, Bellatrix retient une remarque acerbe. Elle espérait que personne d’autre ne soit au courant de son léger problème, mais visiblement, ce ne sera pas le cas. Une autre personne serait au courant, et cela ne lui plaît guère.

Son estomac se retourne légèrement lorsqu’Athanaël met des mots à ce qu’elle n’osait pas prononcer jusqu’à présent : sa potentielle incapacité physique à engendrer un héritier. Cependant, elle ne montre rien, son visage restant de marbre. Bien sûr qu’elle y a pensé. Elle a aussi pensé au fait que Rodolphus pouvait être celui qui était stérile ; mais bizarrement, elle a la conviction que c’est d’elle que vient le problème. Elle le sent au fond d’elle. Et si cette théorie s’avère exacte, cela veut dire que Bellatrix n’est pas l’héritière parfaite qu’elle s’est toujours targuée d’être. A défaut de ne pas être né homme, elle entendait être une femme qui remplirait toutes ses fonctions de digne héritière de la noble maison des Black – sans pour autant oublier sa propre intégrité car elle entend bien ne jamais avoir de chaîne autour des poignets.

Vous comprendrez que je ne peux emmener Rodolphus faire un quelconque test de fertilité avant d’être moi-même certaine que le problème n’est pas tout autre, dit-elle simplement. Même si le fait que Rodolphus soit stérile serait un avantage pour moi.

Si c’était lui le problème, Bellatrix pourrait se défaire des liens du mariage qu’on lui a imposé et espérer avoir une vie tranquille et de liberté. Mais si c’est bien elle le problème, qu’adviendra-t-il d’elle ? Rodolphus pourrait demander la dissolution de leur mariage à son tour, et aussitôt on la mettrait dans l’ombre, on la traiterait comme une honte. Elle serait sans aucun doute renvoyée au même rang que cette traitresse de sœur qui a préféré épouser un né-moldu plutôt que de s’assurer de la pureté de son sang. Néanmoins, Bellatrix espère que la marque des ténèbres présente sur son avant-bras lui assure un avenir assez confortable pour ne pas être traitée de cette façon.

Comment comptez-vous m’assurer l’anonymat ? demande-t-elle alors.
(c) princessecapricieuse
Invité
Invité

avatar



“Tell me something that'll change me” ▬
Bellatrix et Athanaël

La question de l'enfantement était épineuse depuis la nuit des temps. Une femme, par principe est celle qui donne la vie et quand elle ne peut pas accomplir ce rôle primordial, elle est laissée de côté, comme une chose qui n'est pas plus utile qu'un objet de décoration. C'est triste, mais c'était comme ça depuis la nuit des temps. C'est inscrit dans les mœurs, dans la nature humaine. Je ne savais pas ce qui se passait dans le cas de Bellatrix et il était possible qu'elle n'aime absolument pas les réponses que je pourrais lui amener, mais au moins elle sera fixée sur ce fait. Et si ce n'est pas elle, elle aura au moins le mérite d'être rassurée sur ce fait. Qu'importe au final ce, qui se passera, je ne suis qu'un intermédiaire entre sa question et la réponse finale. Cela ne changera rien à ma vie, mais risque d'affecter la sienne assez profondément. Mais je ne suis pas du genre à me morfondre sur les problèmes des autres, j'avais assez avec les miens en ce moment. J'eus un léger sourire lorsqu'elle m'assura qu'elle ne demandait qu'une réponse claire et précise à une question donnée. Je n'étais pas un de ces sorciers qui prétendaient guérir quelqu'un ou aider à l'enfantement par la magie des plantes. Ridicule que tout ceci. Pour moi, ces gens-là étaient à mettre au niveau juste en dessous des psychomages. Ceux qui me connaissaient savaient que je ne prêtais que peu de crédit à la psychologie, bien que je devais m'intéresser à la chose à cause de l'enfermement de ma femme. Où disons ex-femme. Je ne dis pas que les plantes n'ont aucune vertue, je suis pas idiot à ce point, je dis juste qu'on ne peut pas faire n'importe quoi avec. Si j'allais voir McLaggen en lui racontant cette anecdote, aucun doute qu'il en serait amusé et me démontrerait par A+B que c'est presque impossible. Mais je préfère mourir plutôt que de m'adresser à lui directement. Pourtant, je vois son air se durcir lorsque je parle de déléguer à quelqu'un d'autres. Ce n'est pas mon domaine de prédilection et une autre personne qualifiée sera certainement plus à l'aise que moi pour ce genre de test. Elle ne dit rien, mais j'étais certain qu'elle n'en pensait pas moins. Et puis, je suis le directeur de cet hôpital, je suis donc clairement en mesure de lui fournir tout ce qu'elle veut sans que personne ne soit au courant, où s'en rappelle. Puis, je finis par aborder le cœur du sujet, à savoir sa possible infertilité. Elle ne serait pas unique, mais elle perdra beaucoup vu son statut au sein de notre communauté sorcière. Et j'étais prêt à parier qu'elle ne l'acceptera jamais. Il y a trop d'attente, trop de pression sur ses épaules. Je le sais pour y être passé avant elle avec Emmeline. " Je ne fais qu'émettre des hypothèses, rien n'est encore certains tant qu'on aura aucun résultat." Puis je souris à la fin de sa phrase. Toutes les occasions sont bonnes pour mettre fin à un mariage arrangé, j'en savais quelque chose. Avec Aliera, nous avions en partie misé sur la folie d'Emmeline suite à la mort de Daphnée, plus le fait que nos familles n'étaient plus en accord avec cette partie du contrat pour que tout soit fait le plus vite possible, sans que cela ne soit étaler sur la place publique. Bien sûr que ça parle, je ne suis pas idiot, mais n'ayant pas le temps de me rendre aux soirées mondaines, je ne sais pas ce qui se dit dans mon dos, mais ça ne doit pas être folichon. Mes trop nombreuses infidélités au cours de toutes ces années de mariage ont alimenté les rumeurs les plus folles, j'en avais parfaitement conscience. " On je n'en doute pas une seconde." Vraiment, je la savais capable du pire s'il le fallait. C'est sans doute pour cette raison que le Lord semblait lui faire plus confiance qu'en la plupart d'entre nous. Ce qui n'était pas un problème pour moi, pour dire les choses simplement, mais passons. " Il est évident que nous allons commencer par vous, très chère." Elle était là parce qu'elle doutait d'elle même, pas de son mari. Je me redresse dans ma chaise et l'observe toujours. Elle était la digne fille de son père sur pas mal de points. Elle avait cette droiture et cette prestance qui faisait défaut chez certaines et je ne doute pas une seconde qu'elle soit enviée pour ça. Je soupire légèrement quand elle me demanda comment je comptais lui garantir la discrétion la plus totale. Sérieusement ? Je ne suis directeur que depuis quelques mois, mais j'étais déjà aux commandes depuis pas mal de temps en tant que sous-directeur. " Parce que je suis le directeur de cet établissement est une réponse satisfaisante à vos yeux ?" J'eus un léger rire avant de reprendre. " Je crois avoir démontré suffisamment de fois que vous pouviez me faire confiance sur ce point." Elle voyait parfaitement de quoi je voulais parler. Pour le Lord, j'étais un pion réellement bien placé et très appréciable. J'avais accédé à bon nombre de ses demandes sans que cela ne fasse l'objet de quoi que ce soit, que ce soit en interne ou pas. Et puis elle n'avait pas réellement le choix. " Sinon essayez la médecine alternative, il existe bon nombre de charlatans prêts à vous vendre de la poudre aux yeux. C'est comme vous voulez." Légèrement ironique sur la fin, mais pas moins sérieux pour autant.

copyright Bloody Storm
Invité
Invité

avatar



Tell me something that'll change me
bella & naël
Patiente et médicomage sont au moins d’accord sur un point. Bellatrix n’a jamais cru aux faiseurs de miracle. Ils grouillent déjà suffisamment sur le chemin de traverse et si c’était d’eux dont elle avait besoin, ce serait vers eux qu’elle se serait tournée. Mais tout le monde sait que les faiseurs de miracle sont des menteurs, et ce n’est pas d’un mensonge dont elle a besoin : c’est de vérité. Cependant, malgré les diagnostics sans aucun doute véridiques de tout médicomage, c’est d’Athanaël Carrow dont elle a besoin. Il n’y a que lui à qui elle accorde un minimum de confiance. Non pas qu’ils soient amis, ou qu’un quelconque lien affectif les lie ; disons simplement que leurs idéaux similaires aident. Mais cela ne va pas plus loin. Il est déjà suffisamment pénible pour Bellatrix de se trouver là sans que cela n’éveille le moindre soupçon, alors se tourner vers un inconnu… c’est inconcevable ! Et pourtant c’est ce que lui propose le Directeur de Sainte-Mangouste et cela ne l’enchante guère. Même si son corps se crispe face à cette nouvelle, son visage reste de marbre exactement comme on le lui a appris. Ceci ne faisait pas partie de ses plans, mais la belle ténébreuse sait pertinemment lorsqu’une bataille est gagnée ou bien perdue d’avance, alors elle ne dit rien, se concentrant sur la suite de sa conversation avec Athanaël.

Savoir qui de Bellatrix ou de Rodolphus est coupable est une situation complexe car il est évident que la première qu’on accuse de cette non-maternité. À tort ou à raison, il est évident qu’emmener Rodolphus pour un quelconque test de fertilité avant d’être cent pour cent certain que le problème ne vient pas d’elle est inconcevable. C’est pour cette raison que la belle est ici : pour prendre les devants et faire ce qui est nécessaire. La réponse à ce problème changera, bien évidemment, la vie Bellatrix. En bien ou en mal… quoi qu’elle ait la désagréable impression que ce ne sera pas dans le bon sens. Au plus profond d’elle-même, elle sait, et sent que c’est d’elle que vient le souci. En soi, cela ne lui pose aucun souci d’être incapable d’enfanté car être mère n’est aucunement son désir. Elle ne comprend décidément pas le plaisir que ressente ces femmes à voir leur corps déformé à cause d’un semblant d’être humain. Et pourtant, c’est exactement ce qu’on attend d’elle, et c’est là, le problème. Elle sera obligée de faire face à des conséquences qu’elle n’a pas envie d’affronter parce qu’on ne lui a jamais demandé ce qu’elle voulait. Elle n’est qu’une femme, après tout. Mais elle reste déterminée à changer la donne ; ou tout du moins sa donne. Hors de question de basculer dans l’ombre.

Elle ne place pas non plus ses espoirs dans le fait que Rodolphus puisse être le problème. Ce serait un sacré avantage pour elle de pouvoir se défaire de ce mariage dont elle n’a jamais voulu. Dans l’un comme dans l’autre, être débarrassé de Rodolphus est probablement ce qu’il va se passer, mais pas pour revenir en tant que conquérante. Et cela la contrarie fortement. Mais comme toujours, rien ne transparaît sur son visage. Aucune émotion ne filtre. Hors de question d’être transparente car cela pourrait fortement lui desservir. Elle est réputée par sa froideur et par son manque de sentimentalisme. On pourrait d’ailleurs penser qu’elle n’éprouve absolument aucune émotion. Ce qui n’est d’ailleurs pas le cas. La seule chose qu’elle ne sait pas ressentir, c’est de la pitié. C’est probablement pour cette raison qu’elle est passée maître dans l’art de la torture. Mais pour en revenir à l’instant présent, ce qui la préoccupe c’est la façon dont Athanaël compte s’assurer de la totale discrétion dont fera preuve le médicomage vers lequel il souhaite la tourner. Elle fait totalement abstraction du soupire qui s’échappe de ses lèvres. Si pour lui la question est dérisoire, elle attend une réponse satisfaisante. Non pas qu’elle ne pourrait pas elle-même arranger le problème, mais le meurtre d’un médicomage ferait beaucoup, beaucoup, de bruit. Son regard se fait beaucoup plus perçant et son air s’assombrit face aux paroles du Directeur de Sainte Mangouste.

Ma question semble vous avoir froissé, réplique-t-elle. Et pourtant elle n’en est que légitime afin de savoir si vous vous en occuperez correctement ou est-ce qu’il faudra que je fasse une partie du travail.

Elle marque une légère pause avant de finalement reprendre la parole :

À présent, si vous pouviez mettre votre égo de côté, nous pourrions parler de la suite.

Elle reprend correctement place sur le fauteuil et humecte légèrement ses lippes carminées réfléchissant l’espace de quelques secondes, avec soin, à ses prochains mots.

Quand, pensez-vous pouvoir m’organiser ce rendez-vous ? demande-t-elle. Non pas que cela presse absolument, mais avoir une réponse est nécessaire. Et par conséquent, je dois pouvoir m’organiser moi, de mon côté, afin de venir à cet examen.

Personne n’ignore que Bellatrix est femme au foyer. Il n’est pas spécialement aisé de s’échapper du manoir des Lestrange lorsqu’une belle-mère intrusive s’y trouve et insiste pour boire quotidiennement du thé avec elle. Il n’y a rien d’agréable à devoir tout le temps chercher des excuses pour s’absenter. Elle est chez elle, maîtresse de maison, et elle doit encore des comptes sur ses faits et gestes. Tout ce qui a don de l’énerver.
(c) princessecapricieuse
Invité
Invité

avatar



“Tell me something that'll change me” ▬
Bellatrix et Athanaël

S'il y a bien une chose que je ne supporte pas, c'est bien qu'on vienne me dire comment je dois gérer mon personnel. Je ne suis pas au fait de tout ce qui touche à la conception des enfants, ce n'est clairement pas ma spécialité donc concrètement, je ne pourrais pas réellement l'aider vu que c'était ce qu'elle était venue chercher. De l'aide pour comprendre, bien qu'elle ne l'avouera sans doute jamais sous cette forme. Je savais à qui je pouvais faire confiance dans cet établissement, ayant savamment placé mes propres pions dans certains services quant à d'autres, ils me sont simplement redevables. Pour le reste, je crois que j'impose suffisamment le respect pour que tout marche dans le bon sens. Je ne suis pas idiot au point de croire que d'autres n'ont pas fait comme moi. Que ce soit le Ministère, l'Ordre ou encore le Lord lui-même. Je sais bien comment ça se passe et je sais aussi parfaitement comment réagir en cas de problème, elle n'a pas à s'en faire. Si elle a besoin que je la rassure à ce propos ? Non-bien sûr que non et de toute façon, je ne lui donnerais pas les garanties qu'elle attend. Juste savoir que personne ne sera au courant devrait lui suffire. J'eus un sourire en coin quand elle reprit la parole. " Il en faudra bien plus pour me froisser ma chère." J'avais vu bien pire que ça effectivement. " Vous n'avez d'autres choix que de me faire confiance, voyez-vous. Le domaine dans lequel vous me demandez de l'aide n'est pas le mien, je vous le rappelle. Et il se trouve que je connais très bien la personne qui dirige ce département donc vous n'aurez aucun problèmes à ce sujet, je puis vous l'assurez." Finalement, elle parle de mon ego et j'eus un léger rire pour toute réponse. Ce qui est sans nul doute satisfaisant puisqu'elle enchaîna sur un autre sujet. Je la regardais, et l'écoutais attentivement, notant chaque mot, chaque intonation dans sa voix. C'était une femme qui forçait le respect, je devais bien l'avouer et qui ne ressemblait en rien aux femmes de notre rang. Ni de son âge d'ailleurs. Heureusement que je n'avais pas eu ce genre de soucis avec Emmeline, sinon je doute que notre mariage aurait duré autant de temps. Elle m'avait tout de même donné deux enfants, c'était plus que je ne l'avais espéré. Même si la perte de notre fille lui avait fait perdre la tête, j'avais toujours une forme de respect pour elle, parce qu'elle avait accompli son rôle, sans rien dire, acceptant tout ce que j'avais imposé durant ces années. Acceptant la distance qui s'était creusé dès le départ, les infidélités, les non-dits et les mensonges. Une chance sans doute, mais désormais tout ça appartenait au passé. Je me demandais combien de temps son mariage tiendrait si effectivement le problème venait d'elle. Le but de ces mariages arrangés était de faire survivre les lignées et dans ce sens, une femme stérile n'avait aucune valeur. Encore moins qu'un homme qui le serait. Mais sans preuve, inutile de se précipiter dirons nous. Je sors de mes pensées quand elle demande quand nous pourrions fixer le rendez-vous. Je me redresse légèrement et fouille dans une pile de parchemin. Il me semblait avoir vu une note quelque part avec les horaires de travail de mon amie parce qu'elle se consacrait également à des travaux importants et qu'elle avait besoin de temps pour se faire. Mais j'étais certain que si j'allais la voir pour lui demander une faveur, elle ne me dirait pas non. Nous nous arrangerons ensuite pour voir comment je pouvais lui rendre ce service. Ce n'était pas la première fois, ni la dernière fois, j'imagine. " Le plus tôt possible sera le mieux je pense." Ne serais-ce que pour qu'elle ait des réponses et qu'elle arrête de douter de ce que je suis capable de faire pour l'aider. Ce qui m'agace un peu.  " A vous de me dire quand ça vous arrange le plus, en fin de compte. Le matin, l'après-midi ?" S'échapper de chez elle ne devrait pas trop lui poser de souci étant donné qu'elle ne travaillait pas. À moins qu'elle ait d'autres obligations, comme toutes les femmes au foyer. Je savais de mémoire qu'Emmeline organisait des après-midi thé et gâteaux chez nous une à deux fois par semaine. J'ai l'impression que ça fait des années alors qu'il n'y a pas encore six moi elle le faisait encore. " Je m'arrangerais de mon côté pour l'avoir le plus tôt possible et à votre convenance." Et en toute discrétion, mais je pense qu'elle a compris le principe. " Elle vous fera sans doute subir quelques tests et me donnera les résultats que je vous communiquerais dès que je les aurais." Trouvant enfin le parchemin en question dans toute cette paperasse, je ne trouve pourtant pas les informations que je cherchais, mais c'était sans importance au final. Je relève les yeux vers elle. " Autre chose dont vous voulez parler ? " Sait-on jamais.

copyright Bloody Storm
Invité
Invité

avatar



Tell me something that'll change me
bella & naël
S’il y a bien une chose que Bellatrix souhaite à tout prix sauvegarder, c’est sa réputation. Celle-ci est déjà suffisamment mise à l’épreuve quotidiennement car il ne se passe probablement pas une seule journée sans qu’on ne lui fasse remarquer le manque d’enfant héritier du nom Lestrange. Ce n’est plus seulement des remarques directes, mais aussi des insinuations auxquelles elle doit également faire face. Les trois-quarts du temps, elle joue la sotte qui n’a pas compris, mais la belle ténébreuse est loin d’être idiote. Elle use tout simplement et tout bonnement de sa patience. Celle-ci est par ailleurs quasiment usée jusqu’à la corde, et il ne faudrait probablement plus très longtemps avant qu’elle ne s’en prenne réellement à quelqu’un à titre totalement personnel. Alors il est normal qu’elle souhaite surtout s’assurer que personne n’irait moucharder une quelconque information sur son état. Si sa possible stérilité vient à se savoir du grand public cela ferait désordre. Un gros désordre dans le monde des sang-purs. Accorder sa totale confiance n’est pas non plus dans ses cordes. Athanaël semble être le moindre mal dans cette démarche et c’est pour cette raison qu’elle est là aujourd’hui. Mais savoir qu’une tierce personne va être mise au courant de son état la contrarie quelque peu, bien que cela soit visiblement inévitable…

La confiance se mérite et se gagne, répond-t-elle. Néanmoins, c’est d’accord.

Ce que la belle ténébreuse ne dit pas, c’est qu’elle déciderait si elle peut lui faire confiance uniquement si toute cette procédure se déroule sans encombre et sans le moindre bruit. Mais Athanaël est loin d’être idiot, et elle sait parfaitement qu’il en a tout à fait conscience. N’importe qui faisant partie des mangemorts sait comment Bella fonctionne. La confiance ne fait pas parti de ses qualités premières. Elle sait qu’elle peut compter sur certaines personnes – comme Rodolphus par exemple – mais de là à lui accorder sa confiance totale… C’est un trouillard tout à fait capable de prendre ses jambes à son cou dès que la situation commence à craindre pour lui. Absolument l’inverse d’elle qui ne fuira jamais une bataille tant que la situation ne serait pas définitivement à son désavantage. Comme tout à chacun Bellatrix n’est pas dénuée de préservation de soi, mais elle n’est pas une lâche. Peut-on la décrire comme quelqu’un de courageux ? Déterminée, serait un mot beaucoup plus exact. Sa rage de vaincre est plus forte que tout. C’est grâce à elle que la belle ténébreuse a su se faire influente malgré son statut de femme.

Naturellement, elle n’a pas le temps pour les états d’âme du directeur de Sainte Mangouste. Il lui importe peu de savoir si oui ou non elle a blessé son égo, ou tout simplement contrarié. Cela n’intéresse pas Bellatrix. La vie est faite de frustration et d’énervement. Tout ne peut pas toujours aller dans le sens que l’on souhaiterait. Elle l’a bien appris à ses dépens. Aujourd’hui, elle ne se préoccupe plus des contrariétés des uns et des autres. Elle n’a pas que ça à faire, et préfère donc qu’ils retournent à leur mouton : la raison pour laquelle elle est ici en secret. Le mieux serait bien que les choses se fassent rapidement afin d’éviter tout soupçon. Mais aussi parce que Bella n’est pas la femme la plus patiente au monde. Tant qu’elle n’aurait pas la réponse à sa question, cette dernière tournerait inlassablement dans son esprit. Inutile qu’elle subsiste plus longtemps, autant fixer un rendez-vous au plus tôt. Pour l’honorer, Bellatrix ferait le nécessaire de son côté pour s’absenter, et éviter le moindre questionnement. Il faut dire qu’avec une belle-mère aussi envahissante, c’est difficile de trouver des excuses sans qu’elle ne souhaite absolument venir ; mais la belle saurait se débarrasser de se parasite. Aussi hoche-t-elle la tête lorsqu’Athanaël lui confirme que le plus tôt serait le mieux.

Le matin serait sans aucun doute plus aisé pour moi de m’absenter. L’après-midi, la mère de mon cher époux se fait un malin plaisir à me faire prendre le thé… aussi serait-ce un soulagement d’avoir à éviter de devoir avaler une gorgée de plus de cette boisson chaude…

Le triste destin des femmes au foyer n’est un secret pour personne. Tout le monde sait qu’elles passent leur temps à tenir la maison ordonnée, à faire des réunions quelconques entre elles, à organiser des événements ou des réceptions. Bellatrix déteste chacune de ces occupations. Elle n’a pas d’amies qui ne soient pas par intérêt pur et dur. À quoi bon avoir des relations si ce n’est pas par intérêt d’ailleurs ? Les niaiseries féminines ne sont pas pour elle. Elle n’a pas été élevée dans cette optique. Son père s’est assuré que malgré son sexe féminin, elle soit une battante, une conquérante pour être plus juste. Bella est faite pour régner. Mais elle cède volontiers sa place au Seigneur des Ténèbres qui dégage un magnétisme naturel et qui incarne l’image parfaite que la belle ténébreuse s’est faite d’un grand mage.

Disons que je prendrai le rendez-vous le plus tôt possible. Peu importe que ce soit le matin ou l’après-midi, j’arriverai à me libérer, conclue-t-elle finalement.

Elle écoute attentivement Athanaël sur comment les choses vont se dérouler à partir de là. Un rendez-vous ; une consultation ; les résultats qui lui seront transmis dans la foulée. Ça lui convient parfaitement. Bellatrix note également qu’il parle d’« elle ». Ainsi, le médecin qui lui ferait ses examens seraient une femme. C’est probablement le mieux. Une femme ne pourra que comprendre qu’il s’agit d’une information qu’on ne peut pas ébruiter sans qu’il y ait de conséquences désastreuses ; bien qu’elle s’attende à ce qu’Athanaël efface cet épisode de toute archive possible, en qualité de Directeur de l’hôpital.

Non, répond-t-elle à la dernière question du mangemort. Je suis là pour une raison bien précise et il semblerait que les choses vont en bon train. Elle marque une légère pause avant de reprendre : J’attends donc votre hibou dès que vous saurez à quel moment votre chère consœur pourra me recevoir. Bien évidemment, j’espère de la discrétion dans votre lettre… mmh… peut-être une invitation quelconque bien niaise à un quelconque événement féminin qui n’éveillera aucun soupçon ? hasarde-t-elle.

Elle se lève du fauteuil dans lequel elle est assise depuis qu’elle est arrivée dans ce bureau. Dos bien droit, ses mains sont jointes juste devant elle, il est temps pour elle de quitter les lieux. L’entretien ayant suffisamment duré, et surtout mené à son terme, Bellatrix ne reste pas plus que nécessaire.

Je vous remercie pour votre temps, et pour votre discrétion, dit-elle avec un sourire de convenance. Je vous dis donc à très bientôt.

Sur ces bonnes paroles, elle quitte le bureau d’Athanaël. Elle traverse l’hôpital de Sainte Mangouste en sens inverse, et exactement de la même manière qu’elle l’a traversé en arrivant : en ignorant quiconque passe près d’elle, ainsi que les potentielles salutations à son égard.
(c) princessecapricieuse


Hors RP:
Contenu sponsorisé





Aller en hautAller en bas