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« Réminiscence » ft. Sirius & Remus

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Réminiscence
Il ne savait pas trop comment il en était arrivé là, à flotter au-dessus de ses maux. Arraché des serres de sa conscience douloureuse il parvenait à tenir cette conversation, à fouiller dans son passé sans s'effondrer. Remus ne se serait jamais cru capable de faire une telle chose, marqué par le naufrage dont Dumbledore était venu le tirer, il se serait cru capable de le reproduire. Son regard creux se leva vers Alastor qui sous-entendait que son père n'avait pas encore eu le droit à cette visite. S'il n'était pas chez lui ou qu'il ne donnait pas signe de vie c'est qu'il était parti se réfugier dans ses études, cela expliquerait que son hibou était resté avec Remus après sa dernière lettre. L'animal était le seul à pouvoir débusquer Lyall Lupin lorsque celui-ci s'enfonçait dans les méandres méconnus de la magie et habituellement il le laissait avec Hope à chacune de ses expéditions... Expédition qui semblait intéresser Sirius sans que Remus ne puisse définir si cela était véritablement pertinent.

▬ " Je... " L'effort de la réflexion l'étourdissait un peu et il passa machinalement une main dans ses cheveux pour habiller l'effort. " Je crois qu'il voulait étudier une espèce d'épouvantard que l'on trouverait dans des ruines magiques, en Amérique centrale. Je ne sais pas comment, ou par qui, est venu ce projet... Peut-être qu'il a décidé d'y aller. " Son regard se posa sur un meuble au loin où trônait notamment quelques lettres à peine ouvertes. Sa lecture avait été tellement superficielle, peut-être que des informations pour répondre à ces questions s'y trouvaient mais il n'osait pas vraiment s'en approcher. " Vishnu est resté avec moi, c'est ce qu'il fait quand il sait que seul son hibou le trouvera. "

L'étourdissement passé et ragaillardi par sa capacité à parler dans sa léthargie, Remus se lança dans le service des tasses acceptées, osant même interroger ses visiteurs sur leur taux de réussite. Idiotie, il tirait de toute évidence sur ce refuge léthargique dans lequel il était tombé. Son visage oscilla légèrement à la répliquer d'Alastor, approuvant distraitement ces mots sans véritablement partager la vigueur de cette conviction. " Espérons. " Le sorcier reposa prudemment la théière une fois son service accompli et récupéra sa propre tasse avant de reculer pour trouver le soutien d'un meuble. " Si vous n'arrivez pas à contacter mon père, je peux vous prêter son hibou. " Devait-il s'étonner qu'il soit reparti au travail au bout de deux semaines ? Non, cela n'étonnait guère Remus qui en était au même stade. Si lui aussi avait pu partir se réfugier au fin fond d'un désert ou d'une jungle pour débusquer les cachettes d'apparitions oniriques il l'aurait probablement fait. Les Lupin voulaient occuper leur esprit pour ne pas se laisser ronger mais l'un y parvenait de toute évidence mieux que l'autre.
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J'ai loupé un épisode je crois.
ft. Alastor & Remus | fin juillet

La seule émotion que Sirius maniait à la perfection, c'était la rage. Puissante. Dévastatrice. Elle s'emparait de lui, comme on s'empare d'un pantin. Pour les autres, il avait pris l'habitude de réagir avec l'humour. Talent inné pour trouver une blague à chaque situation, il restait, pour la seconde fois de l'année, con devant la douleur qui se lisait dans les yeux de celui qui avait perdu un être cher. Il ne connaissait pas la mère de Remus comme il avait connu les parents de James. Et encore, il s'estimait souvent illégitime dans la peine qu'il avait ressentie au décès de ceux qui l'avaient accueilli sans poser les questions alors qu'il n'avait pas encore dix-sept ans. S'il imaginait que trop bien la douleur que devait ressentir son meilleur ami, il ne dit rien. Faisant preuve, pour une fois, de cette maturité qui lui avait tant manqué pendant sa scolarité. Se taire plutôt qu'aggraver la situation avec des mots qui ne manqueraient pas, à coup sûr, d'être maladroit.

Sirius hoche de la tête à nouveau, notant les quelques éléments que lui confis Remus. S'il ignorait que les épouvantards pouvaient être trouvés dans des runes, Sirius n'en laisse rien paraitre et ne questionna pas son ami davantage. La suite en revanche, le fit tiquer. Amérique centrale. Ca fait loin. En même temps, si c'est un fait rare, ça semble plausible. Ou alors, c'était fait exprès, pour l'éloigner et laisser sa femme sans protection. Voilà qu'il se mettait à douter de tout et imaginer le pire. Devenait-il paranoïaque ? Il n'en savait rien. Une chose qu'il savait, c'est qu'il allait devenir fou, comme lui, à suivre son mentor pendant deux ans. Il observa ce dernier du coin de l'oeil, se demandant s'il pensait comme lui où ne voyait pas dans ces propos la moindre piste ou information.

Indéchiffrable encore une fois, Sirius se re-concentra sur son ami, conscient qu'il lui faudrait attendre la fin de l'entre vue pour avoir les premiers retours d'Alastor. Imperméable aux pensées qui animaient les neurones de l'Auror qui reprenait la parole pour répondre à Remus, Sirius le jugea, une nouvelle fois, trop vite. Les mots étaient durs et même s'il soutenait qu'à l'avenir les meurtres seraient de moins moins classés sans avoir trouvé de réponses, le fait est là. Les chances étaient maigres de retrouver les coupables. Le jeune apprenti serra les dents, observant la réaction de son meilleur ami, qui s'avéra être moins terrible que ce que Sirius avait appréhendé.

« Oui, on va lui faire transporter une missive. On peut l'envoyer maintenant ? Tu as du parchemin et une plume ? » demanda Sirius à se tournant aussi vers Alastor pour obtenir son aval que vers Remus, passant de l'un à l'autre. Il laissa une petite minute s'écouler, prenant une gorgée de thé pour essayer vainement d'organiser ses idées. Il voulait réellement bien faire, enrober de tact sa phrase, pour une fois, ses intentions étaient bonnes, pourtant, quand il reprit la parole, ça sonnait nettement moins avenant. « Et toi ? » commença de façon un peu abrupte le garçon. « Des gens que tu aurais pu croiser dernièrement qui pourraient t'en vouloir ? » Malgré lui, Sirius avait accentué le mot, accusant plus qu'il ne l'avait voulu son ami pour ces semaines où ils s'étaient à peine croiser. Il était pourtant autant responsable que lui de ces silences. Il le savait. Il aurait du s'abstenir d'en rajouter une couche. Ça aussi il le savait. Et encore plus alors qu'il insinuait que le meurtre était une revanche non pas contre son père mais dirigée contre lui mais c'était plus fort que lui. S'il avait été prévenant au début, cela n'avait duré que dix minutes avant qu'il ne merde à nouveau.

Jamy.
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Maugrey acquiesce aux propos de Lupin. Son père a décidé de partir travailler pour se changer les idées, rien qui ne le choque outre mesure. Il prend note mentalement quand Black intervient pour demander du parchemin ainsi que de quoi écrire ce qui lui vaut un regard noir de son mentor. Vigilance constante rime avec toujours prêt. Un bon auror transporte son matériel et ne demande surtout pas assistance à un témoin qui vient de perdre sa mère.

J’ai ce qu’il faut, se contente-t-il de préciser à l’adresse de Lupin.

D’un ton dur qui fera comprendre à Black qu’il vient de merder. Dans la poche intérieure de son manteau en peau de dragon, Alastor cherche sa bourse enchantée où il garde toujours de quoi écrire pour prendre des notes pendant l’enquête. Il plonge le bras dans l’objet, tâtonne un peu, pendant que les deux amis discutent.

Enfin…
Pendant que son apprenti sous-entend des choses.
Maugrey n’est pas né de la dernière pluie. Il entend bien l’accentuation sur le mot « dernièrement ». Anguille sous roche. Il jette un coup d’œil à Lupin pour jauger sa réaction tout en étalant son matériel sur la table afin d’écrire un mot à destination de Lyall Lupin. Sans relever la tête, comme si ça n’avait pas beaucoup d’importance, il demande :

Il existe des raisons particulières de t’en vouloir à toi, gamin ?

Le « gamin » est sorti tout seul. Il se demande ce qui cloche. D’accord, il appartient à l’Ordre toutefois personne ne le sait et à sa connaissance, il n’a mené aucune mission particulièrement éclatante qui aurait pu lui attirer le courroux de mages noirs. Voilà où le bât blesse : à sa connaissance. Il note d’interroger Dumbledore à ce propos. À ce qu’il sait, rien n’échappe à cet homme. Mais peut-être n’aura-t-il pas besoin d’aller jusque-là. Il sent l’agacement chez Black. Son apprenti crachera-t-il le morceau une fois dehors ?

À moins qu’il n’attende pas si longtemps.
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Réminiscence
Peut-être qu'il l'avait invité à le suivre, dans cette dernière lettre que Remus n'avait parcouru que d'un œil égaré, peut-être que son père lui avait suggéré de le suivre. Cela n'aurait pas été la première fois... Mais la probabilité était faible car sa présence aurait été un rappel en pleine phase de deuil, il était assez bien placé pour le comprendre, c'était aussi un peu pour cela qu'il avait mis tant de temps à parcourir ces mots. La réserve de son père le poussait à intérioriser, comme toujours, comme durant toutes ses années où il avait couvé un loup avec son amour discret mais tenace.

Égaré, le regard de Remus papillonna vers Sirius lorsque celui-ci réclama papier et plume mais avant même qu'il ne pense à esquisser un geste la requête fut rendu caduque par Maugrey vers lequel son regard glissa. Le fait de ne pas avoir à se lever pour aider ses invités ne ragaillardit pas pour autant le sorcier qui songea à Vishnu qui devait être perché dans sa chambre et qu'il allait devoir convaincre. La créature n'avait jamais été véritablement à l'aise avec lui, oscillant entre ses instincts et sa compréhension du schéma familiale. Sans compter qu'il risquait de faire le bec-fin en comprenant que la missive n'était pas de sa part...

▬ " Et toi ? Des gens que tu aurais pu croiser dernièrement qui pourraient t'en vouloir ? " Les longs doigts de Lupin s'étaient enroulés autour de sa tasse, cherchant la douce chaleur du liquide qui glissait au cœur de la tasse. Mais sa quête de réconfort fut perturbée par ces interrogations desquelles transpiraient un reproche. Il releva alors son visage, peinant plus à comprendre l'origine de ce sous-entendu plutôt que de s'affecter de la question. Il avait probablement fait quelque chose de travers, Sirius n'irait pas sur ce chemin sans raison, ou peut-être que si mais aujourd'hui il devait être facile de trouver une bonne raison à son humeur. Mais à se concentrer sur la forme du problème, Remus ne pu se préparer au grand retour du fond par le biais du soudain intérêt d'Alastor. L'incompréhension du sorcier fondit alors, en même temps que son visage qui se baissa vers le sol alors qu'il se sentait acculé dans ce coin qu'il connaissait parfaitement. Ce n'était bien évidemment pas la faute de son ami, avec son silence il n'avait pas d'idée sur ses dernières activités et sur ce qu'elles incluaient mais cela n'aiderait probablement pas sa mère à trouver une forme de justice.

▬ " Je... Non je ne pense pas. Enfin habituellement c'est sur moi que ça tombe. " Par sur sa mère, cela n'avait pas de sens de la viser elle plutôt que lui. Ses mots s'étaient finis dans un souffle alors qu'il se redressait en délaissant sa tasse pour lier ses doigts sous la table. " Le Professeur Dumbledore m'a chargé de prendre contact avec certain groupe mis à la marge. Ils sont égarés, parfois persuadés que nous sommes les monstres que l'on dit que nous sommes mais ils n'auraient pas de raison de s'en prendre à ma mère. " Remus releva un peu les yeux, lançant un regard vers Sirius pour vérifier qu'il parvenait à voir où il voulait en venir et à quoi il devait répondre par sa malheureuse attention. " Les loup-garous n'ont pas de famille, ils sont laissés au bord du chemin alors même si j'avais éveillé leur méfiance ils n'auraient pas pu concevoir ce genre de vengeance. " L'attention du sorcier s'était glissée vers Alastor, attendant avec un regret prématuré l'effet de son aveu sur celui qui ignorait jusqu'à présent. Remus ne tournait que rarement autour de ce pot redouté. Certes il préférait le silence à la parole, omettant dans un réflexe la nature de sa condition pour épargner chacun, néanmoins lorsque l'étau se présentait il ne l'ignorait pas et se laissait attraper. Si il pensait ne pas avoir de lien direct avec le décès de sa mère il serait aussi idéaliste d'ignorer que son statut entraînait des conséquences néfastes alors cela faisait partie des informations "utiles", de là à dire qu'il était satisfait de la manière...

▬ " Je vais chercher Vishnu " De l'espace, cela serait bénéfique à tous sans nul doute. Le fin sourire de Remus était affecté, alourdi par la conversation qu'il avait dû tenir à contrecœur. Est-ce que Dumbledore aurait préféré qu'il tienne cela secret ? Face à deux membres de l'Ordre il en doutait mais peut-être avait-il fait une nouvelle erreur. Debout, le sorcier laissa sa main trainer le long du mur, s'assurant machinalement d'un soutien pour palier à toutes éventualités alors qu'il prenait le chemin de sa chambre.

De longues minutes s'écoulèrent, de très longues minutes car Remus dus tout aussi bien traiter avec la créature qu'avec une charge émotionnelle étourdissante à l'abri des attentions. Mais finalement un bruissement d'ailes annonça l'arrivée du hibou qui se posa délicatement sur la table en jetant son regard austère sur les invités. Fièrement, Vishnu s'approcha de la tasse de Remus pour y tremper son bec, meublant l'absence de Remus qui semblait en profiter pour jouer avec l'eau à l'entente des gargouillis de tuyauterie qui précédèrent son retour.

▬ " Excusez-moi, il n'est pas toujours évident à convaincre. " Le regard orange de l'intéressé se tourna rapidement vers lui, jaugeant les mèches légèrement humide qui encadrait son visage qu'il avait séché avant de revenir. " Mais il portera votre lettre à destination. " Un fin sourire poli anima ses traits encore un peu blafard malgré sa tentative de les éveiller à grande eau.
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J'ai loupé un épisode je crois.
ft. Alastor & Remus | fin juillet
Sirius répond au regard noir de son mentor par une interrogation muette, ne voyant décidément pas à quel moment il avait merdé. Il n'y avait rien de mal à demander une plume et un parchemin. A quoi s'attendait-il ? Qu'un maléfice ait été posé sur eux ? Ridicule... Il était vraiment parano. Détournant le regard, il se décida à ignorer pour le moment son supérieur, qui ne se gênerait surement pas de lui expliquer le fond de sa pensée une fois qu'ils seraient sur le chemin du retours de toute façon alors qu'il sortait les éléments demandés pour les tendre à Remus. Alastor commence à rédiger, Sirius, lui, réfléchissait à comment exprimer l'idée qui le titillait. S'il était maladroit, son mentor fit pire encore, relevant la tête alors qu'il écoutant d'une oreille des plus attentive la conversation qui se poursuivait.

Mettant les pieds dans le plat, il reformula la question de Sirius. Plus de sous-entendu dorénavant, le message était limpide. Remus pouvait-il être la raison pour laquelle sa mère aurait été tuée ? Sirius fixant son ami de ses yeux gris, essayant de lire entre les lignes. S'il commença par répondre d'une voix hésitante, Remus prit rapidement de l'assurance, annonçant même sans détour sa condition si particulière. Du coin de l'oeil, Sirius étudiait le profil de son mentor, guettant sa réaction et cet aveux. Sirius hocha de la tête, bien que pas convaincu du tout, réfléchissant sérieusement aux propos de Remus. Une voix dans sa tête lui soufflait : jalousie. C'était un motif valable. Lui, malgré sa morsure, n'avait pas vécu en marge de la société. Ses parents avaient continués à s'occuper de lui, Dumbledore l'avait même accueilli à Poudlard, à l'insu de tous. Oui, définitivement, des gens mal intentionnés auraient pu jalouser Remus et briser les maigres éclats de bonheurs de sa vie.

Sirius n'avait pas bronché, perdu dans ses pensées et resta tout aussi silencieux quand son ami se leva de la petite table, abandonnant son thé pour aller chercher le prénommé Vishnu. Sirius tourna son regard vers son mentor, s'il ne s'attendait pas a avoir une conversation à portée d'oreille de son ami, il s'attendait tout de même à une réaction de sa part. Ou tout du moins, il espérait. Il brulait de savoir ce que pensait son mentor des loup-garous. S'il faisait parti de ceux qui les prenaient pour des monstres. Sirius n'hésiterai pas à défendre Remus le cas échéant, mais commençait à se dire que Maugrey n'était pas celui qu'il pensait et que sa réaction n'était sans doute pas celle à laquelle pensait Sirius. Ignorant si c'était à lui de commencer ou non, il préféra rester silencieux. Il s'était déjà pris un regard noir, il ne souhaitait pas aggraver son cas.

Le hibou revient avant Remus, jaugeant les intrus d'un regard perçant. Bêtement les lèvres de Sirius s'étirèrent, essayant d'amadouer le volatile en lui offrant un visage avenant. « Pas de problème » répondit doucement Sirius alors que son ami revenait dans la pièce. « Je me demandais, » continuait tout aussi doucement Sirius, « tu as le droit de nous donner des noms et lieux ? Par rapport à ta mission je veux dire ... » Précipitamment, Sirius précisa : « pas pour aller les voir et faire capoter ta mission, mais juste pour l'enquête, on sait jamais, il ne faut négliger aucune piste. » Réalisant qu'il avait peut-être à nouveau outre passer son statu d'apprenti, il se tourna vers Alastor, espérant ne pas lire sur son visage de l'agacement et un nouveau regard noir.

Jamy.
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L’information tombe. Celle-là, malgré sa vigilance constante, Maugrey ne s’y attendait pas.
Un loup-garou. Le gamin était un loup-garou.
Comme tout sorcier, il a des préjugés bien ancrés dans sa chair, des préjugés faciles à entretenir puisque la majorité de ces infectés sont des monstres assoiffés de sang. Même lui, Alastor Maugrey, y croit et a déjà pu ramasser les morceaux d'une victime attaquée par un agresseur de cette trempe.

Quand il regarde Remus Lupin, pourtant, il voit juste un jeune sorcier épuisé, meurtris par le décès de sa mère, douleur à laquelle s’ajoute le manque de tact, cruel, de son ami qui n’a pas hésité à éventer son secret le plus intime devant un inconnu. Plus ou moins éventé mais dans quel monde Black pensait-il que l'auror ne s'interrogerait pas devant des sous-entendus aussi grossiers ? Maugrey espère que Lupin n’a rien de pire dans son placard et oui, il se considère comme un inconnu dans cette dynamique qui existe entre les deux. La prochaine leçon de Black va lui laisser un souvenir impérissable.

Je vois. Merci pour ta franchise.

Sans un mot de plus, Maugrey se replonge dans la rédaction de sa lettre. Remus s’excuse, prétendant s’éclipser pour ramener la chouette. Black continue de se taire.

Il réfléchit plus qu’il n’écrit. Il couche ses mots sur le papier, mécanique, pendant que son cerveau carbure à plein régime. Dumbledore a accordé sa confiance à ce garçon. Il a fréquenté Poudlard pendant sept ans sans aucun accident connu, rien qui ne remonte jusqu'à eux en tout cas. Il appartient à l’Ordre. Donc à son camps, au contraire des autres loups qu'on soupçonne d'accointances avec l'ennemi. Maugrey s’en méfie mais pas plus qu’il ne se méfie d’un autre être humain. Puis il lui inspire une drôle de sympathie, eux qui sont liés par la perte injuste d’une mère, tuée pour ne pas avoir respecté la norme. C’est ce que lui y voit. Il enquêtera pour résoudre cette affaire, autant qu’il rassemblera des informations sur Lupin. Il interrogera Dumbledore, conscient que le gamin l’enverra paitre et il aurait bien raison. Quant à Black, après le savon qu’il va se prendre, il n’en tirera rien de bon.

Un battement d’ailes le tire de ses réflexions. Remus revient et aussitôt, Black s’adresse à lui avec un ton totalement différent de ses interactions précédentes. Il patauge, le gamin. Il essaie peut-être de se rattraper, trop tard. Sauf si l’infecté a un meilleur cœur que le sien…

Ça ne nous servira pas. La plupart des loups n’ont rien de civilisé, Lupin semble être une exception. Nous ne les approcherons pas, sauf si nous y allons pour punir, et nous causerons un carnage inutile qui servira les plans de l’ennemi en plus d’entrainer le décès de trop d’aurors pour que ça soit utile. Puis si ç’avait été un meurtre commis par des loups, il l’aurait su et nous l'aurait déjà dit.

D’un mouvement de tête, Maugrey désigne Lupin. Il imagine un odorat développé, capable de sentir au moins la présence des siens dans un lieu, même imprégné du sang de sa mère. Il attend la confirmation du principal concerné et enchaîne, tout en pliant le morceau de parchemin :

Et quand bien même, on ne parle pas de ses missions sans l’aval de Dumbledore. Jamais. Sous aucun prétexte. Sauf à la personne qui travaille avec nous, quand on n'opère pas en solitaire. Nous sommes en guerre, on doit se montrer prudent, même avec ses amis. Surtout avec eux.

Il laisse la lettre sur la table et se lève. Il regarde Remus Lupin droit dans les yeux.

Je garderais ton secret. Ne me le fais pas regretter. Black ! Il aboie ce dernier mot. T’as dix minutes avant que je parte sans toi.

Pour une fois, Maugrey essaie de bien agir. Les deux amis ont des choses à se dire. Visiblement, Black ignorait tout du décès de la mère de Lupin et ça aidera peut-être ce dernier de recevoir le soutien d’un proche. Ou d’avoir une cible à engueuler, sur qui passer ses nerfs, après un coup de ce genre. Quel comportement d’enfant… Au final, Maugrey se dit qu’il va devoir dresser Black un peu mieux que ça. Non seulement en tant que futur auror mais en tant que membre de l’Ordre. Il réfléchit déjà à sa punition tout en sachant qu’il changera d’avis au dernier moment pour improviser. Maugrey a toujours été meilleur dans ce domaine.

Sans attendre qu’on lui réponde ou qu’on l’intercepte, il quitte la pièce.
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Réminiscence
Il regarde Sirius, hésitant. Ses interrogations l'indisposent alors qu'il imagine les conséquences d'une mauvaise interprétation sur sa mission mais surtout sur ses nouvelles connaissances qui l'ont touché à leur manière. Remus pouvait se tromper, il serait le premier à l'avouer, mais il était presque certain que ce décès n'avait rien à voir avec les loups alors il plaçait cette certitude et cette indisposition face à cette amitié déjà mise à mal semble t-il et notre sorcier s'égarait. Son regard papillonna, semblant chercher un brin d'aide qu'il trouva dans la réplique de Maugrey. Non-content de s'effaroucher, l'auror enfonçait une porte de sortie même si Remus aurait apprécié quelques nuances à son discours. Mais il se tut, préférant ne rien dire qui puisse avoir une répercussion sur cette position salvatrice. Sa tête oscilla dans un signe positif à cette interrogation voilée.

▬ " Ça n'avait rien d'un lycanthrope. " Une affirmation murmurée alors que le tableau de sa mémoire se recomposait devant ses yeux. Ce n'était pas l’œuvre d'un loup, le lendemain d'une pleine lune qui plus est... Rien du loup. Remus baissa son regard, observant le sol dans une nervosité usée jusqu'à l'os tandis que le hibou s'en retournait à son thé dans un froissement discret de plumes. Brusquement, il releva les yeux, accroché par le regard d'Alastor qui apportait un soulagement dans la tempête. Ils étaient rares ceux qui étaient capables de délivrer cette promesse avec sincérité et le sorcier glissa un remerciement silencieux à l'auror qui fila sans demander son reste.

Seul avec Sirius, Remus ne l'observa que brièvement, redoutant un brin de réactiver son courroux. Alors pour habiter le silence il récupéra la lettre et ouvrir un tiroir pour y récupérer un tube dans lequel il l'y glissa avant de le refermer. Dans ce même tiroir il tira un biscuit qu'il glissa dans l'autre extrémité, attirant aussitôt l'attention de la créature qui se redressa de sa tasse. " Tu t'es trouvé un tuteur intéressant. " Le regard était à ce qu'il faisait mais un mince sourire tentait d'accompagner sa remarque. Arrivé aux côtés de Vishnu, ses traits ne réagir même pas lorsque l'oiseau pinça l'un des doigts qui s'approchaient de lui, il n'était plus vraiment à ça près et il fixa soigneusement le tube à la patte du voyageur. " Tu as des nouvelles de James et Lily, de Peter ? " Délibérément, Remus comblait ce vide en éloignant sa personne de la conversation, c'était sur lui que pesaient de toute évidence les griefs alors il faisait avec ce qui les réunissait. Parce qu'il n'allait guère lui reprocher sa maladresse qui l'avait poussé à éventer son secret, encore d'avoir manifesté sa contrariété face à son silence, il n'allait pas non plus verser ces larmes qui brûlaient son regard fatigué donc autant faire avec ce qui l'intéressait.

Chemin faisant, Remus alla ouvrir la fenêtre au-dessus de l'évier et laissa le chemin libre pour Vishnu. Ce dernier grignota un bout de son biscuit avant de se diriger vers le rebord de l'ouverture et d'observer l'extérieur. Ce n'est que lorsqu'il fut satisfait du paysage que l'oiseau prit son envol pour disparaître peu à peu dans le ciel en direction de l'est.
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ft. Alastor & Remus | fin juillet
La réponse, froide et brève d'Alastor laissa Sirius un air interdit sur le visage. Comme si l'annonce de Remus relevait de la banalité. Lui, après une annonce pareille, il aurait été insupportable en faisant preuve d'une curiosité déplacée. Remus se souvenait surement encore de ce jour où ses camarades de dortoirs avaient finalement découvert la véritable raison à ses disparitions. Mais non. A la place de cela, Alastor disait qu'il voyait et le remerciait pour sa franchise. A ne rien y comprendre. Le calme apparent d'Alastor laissait à Sirius un drôle de goût en bouche qu'il ne savait interpréter, frustré de réaliser à chaque minute passée à ses côtés qu'il avait encore tant à apprendre.

Une nouvelle fois, Sirius pince ses lèvres avec force alors qu'Alastor le réprimande à nouveau. Bien que ça ne soit pas la première fois qu'il lui parle ainsi, le fait est qu'il le fait devant un témoin et pas n'importe lequel. Son meilleur ami. Il aurait aimé protester, dire qu'il n'était pas stupide et ne comptait pas se pointer au milieu d'une meute et les interroger calmement, mais qu'il comptait juste se renseigner au bureau de l'enregistrement des loup-garou pour au moins voir si le Ministère avait des informations sur eux. Mais il n'en fit rien, retenant son agacement et le regard noir qu'il mourait d'envie de lancer à son supérieur, conscient que ça ne ferait qu'empirer les choses. Ils règleraient ça ensuite, dehors. Se contentant de hocher de la tête lorsque son ami confirma les propos avancés par Alastor. Ok il avait tort, mais s'il ne l'avait pas dit, on lui aurait reproché sans doute de ne pas exploiter toutes les pistes. S'accrochant à cette idée et refoulant la frustration à l'intérieur de lui, il laissa son mentor poursuivre.

Il leva les yeux aux ciels en entendant la fin de la tirade, Alastor-le-parano était de retour. Une chance pour lui son mentor pliait le parchemin et n'avait pas conséquent, pas noté son mouvement oculaire. Lui qui donnerait sa vie sans hésitation pour ses trois amis ne pouvait pas comprendre combien Alastor avait, une fois encore, tapé dans le mille. Il avait beau en vouloir après Remus, jamais il ne le laisserait tomber pour autant, pas plus que Peter ou James. Ça n'avait aucun sens. C'était à la vie à la mort entre eux. Les sourires froncés, Sirius fixait le bout de parchemin qu'Alastor avait laissé sur la table sans même vérifier que la chouette partait bien avec et n'était pas remplacé par un autre ou pire, que la chouette restait tout simplement chez Remus. Ce fut le mouvement de Remus, qui l'attrapa pour l'envoyer qui le tira de ses pensées, le remmenant à la réalité.

« Mh .. » grogna Sirius en première réponse à son ami. « On me l'a attribué sans me demander mon avis. » Envolé les éloges qu'il avait dressé à son meilleur ami, pas plus tard que quelques jours auparavant. Ne restait que l'amertume. Il secoua la tête, chassant les idées noires. Un sourire plus sincère étira les lèvres du sang-pur alors qu'il reposait les yeux sur son ami qui venait de citer leurs meilleurs amis, bien content de trouver un sujet de discussion plus léger. « J'ai pas croisé Lily dernièrement, mais James est en forme, bien qu'il soit un peu ronchon. » Pour expliquer ses propos, Sirius ajouta précipitamment : « il a pas encore été mis en binôme. Peter aussi, il a déniché un stage au Ministère je crois ! J'crois qu'il se plait bien à étudier le droit magique. » Son sourire s'élargit un peu plus encore tandis que ses yeux se perdaient dans le vague alors qu'il se souvenait de leurs années passées à Poudlard. « Qui l'eu cru ! Le droit magique ! Lui qui ne rechignait jamais à nous suivre dans une de nos blagues, voilà qu'il veut faire respecter les lois et règlements ! » Malicieux, Sirius termina en lançant un clin d'oeil à Remus, tournant à nouveau son visage vers lui. « M'enfin, il nous sortira peut-être d'un mauvais pas un de ces quatres ! »

Il avait à peine terminé sa phrase qu'il réalisait l'indélicatesse dont il avait fait preuve. Son visage se décomposait à nouveau, une moue désolée déformait à présent ses traits alors qu'il s'excusait auprès de son ami tout en enfonçant ses mains dans ses poches. « Désolé, j'suis ... ça va toi, je veux dire ? Vraiment ? Tu hésites pas si je peux faire quoi que ce soit... Tu peux compter sur moi hein ! Et même sur les gars ... » Un sourire maladroit se dessina sur ses lèvres alors que dans ses yeux brillaient toute l'affection qu'il portait à Remus et n'avait jamais réussi à exprimer. « On est les maraudeurs après tout ! A jamais hein ! »

Jamy.
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Réminiscence
Le pincement avait saisi son doigt dans un froissement de plumes avant que la créature ne chasse son instinct et le libère dans un hululement plein de dignité. Le hibou tendit sa patte sans faire de problème, laissant le sorcier attacher son précieux colis alors que Sirius se renfrognait en songeant à ce tuteur qu'il n'avait pas choisi. Tout à son objectif, Remus songeant tout de même qu'il était naturel que l'avis de l'apprenti auror n'ai pas été consulté, c'était bien l'inverse qui aurait été étonnant mais ce songe ne franchit pas ses lèvres parce qu'il n'était pas l'heure de brosser à contre poils son ami. Alors il décida de l'orienter vers un autre sujet, ce qui sembla bien vite soulager Patmol qui s'anima enfin d'un sourire.

Remus observa la créature partir alors que Sirius s'amusait du destin de Peter. Il s'accordait doucement à l'humeur de son interlocuteur lorsque ce dernier sembla se reprendre pour une raison que le sorcier mit quelques instants à identifier. Son regard glissa vers lui et se heurta à une moue dont il se détourna pour observer la nature qui se dessinait par sa fenêtre. Il n'avait pas fait d'impair ni de délicatesse cette fois-ci, jamais Remus n'aurait eu l'esprit de relier l'avenir de Peter à son présent de cette manière, si Sirius n'avait pas été là pour mettre en évidence ce point. Mais il fit l'effort de préserver son sourire face aux questions, face à la sincérité. Parce qu'il avait encore la force ou l'inconscience de ne pas exposer une vérité que lui-même peinait à sonder.

▬ " Oui tu as raison. " Il s'était retourné accrochant le regard du fervent Patmol avec son propre sourire qui se fendait d'un certain entrain. Maraudeurs à jamais, oui probablement, il restait cependant à définir ce que cela voulait dire en dehors des murs de l'école. Lui n'avait pas eu la force de chercher et s'était reculé dans cette masure pour moins y penser. " Ça va aussi bien que ça peut aller, ne t'inquiètes pas. " Ce que l'on ne disait pas ne pouvait faire de mal n'est-ce pas ? Remus était assez bien placé pour savoir que c'était faux mais il n'avait pas envie d'avoir cette discussion. Avec son sourire lasse le sorcier se détourna de la fenêtre, s'appuyant contre le rebord de l'évier, la position ainsi obtenue offrait tout aussi bien une contenance qu'un soutien indispensable au corps usé.

▬ " Et tu habites où maintenant ? " Certes, c'était là une diversion mais il ne fallait pas croire qu'elle ne portait aucun fondement. Ses interrogations l'intéressaient, sincèrement, parce que la présence ne définissait pas l'important chez lui. Depuis sa seizième année Sirius était plus locataire que garçonnière et puis la perte des Potter avait dû l'affecter à sa propre manière. Loin de faire un parallèle avec sa propre situation, songer à son interlocuteur était probablement l'activité la plus reposante qu'il ait pu avoir ces derniers temps. Alors il ne se privait pas de le faire dans le temps qui leur était imparti et dont il vérifiait parfois la durée en jetant un coup d'œil dehors.
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J'ai loupé un épisode je crois.
ft. Alastor & Remus | fin juillet
Si Sirius s'était empressé de parler pour éviter qu'une nouvelle gêne s'installe, la réalité le rattrapa rapidement. Mais cette fois-ci, il ne détourna pas les yeux, contrairement à ami qui préféra laisser ses yeux se perdre par la fenêtre pendant quelques instants. Il replongea néanmoins ses iris dans les yeux gris de son ami pour lui certifier, un sourire étirant ses traits fatigués, qu'il était d'accord avec sa dernière phrase. Sirius n'eut pas le temps de s'esclaffer que c'était évident qu'il avait raison, comme toujours, que Remus poursuivait, répondant à sa première question.

Sirius hocha la tête. Son meilleur ami avait beau lui dire de ne pas s'en faire pour lui, il ne pouvait s'empêcher de se sentir coupable. L'apprenti Auror continuait à scruter le visage de son ami, essayant de déceler la vérité à travers ses mots. Après tout, ce serait pas la première fois qu'il aurait minimisé sa santé ou menti de façon délibérée. Après chaque pleine lune, couvert de griffures plus ou moins profondes, il persistait à dire qu'il allait bien et lors de leurs premières années, il justifiait ses disparitions mensuelles par des mensonges sans sourciller.

Réalisant qu'il doutait à nouveau de lui, Sirius se reprit cherchant un sujet sur lequel rebondir alors que son ami se détournait pour aller s'appuyer contre la fenêtre et que s'installait entre eux un silence pesant. C'est Remus qui le brisa, le questionnant sur sa propre résidence. « Dans la maison de mon oncle, tu sais Alphard... » Il allait ajouter, celui qui est mort pendant notre septième année mais se retient de justesse, ne souhaitant pas enfoncer plus de clous qu'il ne l'avait déjà fait en même pas vingt minutes qu'avait duré l'échange en évoquant des héritages. « J'y suis pas souvent, c'est toujours le bordel, pas aménagé encore vraiment, mais faudrait que tu passes à l'occasion ! Je te ferai visiter avec plaisir ! » Se méprenant sur les coup d'oeil qu'il lançait vers l'extérieur et Alastor qui devait l'attendre avec plus ou moins de patience, Sirius s'empressa d'ajouter, essayant de terminer sur une note d'humour. « J'vais pas trop tarder, j'vais pas t'ennuyer plus et si je veux pas me faire tirer les oreilles... »

Jamy.
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