Ordre du Phoenix (2/5)

Petit sorcier tant attendu, héritier d'une lignée qui perdurerait grâce à lui, Sirius est né le 3 novembre 1959 et a été choyé dès les prémices de son existence. A défaut d'être aimé par une mère douce, il reçu beaucoup -trop- d'attention pour ce petit chérubin qui ne demandait qu'à vivre comme il l'entendait. Au début, il ne se rendait pas compte du monde dans lequel il évoluait, trop petit pour comprendre. Une chose en revanche était certaine pour lui, il ne voulait pas ressembler à sa cousine Bellatrix. Née fille alors que son oncle espérait un héritier lui aussi, Sirius n'hésitait pas à prendre de haut cette dernière, de neuf ans son aînée, qui le lui rendait bien. C'était même elle, qui par jalousie, avait commencé cette guerre puérile, à l'époque. De ses deux cousines restantes, Sirius préférait la calme et réfléchie Andromeda, plus mesurée et nettement moins à faire des chichis que la benjamine. Très vite, Sirius développa son petit caractère, avide de faire ses preuves et de montrer à sa famille qui il était. Il adorait tester les limites de ses parents, quitte à les rendre fou. Et s'il n'allait pas à Serpentard ? L’idée commença à germer dans son esprit alors qu’il attendait impatiemment sa lettre d’admission. Ça l'amuserait beaucoup de savoir sa mère encore plus en colère que d'habitude. Désinvolte, il s'approcha du choixpeau d'un pas conquérant. Il n'avait pas peur, il espérait simplement que James qu'il avait rencontré dans le train, et avec qui il s'était merveilleusement bien entendu serait dans la même maison que lui. Et ce fut le cas. Le début d'un duo de choc aussi bruyant que brillant. Dissipé en classe et accumulant les quatre cents coups, la scolarité du quatuor était loin d’être ennuyeuse. Sirius démontra une nouvelle fois son talent en parvenant, sur une idée de James, avec ses amis, à devenir un animagus à l'âge de 15 ans, secret qu'ils prirent grand soin de conserver afin de passer les pleines lunes en compagnie de Remus. C'est en grandissant que Sirius, réalisa l'ampleur de ce qui se tramait dans le monde magique et prit conscience de la haine qu’entretenait sa famille pour les non sang-pur. Il finit par fuguer de chez lui, révolté par ces idéaux qu’il ne partageait pas, l'été précédant sa sixième année, quelques mois avant sa majorité. James et ses parents l'accueillirent avec beaucoup de bienveillance et Sirius trouva chez eux un foyer et une famille, même si les deux garçons se considéraient déjà comme des frères. Populaire, il attirait les regards avec son visage d’aristocrate, sa désinvolture et ses yeux gris pétillants de malices. Il avait tout pour plaire. Ce n'est pas pour autant qu’il enchaînait les conquêtes à tour de bras, Sirius n’étant pas un dépravé fini. Tête brûlée et sûr de lui il peut néanmoins compter sur Kalista pour le remettre sur le droit chemin. Littéralement son opposé, la jeune femme est l'une des premières à ne pas avoir été attirée pour le jeune homme et lorsqu'il se rendit compte que les charmes ne marchaient pas avec elle, ils devinrent bons amis. S’il est prêt à donner sa vie pour ses amis, il n’est jamais tombé amoureux d’une fille et n’a jamais compris James qui s’était entiché de Lily Evans. Il est sorti avec plusieurs filles, plus ou moins longtemps, mais à chaque fois c’est la même rengaine : il n’arrive pas à s’attacher et ne s’ouvre pas à la jeune femme qui fini par le quitter. Ou alors c’est lui qui met un terme à la relation, devenant trop envahissante ou insupportable à le presser pour avouer des sentiments qu’il ne ressent pas. Sans doute qu’il a peur de l’engagement, de reproduire une schéma familiale vide de sens à ses yeux... Quoi qu’il en soit, Sirius ne cherche ni la cause, ni à y remédier. Il a des potes, des aventures, un job très prenant et des idéaux pour lesquels il se bat et c’est très bien comme ça.