Seulgi Oliver - Anything is possible if you've got enough nerves

Pour être honnête, mes souvenirs concernant ma petite enfance sont relativement flous. Je me souviens que régulièrement je devais m’habiller en robe pour plaire à ma mère, mais que j’aurais préféré être vêtu comme mes frères. Nous avions chez nous une énorme admiration pour la Quidditch et notre équipe préférée est les Tornades de Tutshill. Jamais nous ne rations 1 match.

J’ai finalement reçu ma lettre pour Poudlard à 11 ans comme tous les enfants ayant des capacités magiques. Mes parents étaient d’ailleurs très fiers de voir leurs 3 enfants être admis à Poudlard. Le choix peau a décidé que ma maison serait celle de Gryffondor et ça ne m’étonnait guère, avec ma détermination et mon courage, elle m’était destinée.

J’ai toujours eu un dédain des habits du type féminin. Voyez-vous, j’aime avoir les cheveux très court et porter un pantalon au lieu d’une robe. Ne vous méprenez pas j’adore être une femme, mais je pense qu’une fille devrait pouvoir porter les mêmes vêtements qu’un garçon. Par le passé, j’ai d’ailleurs fait perdre quelques points à ma maison car je portais un pantalon sous ma toge de sorcier et non une jupe.

J’ai postulé dès ma deuxième année pour devenir attrapeuse et par chance, j'ai été prise pour le poste. Moi qui depuis ma tendre enfance suis une fanatique de Quidditch, je pouvais enfin accomplir mon rêve.

En cinquième année, j’ai reçu un cognard dans le dos qui m’avait fait perdre l’équilibre et m’avait envoyé directement au sol. Je me souviens m’être réveillé à l’infirmerie avec une jolie demoiselle qui m’avait coupé le souffle pour la 2e fois cette journée-là. Elle semblait si inquiète pour moi qu’elle m’était immédiatement tombée dans l’œil. J’ai toujours su que j’aimais les femmes, mais cette femme était honnêtement la plus belle que je n'ai jamais vue. Elle avait flirté avec moi cette journée-là. J’avais tenté, les jours suivants, de l’approcher pour lui parler, mais elle était régulièrement avec ses amies. J’ai donc essayé d’attirer son attention avec des légers signes de la main lors des repas ou à la bibliothèque qu’elle avait répondue avec des magnifiques sourires.

Un jour nous sommes arrivés face à face en avant des toilettes des femmes. Elle m’avait indiqué la toilette des hommes, mais je lui ai rapidement fait comprendre que j’étais une femme malgré mes airs masculins et depuis ce moment elle avait commencé à m’ignorer. J’avais essayé d’attirer son attention comme je le faisais avant, mais elle ne me lançait même pas un seul regard. J’ai même tenté pendant plusieurs semaines de lui envoyer des lettres d’amour, mais toujours sans réponses. J’ai décidé d’abandonner vers la mi-année, malgré le fait qu’elle hantait mes pensées.

Lors du premier match de ma sixième année, plusieurs cognards étaient dirigés en ma direction. J’étais arrivé à tous les éviter, mais quelque chose me disait que ces cognards venaient de la femme fatale qui était batteuse pour l’autre équipe. Ce n’est qu’à quelques minutes de la fin que j’ai eu la confirmation quand mes cheveux se sont fait violemment tirer vers l’arrière. Je l’ai vu volé sur son balai en me lançant un regard c’était certainement elle la coupable.

J’avais remarqué qu’elle prenait généralement un temps fou une fois les matchs terminés. Je l’avais donc attendu près des vestiaires. Une fois sa tignasse brune en vue j’avais agrippé son coude et je l’ai tiré vers un escalier près du terrain. «Tu es sérieuse d’abord tu m’ignores et là tu essaies de me faire perdre au Quidditch. Ça va les attaques physiques? Qu’est-ce que je t’ai fait?». J’allais enchainer, mais elle m’avait embrassé. Probablement pour me faire taire… J’ai alors figé. Pourquoi m’avait-elle embrassé? Elle qui m’avait ignoré pendant près d’un an. Était-elle intéressée? J’allais lui demander, mais au moment où je repris connaissance de mon environnement elle était déjà au loin. En portant la main à ma lèvre une seule chose tournait dans mes pensées «Mais, qu’elle est donc son nom?» Dès le lendemain, je suis allé la voir près de la tour d’astronomie pour lui demander son nom, mais elle m’avait ignoré. «Oh, on veut se la jouer difficile...? On verra bien qui abandonnera en premier.» m’étais dit à moi-même.

Je la suivais régulièrement pour attirer son attention. Je tentais de flirter avec elle, mais sans jamais avoir de résultat positif et ce n’est qu’après une ultime tentative qu’elle avait acceptée d’en discuter et de finalement me dire son nom. Nous avions décidé de débuter une relation cachée de tous. J’étais d’accord avec elle car nous voulions tous les deux joués au Quidditch professionnellement et une relation homosexuelle ne ferait que détruire nos chances auprès de la société.

Au long de ma 6e et 7e année, je voyais Ade en secret. Notre relation allait à merveille et notre seul conflit a eu lieu suite à un malentendu.

Lors d'une soirée bien arrosée après une victoire des Gryffondor. J’ai donné un baiser sur la joue d’une de mes coéquipières. Cela n’a pas plus à Adélaïde, car suite à cet incident elle a été un mois sans me parler, malgré mes nombreuses tentatives. Suite à ce mois, j’ai reçu un cognard alors que je ne poursuivais même pas le vif d'or et je me suis retrouvé à l’infirmerie sans la visite d'Ade. Quand je l’ai vu entré dans l’infirmerie le lendemain, je ne me suis pas gêné pour lui dire ma façon de penser. Les deux semaines qui suivirent cette chicane m’avaient permis de réfléchir à notre relation et je l’évitais le plus possible. Elle avait finalement réussi à me convaincre de la suivre dans le parc. Il faut avouer que sa lettre d’amour était convaincante, surtout sachant qu’elle avait probablement dû marcher sur son orgueil pour écrire celle-ci. Elle m’avait offert ses excuses et une magnifique montre. J’ai alors su que malgré son côté glacial parfois, je pourrais suivre cette femme n’importe où. J’ai alors pris mon courage à deux mains lors de ma graduation et j’ai annoncé à mes parents mon homosexualité sans pour autant parlé d’Adélaïde. Bien entendu mes parents ont très mal pris ma décision et en moins d’une heure je me suis retrouvé à la rue. J’avais par chance encore le soutien de l’un de mes frères qui m’hébergeait le temps que je me trouve un nouveau chez moi. Heureusement, peu de temps avant ma graduation j’avais reçu une lettre provenant des tornades de Tutshill me demandant de venir faire un essai en tant qu'attrapeuse et j'ai été accepté après quelques essai.

Avec mon nouvel emploi, j’avais donc une rentrée d’argent stable et donc l’opportunité de m’acheter une maison en banlieue pour y vivre avec la femme de ma vie. Certes nous ne nous affichions pas comme un couple, mais bien comme des colocataires et des coéquipières de la même équipe. Quelques mois plus tard, elle m’avait parlé de sa future relation avec un homme pour pouvoir cacher notre vie aux autres que je m’étais empressé d’approuver. Je connaissais l’homme en question et il n’était en aucun cas une menace pour notre vie de couple.