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poisoned evening ♚ alestan

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londres ; restaurant
ft. rabastan lestrange
she's a mess of gorgeous chaos, and you can see it in her eyes.

18 08 1979

Premier jour d'un week-end s'annonçant déjà d'un ennui mortel, solitaire dans ce manoir glacial alors que les hommes travaillaient, Alecto se prélassait dans la bibliothèque. Les heures filaient tandis que la belle s'instruisait, laissant de temps à autre échapper quelques soupirs, se sentant bien lasse de tout ça mais pas plus supposée à se lever pour aller se préparer. Pourtant, il aurait été temps. Elle qui n'avait strictement rien à faire se devait d'être ponctuelle et joliment apprêtée. Seulement voilà... Elle n'avait pas la moindre envie d'être ponctuelle la demoiselle, plus encline à le faire patienter de longues minutes et voir ainsi sa veine pulser contre sa tempe quand enfin elle ferait son entrée. L'héritière Carrow ne se faisait pas d'illusion quant à son invitation. Ce rendez-vous ne portait de galant que le nom, sortie assurément ordonnée par un paternel strict et réservée sans envie aucune par ce marmot qu'on disait prétendant à sa main. Ça l'aurait fait rire Alecto, en d'autres circonstances. Si l'alliance n'avait pas déjà été signée, ne pouvant se soustraire à pareille union. Aujourd'hui c'était ses dents qui grinçaient, retardant l'instant fatidique, ne voulant nullement se retrouver face à ce petit prince arrogant qui croyait pouvoir la traiter en objet.

Daignant finalement refermer l'épais ouvrage qui trônait jusqu'alors sur ses cuisses, c'est avec lenteur qu'elle se leva pour aller le remettre en place avant de sortir de cette antre qu'elle estimait sienne, dédiée à l'érudition. L'elfe de maison s'était activé depuis une bonne heure déjà et avait disposé robes et parures bien en vue sur son lit, sachant pertinemment que si elle n'avait le choix, elle ne s'habillerait pas. A ses pupilles dilatées on sentait l'angoisse qui le tenaillait, sa maîtresse ayant trop traîné et voyant de loin la punition arriver. Et il fallait dire qu'elle s'en fichait bien la sang-pure, ne se souciant pas plus de lui qu'une de ses paires de chaussures. Aussi prit-elle le temps de choisir sa tenue, la pointant du doigt, avant de se diriger vers la baignoire et glisser dans l'eau chaude. Il lui faudrait au moins ça, détente furtive mais de loin appréciée, pour supporter la mascarade qui allait s'en suivre. A quoi bon feindre l'harmonie quand ils n'étaient qu'étrangers dépareillés ? Elle n'avait jamais voulu de lui, stupide cadet imbu de sa personne qui ne semblait se rendre compte de la chance qu'il avait. Ce n'était pas un dîner qui allait tout changer, la compagnie de si piètre qualité que la digestion s'en verrait compliquée. Destinés à se regarder dans le blanc des yeux à chaque bouchée sans jamais laisser déraper leur couteau. Trois coups furent frappés dans l'encadrement de la porte, signifiant qu'elle devrait se dépêcher et elle ne répondit que par un rire amer, enfonçant sa tête dans le miroir d'eau et priant que pour ses sombres pensées s'en voient noyées.

Fin prête désormais, escarpins chaussés et boucles brunes ordonnées jusqu'au moindre centimètre carré, elle dut bien se résigner à se déplacer, transplanant une fois le dernier coup d’œil jeté face à un reflet blasé. Déjà une demi-heure que l'heure de rendez-vous était dépassée, ses talons vertigineux martelant furieusement la dalle des ruelles étriquées jusqu'à déboucher sur une petite place où une fontaine sculptée trônait en son centre. Au fond se trouvait ledit restaurant, étoilé et surclassé pour que seule une élite aux Gallions débordant puissent y dîner. Un endroit où elle aurait adoré se rendre en temps normal si la compagnie n'en avait été aussi déplorable. Quelqu'un l'attendait à l'entrée et s'occupa de lui ouvrir les différentes portes avant de la conduire à la table où son fiancé siégeait sans aucun doute. Lui servant un sourire mielleux et feignant la honte avec une telle nonchalance qu'elle n'aurait pas dupé le moindre inconnu. « Il semblerait que je me sois fait désirer. Vraiment navrée, j'étais dans ma lecture et je n'ai pas vu le temps passé. » Contrastant avec la pureté de sa robe, les jades malicieuses faisaient imposture, lèvres venimeuses étirées en un sourire qui en disait bien long. Reine de la manipulation, elle ne voyait avec lui aucun besoin de paraître, les affaires déjà pliées et ne cherchant nullement à lui plaire. « Que me vaut ce rendez-vous ? Ma compagnie vous aurait-elle manqué ? » Il y avait de quoi en rire après tout, connaissant déjà la réponse mais voulant voir qui de la vérité ou du mensonge serait plus aisé pour lui à déblatérer. Maintenant qu'elle était présente et attablée, il lui faudrait bien trouver un moyen ou un autre de faire passer le temps.

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HERESY.
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londres ; restaurant
ft. alecto carrow
tall, dark and handsome. he is the night that haunted by dark nightmares.

18 08 1979

Javelots de lumières crachés de baguettes meurtrières, avide de compétition dans ce duel fraternel. Les sorts fusaient dans tous les sens dans un ballet d'étincelles rutilantes sous le sourire sardonique du sang-pur qui menait la dance face à son aîné. Main tendue pour aider Rodolphus à se relever dans un dernier élan fraternel avant que celui-ci l'entraîne dans sa chute pour le dominer, sa baguette coincée sur sa gorge et les rétines hantées des flammes de la victoire. Deux frères de sang dans une nuit d'été, les princes Lestrange se relevaient tandis que le cadet esquissait un sourire forcé en retirant sa chemise dans laquelle il avait transpiré. Rabastan n'aimait pas perdre, c'était connu tandis que son aîné s'en allait retrouver Bellatrix sous le regard sombre du sorcier qui prenait quant à lui le chemin du manoir. Sa montre lui indiquait l'heure d'embrasser des responsabilités soufflées par un père désireux de voir l'alliance maritale se concrétiser avec la fiancée qu'on lui avait choisi. Alecto Carrow. Pompeuse à souhait, belle à s'en damner mais princesse bien trop caractérielle pour l'Anglais qui aurait préféré une jeune fille plus docile à manipuler. Pourtant, cette hyménée planait au-dessus de leurs têtes couronnées depuis bien des lunes, bien avant qu'ils soient en âge de comprendre le sens du mot devoir. Ignorant les dernières recommandations de sa génitrice, le cadet Lestrange monta les marches marbrées de leur fief en direction de ses appartements où un bain chaud l'attendait. L'elfe de maison s'activait à préparer le costume de son maître tandis que celui-ci se déshabillait pour se laisser noyer dans la mousse parfumée. Cigarette aux bords des lippes, il fixait les moulures au plafond en profitant de cet instant de détente avant de devoir enfiler le masque facture du fiancé transit d'un amour simulé. Néanmoins, il préférait de loin son propre destin à celui de son aîné forcé de cohabiter avec Bellatrix, dans son ombre méphitique et les épaules surchargées de responsabilités que lui avait préféré éviter. Iris cérulées qui suivaient les pas de l'elfe apeuré qui s'empressait de cirer les chaussures du prince, arabesque moqueuse au coin des babines dégoulinantes du fiel de la cruauté. D'un claquement de doigt, il envoya valser le mégot encore incandescent dans le dos de la créature qui s'excusa aussitôt d'avoir gémit de douleur. Ennuyé, il offrit aux yeux globuleux du petit domestique son corps d'albâtre parfaitement bien ciselé, laissant le petit être sécher le prince paresseux. Nullement motivé par ce dîner imposé, il s'habilla calmement sous les notes de piano soupirées par le phonographe de sa chambre. De la musique pour adoucir ses sombres pensées en délaissant la cravate en vue de cette chaude soirée. La matriarche Lestrange vint alors rejoindre son fils pour inspecter son apparence en laissant ses doigts ornés d'émeraudes arranger sa pochette de soie. Dernières recommandations qu'il n'écoutait pas vraiment, mandibules crispées et exaspéré par les verbes sentencieux d'une mère qu'il n'avait jamais réellement aimé. Baguette serrée dans sa main, il quitta le manoir luxueux de ses ancêtres pour se laisser aspirer dans les vertiges du transplanage vers un centre-ville bien trop fréquenté.

Restaurant d'une élite aux poches blindées d'or, le sombre serpent laissa le maître d'hôtel l'escorter à une table en lui indiquant qu'il était le premier arrivé. Pas de regards pour lui en commandant un verre de whisky pur feu pour patienter, énième cigarette glissée entre ses lèvres en levant son poignet pour observer la ronde infernale des aiguilles de sa montre lui indiquer le retard de sa fiancée. L'envie de repartir pour finir au bordel dans les bras de putains jobardes et ivres de sentir la virilité d'un aristocrate séduisant profaner leurs intimités maintes fois souillées, poupées de foutre qu'il fréquentait uniquement pour satisfaire ses besoins pernicieux d'homme désabusé. Fiancé, mais point fidèle le sang-pur qui n'avait pas vraiment d'égard pour la gente féminine. Alecto n'était pas de ces filles soumises qu'il pouvait aisément manipuler. Non elle n'avait pas peur de siffler l'arrogance et de cracher son venin sur son promis excédé de devoir épouser une sorcière si empoisonnée. Des réflexions dans lesquelles il se perdait entre des gorgées de liquides ambrées qui lui brûlaient délicieusement la trachée et les volutes de fumée sous son regard étiolé. L'apparition d'un ange déguisé vêtu de blanc lui arracha un regard amusé. Fausse vestale qui illuminait de beauté en chantant l'aubade d'une pureté criminelle et pourtant si ardemment désirée. Rabastan se redressa par galanterie en venant cueillir délicatement sa main pour y déposer ses lèvres dans un doux baiser. « Vous êtes pardonnée très chère. Votre divine présence me fait déjà tout oublier. » Sourire hypocrite en contournant la table pour lui tirer sa chaise et l'aider à s'installer tout comme bon gentleman bien éduqué le ferait. Il retourna à sa place, écrasant sa cigarette dans le cendrier de cristal en laissant la belle commander au serveur l'apéritif de son choix. « Juste l'envie de passer du temps avec ma si charmante promise. Je me languis de vous lorsque vous êtes si loin de moi. » Menteur qui suintait d'une beauté si insolente en lui partageant sa flagornerie avant de venir tremper ses lèvres dans son verre. « Que lisiez-vous ? Le parfait petit guide qui explique comment devenir une parfaite future épouse ponctuelle ? J'imagine que la hâte vous gagne à l'approche de notre mariage. La majorité des filles de votre âge ont déjà franchi le cap de la maternité. » Premiers piques sifflés en la dévisageant déjà d'ennui en faisant tourner les glaçons au fond de son verre avec indifférence. « Ceci dit le temps semble être votre allié puisqu'il n'altère en rien votre beauté. Quel homme chanceux je suis. » Et c'était tout ce qu'il attendait d'elle. D'être jolie et de se taire. Mais la soumission ne semblait pas vraiment faire partie de sa palette de qualités, peu désireux d'en découvrir d'avantage en plongeant son regard glacé dans celui de sa fiancée qu'il comptait bien dominer.

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londres ; restaurant
ft. rabastan lestrange
she's a mess of gorgeous chaos, and you can see it in her eyes.

18 08 1979

Mascarade sans nom dont ils étaient les acteurs principaux, ce dîner n'avait pour simple but qu'un paraître qu'ils n'arrivaient même à instaurer pleinement, ne voulant ou ne pouvant se résigner à une politesse réelle une fois en face de l'autre. Pas qu'il soit réellement déplaisant, noble à l’ichor immaculé d'une beauté qu'il était impossible de nier, simplement instigateur d'une joute ô combien énervante, simple cadet pas même bon à se laisser dominer comme son aîné. Pour qui se prenait-il à ainsi la jauger de sa hauteur, marmot insolent ne connaissant pas sa place et se croyant tout permis parce qu'homme ? Elle ne pouvait souffrir Alecto, cette société archaïque mettant en avant la progéniture masculine pour que les femmes s'écrasent en leur présence. Élevée dans cette optique, certes, parfaitement capable de s'y soustraire si tant est qu'elle avait à y gagner, mais bien incapable de se laisser marcher dessus par pareil indolent. Elle avait bien remarqué la belle, que lui non plus n'était pas heureux de leur future union. Cherchant épouse capable de combler la moindre de ses envies, si ce n'est muette, obéissante, et avant tout parfaite petite femme capable de s'occuper silencieusement du foyer. Quelle ironie. Il n'aurait pu plus mal tomber. Si ce n'est sur sa belle sœur sans doute, seule femme dotée d'un tant soit peu de caractère bien qu'elle ne puisse la souffrir non plus. Qu'elle se vante de son époux si tolérant, elle n'en avait plus cure. Ayant tiré le gros lot, certes, mais incapable de donner quelconque progéniture. Ils pensaient tous qu'elle courberait l'échine, sarcasmes à peine dissimulés derrière des paroles au fiel démesuré. Si vain. Chaque affront leur serait rendu, valse effrénée dans laquelle elle n'avait nulle peur de se lancer pour en ressortir vainqueur. Car personne ne saurait l'arrêter, encore moins la museler. Elle était maîtresse de sa propre vie, qu'importe les étiquettes qu'on lui collerait. Et sans doute était-ce ce qu'elle tentait de démontrer en se pointant avec un retard pareil, sourire éhonté et excuse bancale jetée. Alecto n'avait pas choisi les fondements de sa vie, elle restait cependant déterminée à en obtenir les cartes maîtresses.

Sa galanterie suintait l'hypocrisie, baise main tout juste bon à feindre une élite qu'ils représentaient quand ses mots menaçaient de la faire rire par l'insolence qui s'en dégageait. « Vous m'en voyez bien aise. » Si sa présence relevait bien du divin, elle n'était nullement appréciée ou pardonnée, gestes et mots purement calculés ne lui tirant aucune satisfaction si ce n'est l'ébauche d'un sourire salé. L'air était emprunt d'une forte odeur de cigarette, mégots amoncelés au fil des minutes passées à attendre une promise ayant quelque peu dépassé les bornes et c'est avec un certain amusement qu'elle s'installa sur la chaise qu'il lui présentait à ce simple constat. « Apportez moi la même chose. » Geste désinvolte de la main, jades restées sur la silhouette enténébrée d'un promis détesté, elle semblait presque s'être adressée à un chien. « Vous vous languissez, vraiment ? Vos lettres se seraient-elles perdues en chemin ? A vous entendre nombreux poèmes et romans passionnés auraient dû être couchés sur le papier à mon encontre. Ou la pudeur vous empêche-t-elle de me les partager ? » C'en devenait risible, l'imaginant fort mal ne serait-ce que lui adresser la moindre phrase écrite qui n'aurait pas été dictée par un géniteur quelconque. « Votre sollicitude me touche mon cher et tendre, mon éducation semble particulièrement attiser votre intérêt. Je n'ai malheureusement aucun livre traitant de sujets aussi nébuleux. » Elle n'en avait à dire vrai nullement besoin, éducation parfaitement acquise, révolte personnelle contre son unique personne. « S'il est vrai que j'ai grande hâte d'être enfin vôtre, oserai-je dire que je ne me fais aucun souci en ce qui concerne notre lignée ? Je ne suis peut être pas de la première rosée mais jamais ne remettrai-je en cause votre habilité à procréer. » Courte pause alors que le serveur revenait avec son verre, attendant qu'il soit parti pour continuer. « N'ayez crainte, vous ne reproduirez pas le même schéma que votre aîné. » Honte familiale qui ne cessait de faire jaser, aucun héritier ne s'étant pour l'instant présenté alors que la trentaine approchait dangereusement. Trempant finalement ses lèvres dans l'alcool, en appréciant le timbre et la fraîcheur, ses paupières se ferment un instant alors que le coin de ses lèvres s'ourlent d'un sourire feint. Il n'avait donc aucune limite, l'attaquant encore et toujours sur son âge, elle qui restait bien plus que lui bercée de réussite. Soit. « Ma simple existence était destinée à vous plaire, si mes attraits vous sont appréciables alors j'en suis bien aise. Que dire de vous en revanche qui semblez bien plus mûr malgré votre âge juvénile ? Il semblerait que le créateur vous ait doté de la carrure d'un homme avant l'heure. Ce qui n'est à dire vrai pas pour me déplaire. » Ses jades rencontrant le bleu glacé de ses prunelles, elle ne cille pas la belle, peu encline à lui laisser gagner quelconque terrain. S'il pensait pouvoir la blesser ou la soumettre voir la couvrir de honte, il allait bien vite se rendre compte qu'il n'y avait nul sentiment capable de l'atteindre. Quel gâchis, lui qui aurait pu être si parfait s'il était né le premier. S'il avait été un peu plus soumis aussi. Enfin, elle s'en contenterait. « Comment se porte Rodolphus ? Il doit être bien occupé, lui qui a hérité. » Ou comment lui souffler qu'il n'était encore rien. « Et vos études ? J'ose espérer que le mariage ne viendra nullement entraver votre chemin bordé de réussite. » Car après tout n'était-il qu'étudiant, bien loin du diplôme qu'elle détiendrait à la fin de l'année. Ne se sentait-il pas trop accablé ? Lui qui suivait ses traces dans le droit. Arriverait-il cependant à l'excellence qu'elle avait su démontrer chaque année en se classant indubitablement à la première place ?

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