Le Deal du moment :
Réassort du coffret Pokémon 151 ...
Voir le deal


There is this girl who stole my heart and she calls me Daddy (ft. Sorcha#2)

Invité
Invité

avatar




Sorcha & Niall #2
There is this girl who stole my heart
and she calls me Daddy


Vendredi 13 Juillet 1979 ○○○ Elle était partie ne lui rendant l’alliance. Niall n’avait pas su quoi dire, quoi faire ou bien il n’avait même pas eu le courage de la rattraper. Le choc était rude. Il l’avait toujours été et il l’avait toujours deviné difficile à encaisser. D’entendre son prénom sortir de sa bouche, ça l’avait gelé. Ça lui avait fait louper un battement de cœur en fait. C’était con, mais il s’était détesté d’aimer ça et ça l’avait fait prendre conscience du vide qui était dans son âme depuis un an. Il manquait quelque chose et quelqu’un depuis un an. Niall s’était rendu compte de comment il était creux. Il était resté interdit et n’avait pas pu bouger pour la rattraper. Pour lui dire qu’elle pouvait ne pas intervenir, qu’elle pouvait juste s’occuper d’elle, de faire en sorte de survivre, et que Maureen lui briserait pas la nuque une fois qu’ils seraient morts, que ça serait sur lui que sa colère irait. Mais rien n’y faire, aucun mot n’avait pu franchir la barrière de ses lèvres. Il avait juste serré l’alliance qu’elle lui avait remise dans les mains. C’était tout ce qu’il avait été capable de faire en la regardant s’éloigner pour de l’entendre transplaner plus loin. Ce qu’il a également fait une fois qu’elle était partie pour de bon. Chez lui, dans cette grande maison vide de femme, vide d’enfants puisqu’ils étaient avec Aoife et ses parents. Le choc avait été d’autant plus terrible qu’il avait relevé quelques cadres baissés depuis la disparition de Maureen. La photo de leur mariage, une autre de l’équipe de Kenmare où tout le monde avait posé avec les joueurs… Maureen était là puisqu’elle faisait partie du staff. Oh ça, Niall avait eu le cœur serré et grogné de douleur durant des heures, s’arrachant presque les boucles de ses cheveux à cause de la colère, de la tristesse et de la nervosité.

Comme convenu, Aoife était venu le chercher pour diner le soir même. Même elle n’avait trouvé son grand frère, son héros qu’assis dans les escaliers de sa maison, la tête sur les genoux. Il avait tant hurlé qu’il n’avait plus la force de rien, les yeux rougis et ses phalanges trop rouges pour que ça soit normal. Ce soir-là, il n’avait pas mangé chez ses parents, Aoife était restée toute la soirée à lui frotter le dos, lui dire que tout irait bien. Et il lui avait dit qu’il l’avait vu. Sorcha. La fameuse Sorcha. Il lui avait dit qu’elle avait été là à l’enterrement, qu’il l’avait compris. Qu’ils avaient été trop durs avec elle, qu’il savait pas quoi faire. Et elle lui avait proposé de laisser les enfants chez les grands-parents O’Hara, le temps de dormir, le temps de prendre son temps. Mais il avait réclamé Aisling et Roisin. Aoife avait souri en passant une main dans ses boucles noires. Elle lui avait dit qu’un jour, il devrait arrêter de les couver. Et il avait répondu dans un sourire narquois qu’il ne serait pas prêt de les marier ces deux-là… C’était ses bébés, ses dernières princesses, comme les six autres. Ses enfants avaient cette place si particulière dans son cœur. Il les couvait, les gâtait aussi souvent qu’il le pouvait. Quand Niall s’était enfin redressé, il avait pris les mains de sa sœur dans les siennes, et elle lui avait dit. « Dis à cet idiot de Sanchez qu’il faut rentrer. » Et elle avait raison, il avait besoin de son meilleur ami et surtout, il avait besoin de sa présence. Il pouvait plus rester seul ici.

La semaine s’était passée. Alek, son neveu et filleul, était arrivé mercredi dans la soirée chez ses parents, Sigrid était passé le voir jeudi soir. Houleuse discussion, mais nécessaire. Ils n’étaient pas du même sang, mais portaient un nom commun, s’aimaient comme un frère et une sœur et Sig avait autant besoin de lui, que Niall avait besoin d’elle. Il en était resté là et était parti se coucher alors que les jumelles dormaient depuis des heures quand il arrivât. C’est vrai que cette semaine avait été bénéfique pour lui, son sommeil et sa santé mentale. Débarrassé des éternels : Ne mets pas ça dans ta bouche. Tomas, laisse Cian tranquille ! Erin, moins fort tes sœurs dorment ! Doran, Bran, le ballon c’est dans le jardin. Non, j’ai pas le temps. J’arrive ! Siofra ma puce, ça va ça va… Bran excuse toi auprès de ta sœur tu lui as fait mal. Non, je suis occupé avec tes sœurs Doran ! C’était le petit panel de phrases qu’il répétait au moins quinze fois par jour. Et là pendant une semaine, il avait pu profiter de Aisling et Roisin qui disaient leurs premiers mots, commençait doucement à marcher quand il les aidait. Le début de la fin, il le savait… Erin était devenue infernale, comme les triplés ! Dès qu’ils savent tenir sur leurs deux jambes, c’est là que ça se corse. Mais il était toujours émerveillé de voir leur progrès à tous, ça le rendait fier.

Ce matin-là, comme tous les matins, il prend ses filles, et transplane jusqu’au cimetière, y pose une nouvelle composition et tranplane une nouvelle fois pour le Ministère. C’était risquer de transplaner avec de jeunes enfants sur des trajets inconnus, mais Aisling et Roisin transplanaient depuis qu’elles avaient trois mois. Petite robe rose, cheveux blonds dans le vent, Niall en avait une dans les bras, l’autre dans le dos se pressant doucement vers les ascenseurs pour descendre à son niveau et commencer une journée qui serait riche en émotion. Son bureau ressemblait aux autres, un parc et quelques jouets d’enfants en plus cela dit. Il passe une partie de la matinée à discuter avec Lorenzo, un collègue qui s’occupe des Canons de Chudley au sujet d’une loi en préparation quant aux contrôles plus fréquents de la santé des joueurs, de l’organisation de la ligue et finalement du match entre les Crécerelles et les Canons qui aurait lieux dans un peu plus de deux mois et demi. Finalement, il s’occupe du repas des filles tranquillement, jusqu’à recevoir un hibou de Gringotts en début d’après-midi. La situation avec son compte en banque était complexe. Mais jusque-là, il n’avait jamais été touché aux économies de ses enfants. Il arrivait à mettre quelques galions de côté pour chacun d’eux, même si ce n’était pas tous les mois. Et puis les grands-parents y participaient beaucoup, sans doute que les Howell aussi avaient ouvert des petits comptes en banque chez les moldus. Les gosses n’étaient pas sur la paille et sans doute étaient-ils plus riche que leur père. M’enfin, il laisse ses yeux vagabonder sur la lettre un moment, sans en lire réellement le contenu, se doutant que c’est une relance. Pourtant, il s’étouffe avec son café quand il se rend compte que c’est bien autre chose. Bordel, c’était quoi ça encore ? Le bouclé manque franchement de mourir en voyant que la somme qu’il avait sur ce compte avait doublé, voire tripler en une transaction. Et si ça avait été sa sœur, ses parents ou même les Sanchez… Niall l’aurait su. L’unique commanditaire était celle qui se considérait déjà dans le merdier qu’était sa vie. Elle bossait à Gringotts, Sigrid lui avait dit. C’était con, mais logique. En colère, c’était le terme. Elle pouvait foutre son nez où elle voulait, mais pas dans son compte en banque. Cependant, il fallait qu’il attende la fin de la journée pour se rendre sur le chemin de traverse. Avec les gamins, c’était facile à seize heures trente il était dehors. C’était toujours une demi-heure de plus que les autres employés en règle générale.

Une nouvelle fois, il prend Roisin dans ses bras, Aisling dans son dos. Il changeait les rôles, histoire de ne pas rendre jalouse l’une ou l’autre. Mais pressé comme un citron, O’Hara évite la cohue pour un ascenseur. C’était l’un des rares à prendre ses deux filles au bureau et au moins, il y avait un peu de respect pour ce papa poule, veuf qui avait la charge de huit enfants, assez pour qu’on lui laisse un peu plus d’espace dans ces foutus ascenseurs. L’atrium semble si long ce soir-là que Niall se tourne vers une cheminette pour se rendre au Chaudron Baveur. Salue le patron et quelques anciens camarades de classe se rendant dans la rue commerçante toujours bondée, mais bien moins qu’à la veille de la rentrée ! Il remonte Roisin contre sa poitrine, jusqu’à atteindre cette fichue banque. Sa montre au poignet, Niall est en avance qu’une poignée de minutes, mais il devrait être en capacité de la traîner dans une ruelle pour lui passer un autre savon. Ce n’était pas de la fierté mal placée ou de l’honneur, mais il aurait aimé qu’on le prévienne. Qu’on lui dise que oui, il avait des problèmes d’argent, il le savait, mais pas qu’on lui impose l’argent comme ça. Quand elle sort, il est immédiatement subjugué, mais s’avance, pour prendre sa mallette. « Howell, bien le bonsoir. » Quelque chose dans le fond de sa voix clochait et elle savait parfaitement pourquoi. « Tu vas me faire le plaisir de me suivre hm ? » Il n’était pas si mauvais. « Une glace, faut qu’on cause d’un courrier que j’ai reçu OK ? » Et il saisit sa main de son unique bras libre. Aisling dormait dans son dos. Roisin montrait du doigt des vitrines en babillant quelques mots incompréhensibles. Le Glacier était l’endroit idéal, et une fois fourré à l’intérieur, il pose les filles sur des chaises que Florian lui apporte. Ce brave gérant était un amour avec lui. Et quand il est enfin tranquille, il repose ses yeux sur Sorcha et lui pose le courrier devant les yeux. « C’est quoi ça ? »

(c) élissan.


outfit: inspi & visuel aisling & roisin

Aller en hautAller en bas