dancing on my own (sorcha)
Invité
Présentation du moldu
Moi c'est kiri, j'ai 25 printemps à mon actif et je vis au pays du chocolat et des vaches. J'ai découvert le forum via PRD si mes souvenirs sont exacts et je pense être actif au moins 6/7. Pour finir, j'aimerais dire que c'est magnifique, que les plumes ont l'air sublimes dans les environs et que globalement vous déchirez la fougère .Invité
° warm nest
Les notes volent toujours dans le foyer Howell. Une voix chantonnante par-ci. Un fiddle exercé par-là. Les vibrations du bodhràn rebondissant doucement contre les murs. Une harpe qui étire ses cordes. Le vent d’une flûte. Les parents se sont rencontrés dans le pub local. Scène ouverte, quiconque pouvait venir taper les cordes et autres instruments entre deux pauses des musiciens des environs. Elle, joueuse endiablée du fiddle, fille du village, changeant son tablier de la boulangerie par son instrument tous les soirs. Lui, jeune journaliste de Dublin, amateur de bodhràn et de passage pour l’anniversaire d’un cousin. Rencontre aléatoire, où leurs instruments ont plus parlé qu’eux mais point de départ d’une belle histoire. Ils se marient un an plus tard, s’installent dans ce village qu’elle a toujours connu et duquel il est tombé amoureux. Une maison non loin de la mer, peinture un peu abîmée par le sel mais qui respire la chaleur d’un foyer. Le jeune couple ne tarde pas à remplir l’espace de vie. Un garçon d’abord. Conlan. Fort, aux yeux espiègles et au sourire tendre. Celui qui gardera jalousement les deux filles qui suivront. Les jumelles, Maureen et Sorcha. Identiques, qui aiment désorienter le monde, jouant sur qui est qui. La famille orchestre les appelle-t-on. Conlan, c’est la flûte traversière. Maureen, la voix douce qui danse parmi les instruments. Sorcha, l’harpe. Ils se marchent un peu dessus parfois, maison décidément bien remplie mais au coeur chaud, odeur de pâtisseries flottant souvent dans la cuisine et rires dans les couloirs.
° her other half
Enfance et Maureen vont toujours de la main. Aucun souvenir n’est vide de sa présence, existences aussi solidement entrelacées que les noeuds celtiques que leur grand-mère aime broder un peu partout. Il est difficile de les imaginer ainsi et pourtant il fut un temps où il était impossible de les voir loin l’une de l’autre. Maureen, c’était une part d’elle-même. Elles étaient un tout, chaque activité faite à deux. Elles jouaient ensemble, riaient ensemble, pleuraient ensemble, rêvaient ensemble. Les vieilles photos ne montrent que deux filles identiques. Sur la vieille balançoire du jardin. Près du phare. Accrochées à chaque bras de leur grand-frère, essayant vainement qu’il les porte. Sur une petite scène en bois pour un festival de musique organisé sur la place. Sur le vieux sentier serpentant la côte, imitant les mouettes. Preuves un peu jaunies d’un temps où il n’y avait que Maureen et Sorcha. Où le lien entre les deux soeurs étaient pratiquement visible à l’oeil nu. Mais le fil s’est distendu, enfance gardienne de cette symbiose qu’elles n’ont pas voulu garder au fur et à mesure qu’elles gagnaient en centimètres. Sorcha voulait être Sorcha. Maureen voulait être Maureen. Rien de plus, rien de moins. Cependant fil distendu ne veut pas dire fil rompu. Connexion toujours présente, peu importe la distance. Murmure constant qui rassure. Promesse de ne jamais être seule. Pas complètement. Elles sont arrivées ensemble, elles partiront ensemble.
° hidden world
Elle a toujours aimé les histoires. Les réunions de famille se terminent toujours par une veillée autour du feu, la voix un peu rauque de grand-père berçant tout le monde des légendes, mémoire semblable à une bibliothèque qu’elle adorerait parcourir. Puis elle se retrouve à vivre un conte. Mais contrairement aux contes, pas de secret découvert dans une alcôve, pas de vieux grimoire recouvert de poussière trouvé sur une étagère, pas de rencontre avec une drôle de créature la nuit tombée. Non, le point de départ c’est elle. Un vêtement qui se nettoie en un battement de cils, un livre qu’elle ne peut atteindre flottant doucement jusqu’à sa main, une chute qui ne fait pas le moindre mal. Des choses qu’elle ne contrôle pas, des choses qu’elle n’explique pas. Seule Maureen est au courant, car l’une ne peut avoir ce que l’autre n’a pas. Parfois elles en parlent, lune à la fenêtre et maison endormie, essaient timidement de voir si elles peuvent contrôler ce qu’elles font. Secret devenu symbole, elles pensent leur gémellité responsable de ce qu’elles sont. Erreur dira une dame aux drôles de robes. Lettres en main, elle expliquera à une famille abasourdie l’existence d’un monde invisible, un monde où les légendes ne sont pas que des histoires pour faire rêver, un monde où la magie régit tout. Un monde où les enfants comme elles apprennent à contrôler leur pouvoir baguette en main. Un monde qui deviendra le leur.
° little raven
Poudlard, château imposant qu’elle n’aurait pu rêver. Vieilles pierres où elle passera sept années de sa vie, bleu décorant le noir de sa robe. A peine le temps de s’asseoir que le Choixpeau hurle sa nouvelle maison. Serdaigle. Un endroit où, pour la première fois de son existence, elle est la seule Howell a jamais avoir mis les pieds. Pas d’anecdotes sur sa famille. Pas de Maureen à ses côtés, jumelle envoyée dans une autre maison. Il n’y a que Sorcha et on s’intéresse à Sorcha. Pas Sorcha et Maureen, non. Juste elle. Et elle lâche un soupir de soulagement. Un soupir qu’elle sait partagé dans la salle commune de Poufsouffle, où que cela puisse bien être. Elle apprend à être seule et découvre qu’elle aime cela. Elle aime être entourée de bouquins dans un recoin de la bibliothèque, elle aime se poser près du feu dans le vide de la salle commune quand le sommeil ne veut la prendre. Oiseau discret où les études prennent toute la place, occupée à améliorer tout ce qui peut l’être, curiosité pour tout ce qu’elle peut apprendre. Honneur à la maison des studieux, dossier brillant si ce n’est un manque d’implication dans la vie sociale de l’école. Pas d’intérêt particulier pour le Quidditch, pas de club. Juste ses études et les quelques amis qu’elle s’est fait sur la route. Pas d’amourette en vue non plus, peu intéressée par les parades maladroites de ses camarades. Maureen soupire parfois, lui dit de s’ouvrir un peu, que les autres méritent de connaître sa douceur. Mais elle n’a pas de temps pour cela. Peut-être un jour.
° stone carvings
La première fois que ses yeux se posent sur une rune, c’est bien loin de Poudlard. Des vacances près de Galway, une vieille pierre à moitié érodée par le temps et recouverte en partie par des lierres. Lignes qui l’intriguent, mystère sur leur signification. Elle a toujours aimé comprendre, découvrir ce qu’on dissimule, amatrice de puzzles et d’énigmes depuis toujours. Difficile d’imaginer que ces lignes étranges deviendront la clé de voûte de sa vie d’adulte. Difficile d’imaginer également qu’elle est une sorcière. Et pourtant. Elle se plaît à apprendre à les dessiner, à lire leurs significations. Une initiation bienvenue lors de sa troisième année, où elle commence à étudier sérieusement ce qui deviendra sa passion. Elle aime glisser des transcriptions ça et là, décorant ses lettres de choses que seule elle semble comprendre, ses nuits occupées par les gravures qu’elle trace minutieusement de son couteau sur diverses pierres. Talismans qui se veulent protecteurs, bienveillants. Sa famille croule sous les présents, ses amis peuvent construire une muraille. Moyen de contourner sa pudeur pour montrer son affection. Les mots sont légers, jouer avec est facile. Pas les runes.
° fly away
Curiosité trop grande, trop dévorante. Elle veut partir, voir le monde, connaître autre chose que le vert de l’Irlande et le froid de l’Ecosse. Tout le monde s’y oppose, peur de la perdre, incompréhension de vouloir s’éloigner de ses racines. Feu brûle dans ses yeux cependant, première fois où la calme Sorcha, l’étudiante exemplaire, celle qui semble suivre le flux, se rebelle. Elle postule chez Gringotts sans un mot à qui que ce soit excepté son professeur de Runes, seul endroit capable de lui offrir la vie qu’elle veut et la formation qui va avec. Silence brisé qu’une fois la place acquise, une fois l’hypothèse devenue réalité. Parents résignés. Grand frère vexé. Jumelle blessée. Mais indépendance chante trop fort, elle ne peut rester et construire le nid qu’on attend d’elle. Les études sont longues, brutales et elle ne voit quasiment jamais qui que ce soit en dehors du travail. Des stages aux quatre coins du globe. Souvent en Europe du Nord, lieu prolifique dans le milieu runique. Des déplacements longs, pas toujours agréables, qui la tiennent loin de ceux qu’elle aime. Si loin qu’elle rate bon nombre de choses. Des Noëls. Des anniversaires. Des déménagements. Des mariages. Des naissances. Elle ne suit que d’un oeil distrait, lointain, attention portée sur ses études et plus tard son travail. Car son emploi n’est rien d’autre que des études sans examens. Lettres, seule fenêtre qu’elle a laissé à la réalité. Beaucoup portent le nom de Maureen. D’autres de ses parents. Parfois Conlan. Quelques amis également. Mais difficile de garder contact avec quelqu’un qui n’est jamais là, prisonnière d’une course à la prochaine expédition, à la prochaine traduction. Prisonnière sans l’être, heureuse malgré tout de cette vie que beaucoup ne qualifient pas comme telle.
° shattered
Elle se souvient du bruit strident du téléphone. Ses collègues ne comprennent pas toujours cette envie de séjourner dans des hôtels moldus mais en cet instant, elle ne peut qu’être reconnaissante d’avoir écouter les suppliques de sa mère pour assurer un semblant de communication, une façon de la contacter rapidement en cas de problème. Elle n’ose imaginer si elle était restée dans l’ignorance. Bruit métallique, insistant, désagréable. Teinté d’appréhension depuis cette nuit-là, où, désorientée, elle a mis un certain temps à atteindre l’impatiente machine. Une voix paniquée au bout du fil, sa mère, des sanglots, le timbre rauque de son père qui tente de lui expliquer l’inexplicable. Au début, elle ne veut y croire. Elle ne peut y croire. Mais au fond elle le sait. Le murmure s’est tu, leur lien ne chante plus ses promesses. Son double, sa Maureen n’est plus. Coeur suffoque, le combiné lui échappe, elle s’effondre telle une marionnette à qui on a coupé les fils. Les larmes tarderont à venir, choc trop brutal. Le silence de la cambre, écho du vide qui s’installe dans sa poitrine.
° one last time
Etrange calme, pièce au temps suspendu où on ne voit qu’elle, fausse endormie aux airs de princesse des contes anciens. Le bruit de ses pas brisent la quiétude, lents, lourds. Un autre visage que le sien dissimule sa présence, goût abject collé encore à la langue. Cadeau d’une amie laissée en Norvège, fiole déposée délicatement dans ses mains lors de son départ, regard entendu où les mots n’étaient pas nécessaires. Seuls ses parents sont au courant, alliés dans l’obtention d’un instant de solitude avec Maureen. Un instant, le dernier, où elle pourra lui dire au revoir. Mais comment dire au revoir à son autre moitié, celle qu’on pensait avoir avec nous jusqu’à la fin? La vie aura beau les avoir éloignées, elles restent Maureen et Sorcha et elle ne sait quoi faire devant ces yeux qui ne s’ouvriront plus. Une larme coule. Suivie de tant d’autres. Après tant d’années, elle ne revoit sa soeur que pour son enterrement, leurs lettres unique trace de la relation qu’elle ont eu une fois loin de Poudlard. Elle voudrait lui dire tant de choses. Qu’elle regrette. Qu’elle aurait voulu faire ces visites qu’elle avait promises, sans cesse repoussées dans l’illusion qu’elle était éternelle. Rencontrer sa famille, admirer la brillante mère qu’elle est devenue. Retourner dans ce bar où elles avaient fini par danser sur la table, enflammées par la fin de Poudlard. Se promener comme autrefois dans leur village. Lui avouer qu’elle ne sait pas comment elle va faire sans ses lettres. Qu’elle ne peut plus se regarder dans un miroir sans pleurer. Qu’elle a peur de devenir son fantôme aux yeux de leurs parents, de leur frère. Qu’elle lui manque. Qu’elle l’aime. Qu’elle voudrait la serrer contre elle comme autrefois, quand elles ne dépassaient pas le comptoir de la cuisine. Mais sa voix reste coincée au fond de la gorge, bloquée par le noeud douloureux constamment présent depuis l’appel. Regard fixe sur celle qui ne lui adressera plus le moindre mot, le moindre regard, le moindre geste. Coeur en morceaux, elle finira par s’éclipser, tâches humides sur la robe de sa soeur, un dernier baiser déposé sur son front. Une seule chose restera de cette visite ignorée de tous. Une petite pierre, glissée près d’elle. Bleue comme ses yeux, où une rune est gravé minutieusement. Algiz. Protection. L’ultime amulette qu’elle lui donnera.
° back to the start
Le vent se promène dans ses boucles blondes, air marin emplissant ses poumons. L’orage s’approche mais elle n’est pas prête de quitter l’endroit. La dernière fois qu’elle s’est assisse dans ces herbes hautes, elles étaient deux. Et si elle ferme les yeux, elle croit entendre le vieil écho de leurs rires enfantins, amusées par le drôle de vol des mouettes. L’île respire les souvenirs, des souvenirs qui l’apaisent dans son deuil. Maureen est là, essence disséminée dans chaque recoin. Et elle ne peut plus l’abandonner. Elle ne peut plus quitter le seul endroit qu’elle a connu, le seul endroit où elle peut la sentir. Les miroirs ne la font plus fuir, bien que le regard est toujours quelque peu humide. La blessure sera toujours là mais elle commence doucement à cicatriser. Valises délaissées, elle a demandé son transfert permanent dans les bureaux de la banque. Elle a assez vu, le monde peut bien tourner sans qu’elle se sente obligée de suivre ce mouvement perpétuel. L’oiseau retrouve son nid.
° the promise
Mer apaisée. Tout semble stable, vie à nouveau dans un cour d’eau tranquille. Les excuses se tarissent, le sable bientôt écoulé. Le moment est venu d’honorer les mots chuchotés à la pierre tombale de sa soeur, lors de ce premier anniversaire si solitaire, si amer où elle n’a trouvé un semblant de normalité qu’auprès de l’épitaphe de Maureen, le froid de janvier illustrant le givre de son coeur. Sa jumelle a tout donné pour la famille qu’elle a créé. Y compris sa vie. Elle ne peut décemment pas ignorer ceux que Maureen a tant aimé. Mais elle est tétanisée. Que dire? Elle, la soeur fantôme, celle qu’on a jamais vu, celle qui porte les mêmes traits que la défunte, celle qui est plus proche de l’étrangère que de la tante, la belle-soeur, qu’elle est censée être. Des mois se sont écoulés, temps dépensé à mettre sa vie en un semblant d’ordre. Elle a toujours été ordonnée, méticuleuse. Des traits qui l’ont aidé à justifier son délai mais elle n’a plus de cartes en main, obligée d’affronter les choses. Prête, elle ne le sera jamais, elle le sait. Il est temps d’arrêter de se cacher et affronter les choses. Après tant d’événements manqués, tant d’épreuves ignorées, elle lui doit bien cela. Maureen compte sur elle et elle ne la décevra pas.
Invité
- j'avoue ce montage date mais j'y crois encore:
BIENVENUE PARMI NOUS
J'adore ce que tu as déjà écrit et en plus t'as déjà trouvé ma boite MP J'ai si hâte d'en lire plus, d'en découvrir plus sur Sorcha Même si ça sera pas facile de bouger Papa Ours
Merci merci merci encore pour le service express et contente que le scénario te plaise Hâte d'écrire des histoires ensemble (Et puis y a les playmobils à la maison hem.)
Courage, courage et n'hésite pas à MP si y a le besoin !
Invité
Bref bienvenue, j'ai hâte de voir ce que tu va nous faire de papa ours
Jolie plume, hâte de te croiser à Gringott's ou ailleurs
Invité
@Niall O'Hara ce montage est beau Et merci à toi pour ce scénario plein de feels
@Sigrid O'Hara c'est totalement la Suisse! Donc bonjour voisine, c'est rare d'en croiser une
Invité
Invité
j'ai hâte de voir ce qu'ils se passera entre les deux (moi stalker vos futurs rp ? nooon je suis pas comme ça )
Invité
je te souhaite bon courage pour la suite de ta fiche de présentation hâte d'en savoir plus
Invité
La première partie de la fiche est si bien, j'ai hâte de lire encore plus du personnage et de ton interprétation dans l'histoire Si tu as des questions n'hésite pas à envoyer un mp et bon courage pour le reste de la fiche
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