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L'affrontement des con-pétents ft. Athanaël

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Maugrey a beau avoir le sang chaud, il est capable de ne pas bouger pendant une éternité quand il se considère en mission. Et c’est ainsi qu’il se voit en ce moment, à traquer chez Nathanaël Carrow la moindre petite expression qui trahirait sa nature et confirmerait ses soupçons. Hélas, le directeur de l’hôpital n’est pas né de la dernière pluie. Heureusement pour lui et pour son potentiel employeur, pas de chance pour Maugrey qui perd littéralement sa nuit à le regarder travailler.

Le temps passe vite et s’étire à la fois, véritable paradoxe. Figé, c’est à peine si Maugrey semble cligner des yeux. Le légiste ne lui prête pas la moindre attention et Carrow prend soin de n’échanger aucun regard avec l’auror. Sans doute savoure-t-il le silence tout en maudissant l’obstination de Maugrey. L’auror n’en sait rien, il extrapole joyeusement. Cette activité l’empêche de penser à son collègue entre la vie et la mort à l’étage, le bras rongé par un sortilège de magie noir stoppé dans sa course mais qui sait si ce sera définitif ? Pas Maugrey, en tout cas. Il n’a jamais été très intéressé par la médicomagie, hormis la base qui permet de survivre. Ça lui demanderait un trop gros investissement et l’éloignerait de sa vraie passion pendant trop longtemps.

Il est traqueur, pas soigneur.

Soudain, la voix du directeur se fait entendre. Maugrey en avait presque oublié le timbre agaçant. L’homme l’invite à partir, il a terminé et n’a rien trouvé d’intéressant. Ce sera à l’auror d’interroger Ollivander sur le Chemin de Traverse pour connaître l’identité du mort. L’idée n’apparaît pas subitement dans son esprit. Il y a pensé trois ou quatre heures auparavant mais Carrow semblait tellement emmerdé de devoir rester travailler au lieu de rentrer tranquillement chez lui…

Ah, quelle belle perte de temps, commente-t-il en se relevant.

Des fourmis parcourent ses jambes mais il les ignore. Il prend le temps de s’étirer, soupire ensuite.

Je me demande vraiment quelle utilité on te trouve, Carrow.

Beaucoup de mauvaise foi dans cette dernière pique lancée juste avant de sortir de la morgue. Il aura peut-être l'occasion d'interroger le Lord un jour à ce sujet. Il voit ça d'ici...
Maugrey est assez fier de lui et d'avoir gonflé autant de monde en si peu de temps. Il va quand même passer voir Zayn avant de se rendre sur le Chemin de traverse. De toute manière, Ollivander n’ouvre pas avant neuf heures. Il se prendrait bien un petit dej’, maintenant qu’il y pense. Son estomac grogne d’anticipation.
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L'affrontement des con-pétents
Alastor et Athanaël

Cette nuit n'avait pas été qu'une perte de temps. Du moins pas complètement. Je ne sais pas si l'auror va survivre à ses blessures, mais il est de mon devoir de m'assurer que ce soit le cas. Peut importe mon allégeance, je suis médicomage avant d'être quoi que ce soit d'autre. Sauver des vies et connaître la mécanique du corps humain, voilà pourquoi j'ai choisi de faire ce métier. Ce n'est certes pas ce qu'on attendait de moi, mais c'est là où je suis le meilleur. Je ne suis pas aussi insensible qu'on le dit, mais je ne vais pas montrer cette facette de ma personnalité à Maugrey. Plutôt crever et deux fois qu'une que d'admettre que je puisse agir comme un être normal. De toute manière, il ne me croirait pas, ce qui m'arrange grandement, je dois bien le dire. Lorsque je lui annonce que c'est terminé, j'ai dans l'idée qu'il disparaisse et vite. J'eus un léger sourire en coin lorsqu'il exprima sa frustration face à cet échec et je ressentais la même chose. Ne pas savoir c'est terrible, mais le cercle des sangs-purs est restreint, l'absence d'un père, d'un mari, d'un fils ou d'un frère passera mal inaperçu. C'est un grand avantage d'être en communauté plutôt réduite. Un de moins dans les rangs du Lord, ça va vite se savoir aussi. Il se lève et sa remarque me fit lever les yeux vers lui. " Mon utilité ? Te pourrir la vie. Très lucratif et assez amusant." Je repose le regard sur le mort gardant le silence encore quelques secondes, puis remarquant qu'il était toujours la, je soupire avant de reprendre. " Dégage Maugrey, tu as épuisé mon stock de patience pour les heures à venir." Et il partit de lui-même. Tant mieux. Pourtant, le questionnement n'était pas terminé. Je ne savais toujours pas qui il était, ce qui ne m'arrangeait absolument pas. Je n'avais rien à me reprocher étant donné qu'il était déjà mort à son arrivé, mais les ennuis n'étaient pas loin non plus. " Vous lui avez menti n'est-ce pas ? Vous savez qui c'est." Relevant la tête vers mon légiste, je soupire une nouvelle fois. " Non pas cette fois." Je m'éloigne de la table et enlève la blouse pour la remettre à sa place. C'est qu'il était assez maniaque cet homme et je savais que si je la posais n'importe où j'allais en entendre parler durant des lustres. " Faîtes comme d'habitude, je veux un rapport d'ici demain. Et si les aurors se pointent, ne leur donner rien, c'est compris ?" " C'est vous le chef. Je ferais au plus vite." Je quitte ensuite l'endroit avec un certain soulagement et retournant voir si l'auror était toujours en vie. Son état était préoccupant, mais pour le moment, nous ne pouvions rien faire de plus. Donnant les dernières consignes, je remonte dans mon bureau pour prendre mes affaires. Je n'avais absolument pas sommeil, mais j'avais envie de rentrer pour au moins me changer et me doucher. Une fois, dehors, je respirais longuement et décidai de changer mes plans. J'avais eu une longue nuit et ce n'était rien de le dire et je savais par avance que la journée allait être longue. Et puis j'avais envie de voir Eulalia. Si je ne rentrais pas, ne serais-ce que pour le petit-déjeuné, j'allais en entendre parler aussi. C'était décider, j'allais à Broadstairs, cela me fera le plus grand bien, ne serait-ce que pour une heure ou deux.

copyright Bloody Storm


RP FINI

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