Un jour comme les autres au Ministère ☾☾ Feat Bellatrix
Re: Un jour comme les autres au Ministère ☾☾ Feat Bellatrix▸ Ven 17 Jan - 15:48
Invité
Un jour comme les autres
bella & aliera
Dans l’ombre grandissante, les mangemorts avancent. Progression lente et discrète, ils gagnent du terrain. Les partisans du maître se font progressivement de plus en plus nombreux. Les sang-purs commencent à se sentir étouffés par autant de mixage avec les nés-moldus. La haine s’installe petit à petit dans les cœurs, noircissant la pureté de celui-ci. A chaque nouvelle réunion, Bellatrix se délecte de voir de nouvelles têtes. Et pourtant, elle se méfie de certains d’entre eux. Certains tueraient pères et mères pour le pouvoir, mais lorsqu’il s’agit de mettre sa vie en danger, ils fuient comme s’ils avaient la dragoncelle aux trousses. Ceux-là, la belle ténébreuse les débecte. Ils n’ont rien à faire dans leur rang. Ils sont un poids pour leur communauté. Et pourtant, elle n’a pas d’autre choix que de les accepter à partir du moment où le Seigneur des Ténèbres appose sa divine marque sur eux. Elle se souvient encore de la douleur délectable de cette trace dessinée sur son avant-bras, de la brûlure à vif du dessin qui se forme progressivement, de la pression de la baguette du mage sur sa peau, s’enfonçant comme s’il avait souhaité lui percer la chair. Fière d’être l’une des rares femmes à appartenir à ses rangs, Bellatrix sait depuis le début qu’elle fera absolument tout pour son bon plaisir.
Elle aime la femme qu’elle est lorsqu’ils sont tous réunis. C’est là qu’elle se rend compte qu’elle a un pouvoir beaucoup plus grand que celui que l’on concède aux femmes. Elle aime voir le regard fier de son père lorsqu’il parle d’elle comme une réussite. Elle n’est peut-être pas le fils qu’il a toujours souhaité avoir, mais elle est une digne héritière des Black. Pas comme cette traitre à son sang qui a préféré se marier avec un homme d’origine moldu… Une tâche dans le tableau qu’il a vite fallu gommer. Une existence qu’il faut éliminer. Bellatrix se ferait un plaisir de rendre la monnaie de sa pièce à cette ingrate de sœur qui a sali sans le moindre remord la noble maison des Black. Un jour elle lui ferait payer, un jour elle lui rappellerait qu’on ne tourne pas le dos à ses origines sans conséquence. Oh oui, et ce jour-là, ce sera délectable. Elle se débarrassera de ce fardeau qu’ils sont obligés de porter, une honte qu’ils doivent masquer au prix de nombreuses démonstrations de réussite. Ils doivent mettre la barre très haut, n’acceptant pas moins que l’excellence. C’est ainsi, et pas autrement.
Le menton fier, la démarche droite, et le balancement félin, Bellatrix pénètre au Ministère de la Magie : cet endroit rempli d’aurors, ces sorciers dont ils se méfiaient car ils sont une barrière à leurs idéaux. Mais elle fait comme si elle ne les voit pas. Elle avance avec toute la grâce et la dignité qui l’incombent, telle une reine avançant parmi les déchets de l’humanité en vue de nettoyer le monde et de lui rendre sa beauté et sa splendeur d’autrefois. Personne ne sait qu’elle fait partie des mangemorts. Personne ne la suspecte de quoi que ce soit. Bellatrix est rusée, elle sait se camoufler, elle sait se faire discrète et ne faire plus qu’un avec l’ombre lorsque c’est nécessaire à sa réussite. Ainsi, personne ne penserait à aller vérifier son avant-bras bien dissimulé par les manches longues de son obscure robe qui suit le balancement de ses hanches. Certaines personnes la reconnaissent et la saluent par un : « Bonjour Madame Lestrange. ». Selon l’interlocuteur, ou elle prend le temps de répondre ou elle l’ignore, jetant ainsi un froid glacial à l’atmosphère. Bellatrix ne se rabaissera jamais à parler à un être inférieur. Ils ne valent pas la peine qu’on leur accorde la moindre attention, ni la peine d’être regardé.
Elle sait précisément où elle va, et personne ne s’interpose sur son chemin pour l’arrêter. Son nom suffit à lui offrir un passage ouvert alors qu’elle va rendre visite à Aliera Greengrass. Elle arrive enfin à destination et se retrouve face à une secrétaire qui semble sur le point de s’évanouir en la regardant. La belle ténébreuse, bien que tournée vers elle, ne la regarde pas. Elle l’ignore presque avant de prononcer ces quelques mots :
— Dites lui que Madame Lestrange souhaite être reçue.
Il ne s’agit pas d’une question. Elle se moque complètement de savoir si Aliera est en rendez-vous ou pas. Elle ne patientera pas plus que le temps nécessaire pour la secrétaire d’annoncer son arrivée. D’ailleurs celle-ci se précipite sans attendre, manquant même de s’étaler de tout son long. Pitoyable… ces sorciers de bas étage ne méritent pas leur place dans ce monde. L’attente est beaucoup trop longue pour Bellatrix qui n’a pas la réputation d’être patiente. Mais finalement, on la conduit vers Aliera, entourée de ses employés. Elle pénètre dans le bureau et n’attend pas que la porte soit refermée pour lancer :
— La qualité de votre personnel laisse fortement à désirer.
Nul doute que si on l’avait laissé travailler, Bellatrix aurait traité chacun d’entre eux d’une main de fer ; refusant la moindre bavure de leur part au risque de payer très cher leur bêtise. Elle s’installe sur un fauteuil avant de reporter son attention sur la jeune femme.
— Comment allez-vous ma chère ? reprend-t-elle d’une voix un brin moins froide que celle dont elle s’est exprimée précédemment.
Elle aime la femme qu’elle est lorsqu’ils sont tous réunis. C’est là qu’elle se rend compte qu’elle a un pouvoir beaucoup plus grand que celui que l’on concède aux femmes. Elle aime voir le regard fier de son père lorsqu’il parle d’elle comme une réussite. Elle n’est peut-être pas le fils qu’il a toujours souhaité avoir, mais elle est une digne héritière des Black. Pas comme cette traitre à son sang qui a préféré se marier avec un homme d’origine moldu… Une tâche dans le tableau qu’il a vite fallu gommer. Une existence qu’il faut éliminer. Bellatrix se ferait un plaisir de rendre la monnaie de sa pièce à cette ingrate de sœur qui a sali sans le moindre remord la noble maison des Black. Un jour elle lui ferait payer, un jour elle lui rappellerait qu’on ne tourne pas le dos à ses origines sans conséquence. Oh oui, et ce jour-là, ce sera délectable. Elle se débarrassera de ce fardeau qu’ils sont obligés de porter, une honte qu’ils doivent masquer au prix de nombreuses démonstrations de réussite. Ils doivent mettre la barre très haut, n’acceptant pas moins que l’excellence. C’est ainsi, et pas autrement.
Le menton fier, la démarche droite, et le balancement félin, Bellatrix pénètre au Ministère de la Magie : cet endroit rempli d’aurors, ces sorciers dont ils se méfiaient car ils sont une barrière à leurs idéaux. Mais elle fait comme si elle ne les voit pas. Elle avance avec toute la grâce et la dignité qui l’incombent, telle une reine avançant parmi les déchets de l’humanité en vue de nettoyer le monde et de lui rendre sa beauté et sa splendeur d’autrefois. Personne ne sait qu’elle fait partie des mangemorts. Personne ne la suspecte de quoi que ce soit. Bellatrix est rusée, elle sait se camoufler, elle sait se faire discrète et ne faire plus qu’un avec l’ombre lorsque c’est nécessaire à sa réussite. Ainsi, personne ne penserait à aller vérifier son avant-bras bien dissimulé par les manches longues de son obscure robe qui suit le balancement de ses hanches. Certaines personnes la reconnaissent et la saluent par un : « Bonjour Madame Lestrange. ». Selon l’interlocuteur, ou elle prend le temps de répondre ou elle l’ignore, jetant ainsi un froid glacial à l’atmosphère. Bellatrix ne se rabaissera jamais à parler à un être inférieur. Ils ne valent pas la peine qu’on leur accorde la moindre attention, ni la peine d’être regardé.
Elle sait précisément où elle va, et personne ne s’interpose sur son chemin pour l’arrêter. Son nom suffit à lui offrir un passage ouvert alors qu’elle va rendre visite à Aliera Greengrass. Elle arrive enfin à destination et se retrouve face à une secrétaire qui semble sur le point de s’évanouir en la regardant. La belle ténébreuse, bien que tournée vers elle, ne la regarde pas. Elle l’ignore presque avant de prononcer ces quelques mots :
— Dites lui que Madame Lestrange souhaite être reçue.
Il ne s’agit pas d’une question. Elle se moque complètement de savoir si Aliera est en rendez-vous ou pas. Elle ne patientera pas plus que le temps nécessaire pour la secrétaire d’annoncer son arrivée. D’ailleurs celle-ci se précipite sans attendre, manquant même de s’étaler de tout son long. Pitoyable… ces sorciers de bas étage ne méritent pas leur place dans ce monde. L’attente est beaucoup trop longue pour Bellatrix qui n’a pas la réputation d’être patiente. Mais finalement, on la conduit vers Aliera, entourée de ses employés. Elle pénètre dans le bureau et n’attend pas que la porte soit refermée pour lancer :
— La qualité de votre personnel laisse fortement à désirer.
Nul doute que si on l’avait laissé travailler, Bellatrix aurait traité chacun d’entre eux d’une main de fer ; refusant la moindre bavure de leur part au risque de payer très cher leur bêtise. Elle s’installe sur un fauteuil avant de reporter son attention sur la jeune femme.
— Comment allez-vous ma chère ? reprend-t-elle d’une voix un brin moins froide que celle dont elle s’est exprimée précédemment.
(c) princessecapricieuse
Re: Un jour comme les autres au Ministère ☾☾ Feat Bellatrix▸ Sam 14 Mar - 14:18
Invité
Un jour comme les autres
bella & aliera
Intransigeance. Voilà une notion que Bellatrix maîtrise à la perfection. Son père s’est toujours montré intransigeant avec elle, refusant de sa première née le moindre faux pas, à défaut d’avoir un héritier mâle. C’est sans aucun doute pour cette raison que la belle ténébreuse est devenue elle aussi intransigeante envers le monde. Elle ne supporte pas les incompétents. Mais malheureusement, le monde en est rempli. La preuve : sous son nez se trouve l’assistante d’Aliera Greengrass qui semble perdre ses moyens à chaque fois qu’elle remplie l’air de ses poumons. Pathétique. Bellatrix n’a que du mépris envers ces personnes-là. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’elle lui octroi à peine un regard. Elle ne mérite même pas qu’on s’adresse à elle. Elle aurait tout simplement mérité que Bellatrix franchisse la porte de ce bureau sans la moindre cérémonie ; mais il est nécessaire de rappeler aux êtres inférieurs quelles sont leur juste place dans ce monde.
Après ce qui semble être un temps interminable, Bellatrix est finalement conviée à pénétrer dans le bureau ou bien évidement, elle ne se retient pas de faire la remarque sur l’incompétence du personnel d’Aliera. Et cela avant même d’avoir prononcé la moindre salutation. La belle ténébreuse n’est pas connue pour passer par quatre chemins, ni prendre de gants lorsqu’elle s’exprime. Pourquoi arborer des filtres et s’exprimer méticuleusement lorsque les faits sont là ? Et elle espère bien que la jeune Greengrass en a conscience et qu’elle ne s’encombrera pas outre mesure de cette pseudo secrétaire.
— Vous acceptez donc d’être entourée d’incapable malgré le fait que vous soyez stagiaire, s’étonne-t-elle légèrement malgré la neutralité de son expression.
Trop douce. Voilà ce qu’est Aliera. Si on veut obtenir une place dans le monde, il faut savoir montrer les dents lorsque c’est nécessaire. Bien évidemment, on pourrait aussi dire que Bellatrix n’a pas la moindre idée de ce qu’est le monde du travail puisqu’elle est femme au foyer, mais cela importe peu en réalité. C’est de la vie dont on parle et c’est la même loi pour tout le monde. Se connaissant, elle aurait refusé de céder face à l’incompétence du personnel. Encore plus si on exigeait d’elle de l’excellence. Comment est-ce possible de l’être lorsqu’on est entouré de bras cassés ? Mis à part faire le travail soi-même, il n’y a pas trente-six solutions ! Installée sur le fauteuil, sans avoir attendu la moindre invitation pour le faire, la belle ténébreuse s’enquière enfin de l’état de la jeune femme.
— On ne peut mieux, répond-t-elle à son tour sans plus chercher à s’éprendre.
Pourtant, elle en aurait des choses à dire : comme quoi elle savourait malgré tout d’être en dehors de chez elle, même si elle est venue jusqu’au Ministère pour une raison bien précise, et surtout l’idée d’être loin de son horripilante belle-mère est savoureux. Cependant, les malheurs de Bellatrix ne sont pas à l’ordre du jour. Son agacement envers sa belle-mère n’est pas une chose qu’elle divulgue à qui veut bien l’entendre. Rodolphus est au fait de cela, mais ça n’ira jamais au-delà de l’intimité de leur couple. Supporter la mère de son époux fait malheureusement parti de ses tâches de maîtresse de maison. Et boire des litres et des litres de thé en fait aussi parti au plus grand damne de la belle qui en est venu à haïr cette boisson chaude. Rien que l’idée d’en ingérer lui retourne l’estomac, provoquant parfois des nausées. Ces symptômes provoquent trop souvent de fausses joies auprès de sa marâtre qui y voir là les signes premiers d’une grossesse tant attendue ; et non la traduction d’un véritable dégoût pour le thé. Bellatrix ne se plaint. Elle reste silencieuse, attendant sagement le moment de passer à l’action. Si cette vieille femme n’était pas aussi importante pour Rodolphus, il y aurait longtemps qu’elle ne foulerait plus le sol.
Il ne faut pas très longtemps pour qu’on frappe à nouveau à la porte. Un bruit fort agaçant que ce « toc toc toc » intempestif. Définitivement, Bella n’aurait pas pu occuper un emploi comme celui-ci. Être dérangée ainsi, à tout bout de champ, aurait été énervant. Elle n’a pas suffisamment de patience pour cela, même si parfois elle se découvre un seuil de patience bien plus large que ce qu’elle a toujours cru posséder. La secrétaire agaçante réapparait avec un plateau comportant un service à thé. Un soupire d’agacement s’échappe de ses lippes vermeilles. Ces anglais et le thé… C’est probablement la première fois que Bellatrix haïe à ce point une tradition. Ceci dit, l’arrivée de celui-ci est une nouvelle occasion pour Aliera d’attaquer sèchement cette empotée à son service. Peut-être que cela peut être une technique pour la forcer à démissionner, et espérer ainsi obtenir une nouvelle personne plus compétente.
Le départ de l’assistante permet de revenir à des choses plus sérieuses : la raison de la présence de Bellatrix Lestrange au Ministère de la Magie. Mission non-officielle, la belle ténébreuse a pris les devants suite à des paroles prononcées par le Seigneur des Ténèbres. Il n’est au courant de rien, mais elle espère pouvoir le contenter grâce à l’aide de la jeune Greengrass. Satisfaire le Lord est sa priorité première depuis qu’elle a intégré les rangs des Mangemorts. Sa fascination pour cet homme de pouvoir est beaucoup plus grande que tout intérêt qu’elle ait pu avoir jusqu’à présent.
— Comme vous pouvez le savoir, le nombre de sang-mêlé croit de manière exponentielle, mais ce qui inquiète le plus, c’est le nombre de né-moldu qui intègre notre monde, commence-t-elle. Puis elle marque une légère pause, choisissant soigneusement les mots qui suivent : Il devient urgent de réguler cette population ou sinon nous allons tout droit à notre déclin ! Vous-mêmes êtes issue d’une famille de sang noble, et pur : accepteriez-vous que votre famille se retrouve entachée par un individu à la pureté du sang controversé ?
La belle ténébreuse ne doute absolument pas de l’éducation qu’Aliera Greengrass a reçu pendant toutes ces années de vie : elles ont sans aucun doute reçu exactement la même – avec quelques divergences, et quelques attentes différentes de la part de leurs paternels. Ainsi, Bellatrix n’a auucn doute que pour Aliera il est impossible qu’un sang-mêlé ou un sang-de-bourbe rejoigne sa famille, au même titre qu’aucun de ces individus n’intégreront jamais la famille Black. Ce n’est pas pour rien que l’on répudie chaque élément déviant afin de les rayer d’une lignée noble.
Après ce qui semble être un temps interminable, Bellatrix est finalement conviée à pénétrer dans le bureau ou bien évidement, elle ne se retient pas de faire la remarque sur l’incompétence du personnel d’Aliera. Et cela avant même d’avoir prononcé la moindre salutation. La belle ténébreuse n’est pas connue pour passer par quatre chemins, ni prendre de gants lorsqu’elle s’exprime. Pourquoi arborer des filtres et s’exprimer méticuleusement lorsque les faits sont là ? Et elle espère bien que la jeune Greengrass en a conscience et qu’elle ne s’encombrera pas outre mesure de cette pseudo secrétaire.
— Vous acceptez donc d’être entourée d’incapable malgré le fait que vous soyez stagiaire, s’étonne-t-elle légèrement malgré la neutralité de son expression.
Trop douce. Voilà ce qu’est Aliera. Si on veut obtenir une place dans le monde, il faut savoir montrer les dents lorsque c’est nécessaire. Bien évidemment, on pourrait aussi dire que Bellatrix n’a pas la moindre idée de ce qu’est le monde du travail puisqu’elle est femme au foyer, mais cela importe peu en réalité. C’est de la vie dont on parle et c’est la même loi pour tout le monde. Se connaissant, elle aurait refusé de céder face à l’incompétence du personnel. Encore plus si on exigeait d’elle de l’excellence. Comment est-ce possible de l’être lorsqu’on est entouré de bras cassés ? Mis à part faire le travail soi-même, il n’y a pas trente-six solutions ! Installée sur le fauteuil, sans avoir attendu la moindre invitation pour le faire, la belle ténébreuse s’enquière enfin de l’état de la jeune femme.
— On ne peut mieux, répond-t-elle à son tour sans plus chercher à s’éprendre.
Pourtant, elle en aurait des choses à dire : comme quoi elle savourait malgré tout d’être en dehors de chez elle, même si elle est venue jusqu’au Ministère pour une raison bien précise, et surtout l’idée d’être loin de son horripilante belle-mère est savoureux. Cependant, les malheurs de Bellatrix ne sont pas à l’ordre du jour. Son agacement envers sa belle-mère n’est pas une chose qu’elle divulgue à qui veut bien l’entendre. Rodolphus est au fait de cela, mais ça n’ira jamais au-delà de l’intimité de leur couple. Supporter la mère de son époux fait malheureusement parti de ses tâches de maîtresse de maison. Et boire des litres et des litres de thé en fait aussi parti au plus grand damne de la belle qui en est venu à haïr cette boisson chaude. Rien que l’idée d’en ingérer lui retourne l’estomac, provoquant parfois des nausées. Ces symptômes provoquent trop souvent de fausses joies auprès de sa marâtre qui y voir là les signes premiers d’une grossesse tant attendue ; et non la traduction d’un véritable dégoût pour le thé. Bellatrix ne se plaint. Elle reste silencieuse, attendant sagement le moment de passer à l’action. Si cette vieille femme n’était pas aussi importante pour Rodolphus, il y aurait longtemps qu’elle ne foulerait plus le sol.
Il ne faut pas très longtemps pour qu’on frappe à nouveau à la porte. Un bruit fort agaçant que ce « toc toc toc » intempestif. Définitivement, Bella n’aurait pas pu occuper un emploi comme celui-ci. Être dérangée ainsi, à tout bout de champ, aurait été énervant. Elle n’a pas suffisamment de patience pour cela, même si parfois elle se découvre un seuil de patience bien plus large que ce qu’elle a toujours cru posséder. La secrétaire agaçante réapparait avec un plateau comportant un service à thé. Un soupire d’agacement s’échappe de ses lippes vermeilles. Ces anglais et le thé… C’est probablement la première fois que Bellatrix haïe à ce point une tradition. Ceci dit, l’arrivée de celui-ci est une nouvelle occasion pour Aliera d’attaquer sèchement cette empotée à son service. Peut-être que cela peut être une technique pour la forcer à démissionner, et espérer ainsi obtenir une nouvelle personne plus compétente.
Le départ de l’assistante permet de revenir à des choses plus sérieuses : la raison de la présence de Bellatrix Lestrange au Ministère de la Magie. Mission non-officielle, la belle ténébreuse a pris les devants suite à des paroles prononcées par le Seigneur des Ténèbres. Il n’est au courant de rien, mais elle espère pouvoir le contenter grâce à l’aide de la jeune Greengrass. Satisfaire le Lord est sa priorité première depuis qu’elle a intégré les rangs des Mangemorts. Sa fascination pour cet homme de pouvoir est beaucoup plus grande que tout intérêt qu’elle ait pu avoir jusqu’à présent.
— Comme vous pouvez le savoir, le nombre de sang-mêlé croit de manière exponentielle, mais ce qui inquiète le plus, c’est le nombre de né-moldu qui intègre notre monde, commence-t-elle. Puis elle marque une légère pause, choisissant soigneusement les mots qui suivent : Il devient urgent de réguler cette population ou sinon nous allons tout droit à notre déclin ! Vous-mêmes êtes issue d’une famille de sang noble, et pur : accepteriez-vous que votre famille se retrouve entachée par un individu à la pureté du sang controversé ?
La belle ténébreuse ne doute absolument pas de l’éducation qu’Aliera Greengrass a reçu pendant toutes ces années de vie : elles ont sans aucun doute reçu exactement la même – avec quelques divergences, et quelques attentes différentes de la part de leurs paternels. Ainsi, Bellatrix n’a auucn doute que pour Aliera il est impossible qu’un sang-mêlé ou un sang-de-bourbe rejoigne sa famille, au même titre qu’aucun de ces individus n’intégreront jamais la famille Black. Ce n’est pas pour rien que l’on répudie chaque élément déviant afin de les rayer d’une lignée noble.
(c) princessecapricieuse