Peter ; Be an Hero

[F A M I L L Y]

4 x 3, Peter ?
Le silence pour réponse.
Réfléchis, Peter !
Les larmes montent, les cils retiennent les perles de couler.
Des heures qu’il est face à cette feuille blanche et ces tables de multiplication.
Peter, ne joue pas les abrutis ! Peter réfléchit beaucoup.
Le coup part.
Derrière la tête, la paume qui claque, le front part en avant. Le jeune garçon au visage creusé renifle.
4 x 3, Peter !
Elle crie à présent, c’est toujours comme ça. La folle aux épais cheveux noirs  hurle parce qu’elle ne sait faire que ça pour communiquer avec son fils.
Il n’aime pas les mathématiques, Peter. Il aime pas ça. Il préfère grimper sur les murets et sur les arbres, mais ça, c’est interdit.
C’est dangereux : Tu pourrais te blesser, Peter ! Tu pourrais mourir, Peter !
Et qu’est-ce que maman ferait sans son enfant ? Elle n’aurait pas les allocations familiales, voilà.
Il est trop petit pour comprendre ce gamin, mais il sait. Il sent.
Il sent que sa mère est différente des autres mamans. D’ailleurs, tout les autres de sa classe disent qu’elle est folle : "Hé Peter ! C’est vrai que ta mère à fait un pacte avec le diable ?!"
C’est drôle qu’ils la surnomme La Sorcière.
Ils savent pas, mais ils ont à moitié raison.
Bordel, Peter ! T’es stupide ! 4 x 3 ?!
Et voilà, ça continue.
Une deuxième claque. L’enfant lutte pour ne pas chouiner. Il veut son papa.
Sauf que le garçon n’a pas de papa. Il a disparu, envolé en connaissant la vérité. La Sorcière dit qu’il travaille dans un ministère, qu’il est parti parce qu’il avait trop de travail.
Elle ment. Il sait qu’elle ment.
Il a toujours su déceler le mensonge.
T’es vraiment comme ton père ! Un incapable !
Là, il se met à pleurer. Cache son visage honteux entre ses mains.
La mère n’a aucune estime pour le père, trop blessée d’avoir été abandonnée lorsque la vérité a éclaté : elle n’avait pas une étincelle de pouvoir magique.
Arrête de chialer ! Tu veux vraiment pleurer pour quelque chose ?!
La gifle laisse une trace rougeâtre sur sa joue. Le coup est inattendu et pourtant, c’est toujours comme ça. A chaque fois, il se fait surprendre. Il manque de tomber de sa chaise d’ailleurs. Il n’ose pas la regarder, il baisse les yeux les lèvres tremblantes. Frisson quand elle s’approche de son oreille en murmurant des mots qui le brisent un peu plus à chaque fois.
C’est ta faute, regarde ce que tu m’obliges à faire.
Peter crie. Peter hurle.
Il sait.
Il sait !
Il tente de s’échapper, compte à toute vitesse dans sa tête pour trouver la réponse.
16. 16 !
Il contourne la table, trébuche. Il est trop gros, trop lourd. C’est le plus gros et le plus petit de sa classe. Peter, c’est bouboule.
Reviens ici, Peter !
Il hurle. Ses cordes vocales se déchirent. Le bras attrapé, il n’oppose aucune résistance. Il pleure si fort que ses yeux sont déjà rouges. Il a des petits yeux, Peter.
Il est moche, Peter.
Il est gros, Peter.
Il est stupide, Peter.
La cracmol l’enferme dans le cellier, coupe l'électricité.
Adieu Lumière, bonjour Ténèbres.

Bouboule a dix ans. Il connaît ses tables de multiplication maintenant.
Bouboule a peur du noir. Il déteste le cellier.
Il ne pleure presque plus quand elle l’y enferme. Il est las. Blasé. Et comme d’habitude, Peter se roule en boule, grignote des boîtes et des boîtes de biscuits pour oublier que dans le noir, tous ses cauchemars prennent vie.
Bouboule a des marques sur les bras. Des traces rougeâtres et violacées depuis quelques temps. Ca fait plus d’un an que La Sorcière lui attache les poignets quand il dort.
Faudrait pas qu’il s’échappe à nouveau.
Le cuir de la ceinture pénètre sa peau, irrite, la blesse.  
Bouboule pleure. Il est gros, elle le gave : elle dit qu’elle l’aime. Il rêve de lui vomir dessus, mais il baisse la tête.
Depuis quelques temps, elle est étrange. Plus de ceinture, plus de cellier.
Peter, tu es comme moi !
Pas de pouvoir magiques.
Rien d’exceptionnel. Il n’est qu’un cracmol lui aussi. Il est soulagé. La magie ça lui fait peur. C’est pas rassurant. Et puis, les sorciers, ils sont méchants. C’est sa mère qui lui a dit. Son père les as abandonnés, ça prouve bien tout ! Aujourd’hui, il a eu droit à une pomme pour le goûter.
Peter adore les pommes. Il n’en mange jamais. Il ne peut pas.
Il sourit. Il croque dedans. Peter, il sent le sucre exploser sous ses dents. Il attend sa maman sur le muret pour qu’elle vienne le rechercher. Il est quatre heures. L’école est finie.
C’est pas grave, elle est toujours en retard.
Il n’ose pas sortir son livre, si elle le voit, elle va le brûler comme tous les autres. Alors il attend tranquillement, mange sa pomme. Ses pieds se balancent et tapent contre le muret.
Elle ne vient pas.
Il aperçoit une grande dame à l’allure fine et distinguée approcher. Y’a un homme à ses côtés. Petit, gros. Il a l’air gentil, il a le visage doux.
Ils lui offrent des sourires quand ils se dressent devant lui. Le petit homme semble mal à l’aise. La dame se glisse à sa hauteur.
Sa mère ne viendra plus le chercher. Il ne la verra plus jamais.
Il ne dit rien. Il ne sourit pas.
Peter ne comprend pas. Elle n’est pas morte, car il pose la question.
La dame dit que la cracmol n’est plus capable de s’occuper de lui. Les mamans ne font pas du mal à leurs enfants qu’elle dit.
Peter fronce les sourcils, il a pas mal aux bras, ni aux poignets.
Il veut sa maman.
Puis l’homme prend la parole. Sa voix tremble, il a le sourire sincère.
Son père.
Je suis heureux d’enfin faire ta connaissance, Peter.
Il ne ment pas. Peter sait quand les gens mentent. Peter prend peur. Les sorciers sont les méchants, le père est méchant, c’est sa mère qui lui a dit.
Fuis, Peter ! Fuis !
Il hurle.
Cours, Bouboule !
Il trébuche. Il pleure. Il reste contre le sol, couché sur le ventre à bouffer du gravier, enfuit sa tête dans ses coudes et hurle. Sa pomme à roulé un peu plus loin.
Ils l’emmènent. Ils marchent. Peter ne lâche pas la main de la dame. Il refuse de regarder son père, ni de le toucher.
Tu aimes les bonbons et le thé, Peter ?
Il n’a pas vraiment l’air méchant. Puis… Le thé, il n’en n’a jamais vraiment goûté.
Peter, il secoue la tête de bas en haut. Il ne parle pas.
Il a peur de s’en ramasser une. D’être enfermé à nouveau.
Ou pire. Qu’on le transforme en Pot-De-Chambre.

Il s’appelle Arcturus Pettigrow.
C’est un prénom bizarre. Peter trouve que ça ressemble à un nom de maladie. Il éclate de rire quand il lui dit. Instantanément, Peter glisse se bras devant son visage pour se protéger. Il va le frapper, car il s’est moqué.
Mais non.
Lentement, il baisse sa garde. Bouboule est sceptique. Perdu.
Tu es drôle, Peter.
Drôle ? Pourtant, le gros ne lâche pas un sourire. On ne lui a jamais dit qu’il était drôle. Jamais. Il inspecte son visage. Le père ne ment pas.
Etrange, n’est-ce pas ?
Les jours passent. Peter vit avec d’autres enfants quelques temps. Arcturus vient le voir tous les jours afin de faire connaissance et discuter.
Peter l’aime bien. Il est gentil. Et ses biscuits sont vraiment bons. Il l’emmène au parc, au musée, manger un bon fish and Chips au restaurant.
Peter adore le poisson pané à présent.
Une après-midi, il lui apprend la vérité. Le lien est noué, Peter à presque onze ans, il est prêt à tout connaître.
Il découvre un monde magique.
Un monde de vérité.
L’homme ne ment pas. Peter à confiance en Arcturus.
Tu as des pouvoirs magiques, Peter ?
Il secoue la tête. Non. Il est comme sa mère. La Sorcière n’est pas sa mère. Elle a menti. Du moins, Peter n’a jamais remis en question ce concept ancré depuis sa naissance. Bébé volé à la maternité.
Il a fallu évidemment que ça tombe sur lui.
La femme d’Arcturus en était morte de chagrin. Alors, Peter pleure. Il trouve ça injuste. Il trouve ça triste. Le père le prend dans ses bras. Peter ne fuit pas. Ses mots sont rassurants. Ils sont à nouveau ensemble, tout irait bien.
Arcturus habitait dans la périphérie de Londres. Dans une maison modeste. Peter s’y sent bien. Il a sa propre chambre, un lit avec des draps propres.
Il a tant de choses à rattraper. A connaître.
Il lui dit que c’est pas grave s’il n’a pas de pouvoirs magiques. Son père et sa vraie mère sont des sorciers. C’est un cracmol comme sa mère.
Enfin.
C’est compliqué tout ça. Il peut pas l'appeler autrement que maman. Il l’a aimé cette femme. Elle l’a élévé.
C’est compliqué. Trop compliqué.
Peter ne dort pas beaucoup la nuit. Il réfléchit beaucoup.
Est-ce qu’à dix ans, c’est normal de penser comme ça ? De pas tout comprendre à ce qu’il se passe ?
Et ça ne va pas en s’arrangeant.
Peter fait léviter son bol de céréales tandis qu’il est avachi dans le canapé. Le bol est venu à lui parce qu’il a faim.
Alors il crie. Parce que c’est la première fois qu’il voit de la magie. Le père qui dort à côté, bavant sur les coussins du canapé sursaute. Le bol se brise au sol. Peter fond en excuses.
Pardon, pardon, c’est pas moi !
Peter est tellement maladroit. Peter est nul.
Mais Peter a fait de la magie. Le père est heureux.
Il lui parle de Poudlard. Des quatre maisons. De machins incompréhensibles.
Peter panique. Il a peur.
Il veut pas y aller. Il est nul.
Il n’arrive pas à écrire sans faire de fautes, comment fera-t-il pour prononcer des trucs en latin ?! Comment fera-t-il pour tenir correctement sa baguette ?!
Peter est nul, il le sait. Il le sera. Il sait rien faire de ses dix doigts.
C’est elle qui lui répétait sans cesse. C’est encré dans sa tête. Tatoué dans chaque sillon de son misérable cerveau.

[H O G W A R T S ]

Peter ne parla à personne dans le train, gardant contre son torse ses affaires. Après trente minutes, personne ne s’était encore moqué de lui. Certains enfants lui avaient même dit bonjour. Il était terrorisé. Les jointures de ses doigts étaient blanches tant il serait fort les livres contre sa poitrine. Il n’ose même pas en ouvrir un pour faire passer le temps plus vite. Les autres rigolaient s’ils voyaient ses lectures. Est-ce que les sorciers croient aux extra-terrestres ? Peter lui était fasciné par les étoiles, par la vie sur Mars, les vaisseaux spaciaux, la Guerre des étoiles. Dire qu’ils n’avaient pas la télévision ! Son père n’avait jamais vu un seul film de sa vie, chacun s’occupait d’apprendre et de faire découvrir sa culture à l’autre. Mais dans le train, il ne voulait rien partager avec personne.
Les gens semblaient trop gentils.
Et dans sa tête, Peter entendait toujours la voix nasillarde de sa mère lui hurler que les sorciers sont des êtres méchants, de la pourriture.
C’était difficile pour Peter d’accepter apprécier cette nouvelle vie. Il avait l’impression de la trahir. C’était compliqué. Un duel permanent se déroulait dans son crâne entre sa raison et ses croyances qui refusaient de partir.
D’autres enfants vinrent s’incruster dans le wagon où le petit gros était assis.
Aucune moquerie.
Aucun regard.
Juste des sourires et des excitations.
Poudlard semblait être un endroit merveilleux à les entendre. Fasciné, l’enfant ne perdait pas une seule miette de leur discussion.
“Et toi, a-t-on avis, tu iras dans quelle maison ?“ Peter ne répondit pas, interloqué qu’on lui adresse la parole, perturbé qu’on lui demande son avis. “T’es un né-moldu ?” avant que les rires ne se transforment en une mélodie qu’il connaissait bien. Des railleries. Des moqueries. Les né-moldus étaient mal vus semblait-il.
Non, ça ne pouvait pas recommencer. “Vous devriez faire attention, je suis ami avec les Black.” Les bouches se turent, le regardant d’un air qu’il ne parvenait pas à déchiffrer. Les Black ? Il ne les connaît pas, mais ils savait qu’ils étaient des sang-purs, son père lui avait expliqué. Peter avait retenu ce nom, car il avait pensé que des gens ayant le mot “Noir” dans leur nom de famille devaient être des gens très aimables...
C’est tout.
Les autres se turent. Plus de moqueries, juste un regard craintif pour une fois. Y’avait même du respect dans leurs regards.

Lors de la cérémonie, Peter cru mourir sur place lorsqu’il entendit le nom de Sirius Black. Un élève. De son année.
Une bouffée de chaleur. Il n’avait pas prévu qu’un Black soit présent entre les murs de Poudlard.
Gryffondor.
Peter inspira profondément. Il devait devenir son ami. Il le fallait. Sinon, il deviendrait encore la source des moqueries. Ici, il pouvait peut-être changer sa situation. Le jeune homme au regard arrogant fut accueilli avec les éloges à sa table.
Peter Pettigrow.
A son tour.
Lentement, Peter grimpa les marches pour le mener au choixpeau. Une professeure lui posa sur la tête et l’enfant sursauta lorsque le couvre chef rapiécé se mit à lui parler. Serpentard ? Oh non. Pas serpentard ! Peter ferma les yeux et pensa de toute ses forces à l’emblème du lion.
“GRYFFONDOR !”
Il avait réussi ! A son tour, il fut acclamé par la table et il fila s’installer à côté de Black avec un large sourire. Les tapes dans son dos n’étaient pas douloureuses. Il les accueillait à bras ouvert. Un drôle de sentiment naquit à cet instant.
Peter, pour la première fois de sa vie, sentit qu’à Poudlard tout serait possible.
Et peut-être même, qu’il serait heureux.


C’était donc ça un Black.
Un garçon aux cheveux noirs transpirant l’arrogance et se moquant du monde. Peter regretta instantanément avoir mentionné son nom dans le train, mais ce qui était fait, était fait. Le destin l’obligea à aller vers celui qui l’intimidait le plus dans la salle commune. Le petit gros n’osait pas. Il ne souhaitait pas se montrer vulnérable, lui donner le bâton pour se faire battre. Alors, il se débrouilla pour parfois, être son binôme en cours. Laissant ainsi germer dans le cerveau de l’insolent que Peter existait.
Finalement, Sirius obtint rapidement l’admiration de Peter. Il était drôle, intelligent et très doué en magie. Celui-ci aurait pu être bouffé par la jalousie, mais Sirius était doté d’une aura qui poussait à se montrer amical avec lui.
Puis y’a eu James. Son double, un jumeau inattendu. Sirius et lui devinrent vite copains comme cochons.
Peter resta en retrait, observant ce duo incroyable. Il voulait devenir comme eux Peter. Oh oui.
Ils étaient appréciés, admirés, aimés. Ils étaient vus, ils existaient au yeux des autres. Tout était possible à Poudlard, n’est ce pas ?
Et puis y’a eu Remus.
Ils étaient trois, Peter lui, était toujours seul. D’autres tentèrent d’entrer en communication avec lui, mais Peter voulait être amis avec ces trois-là et personne d’autre. Remus semblait beaucoup plus accessible, moins oppressant, plus mature. Il sentait que celui-ci ne se moquerait pas de lui.  Peut-être ?
Peter n’osait toujours pas et qu’il commençait à passer pour le type bizarre de première année. Le petit gros muet.
T'es un loser, Peter.
C’est vrai qu’il parlait pas beaucoup. Il avait peur de se faire ridiculiser. Tout le monde semblait tout connaître. Lui, il se sentait à la fois perdu et fasciné. Il lisait beaucoup, il étudiait énormément. Les livres de son père l’ont aidé plus d’une fois à comprendre certains mécanismes. Peut-être que Peter ne faisait pas partie des plus doués, mais il avait la faculté de retenir ce qu’il lisait, et même si la lecture remontait à plusieurs années.
Peter detesta très vite la métamorphose et le professeur. Elle avait une dent contre lui, c’était évident. Peter devint rapidement le cancre de la classe dans cette matière. puis, un jour, James lui tendit la main. Une aide précieuse. James Potter. Ami de Sirius Black.
Et de fil en aiguille, Peter fut inclus dans le clan des trois mousquetaires pour son plus grand bonheur.

Peter devait tout aux Maraudeurs. A Sirius, a James, a Remus.
Tout.
Il n’entendait plus la voix de sa mère dans sa tête aussi souvent qu’avant grâce à eux. Petit à petit Peter a éclos. S’affirmant un peu plus chaque année, découvrant des traits de sa personnalité. Il était redevant. Il ne pouvait jamais leur dire non. Peter était convaincu que sans eux, il ne serait jamais devenu lui-même.
Parce qu’avec eux, il se sentait bien. Terriblement bien.
Et même si parfois, il n’était pas trop d’accord avec le comportement de Sirus et James, il les suivait quand même. Lui aussi il voulait être important. Il voulait que tout le monde sache qu’il était ami avec les trois mecs les plus cool de Poudlard.
Tu ne vaux rien, Peter.
C’était faux ! Avec eux, il pouvait tout affronter.
Peter commença à devenir meilleur en magie, meilleur en relation sociales, meilleur en blagues, meilleur en farces et attrapes, meilleur en vol. Ah non. Pas ça.
Ils ont pu tout essayer pour le faire monter sur un balais, hors de question. La dernière fois, Peter avait tellement paniqué qu’il en avait collé une à l’un deux. Il ne savait plus lequel : trop stressé.
Peter n’avait jamais eu d’amis, et il était bien content d’avoir passé autant de temps sans personne. il savait que si il n’y avait pas eu toutes ses épreuves, il ne les aurait jamais rencontrés.
Il leur était tellement reconnaissant de l’avoir aidé à s’épanouir qu’inconsciemment Peter se sentait redevable. Et puis, ils étaient tellement mieux que lui, tellement plus forts, tellement plus malins qu’il n’arrivait pas à s’ôter de la tête que même sans eux, il pouvait être lui-même. Peter montrait le meilleur de lui-même, et se dépassait, allait au-delà de toutes les barrières érigées durant son enfance. Il parvint même à devenir un animagus. Un rat. C'était tellement nul par rapport à un cerf ou à un chien. Peter est le quatrième dans tous les domaines. Une croyance encrée dans sa caboche.

[NOW]

Peter a eu ses aspics. Ca l’a étonné d’en avoir autant d’ailleurs. Potion, Botanique, Runes, Arithmancie et Histoire de la Magie.
Sortilèges et Métamorphose ? N’en parlons pas. S’il s’en est sorti avec un Piètre avec Flitwick, la vieille Harpie le relégua au rang de Troll.
La dernière année fut la plus compliquée pour Peter. Psychologiquement, il était au plus bas. Il avait apprit la mort de sa mère, chose qu’il avait gardé pour lui. James et Sirius semblaient roucouler dans tous les cagibis, Remus était plongé dans ses livres. Peter se sentait seul. D’ailleurs, il détesta immédiatement Lily.
La fin de Poudlard annonçait la fin de beaucoup de choses. Peter sombra dans la mélancolie des années passées, à ses amitiés qui s’effritaient petit à petit. Le jeune homme perdit beaucoup de poids cette année-là, pretextant un régime pour n'inquiéter personne. De toute façon, il ne se rendait même pas compte qu'il n'allait pas bien.
Sans eux, il n'était plus grand chose. Il fallait qu'il trouve le moyen de raviver l'interêt de James, Sirius et Remus. Peter, entama des études de droit magique en se disant que si l'un d'eux avait des problèmes, il pourrait assurer leur défense. Encore une fois, il pensait à eux. Au fond, siéger au Magenmagot, le rendait fier. Quel prestige de devenir un haut juge !
Dans ses études, il brillait. Sa mémoire et son esprit de synthèse l'aidaient à exceller. Cependant, il sentait bien que ça ne flatte pas son égo comme il le voudrait. De plus, James était trop occupé avec sa rouquine de malheur, Remus avait sans doute des trucs de Loup-Garou à gérer (chose qu’il avait toujours eu du mal à accepter d’ailleurs, mais il se garda bien de le dire), il ne restait que Sirius pour capter son attention. Peter entra également dans L’Ordre, suivant ses trois amis sans grande conviction, mais Peter savait donner le change et faire semblant. Il décida de devenir un membre important de l'ordre, même s'il redoutait les missions. Peter n'avait ni la fougue, ni la témérité de ses amis. Il justifiait sa non-participation à certaines en prétextant avoir beaucoup de travail pour ses cours.
En réalité, il ne voulait pas crever.
Il avait une mission plus importante : avoir un baiser de la magnifique Alecto Carrow.