let's just drink ft. nana
Invité
La journée ne faisait que s’éterniser encore et encore, à chaque fois que j’avais l’impression de pouvoir quitter ce maudit bureau on venait me rapporter de nouveaux documents à traiter. Il était évidemment pratiquement tout urgent et il n’était donc pas envisageable de remettre ça à demain. Les heures ne faisaient que tourner sur l’horloge tandis que l’agacement grandissait de plus en plus en moi. J’avais besoin de me détendre. Bloquant la porte du bureau avec un sortilège d’une main et ouvrant mon tiroir de l’autre j’attrapai un livre que j’ouvris pour récupérer le paquet de cigarettes que j’avais mis à l’intérieur, une fois entre mes lèvres j’allumai cette dernière et inspira profondément la première taf, fermant les yeux avec satisfaction. Gardant la fumée quelques secondes encore à l’intérieur de ma bouche je finis par expirer cette dernière s’évadant entre mes lèvres. Un sang-pur rendu accroc à un produit moldu, l’ironie du sort n’était que plus grand quand on savait que c’était un né-moldu qui m’avait rendu addict à ce produit toxique et que pourtant je gardais dans ma vie. Il y a bien une époque, que me paraît si lointaine à présent, où j’avais réussi à arrêter. Cynthia avait utilisé de ces charmes et ces mots qu’elle seule était capable de trouver pour me faire flancher et lui accorder ce qu’elle désirait. De longues années j’avais alors résisté à l’appel de la fumée et de son goût si âcre dans la bouche, cependant lorsque Cynthia quitta ce monde je n’avais plus aucune raison de ne plus prendre ce qui pouvait détendre un minimum mes nerfs. L’alcool également était une échappatoire que j’avais emprunté sans aucune hésitation, néanmoins je ne pouvais pas me permettre de boire au travail même si ce n’était pas l’envie qui manquait. Ce métier m’ennuyait contrairement à ma carrière d’auror je ne m’épanouissais pas autant dans mes nouvelles fonctions, mais c’était un mal nécessaire puisque j’apportais des informations importantes au Lord et l’ennuie était un sacrificie supportable lorsqu’on savait la satisfaction d’aider ces convictions à se réaliser. Alors que je continuais de fumer tranquillement tout en lisant un dossier, quelqu’un frappa à ma porte. Je fronçai les sourcils vus que l’heure était déjà tardive et que la moitié du département était déjà rentrer chez eux, j’écrasai à contrecœur ma cigarette avant de faire disparaître l’odeur à l’aide d’un sortilège. Une fois toute trace de nicotine disparue j’ouvris la porte à mon visiteur, je roulai des yeux en voyant mon stagiaire timide entrer dans mon bureau le visage cramoisi. Ce dernier s’avança avec fébrilité et n’osa pas me regarder dans les yeux, j’attendis avec peu de patience qu’il a enfin le courage de faire sa demande. Il balbutia quelques mots qui ne semblaient ne pas avoir beaucoup de sens, il reformula une seconde fois en murmurant dans sa barbe. Heureusement pour lui j’avais une bonne ouïe, il voulait l’autorisation pour rentrer chez lui. Comme s’il avait besoin que je le torche lorsqu’il allait aux toilettes. Je soupirai profondément en lui accordant d’un simple mot avant de le balayer de ma vie d’un geste de la main. Le stagiaire ne se fit pas attendre et sorti beaucoup rapidement que pour sa venue dans le bureau. Pendant encore une bonne demi-heure, je restai assis à mon bureau rédigeant des rapports et corrigeant les dossiers qu’on avait mis à ma charge. Toutefois, l’heure commençait à se faire tard et je commençai à m’agacer de plus en plus de l’ennui et de l’envie de boire. J’avais de plus envoyé une lettre à Athanaël pour qu’on aille boire ensemble ce soir au Chaudron Baveur et je n’avais aucune envie de le faire attendre trop longtemps pour me retrouver à boire seul.
Ma décision était prise. Je rangeai mes quelques papiers qui traînait et pris ma canne, mon manteau puis quitta ce maudit bureau. Avant ma blessure j’aurais certainement pris le temps de marcher tranquillement jusqu’à l’endroit, mais maintenant les déplacements étaient un enfer dans les mauvais jours et la douleur était insupportable. Aujourd’hui était d’ailleurs un mauvais jour à cause de cette fichue pluie qui empirait toujours les douleurs articulaires. Je transplana au lieu de rendez-vous et rentra dans le pub en ignorant les personnes qui ne m’intéressait pas. Je me dirigeai à ma table habituelle au fond à l’abri des regards et surtout peu éclairé ce qui me permettait de fumer en toute discrétion. Je commandai deux whisy-pur-feu et attendit tranquillement que mon ami n’arrive enfin. D’habitude j’étais celui qui était en retard, mais étrangement ce soir malgré le retard j’étais arrivé avant lui. Pendant les longues minutes d’attente je me demandai si je n’allais pas me retrouver à boire seul, alors que ma patiente commençait à se réduire et que je posais la main sur le verre pour le déguster le contenu j’aperçus la silhouette familière de Carrow. Une fois à ma hauteur je le fusillai du regard pour son retard. J’espère que tu as une bonne raison de m’avoir fait attendre, Nana. dis-je accusateur évidemment c’était toujours moi le retardataire alors c’était assez ironique de se plaindre, mais c’est justement le fait que pour une fois j’étais le premier que je me permettais ce genre de réflexion. Et puis, c’était Athanaël j’avais le droit d’agir en tête de con.
Invité
Invité
Il y a quelques années en arrière le travail prenait au moins quatre-vingt-dix pourcent de mon temps, devenir auror avait certainement été la décision la plus appréciable de ma vie. Cela avait été également le premier choix de ma vie qu’on ne m’imposait pas, quelque chose dont j’avais pris le temps de réfléchir sans avoir la pression de la famille sur ce qu’il fallait que je fasse, sur ce qui était bien pour l’honneur de la famille. J’avais considéré cette possibilité de choix comme une chance et non pas comme un acte normal. Mes parents avaient été suffisamment généreux pour m’offrir la possibilité de décider du métier qui rythmerait ma vie et c’est pour cela que les heures que je passais au bureau ou sur le terrain n’avait jamais été trop. Au contraire, c’était comme une sorte d’addiction je me plongeais à tête et corps perdu dans mon travail vivant à fond pour ce métier. Rien n’est plus plaisant que de faire le travail qui nous passionne, que l’on aime et qui nous inspire, je ne m’en étais pas rendu compte avant que je change de métier, non pas par choix. Cette vilaine blessure aux genoux m’a montré à quel point j’aimais mon métier et à quel point j’avais été chanceux de pouvoir exercer une profession qui me plaisait. Maintenant que je me retrouvais derrière le bureau, en traitant des affaires ennuyantes et ne procurait aucune adrénaline, aucune excitation, je m’en rendais compte. Ce vide dans ma vie, qui s’était rajouté à celui que j’avais depuis la mort de Cynthia, avait amplifié le retour de mes vieilles addictions, l’alcool et la cigarette. Les deux avaient été difficiles à arrêter, mais je l’avais fait pour elle et uniquement parce qu’elle avait toujours les mots qui savaient me charmer, qui savaient faire fléchir mon cœur. À présent, aucune raison n’avait le dessus sur mes envies et je rattrapais le temps perdu. C’était d’ailleurs l’envie d’un bon verre qui m’avait fait envoyer un message à Athanaël pour qu’on aille prendre un verre ensemble au Chaudron Baveur. Quelque affaire importante devait être terminée avant que je ne puisse rejoindre mon vieil ami et enfin me détendre, être enfermé dans ce bureau me rendait dingue et je ne tenais jamais la journée sans une cigarette. J’avais appris des sortilèges que je ne penserais jamais utiles, après tout je n’étais pas homme au foyer, mais savoir faire disparaître la fumée et l’odeur qui va avec se relevait utile pour assouvir mes besoins de tabac. Un verre qui me servait de cendrier était également enchanté pour faire disparaître tout ce qui était dedans, il ne fallait évidemment pas se tromper de verre si on avait une soif rien de plus frustrant. Pour le moment, j’avais également réussi à ne pas ramener de bouteille de Whisky dans mon bureau, la tentation serait trop grande et même si je détestais ce travail, le Lord lui comptait sur moi pour que je le réalise à la perfection afin d’avoir une emprise dessus. Je conclus enfin les sujets urgents qui fallait traiter et je partis enfin pour le rendez-vous que j’avais. Sans aucune surprise j’étais en retard sur l’heure convenue, c’était devenu une habitude qui ne me faisait pas défaut. Ce n’était pas vraiment fait exprès, j’avais essayé à plusieurs reprises d’être à l’heure, mais à chaque fois il y avait un événement qui faisait que j’arrivais en retard et depuis je n’essayais plus. Athanaël avait l’habitude de cela et je l’imaginais déjà en train de rouler des yeux à mon arriver vers notre table au Chaudron Baveur. Néanmoins, ce ne fut que le vide qui m’accueillit, il n’était pas encore arrivé. Voilà une chose inédite, Us-Us qui arrive avant Nana, c’était du jamais vu. C’était clairement une date à marqué sur le calendrier tellement c’était improbable que cela n’arrive un jour, en l’attendant je commandai nos boissons et entamai doucement mon verre lorsque celui-ci fût apporté par le serveur. Lorsque ce dernier tourna les talons, je sortis une cigarette de son étui et inspirai une première bouffée avec plaisir, savourai la saveur le plus longtemps possible avant de relâcher la fumée. Quelques minutes à peine mon arrivé, Athanaël fit la sienne, évidemment je ne pus m’empêcher de lui faire une remarque une taquinerie n’était jamais l’abri entre lui et moi. Un sourire s’étira sur mes lèvres en sa réponse qui était plus que juste, je haussai les épaules avant de lui répondre de mauvaise foi. Bon, pour une fois je te pardonne. dis-je en dissimulant mon souris en approchant le verre au bord de mes lèvres afin de boire une gorgée du breuvage. Je trinquai avec lui en me contentant d’hocher la tête pour lui rendre la pareille. Quelques secondes de silence s’installèrent entre nous avant qu’il ne prenne la parole pour parler de ma canne et ma blessure. Ca irait mieux si je n’avais pas cette blessure qui me faisait vivre l’enfer à chaque fois qui pleut dans ce maudit pays et Merlin s’est que ça arrive souvent ! répliquai-je amère en me massant distraitement le genou coupable de ma souffrance, je pris une nouveau taf de ma cigarette avant de reprendre la parole. Et toi ? Ce n’est pas ton genre d’être en retard. Qu’est-ce qui t’a retenu ? Une demoiselle peut-être ? dis-je innocentemente, en réalité cela faisait quelques semaines que j’avais des doutes concernant la vie amoureuse de Nana, j’aurais pu mener mon enquête pour avoir moi-même les réponses à mes questions, mais cela irait à l’encontre du respect et de l’amitié qui nous unissait.
Invité
Invité
Même si je faisais l’homme grognon et blasé de la vie, j’étais sincèrement ravie de retrouver Athanaël au Chaudron Baveur. À dire vrai, c’était toujours un plaisir de voir un vieil ami en qui on a entièrement confiance dans un monde où la méfiance est de mise même entre partisans du Lord. L’envie de monter en échelon est si fort qu’une grande partie n’hésiterait pas à faire un mauvais coup à d’autres, histoire de finir dans les bonnes grâces du Seigneur des Ténèbres. Avec Nana je n’avais pas cette inquiétude que la personne en ma présence ne fait que chercher mes faiblesses pour mieux m’abattre, je n’ai pas survécu autant d’années pour que des oisillons ne me fassent tomber de mon nid. En plus d’être un ami de confiance, le médicomage est également un compagnon de boisson d’excellente qualité, il était rare les fois où il déclinait mes propositions de sortie qui se termine souvent avec un ou deux verres en trop. Même si mon nouveau métier de bureaucrate me fait parfois rester tard le soir, j’ai beaucoup plus la possibilité de sortir comparer à avant. Auror était un rang et un métier que je prenais au sérieux, il était inenvisageable que je ne fasse pas des heures supplémentaires et que je m’interdisse des sortis tant qu’un dossier n’était pas terminé. Hors de question, également, de venir travailler avec la gueule de bois. Chose qui n’est plus le cas aujourd’hui, la réalité est plutôt de savoir quel jour je viendrais sans avoir le crâne sur le point d’explosé. Cette fichue blessure était un rappel constant de mon échec et elle ne guérirait jamais. Le pire de la douleur ressortait dans des temps aussi pluvieux qu’aujourd’hui. Quel maudit pays que l’Angleterre, les journées de soleil étaient si rares que ça en devenait presque un jour à écrire sur le calendrier. Heureusement que je ne vis pas dans l’arrière-pays dans cette campagne écossaise, le temps est encore plus mauvais qu’à Londres. Une grimace étire mon visage à la tentative de blague concernant le mauvais temps et ma blessure. L’humour n’a jamais été ton fort, heureusement que ce n’est pas pour ça que je t’apprécie. répliquai-je en grimaçant cette fois-ci de douleur. Tout en me massant le genou, je secouai la tête négativement à sa proposition de potion. une seule addiction à la fois, tu ne crois pas ? la cigarette et l’alcool était revenu dans ma vie en même temps que la perte de Cynthia et de mon poste d’auror, au début j’avais pris plusieurs sortes de potion pour sortir de ma mélancolie et surmonter la douleur, mais cela passait mal avec mes autres addictions alors j’avais fait le choix de prioriser l’alcool et la cigarette. Je bus quelques gorgées de ma boisson avant de ressortir une seconde cigarette ayant fini la première quelques minutes auparavant, j’allumai cette dernière distraitement en secouant la tête avec désapprobation. On passe beaucoup trop de temps dans nos boulots respectifs. L’administratif c’est une plaie. râlais-je de plus belle. J’étais clairement d’humeur ronchonne ce soir et c’était la raison pour laquelle j’avais eu besoin de prendre un verre et de voir Athanaël, il arrivait toujours à me dérider même contre ma volonté. Un sourire amusé se dessina sur mon visage lorsqu’il confirma mes suppositions concernant la possibilité d’une femme dans sa vie, je hochai la tête sans m’offusquer de ne pas connaître l’identité de la dites demoiselle. Il va de soi, si cette femme te rend heureux c’est tout ce dont j’ai besoin de savoir. Je ferai sa connaissance en temps voulu. après tout si l’identité de la demoiselle devait rester secrète il devait bien avoir ces raisons et même si les secrets n’existent presque pas entre nous il y a des choses qu’on garde pour soi, je respecterai sa volonté même si la curiosité me démangerait de connaître l’identité de cette personne, mais une amitié aussi précieuse ne vaut pas d’être gâchée juste pour de l’impatiente. Lorsqu’Athanaël retourna la question concernant une possible personne dans ma vie je retiens une grimace de justesse et me contenta de finir le contenu de mon verre avant dans commandé un autre dans la foulée. Je n’avais aucune envie d’avoir une autre femme dans ma vie, j’étais encore trop jeune pour avoir des problèmes récurent de… durcissement. Avec Cynthia c’était différent. Elle me connaissait depuis l’enfance, elle avait été et ne sera jamais la seule femme qui avait réussi à se faire une place dans mon cœur et mon esprit même si l’amour au sens d’un couple n’a jamais été ce qui nous unissait. C’était également l’unique personne au courant de ma maladie et la seule qui me comprenait, jamais je n’aborderai ce sujet avec Athanaël alors je devais me contenter de dire que je n’étais pas près plutôt que d’expliquer que je n’éprouvais aucune envie devant des courbes féminines. J’esquivai toute réponse grâce au serveur et j’enchainai directement sur mon fils. il essaye de ne pas trop montrer son dégoût envers le déchet qu’est devenu son père. Si je bois trop ce soir, tu le verras sans doute c’est toujours lui qui me récupère. commençai-je le ton dur et morose. Darius avait toujours été plus proche de sa mère que de moi, j’avais réussi à lui cacher mes problèmes d’alcool le temps de ces études à Poudlard, mais il était difficile de le cacher lorsqu’on se voit presque tous les soirs. La honte est certainement le sentiment qui l’anime en ce qui me concerne, sûrement également de la colère. je suppose qu’Alexandre a plus la réponse que moi, on se parle presque plus.
Invité
|
|