I've got a mission for you | Dante

C’était simple, il servait d’efface traces. Hors les habitants moldus du village où ils devaient se rendre, les traces magiques devraient aussi être effacées et Dante avait développé quelques capacités en étant depuis un an sur le territoire à toujours faire la même tâche répétitive pour l’Ordre. Effacer leurs traces pour que les groupes de ce mage noirs ne sachent pas qu’ils soient sur leurs traces. Peu d’autres oubliators à l’Ordre étaient aussi méticuleux que Dante. Il avait le goût du travail bien fait. Ce travail qu’il avait choisi contrairement à certains qui se retrouvaient là parce qu’ils n’avaient pas été pris chez les Aurors ou dans la Brigade de Police magique. Il était en formation depuis ses dix-huit ans, en poste depuis pas mal d’années… Au moins sept ans. Et il excellait dans sa place. Il ne monterait pas autant en échelons qu’à Rome, mais qui importe, ici, il avait une vue globale sur cette famille qu’il avait à cœur de protéger. C’est pour ça qu’il était reparti tout aussi nonchalant quand Fabian lui avait donné une adresse et une heure pour se retrouver ce soir. Dumbledore n’aurait pas tort d’avoir intégré des Italiens dans son Ordre du Phénix. Ou alors ça ne serait pas Dante qui lui ferait défaut, il était trop loyal et avait trop envie de défendre des personnes comme sa mère plutôt que de trahir.

C’est un pop sonore qui retentit non loin de l’église de ce petit village moldu. Couvert par le bruit du carillon qui sonne dix-huit heures. Il aimait être ponctuel et n’avait pas changé grand-chose par rapport à sa tenue du Ministère, si ce n’est qu’il n’avait mis son perfecto de cuir bien moldu. C’était l’avantage d’avoir été éduqué dans les deux cultures grâce à ses parents et leurs idées. Franchement, il voyait ça comme une chance et pouvait passer inaperçu à Londres que ça soit d’un côté ou de l’autre. Caméléon quand il voulait bien l’être. Ce n’était pas le plus exubérant des gens. Tantôt silencieux, tantôt sarcastique. C’était Dante, mais on s’y faisait. Ce n’était pas le plus aimable, mais le plus loyal, ça c’était certain, une qualité non négligeable dans ce monde de fou.

Il avance le plus naturellement du monde vers le Prewett, les mains dans les poches. Un bref signe de tête pour le saluer une nouvelle fois. « Qu’est-ce qu’on cherche ? » Qu’il demande de son lourd accent trainant. S’il savait ce qu’on cherchait, il saurait déjà en train d’échafauder des plans pour remplacer ou effacer les souvenirs des moldus qu’ils pourraient croiser. Au pire, des sorciers qu’ils croiseront. Il serait quand même incroyable de croiser d’autres personnes dans le trou du cul du monde… Même la ville moldue qu’avaient choisie les Zenetti était plus peuplée. Peut-être parce qu’à vivre dans les grandes villes d’Italie, il fallait garder un certain dynamisme de vie même à l’étranger ? M’enfin, ici, il ne semblait même pas y avoir un pub. Il regarde autour d’eux. « On est pas loin du village qui a eu la marque le mois dernier… Un rapport ? Des gens se cachent ici ? » Il émet des hypothèses comme il le peut, il était là pour effacer des têtes. Pas pour savoir ce qui s’était passé. C’était bête à crever, mais rien n’était écrit pour l’Ordre, car ne pas laisser de traces, c’était leur force, autant que leur faiblesse, s’ils mouraient tous, il faudrait reprendre au début des recherches et retrouver des résultats, des noms de mangemorts présumés. C’était fatigant rien que d’y penser, mais Dante comptait bien rester en vie. Alors… Il ne faudrait rien recommencer du tout.