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L'inquiétude est le maître mot de mes émotions [Dorcas]

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L'inquiétude est le maître mot de mes émotions
Dorcas et Sigrid

Encore un réveil dans cette grande maison désormais vide. Il n'y avait plus que moi. Et malgré ce qu'on pouvait penser, je ne supportais pas la solitude, et ce manque que je ressens est devenu suffisamment énorme pour que je décide de prendre les choses en mains. Je n'en peux plus d'attendre, une lettre, un mot, un signe de vie, mais rien. Juste le silence et l'absence. Repoussant les draps, je me lève et file sous la douche. Faisant tout de même attention à mes cicatrices et mes brûlures. Debout face au miroir, j'attache mes longs cheveux blonds et m'observe, observe ce que je suis devenue. J'ai eu de la chance, il paraît. Une attaque de dragon est souvent mortelle, ou bien plus grave que ce que j'ai eu. Certes, mon état était préoccupant, mais je suis toujours en vie. Il me fallait apprendre à vivre avec des soins importants, mais j'étais forte. Et je ne comptais pas abandonner mes bébés. Que faire d'autre hormis ce que je faisais ? Rien, je ne voulais pas être autre chose qu'une éleveuse de dragon et Glenn l'avait bien compris. Doucement, je passe mon chemisier et m'habille sans faire de mouvements brusques. La peau me tirait encore un peu et m'arrache une grimace. Puis une fois habiller, je quitte la salle de bains, satisfaite de mon reflet. J'avais confié Alekseï aux parents de Glenn pour un temps, ne sachant pas quand je reviendrais précisément. Ne sachant pas combien de temps, je mettrais pour avoir des réponses à mes questions. Une fois dans la cuisine, je me prépare un café et je me souviens de la discussion que j'avais eu avec mon époux, la dernière qu'on avait eu et cela me semble être une éternité. Il devait voir des amis zoologistes et serait donc injoignables pour quelques jours, mais j'avais bien senti au ton de sa voix qu'il ne me disait pas toute la vérité, mais je n'avais pas relevé. Le laissant partir avec ce sentiment étrange qui ne m'avait pas quitté depuis. Je savais qu'il était membre de l'Ordre et je ne jugeais pas, Glenn avait toujours été quelqu'un de juste et droit, mais j'avais peur maintenant, ce n'était même plus de l'inquiétude. J'avais dépassé ce stade il y a plusieurs jours. Niall ne savait pas où il était, soit c'était vrai, soit il ne pouvait rien me dire. Pourtant, je n'étais pas aveugle, il s'inquiète lui aussi. Et tout cela ne me disait vraiment rien qui vaille. Aussi avais-je décidé de le chercher. Et pour ça, il va falloir que j'aille à Londres. Je n'aimais pas cette grande ville, où il était si facile de se perdre. Terminant mon café, j'enfile une veste légère, attrape ma baguette, un peu d'argent liquide et quitte la maison. Et en une seconde, me voilà à Londres. Je soupire longuement et regarde autour de moi. Je ne venais que rarement ici, généralement, c'était pour Gringott's et le Chaudron Baveur où je m'arrêtais pour boire quelque chose après des négociations ardue avec les gobelins. Mais je leur fournissais leurs dragons et j'arrivais encore à avoir une certaine marge de manœuvre. J'eus un léger frisson et me mis en mouvement. Je n'avais jamais réellement saisi l'ampleur des choses, ne lisant que rarement la Gazette, ne faisant pas attention aux rumeurs. Je vis dans un coin perdu du comté du Yorkshire et je suis donc assez isolée en définitive.  L'autre raison de ma venue ici et pas des moindres, c'était Sainte-Mangouste. Je passais un temps fou entre ces murs depuis des mois. A en devenir folle. Mais je n'avais pas le choix. Pourtant, je ne prends ni le chemin de la banque, ni celui de l'hôpital, mais bien celui du pub. Je ne savais pas si j'allais y trouver quelqu'un susceptible de m'aider, mais il était presque midi et j'étais prête à parier que je croiserais au moins une connaissance. Je l'espère. Je pousse la porte de l'endroit et regarde autour de moi. C'est là que je remarquais une personne qui m'était familière. Et un sourire se dessine sur mes lèvres. Je m'avance vers elle et m'appuie sur le comptoir juste sur sa gauche. " Bonjour Dorcas ." Un sourire sur les lèvres et la voix douce. Je savais que Niall la tenait en haute estime et que Glenn l'appréciait également. J'apprenais encore à la connaître, mais elle avait l'air d'être une fille bien, sinon elle ne se serait pas fait une place aussi rapidement au sein de notre famille. Je regarde le barman. " La même chose qu'elle, merci." Les questions que j'aimerais lui poser tournent et retournent dans ma tête, mais je m'efforce de prendre mon mal en patience. " Comment tu va ?" Question qui a l'air si anodine et pourtant... " Comment va Trent ?" Je savais ce qui c'était passé, Niall et Glenn en avaient parler et j'avais eu mal au coeur pour elle. Quelque part, j'étais contente que mes parents ne fassent pas partit de ce monde, mais ils avaient de toute façon eu leurs lots de malheur pour le restant de leur vie. Cela ne m'empêchais pourtant pas de m'inquiéter pour la famille. Parce qu'ils étaient tout ce que j'avais dans ce monde qui n'était pas le mien au départ.

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L'inquiétude est le maître mot de mes émotions


friendship comes when the silence between two people is comfortable.


mardi 17 juillet 1979 ☽☽☽ pause déjeuner.

A l'aube d'une nouvelle matinée qui aurait du s'annoncer tout aussi fastidieuse, le travail continuant de l'étouffer un peu plus chaque jour, se sentant plus rejetée que jamais, la belle semblait néanmoins ouvrir l’œil avec un nouveau regard sur le monde. Certes, la dure réalité était toujours la même. Et assurément allait-elle encore râler et s'énerver contre le premier venu. Mais dans ce quotidien des plus mornes qu'elle avait toujours un mal fou à accepter, il y avait une chose au moins qui avait changé. Un fait qui, même si elle n'en connaissait encore toute l'ampleur, changeait la donne. Le passé ne serait effacé comme le présent ne serait différent. Mais au moins ne serait-elle pas seule à y faire face, Trent s'étant finalement réveillé. Un miracle que disaient les medicomages. Une avancée magique et scientifique. Qu'importait le nom qu'ils lui donnaient et l'impact que ça pouvait avoir sur le monde. Tout ce qu'elle voyait elle, c'était qu'il était de retour. N'ayant pu lui parler la veille, ce dernier complètement déboussolé et faible, elle l'avait néanmoins vu ouvrir les yeux. Elle l'avait vu conscient, lucide même, cette étincelle d'intelligence brillant de nouveau dans les prunelles qu'il avait dardé sur elle. Et ça lui avait suffit. Ça l'avait apaisée, rien qu'un peu. Dorcas aurait aimé rester à son chevet. Savoir les traumatismes ou non qui en découleraient et comment elle pourrait l'aider au mieux. Mais ils ne l'avaient laissé entrer. Il fallait qu'il se repose qu'ils disaient. Puis qu'il passe une batterie d'examens. Le sourire s'était fané sur l'instant, amère de ne pouvoir retrouver sa moitié, mais la jeune fille avait grandi, et si c'était pour son bien... Elle comprenait. Désormais, elle n'avait qu'une hâte : lui parler. La demoiselle avait désespérément besoin de le retrouver. Et plus encore, d'enfin connaître la vérité. Qui avait fait ça, et les motifs exacts. Peut être que ce ne serait rien. Peut être que ce serait tout. Dans tous les cas, elle méritait de comprendre, autant que toute chance de faire avancer les choses étaient bienvenue en ce temps de guerre.

Pour la première fois depuis des semaines, la matinée était passée relativement rapidement. Pas de coup de chaud, pas d'engueulade... Le travail avait été rapidement et efficacement accompli et la pile qui ne voulait diminuer semblait presque réduite de moitié désormais. Comme quoi, un peu de bonne volonté suffisait pour alléger ce fardeau qu'était le travail de secrétaire comme elle aimait à l'appeler. Du moins, lorsqu'elle était polie. Plus joyeuse et revigorée que d'ordinaire, ayant passé une vraie bonne nuit – ce qui n'avait pas été le cas depuis une éternité – ses cheveux semblaient plus brillant et son teint moins terne, sûrement relevés par cette esquisse de sourire qui s'étalait de temps à autres sur ses traits. Une robe avait même été revêtue pour l'occasion, elle qui avait abandonné féminité pour le confort et la praticité, les missions lui demandant d'être libre de ses mouvements. Sauf que voilà, quand on passait ses heures de boulot le cul vissé à une chaise, tout prenait des proportions différentes. Désormais installée au comptoir du Chaudron Baveur, la rouquine dégustait une bièraubeurre accompagnée d'une assiette composée de diverses charcuteries. Un apéro garni comme elle aimait à les appeler, se faisant plaisir et appréciant un repas, la gourmandise ayant repris le dessus sur la nécessité de juste se nourrir. Tout n'était pas rose, non, c'était loin d'être le cas. Mais aujourd'hui était jour de trêve, accalmie dans une tempête qui l'avait trop malmenée pour qu'elle ne puisse se laisser une journée à respirer. Surtout quand une compagnie impromptue – et relativement bonne – sortait de nulle part pour partager avec vous un repas. Le sourire s'étalant sur ses lippes, loin d'être grand mais pas moins sincère, elle détaille la nouvelle arrivante avec curiosité, pas moins heureuse de la trouver ici. « Sigrid ! Bonjour. C'est rare de te voir dans le coin. » Et toujours aussi plaisant. Voyant qu'elle prenait pareil qu'elle, la jeune femme approuva d'un signe de tête, trouvant la nourriture vraiment bonne aujourd'hui. Ou était-ce juste le fait qu'elle prenait le temps de l'apprécier ? Aucune idée. « On... Fait aller ? » Il lui était toujours aussi dur de répondre à pareille question, pas même capable de décrire son état ou ses sentiments, néanmoins, elle n'avait jamais été du genre à s’apitoyer sur son sort. Elle n'était cependant pas capable de mentir et dire que tout allait bien. « Et toi ? » Elle avait appris pour l'accident, datant de plusieurs mois déjà et elle se doutait que des séquelles autant physiques que psychiques devaient persister. De quoi la faire visiter l’hôpital quotidiennement, réduite à l'état de patiente tout comme elle, même si elle ne se donnait pour son cas la peine d'aller à ses consultations. « Trent s'est réveillé tout juste hier, je ne sais pas si tu as lu la presse ? A croire que ça fait vendre... Mais il est en vie et conscient, bien que je ne sache encore dans quel état... C'est beaucoup à digérer, mais j'essaie de rester optimiste. De croire au miracle comme disent les médicomages ahah. » Elle ne voulait s'attendre à trop non plus, de peur de rechuter plus bas encore, mais elle avait confiance en son frère plus qu'en personne. Il se battrait. Pour elle comme pour lui. « Enfin c'est une bonne nouvelle quoi. A espérer qu'elle soit suivie d'autres ! » Comme sa réhabilitation en tant qu'auror. Enfin, véritable auror. « Tu es venue pour des soins ? » A croire que tout tournait réellement autour de ce foutu hôpital.


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L'inquiétude est le maître mot de mes émotions
Dorcas et Sigrid

Si j'étais venue à Londres avec une idée bien précise en tête, ce n'est pas pour autant que je n'appréciais pas la compagnie de Dorcas. Peut-être qu'elle avait des réponses à mes questions, peut-être que non, mais qu'importe au final ? Le sourire sincère que je lui adressais voulait tout dire. Je savais que Glenn était toujours en vie, je le sentais au fond de mes tripes, au plus profond de mon être, parce que s'il lui était arrivé quelque chose, je l'aurais forcément senti. Il était mon mari, l'amour de ma vie, ces choses-là se ressentent. Et j'espérais sincèrement pour lui qu'il aurait une bonne excuse à me fournir après avoir passé autant de temps dans la nature, plus silencieux qu'une mouche. Pour autant, en prenant place à ses côtés et en commandent la même chose qu'elle, mes soucis, mes angoisses passèrent au second plan. Je savais qu'elle était dans un moment difficile, comme tout le monde, j'avais entendu parler de l'attaque et j'avais vu à quel point ça avait secoué Niall. Et moi aussi, parce que je la connaissais. Elle faisait un peu partie de cette famille. " J'étais dans le coin et j'ai eu envie de boire quelque chose." Semi-mensonge, mais qu'importe. Elle parut quelque peu hésitante dans sa réponse quand je lui demandais si elle allait bien. Mais je ne pouvais pas la blâmer, il est vrai qu'elle me connaît moins bien que Niall ou même mon mari. N'étant pas membre de l'ordre comme eux, parce que j'étais bien trop occupée à la réserve et aussi parce que je n'étais pas anglaise et que je ne pouvais pas comprendre les raisons si profondes de ce conflit, je préférais rester dans mon coin. Pour le plus grand bonheur de Glenn d'ailleurs. Je pris ma bierraubeurre et en bu une gorgée avant de lui répondre avec un léger sourire. " Tant mieux si ça va pour toi." Je détourne le regard lorsqu'une assiette fut posée sous mes yeux. Je remerciais la personne qui disparut aussitôt de mon champ de visions. Et moi comment j'allais ? Je me rendis compte que je n'étais pas réellement capable de répondre à la question. C'était un mélange de trop-pleins de choses. " J'ai vu mieux, mais ça va aussi." Chacun porte sa croix comme il le peut et la sienne était bien lourde pour une jeune femme de son âge. Puis, je demande des nouvelles de son frère tout en mangeant une tranche de saucisson à la noisette. Les sorciers avaient parfois des goûts étranges, mais le saucisson était une valeur sûr, que ce soit dans le monde sorcier ou moldu. Pourtant, malgré la bouche pleine, j'écarquille les yeux sous le coup de la surprise. J'avale difficilement et pose les yeux sur elle. " Mais c'est génial ! Oh je n'imagine même pas à quel point tu dois être soulagé ! C'est vraiment une superbe nouvelle." Pourtant, elle tempérait son enthousiasme et je ne pouvais que la comprendre. Je pose ma fourchette et pose une main sur son bras dans un geste doux. " Ne perds pas espoir Dorcas, la médecine est capable de faire des miracles de nos jours." Et je savais de quoi je parlais, même si mon cas était différent. Subir les foudres d'un dragon et s'en sortir à si bon compte étaient un miracle. Pourtant, je sais que mon état n'était pas brillant quand je suis arrivée à Sainte-Mangouste. Mais je suis en vie. Certes, j'avais d'horrible brûlures dans le dos, les épaules et sur le haut du bras, mais ça pourrait être bien pire. Puis comme si elle lisait dans mes pensées, elle me demandait si j'étais là pour passer à l'hôpital. Je secoue légèrement la tête en signe de dénégation, puis picore un peu dans mon assiette. " Non pas aujourd'hui." Je bois une autre gorgée de ma boisson et gardai le silence quelques secondes. Je ne savais pas si c'était le bon moment, mais qu'importe. " Je cherche Glenn." Et j'étais bien déterminée à le trouver quoi qu'on puisse en dire. Mon mari me manquait et ce silence n'était pas normal. " Je n'ai pas de nouvelles depuis plusieurs semaines." Je pose de nouveau les yeux sur elle, sous-entendant bien les choses. Je savais que cet endroit n'était pas fréquenté que par des gens bien intentionnés et qu'il y avait certaines choses à passer sous silence. Et elle savait de quoi je voulais parler. " Peut-être que je m'inquiète pour rien, mais ce silence n'est pas normal." Il n'était pas le genre d'homme à laisser sa femme et son fils sans nouvelle. Quand il partait pour le travail, il nous écrivait tous les deux jours quand il partait pour longtemps. Alors rien, pas de lettres, c'est qu'il y avait un truc qui clochait. Je me doutais bien que ça avait un lien avec l'Ordre, mais Niall ne semblait pas être au courant de ce qui se passait. Il fallait donc que je demande à tous ceux que je pourrais croiser. " Je ne vais pas te cacher que je crains le pire. Alors si tu sais quoi que ce soit, j'ai besoin de le savoir. Tu comprends ?" Parce que j'étais clairement plus paniqué que je ne voulais le laisser paraître.

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mardi 17 juillet 1979 ☽☽☽ pause déjeuner.

Réunies toutes deux par la même envie, celle de boire quelque chose et de décompresser, les questions plein la tête et pas la moindre ébauche de réponse, sans le savoir, elles se ressemblaient bien plus qu'elles ne le pensaient. Rien n'était rose pour personne en ces temps troubles mais certains étaient touchés plus que d'autres par la dure réalité du quotidien. Il était alors appréciable de savoir pouvoir compter sur les autres ou juste pouvoir faire une pause, entracte dans cette pièce funèbre pour renouer des amitiés ou les consolider. Il y a quelques jours, c'était avec la psychomage qu'elle avait échangé ici même, déversant colère et amertume pour repartir du bon pied. Aujourd'hui, ce n'était pas ces sentiments qui prédominaient, néanmoins sans doute aurait-elle besoin d'une oreille à l'écoute pour se confier. Et visiblement, cela semblait aller dans les deux sens. La question quant à savoir si l'autre allait bien semblait n'être devenue que pure courtoisie, façade d'une réalité normale alors qu'au fond, tout s'écroulait. Il n'y avait que le mensonge, que l'on se disait à soit même ou que l'on servait aux autres comme réponse adéquate, et cela faisait assurément peine à voir. Mais que dire d'autre après tout ? Personne n'était assez sincère pour mettre des mots sur tout ce qu'il ressentait.

Le sujet de son frère abordé, elle lui donne des nouvelles, connues désormais de presque tous, comme si le torturer avait fait de lui une vedette bien plus intéressante que de son vivant. Ne pas espérer plus que son réveil et ne pas croire en une réhabilitation totale de son cerveau et de ses dons serait mentir, elle l'espérait à en crever secrètement. Seulement, elle n'osait en parler ni même y songer trop fort, de peur d'attirer la poisse sur lui ou de déchanter fortement une fois qu'elle le verrait dans la soirée. Son réveil était un miracle, les médicomages avaient été clairs : il ne fallait pas trop en demander. Néanmoins sa surprise teintée de bienveillance et joie lui fit grandement plaisir, n'y voyant là aucun artifice comme tous ceux ayant lu la Gazette et venant la féliciter ou lui apporter du soutient alors qu'ils ne se connaissaient et n'avaient là que l'envie de se donner un peu d'importance. Voir qu'il y en avait de plus malheureux qu'eux devait assurément les réconforter. « Oui, c'en est une. J'ai l'impression de respirer finalement après un mois. » Et elle ne pouvait être plus sincère, ne s'étant jusqu'alors jamais confiée à ce point, Sigrid étant un proche de confiance qui lui avait donné un peu de baume au cœur. « Elle en a déjà fait un en le ramenant parmi les vivants, c'est de l'état dans lequel il sera que je m'inquiète le plus... J'ai peur qu'il ne puisse plus jamais être comme avant. » Et à dire vrai, ce serait sûrement le cas. On ne se remettait pas vraiment complètement de telle épreuve traumatisante, ce qui valait aussi pour elle si on y réfléchissait.

La médecine abordée, c'est tout naturellement que la rouquine s'enquiert de la santé de la jolie blonde, sachant pour son accident et se doutant que le rétablissement devait encore être long et fastidieux. « Je vois, c'est que tu dois être sur la bonne voie ! » Elle lui avait donné l'espoir, à elle d'en faire de même. Pourtant son aveu suivant la laisse interdite, haussant un sourcil comme ne comprenant pas. « Glenn ? Comment ça ? » Son mari avait-il disparu ? Dans son absence due au deuil puis son éloignement demandé par Dumbledore, elle n'avait réellement eu l'occasion de lui parler récemment. Elle n'était donc nullement au courant de ce qu'il se passait ni où il se trouvait, mais l'évocation que cela remonte désormais à plusieurs semaines la fait grimacer salement. Elle savait qu'il était parti en mission, juste avant le drame, même si elle n'avait évidemment demandé où ni dans quel but. Et il semblerait selon ses dires qu'il ne soit jamais rentré... « Quand tu dis silence... Il ne t'a pas envoyé une seule lettre ? » Ça ne lui ressemblait définitivement pas, à moins qu'il soit tenu au secret et silence pour la réussite de sa mission. N'aurait-il néanmoins pas pu le lui sous entendre avant de partir ? Tout cela semblait bien peu encourageant et elle ne savait trop comment lui mentir, sachant peu mais tout de même un minimum. Avalant une autre gorgée de bièraubeurre, c'est à son tour de venir déposer une main se voulant rassurante sur son épaule, cherchant ses mots et les pesant. « Je ne sais pas où il est, malheureusement. Néanmoins, j'ai ouïe dire avant qu'il parte qu'il devait voyager pour accomplir certains « travaux ». Peut être est-il trop concentré par sa « découverte » ou ne peut-il tout simplement t'écrire ? » Le message était quelque peu codé, ne faisant confiance à personne dans ce pub et ne pouvant de toute façon l'aider plus ou faire plus explicite. « Il aurait cependant dû te donner plus de précisions, je comprends ton inquiétude. Les hommes ne comprennent parfois pas à quel point ils sont idiots... » Et c'était pourtant là le constat d'une célibataire endurcie.


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Dorcas et Sigrid

Les bonnes nouvelles se faisaient rares ces temps-ci et il fallait savourer chacune d'entre elles. Le climat était à la méfiance et à la violence. Et même moi qui m'étais volontairement retranché dans ma réserve pour avoir le moins possible d'échos quant à ce qui se passait dans le monde sorcier, cela me touchait directement. On ne peut pas faire en sorte de protéger tout le monde, je le savais, mais tant qu'on ne touchait pas aux gens que j'aimais, tout ira bien. Du moins, j'espérais fortement que ce soit comme ça que les choses se passeront. Rien est moins sûr désormais. Mais j'étais vraiment contente pour elle, pour son frère. Parce qu'elle ne méritait pas ce qui lui était arrivé. Personne ne méritait de perdre les gens qu'il aimait dans de telles conditions. Et j'étais plus que soulagé et heureuse que mes parents vivent du côté moldu et qu'ils ignorent donc ce qui se joue ici. Ils avaient assez souffert comme ça de toute manière. Ils avaient connu la guerre et toutes ces horreurs les plus terribles. C'est pour cette raison d'ailleurs que je ne parlais pas ou peu de ce qui se passait politiquement. Je n'avais pas envie de retourner vivre dans le monde moldu, qui s'occuperait de mes dragons ? Alek avait ses amis et ses attaches et il en était hors de question. Et j'étais bien contente qu'il fasse sa rentrée à Poudlard dans quelques semaines. Mais ces terribles à quel point les nouvelles vont vite mine de rien. Je n'étais pas au courant parce que je ne prenais jamais le temps de lire le journal et que je préférais apprendre ce genre de nouvelle par la bouche des intéressés. Et ma réaction fut immédiate. Contente et soulagée, sans qu'il n'y ait la moindre arrière-pensée derrière cette joie que je ressentais à son égard. Un large sourire sur mes lèvres fut la preuve que ça me touchait et que l'espoir qu'elle avait reprit depuis était une bonne chose. La médicomagie faisait des miracles, elle en était la preuve elle-même, même si parfois, il y avait des limites. Elle continua sur sa lancée et je la laissais dire, l'écoutant attentivement. Parler avec des gens, c'est une bonne chose, mais avoir quelqu'un qui écoute en est une autre. J'étais ce genre de personne pour mes proches, même si mes attitudes un peu rudes et brusques camouflait un peu ce fait. J'avais été élevé à la dure par mon père qui ne voulait pas de fille, j'étais éleveuse de dragon, un métier majoritairement composé d'hommes. Je m'étais imposé, mais cela ne m'empêchait pas de savoir être à l'écoute, et même de faire preuve de tendresse envers ceux que j'appréciais. " Je sais bien, mais ne perds pas espoir Dorcas, c'est la pire chose qui pourrait vous arrivez à tous les deux." Parce que c'est la seule chose qui nous reste en ces temps troublés. Puis la conversation s'oriente sur ma personne. L'accident dont j'avais été victime avait été traumatisant, que ce soit pour moi où pour les personnes présentes à ce moment-là. Et pour Glenn qui avait découvert mon état une fois arrivé à Sainte-Mangouste, mais je m'en remettais. Les soins étaient certes fastidieux, mais ils étaient nécessaires. Je savais de toute manière que ma peau et ma chaire étaient marqués à vie. Et dans la foulée, je lui annonçais que je cherchais Glenn, ce qui sembla la laisser abasourdi. Jouant distraitement avec ma fourchette, mon regard s'ancra dans le sien, sachant parfaitement qu'elle ne jouait pas la comédie. Elle avait été au chevet de son frère durant tout ce temps, elle ne devait sans doute pas savoir ce qui se passait au sein de l'Ordre. Mais ça n'arrangeait pas mes affaires. " Non rien, même pas à Alek et tu sais à quel point il tient à nous." Je pouvais encore comprendre qu'il ne m'écrive pas, mais qu'il ne donne pas signe de vie à Alek, ce n'était pas normal du tout. Et notre fils ne comprenait pas ce qui se passait. Ce n'était pas la première mission qu'il faisait et ça ne serait sans doute pas la dernière, mais j'étais inquiète parce qu'il n'avait jamais passé autant de temps sans un mot, une lettre. Et puis avec la montée en puissance des mangemorts, j'avais littéralement peur de ne pas retrouver mon mari ou d'être obligé d'aller le voir à l'hôpital. Pourtant, une partie de moi veut garder espoir et refoule ces pensées dans un coin de ma tête en leur disant de se taire, qu'il va bien et qu'il va vite revenir. Ce qui ne m'empêchera pas de lui passer le savon du siècle. Je sortis de mes pensées lorsque je sentis sa main sur mon épaule. Un geste aussi rassurant que celui que j'avais eu à son égard quelques minutes plus tôt. Geste qui faisait tant de bien malgré la peur et les doutes. Je l'écoute et je me disais qu'elle avait sans doute raison. L'endroit n'étant pas toujours bien famé, elle trouvait pourtant les mots justes et j'eus un léger sourire en hochant légèrement la tête, faisant voleter quelques mèches blondes. " Oui, tu dois avoir raison." Je repris une gorgée de ma boisson avant de reprendre. " Il est tellement concentré quand il travail que parfois, il ne voit pas le temps filer." J'essayais de me rassurer comme je le pouvais. Pourtant, je souris de plus belle lorsqu'elle reprit la parole. " Après plus d'une décennie de mariage, j'aurais pensé qu'il ait compris, mais visiblement non." Les hommes... Tous les mêmes en réalité. Mais j'avais de la chance avec Glenn, je le savais parfaitement. C'était un mari et un père exemplaire et une bonne recrue pour l'Ordre. Mais là, pour l'instant, je voulais juste retrouver mon mari.

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mardi 17 juillet 1979 ☽☽☽ pause déjeuner.

L'espoir... Un concept bien abstrait lorsque l'on y pensait, capable d’insuffler un tant soit peu de confiance et faire avancer comme détruire une personne dont la souffrance était déjà bien entamée. Tout reposait sur si celui-ci était fondé ou se voyait s'écrouler. Et c'était sans doute la raison pour laquelle cette croyance était si précaire, la personne comme sur un fil entre salvation et destruction, ne pouvant jamais être sure de ce qui l'attendrait. En temps normal, l'espoir ne prenait pas de telles proportions, visant un examen, des sentiments réciproques ou simplement le temps qu'il ferait demain. Banalités sans nom destinées à pimenter notre journée ou décevoir des attentes plus ou moins fortes. Mais alors que la guerre se déchaînait à nos portes et que les morts commençaient à devenir un nombre croissant inquiétant, surtout après la dragoncelle ayant fait des ravages, ce sentiment prenait un tout autre tournant. Un tournant qui lui faisait peur. Un tournant qu'elle n'avait envie de prendre, sachant pertinemment que les chances étaient trop minces. Qu'à trop espérer son rétablissement complet, elle finirait pas retomber plus bas encore, incapable de recoller les morceaux d'un myocarde lacéré jusqu'au cœur. Et pourtant, elle avait toujours eut la réputation d'être femme et ouverte et optimiste. Jusqu'à hier encore, elle ne ressentait pas de tels doutes, n'ayant plus rien à perdre. Sauf qu'aujourd'hui était différent. Aujourd'hui... Elle pourrait perdre définitivement un frère, qu'elle venait à peine de retrouver. Cruelle réalité. « J'aimerai te dire que je ne le perdrais pas, mais tout est trop neuf, trop... Douloureux. Je n'ai aucune visibilité future, aucun schéma auquel me calquer... Je ne sais pour ainsi dire rien, et tant que je serais dans ce flou qui je t'avoue me paraît insoutenable, je ne me permettrai pas d'espérer. Du moins, pas trop. A croire que je suis devenue moins spontanée et plus prudente, même dans mes émotions. » Ce n'était même pas une impression mais bel et bien véridique, s'éloignant des gens et se refusant à ressentir ou s'attacher. Depuis le drame, depuis la perte... C'était comme si elle s'était refusé d'exister, se rejetant la faute d'être vivante quand tous ceux qui lui étaient cher s'en étaient allé. De toute façon, à quoi bon aimer ? Elle n'en avait pas le temps. Elle n'en avait plus le courage non plus.

Cela ne l'empêchait pourtant pas de se sentir concernée ou inquiète pour ceux avec qui elle avait déjà un lien, incapable de renier ceux qui faisaient d'ors et déjà partie de sa vie, surtout quand elle savait les épreuves qu'ils avaient traversés. Sigrid n'était peut être pas la personne la plus proche d'elle, elle n'en restait pas moins une amie de choix et son malheureux accident l'avait beaucoup touché. Elle n'en parlerait cependant plus, ne voulant pas la gêner en entrant dans certains détails, préférant largement l'écouter et être une oreille bienveillante et attentive qu'une chieuse à la curiosité mal placée. C'était le sujet Glenn qu'elle n'attendait pas à vrai dire, restant comme deux ronds de flan lorsqu'elle apprit qu'il était manquant à l'appel. Incapable de savoir où il était ni ce qu'il faisait et de toute façon pas plus autorisée à lui dire, se sentant d'un seul coup bien inutile dans sa détresse. « Évidemment... Il est un bon mari et un très bon père de ce que j'en ai vu. Comment le prend Alek ? Il tient le coup ? » Ça ne devait pas être facile pour lui à cet âge là d'être d'un seul coup oublié et n'avoir aucune nouvelle. D'autant plus lorsque sa mère ne pouvait pas plus le rassurer. Raison pour laquelle elle tenta de la rassurer, lui disant en quelques mots soigneusement choisis ce qu'elle savait c'est à dire, pas grand chose en réalité. Il n'y avait pas à dire, c'était inquiétant, et si elle se voulait assurée, sa lèvre ainsi mordillée témoignait de sa réflexion et de sa nervosité, ses doigts défilant sur le bois du comptoir en une mélodie répétitive. « Oui... Ou alors sa lettre s'est paumée, il y a aussi cette possibilité. » D'ordinaire, elle n'aurait jamais remis en cause d'elle-même le service postal, mais depuis l'incident et sa gestion déplorable de l'endroit, il n'était pas improbable que quelques lettres se soient paumées. Sans compter celles qui avaient été détruites. « De nombreuses missives se sont perdues dans l'affrontement... Ce jour là. » Où sa vie avait pris un sacré tournant. « Peut être est-ce lui qui attend de vos nouvelles en fin de compte ? » Même si après tout ce temps, il aurait pu leur renvoyer quelconque lettre. Mais il était un homme, et comme elles en convenaient, les hommes... « A charge de revanche dans ce cas, tu pourras toujours le dresser une fois qu'il sera rentré ! Après tout, tu arrives bien à te faire entendre de dragons, ce n'est pas un homme qui va t'arrêter ! » Et elle en rit la rouquine, presque naturellement. Sigrid était loin de se laisser marcher sur les pieds et elle n'osait imaginer ce qui attendrait le pauvre Glenn lorsqu'il poserait pied sur le palier de leur maisonnée.


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L'inquiétude est le maître mot de mes émotions
Dorcas et Sigrid

La vie pouvait parfois être dure et complètement injuste, alors il faut profiter de chaque moment qui s'offre à nous, car on se sait jamais ce qui peut arriver le lendemain. C'est l'une des premières choses que j'ai apprise de mon père, lui qui avait perdu toute sa famille à cause d'une guerre moldue il y a des décennies de cela. Pourtant, je ne me vois pas lui dire quelque chose d'aussi dur, car elle n'en avait pas besoin et ce n'était certainement pas mon rôle. Mais je sais que si demain, je rentrais chez moi et que je trouvais ma famille décimée, j'en deviendrais folle. Parce qu'ils étaient tout ce que j'avais, hormis les dragons. Alors je me contentais de lui souffler de garder espoir, même si dans son cas, cela doit lui sembler si dur. Son frère s'était réveillé et en soit, c'était une bonne chose. Surtout que visiblement personne, ne s'attendait à ce que cela puisse arriver. Mais je sais aussi que par les temps sombres qui se profilent, c'est difficile d'espérer voir une petite lueur au milieu des ténèbres qui nous entouraient de plus en plus. J'en ai bien conscience, même si je sais que Glenn et Niall ne me disent pas tout. Je l'écoute, tout en jouant avec ma fourchette. Je hoche la tête, comprenant très bien ce qu'elle voulait dire. " Je sais, Dorcas, mais écoute.." Je lâche ma fourchette et lui fait face. " Je sais que c'est dur et douloureux d'espérer, mais c'est aussi la seule chose qu'on ne peut pas nous enlever. Si nous arrêtons d'espérer que demain soit un jour meilleur qu'aujourd'hui, qu'est-ce qui nous reste ?" Parce que sans cette petite chose qui nous pousse en avant, nous faisons du sur place et ce n'est pas une chose agréable. " Quoi qu'il se passe, ton frère va avoir besoin de toi, alors ne baisse pas les bras et dis-toi qu'il y a toujours une lueur qui luis à l'autre bout du tunnel." Je reprends ma place et eus un léger sourire en coin avant de reprendre ma fourchette et picorer un peu ce qui se trouve dans mon assiette. " Et puis, tu nous as, Niall, Glenn, moi-même et tes amis les plus proches. Les choses vont s'améliorer à un moment ou un autre." Cela peut paraître idéaliste et un peu stupide d'espérer alors qu'il y a tellement d'incertitude, mais il le faut. Parce que sinon, on sombre dans les abîmes sans possibilités de retour. Puis je lui fais part de l'absence de mon mari et à la façon qu'elle a de me regarder, je comprends qu'elle ne sait rien. Je n'ai pas perdu mon temps pour autant, vu que je passais un moment sympathique avec elle, mais cela ne m'avançait pas vraiment quant à savoir où était mon mari. Plus les jours passaient, plus je me disais qu'il y avait forcément eu quelque chose qui avait mal tourné, mais je n'étais au courant de rien. Et visiblement le reste de l'Ordre non plus. Bien que je me souvienne avoir entendu qu'elle avait été écartée pour quelque temps. Je savais que Glenn ne passerait jamais autant de temps sans nous donner de nouvelles. Il n'aimait pas me laisser dans cette incertitude croissante et savait très bien que je m'inquiétais rapidement. Mais là, j'avais le sentiment qu'il s'était passé quelque chose. J'aurais presque préféré le voir dans un lit de Sainte-Mangouste, plutôt que d'ignorer où il peut bien se trouver. Je sors de mes pensées quand elle me demande comment le prend Alek et je soupire légèrement. C'est un garçon intelligent et il a bien compris que ce n'était pas normal. " Alek sait que ce silence n'est pas normal, mais il n'en parle pas pour le moment.Et je n'ai pas de réponses à lui donner au cas où il viendrait me demander si je savais où il se trouve." C'était ça le pire. Parce que s'il était effectivement parti en France voir des amis magizoologistes comme il me l'avait dit en partant, il aurait donné des nouvelles depuis longtemps. Même, en étant absorbé par ses recherches, il se serait souvenu de nous. Mais j'essaye malgré tout de restée optimiste, même si intérieurement, je pensais différemment. Puis elle avance une raison à laquelle je n'avais pas pensé. Il est vrai que l'attaque sur sa famille était survenue quelques temps après son départ. Et doucement, je hoche la tête, et je sentis un sentiment de soulagement parcourir mon corps. Pourquoi n'y avais-je pas pensé plus tôt ? " C'est possible, je t'avoue que je n'y est pas penser." Et je me prenais à espérer que ce soit la raison de ce silence. " Au pire des cas, je ne perds rien à lui écrire une lettre. Peut-être qu'il est si concentré sur son travail, qu'il ne se rend pas compte du temps qui passe." J'eus un léger rire, suivis d'un soupir avant que je ne prenne ma chope pour en boire une gorgée. " Je suis bien lôtie contrairement à certaines filles que je cotoyais à Beauxbâtons. J'ai choisi d'être avec Glenn, d'autres n'ont pas eu cette chance." Un des avantages à ne pas être une fille dans une famille de sang-pur. J'étais bien contente de mon sang impur qui me gardais à l'abri de ce genre de choses. Je posais ma chope et eus un rire en même temps que le sien. Puis j'ajoute avec un sourire en coin. " Ils ont la tête dure dans cette famille, même si Glenn est plus doux qu'il n'y paraît." J'étais une forte tête, c'est vrai, mais Glenn avait adouci ce côté forte-tête. Il parait que j'aurais fait une excellence Gryffondor d'après lui. " Tu devrais passé à la réserve un de ces jours. Les dragons ne sont pas tous aussi terribles qu'on ne le dit." Du moins en règle générale, mais un accident est si vite arrivé...

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friendship comes when the silence between two people is comfortable.


mardi 17 juillet 1979 ☽☽☽ pause déjeuner.

Sigrid était de bon conseil, elle le savait. Elle avait vécu plus qu'elle, abordé différents problèmes et si elle était femme de caractère tout comme elle, n'en restait pas moins d'une certaine sagesse. Sans doute avait-elle raison d'ainsi appuyer sur l'espoir à ne pas perdre. Sur le fait que sans ça elle ne pourrait se relever ou aider son frère à s'en remettre. C'était même plus que probable. Mais tout était si frais, si neuf... Et s'il mourrait dans la nuit ? Et si ce miracle ne durait que l'espace d'une journée ? Une semaine ? Elle ne voulait le concevoir. Elle avait peur Dorcas, le genre de peur viscérale que l'on ne peut calmer avec la rationalité. Il y avait les visages de ses parents déformés par la souffrance et les cris aux prunelles vides de toute vie qui hantaient chaque nuit ses songes, le corps contorsionné à l’extrême d'un frère qui un mois durant avait été muré dans un sommeil artificiel. Alors comment en ressortir saine d'esprit ? Comment ne pas flancher ou douter ? Elle ne croyait plus en rien pour l'instant, pensait que plus rien n'était sur... Convictions autrefois figées dans le marbre désormais si bancales, ne se raccrochant qu'à cette guerre qu'elle se devait de mener pour eux. Qu'importe le prix. « Je serais là pour lui. » Et c'était bien tout ce qu'elle pouvait promettre étirant ses lippes d'un sourire sincère bien que triste à l'évocation de la famille O'Hara présente pour elle.

Elle n'était cependant pas la seule à s'en faire, chacun ayant ses propres soucis et Sigrid semblant bien en peine actuellement. La disparition de Glenn sans aucune nouvelle la faisait s'inquiéter plus que de raison et au fond comprenait-elle ce sentiment qui la tenaillait. C'était toujours dans l'incertitude que résidait la plus grande douleur, elle le savait pour le vivre actuellement. Elle aurait aimé la rassurer l'auror, lui dire que tout se passait bien ou lui donner plus ample précisions, mais elle se trouvait aussi aveugle et impuissante qu'elle présentement, pas désireuse de lui donner de faux espoirs ou informations. « Je me doute bien que tu ne sais pas quoi lui dire, ce qui doit l'inquiéter d'autant plus... Comment tout cela a-t-il pu se terminer ainsi... J'espère que vous aurez vite des nouvelles ou qu'au pire, à Poudlard, il aura moins le loisir d'y penser. » Parce qu'il s'agissait après tout de son père et par de pareils temps, ne pas avoir de ses nouvelles était un bien funeste présage. « Tu devrais lui écrire, oui. Tu as l'adresse ? » Encore faudrait-il qu'il se trouve vraiment en France, rien n'était moins sur. Peut être sa lettre contenait diverses précisions dont une nouvelle adresse postale à laquelle le contacter. Malheureusement, tout n'était qu'hypothèses qu'elles ne pourraient confirmer. « Je suis vraiment navrée, je vais quand même tenter de me renseigner. A la poste et... Ailleurs. » Pour ne pas nommer l'Ordre. « As-tu vérifier les patients de Ste Mangouste ? Même les sans papiers ? » Qui ne tentait rien n'avait rien après tout. Et pour terminer sur une note plus joyeuse Dorcas se met-elle à plaisanter de son futur sort funeste une fois qu'il serait rentré. Accueilli avec chaleur, sans doute, avant de se prendre un bon coup de bâton derrière. « C'est vrai. Je ne comprends pas qu'on ne puisse pas choisir celui avec lequel on doit passer sa vie mais... C'est effectivement le cas. » Bien triste constat. « Au moins tu as un mari aimant et tu es aimée en retour. » Ils avaient également eu un magnifique garçon. Que demander de plus ? Sa remarque la fait sourire puis rire, s’esclaffant sans pouvoir se retenir. « S'ils n'avaient que la tête dure ce serait déjà pas mal ! » Il n'y avait qu'à voir Niall qui la suivait partout en ce moment, à la fliquer pour ses repas. « Mais ils ont en plus mauvais caractère. » Voix plus basse, soufflé sur le ton de la confidence bien qu'elle n'en pense pas un mot. Elle ne savait ce qu'elle aurait fait sans eux la fougueuse, se croyant femme alors qu'elle n'était encore que gamine. Au moins n'avait-elle été seule lorsqu'elle était au plus bas. « Oh je ne pense pas qu'ils soient terribles, c'est une créature comme une autre. Leurs caractéristiques les rendent juste plus dangereux que les autres mais ils n'y sont pour rien les malheureux. » C'est sur que quand on les comparait aux boursoufs qui n'étaient que des boules de poils ambulantes... « Je ne doute néanmoins pas du courage et de la force de caractère qu'il faut avoir pour s'en occuper. » Ce n'était pas tout le monde qui élevait des bêtes potentiellement mortelles faisant plusieurs mètres de haut. « Je passerai avec plaisir en tout cas, dès que j'aurais un jour de congé. Merci pour l'invitation. » Sur ces mots finit-elle sa pinte, laissant échapper un soupir de contentement.  


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Dorcas et Sigrid

Elle avait vu des choses horribles et je n'ose pas imaginer ce que j'aurais fais à sa place, mais s'il y a bien une chose que je retenais de ce genre de drame, c'est qu'on fini toujours par s'en remettre plus ou moins. Mes parents avaient vécu la guerre, mon père avait vécu l'horreur, et même si j'étais incapable de dire avec certitude qu'il allait bien, le fait est que même au plus noir de la nuit, il y a toujours une lueur d'espoir. Il était revenu et avait construit une famille. Certes, ce n'était pas comparable au cas de Dorcas, mais ils avaient tous les deux perdu une partie de leurs familles. J'avais insisté sur le fait qu'elle garde espoir, parce que ça me semblait être la seule chose logique à faire. Dur, certes, mais rationnel. Si elle n'avait guère d'espoir sur un futur proche concernant son frère, elle serait perdue pour un bon bout de temps. Sans espoir, on n'avance pas. Elle était forte et je le savais, même si je ne la connaissais pas autant que Niall ou Glenn. J'eus un léger sourire aux lèvres et posai ma main sur son bras quand elle ajouta qu'elle sera là pour son frère. " C'est une bonne chose Dorcas, il va avoir besoin de toi." Plus qu'elle ne l'imagine, j'en suis certaine. Et alors que je venais presque de lui faire une leçon sur l'espoir, je lui confiais mes doutes quant à l'absence de mon mari. Je savais qu'il ne voyait personne d'autre, donc c'était quelque chose que l'on pouvait rayer de la liste. Nous étions un couple solide et fidèle l'un envers l'autre, tous ceux qui nous connaissent le savent, donc il ne restait plus vraiment de possibilités. J'avais peur au fond de moi, bien plus que mes mots ou mes gestes ne le laissaient penser. Alek ne me posait pas de question et je ne savais pas si c'était une bonne chose ou pas. Son père lui manque, je le savais parfaitement et il le cache du mieux qu'il le pouvait pour ne pas me faire plus de peine, mais au final, cela ne servait pas à grand-chose. " A Poudlard, il aura ses amis et avec les cours, je ne pense pas qu'il aura réellement le temps de se poser des questions. Moi en revanche..." Elle demanda si j'avais l'adresse en France et je hoche la tête. Je les connaissais également, vu que j'avais fait une partie de ma scolarité avec eux. Et puis dans la case magizoologiste reconnus, nous n'étions pas super nombreux. Même si je m'étais tourné vers l'élevage de dragons par la suite, j'avais plus ou moins commencer le même parcourt. Puis avec Glenn qui l'était, j'étais bien au fait de tout ce qui touchait à ce sujet. " Oui, peut-être qu'ils auront des réponses à m'apporter." Si tant est qu'il était vraiment allé chez eux. Puis elle se proposa pour vérifier de son côté et j'eus un léger sourire. " Merci." Je reprends une gorgée de ma bière avant de reposer la choppe sur le comptoir. " Oui, mais rien qui pourrait lui correspondre. Ce qui me soulage à un point qu'on imagine même pas." Il est vrai que j'avais eu de la chance avec Glenn, nous étions heureux, nous avions un fils adorable, un boulot que nous aimions, que demander de plus ? ET cerise sur le gâteau, j'avais été adopté par les O'Hara et j'avais enfin le sentiment d'avoir une vraie famille. J'aimais mes parents, mais c'était compliqué. Mon père était... Marqué par les épreuves qu'il avait vécues et je crois qu'au fond, il n'a jamais voulu avoir d'enfants. Mais il a fait avec et ma relation avec lui est toujours tendue, bien qu'on arrive à avoir une conversation. Chose impossible il y a encore quelques années. " C'est dans ces moments-là que je suis contente d'être une née-moldue ! J'ai choisi de passer ma vie avec Glenn, chose que certaines de mes anciennes camarades ne peuvent pas faire. Je ne comprends pas... Les français sont assez étranges a ce niveau, mais les anglais...Rah, je ne trouve pas le mot juste..." Je cherche quelques secondes avant de reprendre pas vraiment sûre de moi. " Traditionaliste ?" Je ne suis pas anglaise et c'est seulement la troisième langue que je parle après l'allemand et le français. Je connais des insultes en polonais, mais cela s'arrête la. Idem pour le gaélique. " Le jour où tu trouve cette personne, ne la lâche pas Dorcas." Je garde le silence le temps d'avaler quelques tranches de charcuterie, avant de pouffer de rire. Il est vrai que Niall était pas mal dans le genre tête de pioche aussi. " Oh ça, je ne peux que le confirmer !" Puis la discussion s'oriente vers les dragons. Un léger sourire aux lèvres, je l'écoute et hoche légèrement la tête. J'aimais ces créatures, j'en étais tombé sous le charme lorsque la réserve Dragonneau ou j'avais fait mes études en avait accueilli un. " C'est sûr qu'il ne faut pas avoir peur de se salir les mains ou d'être blesser si on veut s'en occuper." Ce sont les risques du métier, j'en savais quelque chose. " Pour moi ce sont mes enfants. Avec un appétit féroce et de longues griffes, mais je me suis attaché à chacun d'entre eux." Plus particulièrement à Dracaufeu, mais ce n'était un secret pour personne en réalité. Lui ayant proposé de venir faire un tour, je termine ma dernière tranche de charcuterie et m'empare de ma chope pour la finir aussi. " Viens quand tu veux, je ne suis pas difficile à trouver." Généralement, il suffisait de suivre le doux son des insultes allemandes que je lançais sans vraiment m'en rendre compte. Posant ma chope vide devant moi, je fouille dans mes poches. " Je t'invite pour fêter cette bonne nouvelle !" Posant de l'argent sur le comptoir, je me relève et pose les yeux sur elle. " Il faut que j'y retourne. Tiens moi au courant... Pour tout, d'accord ? J'ai été contente de te voir, à la prochaine. Et reste forte." Puis sur ses mots, je me détourne et sors du pub.

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