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don't kiss me if you're afraid of thunder, my life is a storm ♚ alastor

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'cause darling,
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La fin de semaine sonnait enfin, délivrance pour la plupart des étudiants qui ne demandaient qu'à rentrer alors qu'Alecto, elle, préférait mille fois être ici qu'ailleurs. Étouffant chez elle à devoir jouer à la parfaite femme et future fiancée, s'énervant tel un lion en cage lorsqu'elle ne pouvait voguer dans les ruelles ou s'instruire entre les rayons d'ouvrages poussiéreux ou aux côtés de bons enseignants. Tout était enclin à la lasser dernièrement et elle ne trouvait d'amusement qu'en les quelques conquêtes qu'elle se permettait, devant garder sa réputation de jeune femme pure et n'ayant non plus le loisir de pouvoir sortir comme il lui était gré. Depuis petite déjà, elle savait où était sa place et celle qu'occupait la gente féminine dans la société. Cela ne l'avait pas empêché de sans cesse chercher à la contourner, jouant peut être avec le feu mais plaçant assez habilement ses pièces sur l'échiquier pour ne jamais être dérangée. Tout était question d'apparence et de satisfaction qu'avaient les autres à son encontre. Lorsqu'elle montrait patte blanche, comment croire qu'elle pouvait vous berner ? Sans doute son physique jouait-il aussi, assez aguicheur tout comme son visage était pure merveille, capable de sourire même dans la tourmente ou de faire perler les larmes en un battement de cils. Manipulatrice invétérée, seul son jumeau pouvait se targuer la connaître pleinement, sachant de quelle trempe était sa sœur et jusqu'où elle pouvait aller.

Les cours terminés, elle était restée à veiller tard, parlant avec ses aînés des différents sujets abordés et se voyant même donner l'immense privilège de pouvoir participer à une audience tardive, bien qu'en simple spectatrice. De quoi prendre des notes autant que se tenir informée, mesurant sa chance et ne voulant définitivement pas la laisser filer. Le cas plutôt complexe, le tout s'était grandement éternisé et la séance avait fini par être ajournée, histoire que chacun puisse se reposer et réfléchir à tête reposée. La vipère avait alors pris congé de ses mentors, des pensées plein la tête quant à cette affaire, voguant dans le silence des couloirs du ministère où seul le pas régulier de ses talons aiguilles martelant la dalle filtrait. Pour une fois se voyait-elle d'excellente humeur, journée autant productive que foncièrement intéressante. De quoi vouloir faire s'éterniser cette nuit déjà bien entamée, n'ayant nullement l'envie de rentrer entre les murs de pierre glacés. Son esprit vogua d'un endroit à un autre, pensant aller prendre un verre histoire d'enflammer un peu ce gosier asséché, mais une alternative bien plus alléchante la retint en ces lieux. Cela faisait déjà plus d'une semaine qu'elle n'avait pas croisé cet auror, échange quelque peu houleux qui s'était terminé par un baiser. Encore aujourd'hui, elle se souvenait de ses orbes bleutées lorsqu'il avait réalisé son geste, océans mélangeant autant la honte que le désir montant. Cela avait pris du temps, avant qu'il ne craque enfin. Mais alors qu'elle l'avait finalement à sa portée, elle se faisait désormais désirer. Jouant son rôle de jeune vierge effarouchée à la perfection, dualité entre désir et vœux d'engagements déjà prononcés. Il lui était si aisé de berner. De jouer avec le toucher. Le corps des hommes était une énigme à résoudre qu'elle se plaisait à étudier, sachant qu'une fois les clés en sa possession, il lui serait aisé de les faire chanter. Tous les mêmes, quoiqu'ils en disent.

Prise d'une détermination nouvelle, c'est donc vers le bureau des aurors qu'elle se dirigea, ce dernier sur le même palier que le Magenmagot, faisant parti du département de la justice magique. Elle ne savait s'il serait encore présent mais l'imaginait assurément encore travailler, n'ayant sûrement même pas vu l'heure ou le ciel paré de son manteau de velours parsemé de diamants. Il était temps de mettre fin à sa tourmente et enfin creuser son trou. Réajustant sa robe, la tirant quelque peu vers la bas jusqu'à dévoiler la naissance de ses seins, elle lissa sa jupe et recoiffa ses boucles, replaçant une mèche ébène derrière son oreille. Aucune illusion quant à sa possible entrée surprise, elle savait déjà qu'à peine la porte poussée, il darderait sur elle ses saphirs aux aguets. Il était ce genre d'homme, constamment sur ses gardes, incapable de se reposer. Et dans un sens, cela lui plaisait, devant redoubler d'efforts et incapable de se laisser un tant soit peu aller à la facilité. Aussi ne prit-elle ni la peine de toquer, ni celle de s'annoncer, pénétrant dans l'antre dédiée aux chasseurs de mages noirs sans la moindre appréhension et se dirigeant avec assurance dans les différents couloirs jusqu'à son bureau. Assis à ce dernier, entrain de lire ou rédiger un rapport, elle ne savait trop, éclairé par la simple flamme des bougies, elle se savait repérée quand bien même il ne faisait quelconque geste, son travail passant encore une fois avant le reste. Cela ne la gênait cependant pas, ne s'en formalisant pas et une fois arrivée à son niveau, vint s'asseoir à moitié sur la table de bois massif lui servant de bureau, jambes croisées et prunelles rivées sur le parchemin en question. « Je vais finir par croire que vous ne dormez jamais. » Et au final n'était-elle pas si loin de la réalité. Reportant ses perles azurées dans sa direction avec lenteur, elle prit le temps de le détailler de haut en bas, se perdant dans ses iris alors qu'elle mordait abondamment ses lippes carminées. Semblant manquer de mots pour faire la conversation ou juste incapable de trouver raison justifiable à sa venue, c'est ses doigts qui vinrent chercher les siens lentement, les frôlant sans pour autant s'y accrocher ou s'en éloigner. « Que diriez-vous d'une pause ? Je... » L'impression de reprendre son souffle, de peser ses mots aussi comme s'il lui coûtait de parler. « Je n'ai pas envie de rentrer et... Il se pourrait que vous m'ayez quelque peu manqué. »

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Maugrey réfléchit.
Il lui arrive souvent de fixer une feuille de parchemin vierge qui apparaît alors dans son esprit. Il n’a plus qu’à dessiner dessus avec la plume de ses neurones, traçant des pistes, établissant des liens. Ces derniers temps, il trouve les Mangemorts presque trop calmes hormis ces disparitions, constantes, qui ne cessent ni ne s’accélèrent. Maugrey n’aime pas ça. Il s’attend au pire, tout le temps. Il vit dans l’attente d’une alarme qui sonne, d’une convocation impérieuse, ça commence à le rendre irascible.

Certaines mauvaises langues affirmeraient qu’il l’est toujours, que ça ne change pas grand-chose. Elles auraient peut-être raison. Il ne prend plus de temps pour lui. Il repasse à son appartement seulement pour se changer. Il travaille, il travaille, néglige le repos comme les moments agréables de la vie. D’un autre côté, il trouve sa satisfaction dans la traque victorieuse, des victoires qui se raréfient. C’est probablement pour cette raison qu’il a craqué, la semaine dernière. Il ne se rappelle même plus pourquoi il a fait taire cette fichue Carrow en l’embrassant ni même pour quelle raison ça lui a plu. Il n’aime pas cette famille ni aucun de ses représentants. Cette fille est presque pire que l’imbécile qui dirige l’hôpital, parce qu’elle ne sait pas la boucler et que sa mère l’a quand même suffisamment bien élevé pour qu’il ne lève pas la main sur les femmes. Sauf si elles sont des mangemortes. Peut-être que la Carrow en est une. Il n’en sait rien. Il ne sait même pas pourquoi il y pense.

Ça lui vient à l’esprit, de temps en temps, ces derniers jours. Une minute ou deux, avant de recommencer à se focaliser sur sa tâche en cours. En fait, c’est souvent le signal qui lui permet de savoir que non, définitivement, il doit se trouver une meilleure occupation. Il frappe sur la table, s’ordonne de se ressaisir et ça fonctionne très bien jusqu’à ce que des jambes apparaissent dans son champ de vision.

S’il veut être honnête, il l’a entendue arriver. Elle borde des talons aiguilles qu’il trouve ridiculement peu pratiques et surtout, peu discrets. Il a juste noté l’information dans un coin de sa tête avant que son parfum ne vienne chatouiller son nez. Puis la voilà, avec sa jolie voix, ses lèvres sucrées et ses yeux innocents. Il se méfie, évidemment. Elle est trop belle pour être honnête. Trop parfaite pour qu’il se laisse abuser. Pourtant…

Nous sommes en guerre, mademoiselle Carrow. Je dormirai quand je serai mort. Ou quand nous serons en paix, au choix. À mon avis, je vais mourir avant que ça arrive.

Sourire acide. Pourquoi lui prend-elle ses mains, pourquoi effleure-t-elle ses doigts rugueux, ses mains d’auror qui n’hésite pas à se servir de ses poings ? Pourquoi lui ment-elle ? Il relève la tête, la regarde droit dans les yeux. Il cherche une trace de félonie et s’agace de ne rien déceler. Il n’est pas du genre à se laisser abuser si facilement, pas plus qu’il n’est un homme contrôlé par sa queue.

Ah bon, vraiment ? Étrange pour quelqu’un qui m’évite depuis une semaine, reproche-t-il avec un ton un brin trop dur.

D’un autre côté, il l’admet, il l’a embrassée comme une vraie brute et il l’aurait probablement déshabillé sur place si la scène ne s’était pas jouée dans un couloir où n’importe qui aurait pu les voir. Il s’était renseigné, après qu’elle se soit enfuie –il avait au moins réussi à avoir le dernier mot. Elle était fiancée. Probablement toujours vierge. Enfin… Il supposait. Ce genre de famille ne plaisante pas avec ça. L’idée l’avait refroidi. Et il n’avait pas essayé de la croiser. Au contraire, il prenait lui aussi grand soin de l’éviter. Il ne se doutait pas qu’elle viendrait le coincer ici.

Je déteste les menteurs, miss Carrow.

Il attend.
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Elle était consciente que le jeu était loin d'être gagné d'avance, la belle, sachant quand le poisson mordait mais calculant également les chances qu'il puisse s'échapper du filet. Elle avait toujours été prudente, sans doute trop, et si chacun de ses gestes étaient pensés il n'en paraissait pourtant rien, l’entraînement si intense que tout semblait si réel en elle. Si prompt et innocent. Et pourtant, de nombreux hommes s'en étaient méfié, beauté outrageuse, perfection trop grande pour être pleinement vraie. Parti envié et carmin d'une pureté telle que seule une élite des plus dorée pourrait miser sur elle. Parce qu'après tout, pourquoi une femme qui avait tout s'intéresserait à un homme lambda ? Pourquoi une reine foulerait-elle la plèbe pour s'amouracher du premier venu ? C'était impensable. Mais tellement tentant. Insinuant lentement la douceur d'un poison mortel, susurrant des mots d'amour venant éveillé ego et fierté tandis que le touché habile terminait de faire tomber la pièce maîtresse. Échec au roi, comme elle aimait à l'appeler, se plaisant à manipuler et adorant jouer, plus encore quand elle sentait que les choses ne seraient pas aisées. Car plus on lui résistait, plus la partie était agréable à jouer. Et c'était ce que Maugrey était à ses yeux : une pièce de choix, dont la chute serait des plus délectable. Un ballet mortel qui ne faisait que commencer.

Le premier contact avait à peine été initié qu'elle avait fuit, replis stratégique dans le simple but d'essayer de le faire cogiter. Créer un manque, infiltrer vicieusement ses pensées... Se poser milles questions et entremêler les deux opposés sentimentaux afin de créer un déséquilibre dans un cœur où elle s'était d'ors et déjà un tant soit peu implantée. Elle avait confiance en elle, la Carrow. Ne se souciant ni de son indifférence légendaire, façade qu'il semblait s'être taillé avec les années, ni de ce peu d'engouement qu'il démontrait pour elle alors qu'enfin, elle revenait vers lui. Alastor était un homme des plus complexes qui ne s'était jamais vraiment étalé dans ses relations. En avait-il seulement eu, il y avait de quoi se poser la question. Et sans doute était-ce ce qui lui avait plu lorsqu'elle l'avait vu. Cette sensation d'être une des seules qui pourrait peut être percer cette carapace épaisse où sentiments et émotions n'étaient pas les bienvenues. « Il se peut effectivement que vous mouriez plus tôt que prévu si vous ne prenez jamais le temps de vous reposer. » argua-t-elle dans le plus grand des calmes, se fichant autant du ton que de l'acidité de son sourire. « Savoir souffler n'est pas une perte de temps. Elle ouvre de nouveaux horizons, balaie les troubles de la réflexion et permet donc d'y voir plus clair. Ou juste d'éviter de se laisser surprendre par la fatigue et faucher par un Avada qui à coup sur, vous sera destiné. » Il était après tout l'un des meilleurs, si ce n'est le meilleur dans son métier. Et s'il semblait parfaitement lucide quant à sa possible fin, ses méthodes elles, laissaient quelque peu à désirer. Une info qu'elle classait dans l'un de ses dossiers, points faibles largement appréciés.

Dardant ses ciels nuageux sur lui, annonciateurs de tempête, elle se complet dans ce semi-silence qu'ils instaurent alors que sa main vient innocemment frôler la sienne. Premier contact, maladroit sans doute, du moins semblant l'être, mais le fait est qu'il ne s'y soustrait pas, laissant se dessiner sur ses lèvres l'ébauche d'un sourire ravi alors qu'elle avoue à demi-mot avoir pensé à lui. Sa réaction ne tarde d'ailleurs pas, véhémente et sceptique, capable de lui arracher un sourire si elle avait un temps soit peu été elle-même. Pourtant seule la surprise filtre dans ses perles bleutées, sa main collée à la sienne se contractant légèrement tandis que sa bouche restait inutilement ouverte, les mots incapables de filtrer. « Je... » Reste de la phrase étouffée alors qu'elle abaisse ses prunelles, jouant la carte de la honte. Et il abat son dernier pion. « Je vous demande pardon ? » Cérulées désormais vissées dans les siennes, n'ayant plus la moindre envie de les fuir, on sent battre l'hésitation, mélangée à cet outrage qui semble poindre, touchée dans ses principes moraux. « Vous avez raison, j'ai évité ces bureaux dernièrement. Et oui, peut être avais-je à cœur de ne pas vous croiser parce que cela m'était plus aisé. » Lèvre mordillée devant l'aveu qui aurait fuité ne l'empêchant néanmoins pas de continuer. « Mais en quoi cela signifie-t-il que je ne suis pas sincère ? N'ai-je pas le droit d'éprouver de la contradiction ou un manque même si mes pas me mènent loin de vous ? Comment pouvez-vous être aussi dur avec moi lorsque je prends mon courage à deux mains pour poser ces simples mots ? » Le ton véhément du début se brise sur ses dernières notes au même titre que ses sentiments s'échouent telles des vagues contre des rochers acérés. Même ses ciels d'orage semblent nuancés par l'océan qui menace de se déverser, retirant sa main dont le touché était devenu brûlure et se relevant piquée au vif sans pourtant réussir à s'en aller. « Ma présence vous importune-t-elle donc à ce point ? » Et si elle semblait vouloir se montrer pleine d'assurance, la mélodie de ses mots elle, avait tout l'air d'une supplique.

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Maugrey hausse les épaules sans vraiment relever. Oui, le repos n’a pas que de l’inutilité et s’il dort de manière décalée, il s’y plie tout de même, connaissant les limites de son corps. Il lui arrive de prendre certaines potions pour tenir la distance quand la nécessité exige de lui un effort plus qu’humain, une attention au-delà du possible après trente-six heures sans voir l’ombre d’un coussin.

Là n’est pas la question. L’auror a conscience d’occuper son esprit en futilités pour tenter d’ignorer les grands yeux larmoyants de la Carrow, qui joue si bien la vierge mal à l’aise qu’il a envie de se laisser aller à la croire. Deux extrêmes : celui qui culpabilise de la blesser et celui qui se méfie de son nom, de son sang. Elle se lève, comme pour s’en aller, mais tout son corps semble appeler à ce qu’il la retienne. Alastor hésite, évidemment. Il ne se sent plus Maugrey, en cet instant, plus vraiment. Il n’est pas auror, il est homme, un homme ni cruel, ni insensible. Mais un homme qui doute, évidemment. Parce qu’il sait. Plutôt que de l'agripper physiquement, il l'interpelle par la voix, d'un ton moins brut.

Vous avez tous les droits, miss Carrow. Tout comme j’ai le droit de douter de vos intentions. Après tout, vous êtes ici, en pleine nuit, après que je vous ai embrassé alors que, si je ne m’abuse, vous êtes fiancée.

Alastor aurait pu jouer plus longtemps, la manipuler comme avec un suspect. Il s’y refuse, en partie parce qu’il cherche à comprendre ses motivations. À déceler le théâtre de la sincérité. Il soupire, anticipe en imaginant qu’elle va le gifler ou lui crier dessus. Il lève une main en signe d’apaisement.

Votre présence n’a rien de désagréable. Si j’avais le temps et la patience, qui sait… Mais je n’ai ni l’un, ni l’autre et rien de glorieux à offrir. Quoi que vous veniez chercher ici, c’est au mieux une chimère.

Une part de lui souhaite qu’elle le détrompe. Une autre, non. Alastor déteste se sentir entre deux extrêmes. Rien que pour cela, il lui claquerait bien la porte au nez. Mais le battant est trop loin et il se sent curieux tel un chat devant ce qu’il pense identifier comme une souris.
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Elle le sentait mordre Alecto, hésitation peinte dans ses ciels orageux qu'il dardait sur sa personne, emplis de questions. Et il aurait été aisé de lui apporter les réponses sur un plateau, toutes plus fausses, mais ne se méfierait-il pas si elle prenait l'initiative ? Après tout était-il connu pour sa vigilance et son habilité à décortiquer chaque personne et situation. Seul un maître en matière de tromperie serait capable de berner pareil homme. A moins bien sur que des sentiments ne viennent obscurcir son jugement. Seulement ne se targuait-elle pas encore d'avoir réussi pareil exploit, ce baiser ne voulant rien dire ou tout au plus qu'elle l'énervait autant qu'il la désirait. C'était déjà un bon début. Tout était désormais entre les mains de son jeu d'actrice, dosant les larmes et brisant sa voix aussi aisément qu'elle aurait pu lancer un simple lumos. Chacun de ses mots ou de ses actions avaient un but, et il était désormais accompli, la retenant certes pas physiquement, mais verbalement d'un ton bien moins brut. La surprise s'étale sur ses traits larmoyant à l'évocation de son fiancé, baissant ses jades vers le sol alors que ce qui s'apparente à un rire dont l'amertume n'est plus à prouver résonne l'espace d'un traître instant. « Oui, j'en ai un il paraît. » Ton sec et mains crispées sur ses cuisses, n'ayant même pas besoin de jouer pour éprouver pareils sentiments à son encontre. « Un homme charmant de quatre ans mon cadet qu'on m'a attribué à mes quatorze ans pour décider de ma vie à la place de mon père. » Un monstre de froideur et d'insolence qui croyait pouvoir la mener à la baguette et la faire taire. Elle avait été vendue oui, dans cette société archaïque où seuls les hommes avaient de la valeur. Néanmoins notait-elle qu'il s'était renseigné à son encontre, déformation professionnelle sans aucun doute mais peut être également preuve qu'elle avait touché son intérêt. « C'est donc ça ? Je suis engagée donc vous vous méfiez. Je peux le comprendre... Qui croirait l'héritière Carrow assez bête ? » Et elle rit de nouveau la jeune femme, d'une note plus désespérée. « Moi même je ne sais ce que je fais en ces lieux à cette heure avancée. » Ou elle ne le savait que trop bien, mais elle ne pouvait se résoudre à l'assumer. Du moins cette demoiselle qu'elle incarnait. « De quoi dois-je avoir l'air à vos yeux désormais ? » Un contact visuel qu'elle cherche puis fuit, décidément pas en paix. « A vrai dire je ne préfère pas le savoir. » Oui, ce genre de femme était toujours pudique. « Je suis désolée d'avoir abusé de votre temps et d'être venue jusqu'à votre bureau. Ce n'était... Enfin, et bien... Pas très intelligent. » Le cœur avait parlé, la raison s'était enfuie. Il n'y avait nulle intelligence, simple calcul que l'organe vital avait emporté. Pourtant aucun pas n'est fait en direction de la sortie, la connaissant pour l'avoir empruntée mais semblant figée. Un léger tremblement agite l'une de ses mains qu'elle vient camoufler de son autre, tentant de contrôler des émotions qui ne sied à une lady tandis que de ses émeraudes elle vient cueillir la vérité dans un dernier élan – idiot sûrement – de courage. « N'était-ce vraiment qu'une chimère ? » Le timbre s'éteint sur la fin, pas sûre de vouloir entendre la réponse à sa question et pourtant... « Si mon sang et mon statut avaient été différents, n'aurais-je toujours eu la moindre chance ? » Assez stupide pour écouter son cœur, peut être, mais pas se tromper sur sa personne, cernant aisément ses principes et touchant avec justesse ce qui péchait. Comment cependant changement le fondement de son être ?

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Presque trop parfaite.
Une héroïne tragique, pauvre sang-pure fiancée par la force à un homme plus jeune cette fois –seule concession au stéréotype- contrainte de subir la domination masculine et qui se réfugie dans les bras de l’amant honteux. Celui qu’on cache sous le tapis pour sa condition sociale ou pire, la souillure de son sang. Maugrey n’est pas pur et il s’en moque. Tout comme le sang d’Alecto Carrow ne l’intéresse pas plus que cela.

À dire vrai, elle lui inspire une certaine pitié. Si son histoire n’a rien d’un mensonge alors elle est bel et bien tragique et il se laisserait presque séduire à l’idée de l’attirer loin des faux-semblants, l’obligeant à rompre avec des traditions rétrogrades. S’il était un homme bien, intéressé par autre chose qu’un plaisir éphémère. Alastor Maugrey est marié à son travail, marié à la traque, cette seule activité qui lui provoque des papillons dans l’estomac et lui colle une trique d’enfer. Il a des aventures d’un soir avec des femmes, parfois sur le long terme, mais jamais en tant que couple. Plutôt… des amantes qui n’attendent rien d’autre que du physique.

Alecto Carrow est différente. Elle le parait, du moins. Jeune vierge qui ne connait pas la vie, femme désabusée, presque encore enfant forcée de grandir malgré tout face aux difficultés de son rang. Ou vile manipulatrice qui tente de l’attirer dans un piège. Voilà l’autre grand problème des relations intimes entretenues par Maugrey : il a du mal à accorder sa confiance. Pas parce qu’elle est une femme, juste parce qu’il se méfie de la majorité des êtres humains. Celles avec qui il couche ont subi une enquête en règles et il a peut-être glissé un peu de véritaserum dans leur vin. Il l’avoue, pendant un temps, il voyait toujours la même professionnelle, une moldue dont il vérifiait qu’elle n’était pas manipulée par un impero.

Il chasse ces idées, ces souvenirs, ces considérations, avec un soupir qu’il pousse avant de regarder à nouveau Alecto dans les yeux.

Je me fiche du sang comme du statut, miss Carrow. Mais je ne vous pense pas apte à accepter ma manière de concevoir une relation. Ou son absence. Si ce destin vous pèse à ce point, quittez votre famille. Si vous craignez leur courroux et les conséquences, là, oui, je pourrais vous aider et je le ferais avec un zèle digne de ma réputation.

Il parait un peu trop carnassier en prononçant cette phrase. Le goût du sang le rattrape. Il se reprend.

Mais l’intimité avec moi ne va pas au-delà du physique. Si vous cherchez une folle nuit, on peut toujours s’arranger puisque, soyons honnête, quel homme n’aurait pas envie de coucher avec vous ? Si vous attendez le prince charmant, par contre, vous vous trompez de bureau.

Et son regard glisse vers la porte, lui indiquant par extension la sortie si c’est bien le cas.
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Soufflant sans cesse le chaud et le froid, la demoiselle cherchait avant tout à le déstabiliser, le voir se perdre et commettre un acte idiot ou juste s'arrêter de réfléchir et se poser quarante questions à son encontre. Son corps était d'ordinaire un atout mais il semblait que ça ne suffise pas à cet homme taillé dans la vigilance, alarme humaine qui ne trouvait quelconque repos. Ses réponses apportaient de nouvelles questions, toujours plus nombreuses, et à chaque fois qu'elle éveillait un tant soit peu son intérêt le voyait-elle se rétracter encore et toujours, feignant de n'être pas touché. Elle ne s'attendait cependant pas à ce qu'il joue à ce point la carte de la sincérité. Ou du moins, du parfait goujat. Que cherchait-il à lui prouver ? Voulait-il qu'elle parte ou n'avait-il réellement conscience de ce qu'il racontait ? Un énième test ? Difficile à dire, autant aveugle que lui dans cette joute verbale aux allures d'idylle. Le frapper et s'en aller aurait été la réponse la plus sure et la plus rapide, mettant fin au jeu et tournant une page définitive sur l'auror le plus imperméable à ressentir. Ce n'était néanmoins pas ce qu'elle voulait, bien qu'elle bout de le remettre à sa place avec sa verve habituelle. Elle ne s'y laisserait pas tenter présentement. Il était plus simple de le laisser parler, lui laissant du temps pour réfléchir et calculer les différentes possibilités. Il serait aisé de dire qu'elle avait été soufflée par son récit après tout, loin d'être qualifié de gentleman ou bienveillant, il fallait se l'avouer. L'heure était cependant au verdict et il lui semblait peu propice de se laisser marcher dessus. Elle n'avait jamais été femme en sucre et bien qu'affichant une vision plus faible se sa personne, il ferait bien vite de comprendre qu'elle n'avait pas besoin de lui pour vivre et penser.

« Vous avez choisi la franchise, j'en ferais donc de même. Je ne crois pas que vous vous fichiez du sang ou du statut comme vous dites, sinon cette discussion n'aurait pas lieu d'être. Si mon nom vous laissait dans l'indifférence, vous ne vous en méfieriez pas autant, à croire que parce que mon carmin est pur cela fait de moi une mage s'adonnant à la noirceur. Pareillement, si mon statut ne vous intéressait pas, vous ne m'auriez pas posé de questions sur mon fiancé puisqu'il ne fait pas parti de cette discussion. Vous êtes peut être progressiste mais je crois que les préjugés restent néanmoins ancrés. » Elle mettrait d'ailleurs sa main à couper qu'il rêvait d'inspecter de plus prêt son poignet, fort heureusement vierge de toute marque, chose qui ne lui traverserait sûrement guère l'esprit si elle était une de ces nées-moldu du nom de White ou Monroe, d'un commun à faire peur. Mesurée bien que furieuse, son ton n'avait pas dépassé une décibel, ferme dans ses propos autant que ses émeraudes restaient ancrées avec force dans les lacs gelés de son interlocuteur. « Ensuite, j'ai beau ne pas aimé ma famille, je n'ai jamais dit vouloir la renier ou la trahir. Je ne suis pas assez sotte pour croire au bonheur de pareille union ni à la naissance de quelconque amour avec cette homme mais je m'y suis malgré tout soumise. Et je refuse tout bonnement de me cacher derrière un homme, aussi fort soit-il et assuré, pour m'en sortir. Surtout quand cela semble lui procurer une joie indicible. Merci de me traiter en pauvre petite chose stupide et incapable de se défendre, vous m'avez rappelé n'être après tout pas meilleur homme que les autres. » Ses paupières se ferment sur ses jades, lui intimant de se calmer et elle inspire comme pour se recentrer, relâchant ses doigts dont les ongles s'étaient enfoncés avec force dans la chair de sa paume. Au fond étaient-ils tous les mêmes avec leurs déductions faciles et leur dédain de la gent féminine, pas même besoin de jouer pour maudire les hommes de cette espèce.

« Enfin, puisqu'il faut visiblement tout vous dire et que la pudeur n'a pas sa place dans cette discussion, oui, je vous désirai comme une femme désire un homme et n'étais pas venue vous compter fleurette en espérant quelconque rendez-vous. Je ne suis peut être pas fière de cette attirance ou de cette facilité de ma personnalité à votre encontre mais je crois ne pas mériter pour autant votre mépris. Si je croyais au prince charmant m'en serais-je remise à mon futur époux ou je ne sais quel noble prêt à m'offrir toutes ces fioritures vomissantes que je possède déjà. J'ai passé l'âge du conte de fée et encore plus celui d'être une jeune fille passive qui attend après une figure masculine pour se sentir exister. Pourquoi les hommes seraient-ils les seuls à pouvoir satisfaire leurs envies ? Ah oui, c'est vrai, je dois rester vierge... » Rire sans joie qu'elle ne peut retenir, passant une main sur son visage, profondément lasse. « J'avais cru voir en vous quelqu'un qui me traiterait comme une simple femme, sans faux semblant ou masques. Je croyais sincèrement pouvoir m'évader à vos côtés et être autre chose qu'une héritière ou une épouse, même si ce n'était que pour quelques minutes de votre précieux temps. » Dédicace à l'acidité se retrouvant sur ses lippes, après tout femme de la haute qu'on venait de piétiner sans ménagement. « Mais comme vous le dites si bien, je ne suis pas apte à concevoir vos relations, pourquoi le serais-je ? On décide toujours de ce que je pense à ma place. » Il ne fallait visiblement pas être fils de pour cela, juste avoir des couilles. « Merci en tout cas pour vos mots sommes toute éclairants, il va sans dire que mes désirs étaient des chimères. Je me suis trompée d'homme. » C'était à peine si elle s'était donné l'occasion de respirer dans cette tirade qui mettait en jeu sa fierté et son honneur, le sel débordant de ses prunelles sans qu'elle ne l'autorise à se déverser, seule pudeur qu'il lui restait encore. Le rouge maculait allègrement ses joues, preuve de sa colère et si elle aurait mieux fait de partir se décida-t-elle à s'approcher dangereusement de lui, sa main partant afin de le gifler. Une partie d'elle qui jamais ne se refléterait sur son minois sourit, petit plaisir coupable. Loin de s'arrêter là cependant, elle s'empara avec la même vigueur de son col, le tirant à elle sans ciller, elle la pauvre petite chose fragile, avant de venir l'embrasser. Ses lèvres avaient le goût du péché, délaissant la pudeur pour un élan bien plus passionné. Et forte de ses choix l'abandonna-t-elle tout aussi rapidement qu'elle l'avait possédé, faisait demi tour sans un mot en quête de cette sortie qu'il lui avait si gentiment montré.

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Maugrey retient difficilement un sourire moqueur quand Alecto monte sur ses grands cheveux. Pour une unique raison : son affirmation selon laquelle il se méfie d’elle à cause de son sang. Elle se trompe. Il se méfie de tout le monde, en permanence. Elle peut éventuellement affirmé qu’il s’interroge davantage compte tenu de son ascendance mais rien de plus. La jeune femme pense qu’il se comporte avec elle de cette manière à cause de son nom, sauf qu’il a cette attitude avec toutes les femmes. Et avec la majorité des autres êtres humains. Raison pour laquelle il préfère payer quand l’envie lui prend de forniquer (assez rare, il l’admet) et pour laquelle il a si peu d’amis. Il les compte sur les doigts d’une main.

Mais il ne l’interrompt pas. Elle a besoin ou simplement envie de vider son sac, de jouer sa grande scène pour pouvoir s’endormir avec la certitude qu’elle lui a cloué le bec. Il peut bien lui offrir cela. Maugrey se moque de ce que pense les autres, agaçant personnage jusqu’au bout des ongles. Non, il n’est pas meilleur que les autres, selon toute vraisemblance. Parce qu’il a voulu lui faire savoir son sentiment. Il l’aidera si elle le demande, voilà tout ce qu’il a dit et qui se transforme en drame dans son bureau. Au bout de plusieurs enchaînements acides, il commence à éprouver des difficultés pour se concentrer. Il se doute que bailler ne l’aidera pas, au contraire. Alors il encaisse, stoïque. Il attend.

Puis sa main s’élève. Il hésite à se laisser gifler. Bah, si ça l’aide un peu à évacuer la colère qui rougit ses joues… Qui l’a traité de sans cœur, déjà ? Toutefois, la main l’agrippe par le col. Son corps se crispe, prêt à répondre à l’agression, sauf qu’elle plaque ses lèvres sur les siennes avec force et passion. Un échange trop rapide auquel il ne répond pas, saisi sur le coup. Il s’attendait à tout sauf à ça… Il envisage de la rattraper alors qu’elle s’enfuit. S’il avait mieux écouté ses dernières répliques, il y aurait trouvé une excuse ou, au moins, de la matière. Mais non. Il reste comme un con, debout à côté de son bureau, à fixer l’endroit où elle se trouvait juste avant. Il ne niera pas avoir envie d’elle, quiconque baisserait les yeux à cet instant s’en apercevrait.

Deux choses le retiennent.
Elle parle vraiment trop. Ça le gonfle.
Et il la respecte, suffisamment pour ne pas s’embarquer là-dedans. Suffisamment pour ne pas la détromper, contrairement à ce qu’elle croit. Il a donné une leçon à son apprenti, récemment : moque-toi de ce que pense les autres. Il l’applique au quotidien. Pourtant, pour une fois, ça lui demande un véritable effort. Une partie de lui, plus primitive, veut qu’Alecto Carrow le voit vraiment.
Sauf qu’il est un mort en sursis et qu’il a la sensibilité émotionnelle d’une petite cuiller.
Alors il soupire et il se rassoit.

Fais chier, marmonne-t-il quand même.

Ça va l’obliger à trouver quelqu’un pour tirer un coup, toutes ces conneries.
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