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Dorcas & Eulalia
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mardi 3 juillet 1979 ••• Eulalia avait réussi tant bien que mal à retourner à Brodstairs, un transplanage dangereux à cause de sa crise de larmes. Mais quelques heures plus tard, elle était de nouveau perchée sur ses talons aiguilles, le maquillage refait et les blessures dues à cette petite bagarre avec son ex-futur directeur étaient camouflés elles aussi. Elle ne comprenait pas qu’il soit aussi ingrat face à tout ce qu’il avait fait. Qu’il ait pu dire ce qu’il avait dit. D’accord, c’est vrai, elle avait envoyé un hibou à Sarah Avery, la sœur de Wiliam Abbot pour avancer, devant lui, son rendez-vous de subvention avec Athanaël. Eulalia savait qu’il la détestait cette bonne femme, à cause de la drague incessante qu’elle faisait peser sur lui, mais il n’avait pas le droit de la traiter comme il l’avait fait. Assurez-vous de ne pas le tuer celui-là. La phrase d’Athanaël se retournait dans sa tête encore et encore comme le coup de poignard qui lui rappelait Farrell Graves et sa mort prématurée… Comme si, il savait. Mais l’énervement, les insultes, oh ça Merlin, elle l’avait gravement insulté avant de lui mettre son poing dans la figure… Une belle droite dont ses phalanges garderaient une marque durant quelques jours. Et il l’avait dit, cette phrase qui lui tournait encore dans la tête comme un refrain. Eh oui, je suis un être méprisable, mais à quoi vous vous attendiez ? Vous n'êtes rien comparé à moi, mettez-vous ça dans le crâne une bonne fois pour toutes. Vous êtes là parce que je le veux, rien de plus. C’était juste un salop. Juste un salop, rien de plus qu’autre chose. Et elle avait répondu un simple. Mais c’est terminé. Oui, elle avait été punie, obligée d’assister aux battements de cils irritants de Sarah, avant de claquer sa lettre de démission, déjà prête depuis le mois d’avril, sur son bureau avant de lui dire qu’elle ne reviendrait pas. Et elle ne reviendrait pas. Quel con ! La voilà libre d’exécrer la psychomagie sans se prendre la tête avec l’administratif de Sainte Mangouste et d’organiser des soirées exécrables pour sorciers fortunés.

Néanmoins, les pas de l’Italienne l’avaient fait marcher jusqu’au Ministère de la Magie, entrant par l’entrée des visiteurs. Elle était rageuse, cherchant soit Lorenzo, soit Dante. Et l’absence du premier la fit râler dans un italien très prononcé avec son accent chantant qu’elle cachait bien d‘habitude. Alors qu’elle remontait dans les ascenseurs magiques en direction du bureau des oubliators afin d’y chercher son exécrable cousin qui lui ferait sans doute une remarque sur sa main blessée et sur le fait qu’elle avait mal positionné son poing avant de frapper la cible. Haha. Elle en riait d’avance. Mais elle n’avait pas envie de voir Ombeline ou Gabriele. Une bonne petite partie de Quidditch, courses de balais ou matages de cognard lui aurait été. Cependant, la réponse est la même que pour Lorenzo. Il n’est pas là. Elle se dit qu’aujourd’hui le destin était sacrément agaçant… Mais tourne les talons pour reprendre une nouvelle fois les ascenseurs afin de sortir de cet endroit oppressant. On ne voyait qu’un ciel magique et ça l’étouffait. Sainte Mangouste avait l’avantage d’être en hauteur et non sous terre. On voyait le ciel, même si à Londres il était souvent gris.

Enfin, l’atrium et son bois sombre vernis qui montre bien le mauvais gout des Britanniques quand la psychomage distingue une silhouette parmi toutes les autres. Les sorties de bureau comme on dit. Un peu plus à l’écart de la foule, Dorcas Meadowes évitait au maximum le contact et les autres. Comme de juste dans son type de psychopathologie. Elle se renfermait pour éteinte ses émotions, mais elle devenait une bombe à retardement plus qu’une jeune femme en passe de faire son deuil. Laissant ses talons claquer sur le sol, Eulalia s’approche, sans grande conviction, leur première et unique séance avait été quelques grognements, le silence et les paroles d’Eulalia. Elle avait maudit Dante le week-end même en lui disant que s’il la forçait à voir toutes les muettes du Royaume-Uni, elle ne pourrait pas travailler longtemps pour aider les gens traumatisés comme Miss Meadowes. Et sans la toucher, elle se met à côté d’elle. Elle n’a pas besoin de se faire annoncer, une Auror l’aurait bien remarqué, c’était dans les gênes du métier. Et elle semblait de mauvaise humeur. « Mauvaise journée ? » Lance l’Italienne comme pour démarrer la conversation. C’était stupide, mais elle allait mal, alors la Zenetti se sentait obligée d’embrigader une pauvre âme pour aller boire un verre ou deux au Chaudron Baveur et là où le vent pourrait la porter jusqu’à ce qu’elle rentre complètement saoule. Elle n’avait plus d’emploi, elle pouvait bien se permettre. Et elle continue. « Bon je sais que vous vous vous dites que je viens vous analyser, mais vous semblez avoir eu une journée tout aussi mauvaise que la mienne, alors comme je suis seule, je me suis dit que vous invitez un boire un verre serait une bonne idée. Vous ne serez pas obligé de parler, mais une fille qui boit toute seule, c’est triste, vous ne pensez pas ? » C’était sa question, est-ce qu’elle voulait aller boire un verre en sa compagnie. Pas dans le but de la faire parler, mais avant tout dans le but de lâcher prise, elle ou bien Dorcas. C’était épuisant de devoir subir les humeurs délirantes de vos supérieurs et elle semblait être autant victime de la brune.

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mardi 03 juillet 1979 ☽☽☽ soirée.

Orbes brumeuses levées toutes les dix secondes en direction de l'horloge murale, l'aiguille défilant à une lenteur démesurée, semblant presque stagner, ses doigts s'entrechoquaient contre le bois laqué de son bureau en une mélodie entêtante et énervante. Comme si elle était retournée à Poudlard, la fougueuse se trouvait derrière un pupitre, plume en main, forcée de tenir en place, bien qu'aucun professeur ne lui fasse cours. Pas d'escapades, de missions, diversions, filatures ou batailles, non... Juste la monotonie d'une vie de bureau et le silence ponctué de grattements de plumes et pauses café. De quoi la rendre barge. Posant son fardeau dans l'encrier, ses doigts décoiffant une énième fois sa chevelure désordonnée désormais courte – se l'étant coupée sur un coup de tête quelques jours auparavant - , elle essayait désespérément de chasser ces maux de tête perpétuels causés autant par la fatigue que ce boulot chiant et rébarbatif. Plus habituée pour un sou à rester assise une journée durant, le tic de la main à peine arrêté que c'était la jambe qui s'y mettait, tremblotant compulsivement et faisant claquer son talon contre la dalle, faisant jurer son collègue. Il était cependant hors de question qu'elle devienne un tant soit peu compatissante, lui offrant son plus beau sourire signifiant cordialement va te faire foutre avant qu'elle ne se remette à bosser distraitement, l'heure accaparant toute son attention. Comment pouvaient-ils lui faire ça ? La confiner dans ces bureaux à la paperasse s'amoncelant d'heure en heure, traitant de sujets soit inintéressants, soit de missions effectuées par d'autres. Elle ne voulait pas classer et tamponner ce que d'autres avaient accomplis mais bel et bien apporter sa pierre à l'édifice ! Et cet entêtement que l'autre abruti avait d'ainsi la cantonner au boulot de secrétaire quand elle pourrait faire bien plus, diplômes obtenus et travail toujours rigoureusement accompli, la faisait voir rouge. Elle ne pouvait pas rester là, à chercher des papiers manquants dans un dossier ou écrire des rapports ! Ce n'était pas elle, ça ne l'avait jamais été. Chaque seconde perdue à cette tâche qu'elle trouvait des plus inutile, surtout par les temps qui courraient, lui rappelait qu'elle pourrait aider. Ou être au chevet de son frère toujours alité. Pourquoi le sort s'acharnait-il contre elle ? Pourquoi ne voulait-on donc pas la laisser bosser ? Il était hors de question qu'elle s'y fasse et obéisse comme le bon petit soldat qu'on attendait qu'elle soit, grinçant des dents et se mordillant la lèvre de ses ivoires, reprenant finalement la plume laissée dans l'encrier et se mettant à corriger les fautes qu'on ne lui demandait pas de voir avec une mauvaise volonté cinglante.

Finalement, l'heure de la délivrance sonna, la faisant quitter le travail pour la deuxième fois de la semaine à un horaire indécent, se retrouvant encore avec toute sa soirée devant elle et... Absolument rien à foutre. Elle qui avait ce besoin presque viscéral de s'occuper, de ne pas laisser ses pensées vagabonder vers des souvenirs bien trop douloureux, elle se retrouvait de plus en plus obligée de faire face à cette solitude chronique et ces heures de trou. Et comme pour enfoncer le clou, c'est les chocolats d'une personne à éviter qu'elle sentit se poser sur sa silhouette. Feignant de ne pas la voir, traçant sa route dans la foule des sorties de travail, l'éviter fut bien inutile puisqu'elle se dirigeait droit dans sa direction. Aussi se contenta-t-elle de lui sourire cordialement puis plus sarcastiquement par la suite, ne pouvant s'empêcher de faire claquer sa langue contre son palet à sa question. « Mauvaise semaine plutôt. » Et elle ne faisait pourtant que commencer. En sortirait-elle seulement vivante... Voyant que la psychomage semblait vouloir taper la discut, ses mains se crispèrent dans les poches de son pantalon tandis qu'elle levait ses noisettes au ciel, déjà lasse de devoir la repousser une fois encore. Pourtant, ce n'était pas des séances qu'elle avait volontairement oublié qu'elle voulait parler mais... De sa volonté d'aller prendre un verre ?! Complètement soufflée, la belle freina des quatre fers, la détaillant suspicieuse et le sourcil haussé, comme cherchant l'arnaque dans sa proposition. « Vous, boire seule ? » Pas qu'elle la connaisse personnellement, mais il serait bien idiot de croire qu'une femme montée comme elle reste seule plus de deux minutes qu'importe le bar où elle se poserait. Mais après tout, peut être n'en voulait-elle pas, de ce genre de compagnie. Mauvaise, si elle voulait son avis. Un autre coup d’œil à sa montre, automatisme devenu à la limite du tic, et elle finit par soupirer et hocher la tête, signifiant qu'elle accepte de lui tenir compagnie. « Être seule ne me pose aucun souci mais maintenant que vous en parlez, un verre semble fort approprié. » La café ne suffisait plus depuis quelques heures, et après deux jours sans sommeil, il lui faudrait bien dormir. Et c'est là que l'alcool l'aiderait, la faisant automatiquement tomber dans un coma dont les songes étaient hors de portée. Se remettant en marche, histoire d'atteindre la zone dédiée au transplanage, elle tenta au mieux de régler son pas sur le sien, devenue bien trop speed pour le commun des mortels. Si elle n'avait pas demandé sa compagnie, elle n'était pas non plus désagréable au point de ne pas faire la conversation ou la snober en partie. « Chaudron Baveur, ça vous va ? » Rien de bien original en soit, mais une valeur sure. Ses prunelles posées pour la première fois réellement sur elle, elle la détailla un instant avant qu'un sourire plus sincère ne fleurisse, bien qu'un tantinet provocateur. « C'est vos patients qui vous épuisent ? Faut dire que s'ils me ressemblent tous, vous devez être servie. » L'autodérision lui réussissait plutôt bien et un semblant de rire s'échappa d'entre ses lippes avant qu'elle ne transplane dans le pub.


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mardi 3 juillet 1979 ••• Se retrouver sans rien… Tout ça était un sentiment étrange, pas libérateur à cause de ce qu’elle laissait derrière elle et du cœur meurtri qu’elle se trimballait du même coup. Peu courageuse de dire ce qu’elle avait sur le cœur à cet idiot, elle partait avec des regrets, si ce n’est des remords. Mais ça, personne n’avait besoin de le savoir. Pourtant a regardé la Meadowes, elle avait tout de la personne agacée, si ses gestes et attitudes n’en ajoutaient pas encore plus… Oui, Eulalia était elle aussi ravie de la revoir. Mais la question semble légitime. Il lui semblait que Dante avait dit qu’elle devait reprendre au Ministère. La brune se fichait de comment ils se connaissaient, mais elle pouvait au moins demander des informations à cette patiente qu’elle cachait sous le manteau. « Mauvaise semaine plus tôt. » Évidemment. C’était au moins certain vu la contrariété de ses traits minces, voire maigres. Mais ce n’était pas son job de l’analyser. Elle avait trouvé une personne pour proposer un verre, puisque les deux seules âmes qu’elle cherchait entre ces murs semblaient indisponibles pour venir le faire. Les bougres ! Elle ne manquerait pas de leur dire vendredi soir quand ils reviendront à Broasdstairs. Et la proposition semble stopper net Dorcas qui la regarde surprise. « Vous, boire seule ? » Eulalia hausse les épaules en la regardant. « On pourrait dire la même chose à votre sujet, vous savez. Mais oui… La bonne compagnie vaut mieux que n’importe quel gros lourd accoudé au comptoir. » Et elle avait jugé sa compagnie bonne. Ce qui n’était pas rien dans le fond. Mais c’était encore à déterminer, boire en compagnie d’une psychomage n’était pas souvent ce qu’on recherche. Mais elles avaient toutes les deux les traits tirés et les épaules tendues. Autant détendre tout ça en compagnie féminine que de pleurer en écoutant Bohemian Rhapsody sur le tourne-disque dans son salon en maudissant sa propre existence jusqu’à dormir sous le coup de l’épuisement.

« Être seule ne me pose aucun souci, mais maintenant que vous en parlez, un verre semble fort approprié. » Eulalia ose un sourire en sa direction. C’est vrai qu’une Auror avait moins de scrupule à se retrouver seule dans un bar ou un pub. Contrairement à la petite chose fragile qui se tenait à ses côtés. Chose fragile qui aurait pu être Auror, si elle n’était pas si compatissante avec les autres. C’était bien son examen psychique qui l’avait écarté par trois fois de cette fonction qu’elle avait tant désiré avant de se tourner vers la psychomagie et de prendre la main tendue que Dave lui avait tendue à l’époque. Et elle se permet la remarque. « Pas qu’un a en ce qui me concerne. » Elle avait besoin d’oublier ce goujat d’ancien patron qui devait se délecter de son départ. Alors que les deux jeunes femmes bravent la foule pour rejoindre la zone de transplanage. Dieu qu’Eulalia détestait la poudre de cheminette ! « Chaudron Baveur, ça vous va ? » Eulalia hausse les épaules, une main pendant à son côté, l’autre tenant la bandoulière argentée de son sac. « Tant qu’il y a du vin blanc ou de la bière, tout me va. » Elle était depuis peu une habituée du petite pub de sa ville dans le Kent et buvait rarement à Londres. Pas qu’elle manque de moyen, mais que la gérante du Dolphin se joignait souvent à elle pour aller prendre un verre sur la place à une centaine de mètres pendant que son mari tenait le pub. Un délice d’avoir établi la maison familiale du Royaume-Uni dans ce petit bourg moldu. Enfin, elle transplane jusqu’à l’endroit désiré, non sans l’attendre, en la regardant de haut en bas.

« C'est vos patients qui vous épuisent ? Faut dire que s'ils me ressemblent tous, vous devez être servie. » Elle était mignonne, ironique et intelligente en plus de ça. Quel délice de passer ses soirées avec des gens intelligents, cela semblait manquer cruellement vu la recrue d’essence de la menace mangemorte à Londres. Et elle a un petit sourire en coin Eulalia, en posant une main sur sa hanche et de cherche une table libre du regard. Rien de bien compliqué quand elle annonce. « S’ils vous ressemblaient tous, je ne serais plus du métier. » Elle se moquait, mais un patient qui ne veut pas collaborer, c’est un patient qui ne veut pas se faire soigner. Et sir Meadowes n’avait pas envie de se faire soigner, c’est qu’elle n’avait pas entamé le processus de guérison par elle-même, la demande de soin étant la première étape. C’était bien beau que Dante ou des gens de l’Ordre ne la poussent dans ses bras, mais Eulalia faisait tout. Sauf des miracles. Le rictus sur ses lèvres s’agrandit en observant la salle sombre où elles se trouvaient. « C’est plus sur cet idiot de Carrow que je viens médire. Quel con… » Soupire-t-elle en accordant un regard au tenancier pour ne pas avoir à prendre sa commande au bar comme tout le monde. Et l’œil brillant d’Eulalia sembla faire l’affaire. « Comme la demoiselle. » Dit-elle en laissant Dorcas commander ce qu’elle voulait. Et quand elles sont seules, elle pose son menton dans la paume de sa main pour l’observer. « Et vous ? Dante m’a parlé de votre reprise, vos patrons ou vos cas sont si mauvais pour vous rendre si mordante ? » Elle l’était de ce qu’elle avait entendu. Mais cela semblait décuplé. Étonnant pour quelqu’un qui sait garder le silence plus d’une heure en la compagnie d’une autre.

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mardi 03 juillet 1979 ☽☽☽ soirée.

La situation semblait totalement incongrue, la psychomage à laquelle elle avait posé plusieurs lapins lui demandant explicitement de lui tenir compagnie, comme si elles étaient amies. Pas qu'elle n'apprécie pas la belle brune, ne la connaissant à dire vrai même pas, mais elle n'aurait jamais imaginé que sa compagnie puisse être quémandée pour ce genre de sorties alors qu'elle avait été insupportable et à la limite de l'acceptable en terme de politesse. Lui ayant fait perdre son temps, certes, mais n'ayant jamais non plus montré visage avenant ou même prévenu des différentes entrevues avortées, sachant pertinemment que jamais elle ne repasserait cette porte de son plein gré. C'était à se demander si l'italienne n'avait pas déjà bu. Mais à voir ses traits tirés, elle semblait comme elle : désespérée. Aussi se décida-t-elle à rendre les armes, l'esquisse d'un sourire fantôme se dessinant sur son minois avant qu'un semblant de rire ne parte. « La même chose à mon sujet ? Vraiment ? » Pas qu'elle se trouve particulièrement laide, mais elle n'avait jamais été de son point de vue le genre de femme à faire tomber raide. « Enfin ils peuvent toujours essayer mais pas sûre qu'ils dépassent la minute à mes côtés. » Ironie peinte sur son minois avant qu'elle n'hausse les épaules négligemment. « Je vous accorde cependant qu'à moins d'un miracle, leur présence relève plutôt de l'encombrant. » Et ce n'était pas peu dire.

Le verre accepté, se disant qu'après tout, il lui ferait plus de bien que de mal, elle lui emboîte le pas avec assurance, l'amusement gagnant une fois de plus la fatigue de ses traits, cocktail détonnant alors que le rire part de nouveau, plus sincère. « Quand je disais un verre, c'était une euphémisme. Il y en a à qui ça suffit mais je n'ai jamais été du genre à siroter une flûte avec grâce et parcimonie avant de me dire qu'il serait temps de rentrer. » Pas pour un sou une fille de la haute, nope. Plus du genre à rire trop fort une choppe à la main et trois vides sur le comptoir, se fondant parfaitement dans le décor du pub bien qu'elle soit femme. Pas qu'elle ne puisse apprécier l'alcool à sa juste valeur ou faire preuve d'un peu de tenue, au contraire. Mais elle ne pouvait souffrir ces bourgeoises maniérées qui faisaient tâche parmi la crasse et n'étaient la que pour se voir admirer. « Je pense qu'on n'en manquera pas, après tout, c'est à ça qu'un pub tourne. » Même si les hommes avaient tendance à préférer ce qui avait un goût plus prononcé.

Le Chaudron Baveur désormais en face d'elles, c'est avec nonchalance qu'elle en pousse la porte, pique lancée sur le ton de la conversation tandis qu'elles cherchaient table à leur convenance. Sa réponse la faisant sourire de plus belle, elle hoche la tête sans peine, parfaitement d'accord. « Je dois l'admettre, je ne suis pas la plus facile. Mais heureusement, les autres rattrapent mes absences. » Du moins, elle tendait à l'espérer. Elle ne savait pourquoi elle n'avait de réel cabinet, il lui semblait qu'elle travaillait à l’hôpital mais elle n'avait jamais eu l'occasion de demander plus d'éclaircissement au vu de leur rencontre. Se posant dans un coin plus tranquille, assise une fois encore, comme les trois quart de sa journée, elle grimace quelque peu la jeune femme, ses jambes comme ankylosée de n'avoir pas assez bougé. L'évocation d'un certain Carrow lui fait hausser un sourcil, cherchant dans les tréfonds de sa mémoire si elle en connaissait un avant de se tourner vers le serveur, semblant réfléchir avant de lancer. « Un verre de vin blanc ! Je crois que l'évocation m'en a donné l'envie. » Ce sur quoi la jolie brune renchérit, lui faisant rectifier dans un fin de sourire narquois. « Amenez nous la bouteille, on se débrouillera. » De quoi leur faire oublier leur journée et ce cher... « Carrow ? C'est pas le directeur ? » Ne le connaissant pas vraiment personnellement, il avait pris pourtant grand soin de son frère et d'elle lors de son moment de faiblesse, lui laissant une certaine confiance et reconnaissance en guise de souvenir. Aussi semble-t-elle vraiment surprise qu'il se fasse traiter de con, bien qu'elle ne le connaisse aussi bien qu'elle et puisse assurément dire qu'il n'avait rien de très avenant. « Il a critiqué votre boulot ? » Et puis, sur le ton de la confidence, elle se rapproche pour venir souffler à son oreille, comme prise en faute. « C'est parce que vous n'arrivez pas à garder vos patients ? » Sans doute était-elle un peu trop curieuse et sans gêne envers cette inconnue mais elles allaient boire ensemble et sûrement le portrait n'en serait-il pas glorieux, alors à quoi bon cracher sur un peu de familiarité. Il n'y avait aucun besoin de garder quelconque distance protocolaire ou elle ne savait qu'elle connerie. « Ma reprise ? » Question ironique, se demandant vraiment comment on pouvait qualifier cette vaste blague de remise dans le bain. « Comme sur des roulettes ahah ! » Ironie suintant autant que le désespoir pointait, serrant le poing qu'elle tapa sur la table, remontée contre cet abruti de supérieur. « On m'a annoncée hier que j'étais inapte à travailler et je suis devenue ni plus ni moins qu'une secrétaire ! » Le ton était monté, n'en pouvant plus de se retenir et elle soupire finalement, s'affalant contre le dossier de sa chaise. « Pas que j'ai quoi que ce soit contre ce métier, au contraire j'admire ces personnes capables de passer leurs journées sagement assises à trier la paperasse et faire le sale boulot de tout le monde en plus de souffrir en silence les réflexions mais... Bordel, quand j'ai signé pour être auror, où ai-je dis que j'étais leur bonne femme de service ? » Jamais elle ne s'était sentie aussi amère et rabaissée, forcée de supporter leur supériorité tandis qu'ils pensaient tout mieux savoir qu'elle sur ses propres capacités.


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mardi 3 juillet 1979 ••• Oui, c’était sans doute bête, mais l’entêtée italienne souhaitait aller boire un verre avec cette fille. Cette patiente qu’elle avait vue dans le dos de Carrow, même s’il n’avait pas de contrôle sur ses patients, il savait qu’elle en avait officiellement trois. Le reste. C’était les affaires d’Eulalia et uniquement les siennes. « La même chose à mon sujet ? Vraiment ? » Eulalia siffle dans un sourire, une petite pique comme une autre. « Ce n’est pas parce que vous avez le caractère d’un centaure que vous n’êtes pas jolie. » Mais elle accorde un bref hochement de tête à la Meadowes quand elle ajoute que ces gens ne tiendraient pas en sa compagnie ou bien qu’ils représentent une gêne plus que conséquente. Eulalia aimait boire, faire la fête et tant d’autres choses, mais Dave l’avait sortie de ce tourbillon infernal, sans quoi elle serait sans doute alcoolique et droguée. À la place, elle était devenue une brillante psychomage et une férue d’organisation. C’était tout de même plus intéressant. Pourtant, elle rit quand elle parle des dames de haute noblesse et de leur façon de boire une coupette lors des soirées mondaines. Oh ça, même si Eulalia était de ce monde, elle ne s’était jamais cachée de boire. Jamais, si bien que même Lorenzo lui faisait souvent la remarque. Qu’importe. « Qui diable appelez-vous parcimonie ? » Question amusée pour lui faire comprendre qu’elle était bien de son avis à ce moment précis. C’était un péché que de prendre tant de plaisir à s’envie, mais, c’était dans le péché qu’on vivait sinon autant se faire none et ne pas sortir de son couvent. Sans doute que le père Zenetti aurait préféré cela pour son aînée vu les déboires de sa jeunesse et encore… Cette pauvre âme avait eu la chance de ne pas essuyer le scandale d’une grossesse hors mariage. M’enfin, d’un accord entre elles, les deux jeunes femmes transplanent dans le pub.

L’endroit est sombre, bien que vivant et toujours rempli d’une ambiance légère, cette ambiance que l’on retrouve toujours auprès des travailleurs défaits de leurs journées de travail intensives. « Je dois l'admettre, je ne suis pas la plus facile. Mais heureusement, les autres rattrapent mes absences. » Ajoute-elle en parlant des nombreux lapins qu’elle lui avait mis pour les rendez-vous qu’elle avait déjà fixés dans le passé, sous la pression de Dante et donc sans doute de l’Ordre, mais Eulalia préférait rester dans le déni et ne pas en prendre conscience. Prenant place, elle regarde la jeune femme. « Je ne suis pas une psychomage qui aime s’encombrer de patients jusqu’à pas d’heures. J’en ai trois. Quatre avec vous, mais vous êtes loin d’être dans mes patients officiels. » Avoue-t-elle sans grande culpabilité. Elle aimait son métier, mais s’en était détachée à la mort de Graves. Avant ça oui, elle prenait une trentaine de patients, un par jour différent. Se laissant les mâtinés pour étudier aider au service et gérer les urgences. Le sourire de la jeune femme s’agrandit après la commande et surtout le fait de garder la bouteille, elle assure d’un clin d’oeil au serveur qu’elles seraient bien capables d’en venir à bout. Avant de continuer à écouter Dorcas. « Carrow ? C'est pas le directeur ? » « Lui-même. » Répondit-elle la mine assombrie par les piques et les insultes qu’elle avait subies plutôt dans la journée. Pourtant, elle retourne ses billes noires sur la Meadowes. « Il a critiqué votre boulot ? » Elle ricane. « Cet homme ne croit pas en la psychomagie ou la psychologie, donc je suis habituée à subir ses brimades depuis pas mal de temps. » Pourtant, elle se penche vers son oreille. « C'est parce que vous n'arrivez pas à garder vos patients ? » Et Eulalia éclate de rire dans le même temps. Si elle savait pour ses patients. Dorcas la foutrait sans doute à Azkaban pour homicide involontaire ! « Non non ! Premièrement parce qu’il n’en a rien à foutre tant que nous avons des résultats, deuxièmement, c’est parce que je suis… M’enfin, j’étais son assistante personnelle et que hm… Comme vous je dois avoir un caractère de harpie quand on ne va pas dans mon sens et que ce n’est pas pour le boulot. Alors, j’ai juste démissionné, à quoi bon faire un travail excellent avec le précédent directeur et se faire insulter et rabaissé… Même les cracmols n’ont pas le même traitement ! » Et pour dire, sa fille ayant été cracmole, il la traitait avec plus d’égards qu’il ne l’avait jamais traité… Pourtant, elle se permet de lui demander à elle aussi comment allait le boulot. Après tout, ça l’intéressait puisque Dante n’arrêtait pas de lui en parler le bougre !

Le ton était particulièrement ironique, assez pour que la question ne se pose pas. Le travail était bien ce qui la rendait si âcre et mauvaise. Enfin, elle lâche le morceau. « On m'a annoncé hier que j'étais inapte à travailler et je suis devenue ni plus ni moins qu'une secrétaire ! » Non sans froncer le nez, Eulalia pouvait comprendre que l’administratif n’allait pas à tout le monde. Mais de là à la juger inapte à bosser ? Parce qu’elle avait perdu ses proches et que sans doute elle voudrait sa vengeance ? Oui, c’était dangereux, mais le Ministère ne souhaitait pas prendre le moindre risque. Cependant vu son état, elle en exploserait plus vite s’ils ne la remettaient pas sur le terrain rapidement. « Pas que j'ai quoi que ce soit contre ce métier, au contraire j'admire ces personnes capables de passer leurs journées sagement assises à trier la paperasse et faire le sale boulot de tout le monde en plus de souffrir en silence les réflexions, mais... Bordel, quand j'ai signé pour être auror, où ai-je dit que j'étais leur bonne femme de service ? » Eulalia a un petit sourire en coin. « Quand on a Carrow comme patron, je vous prie de croire qu’on reste pas sept ou huit heures assise à un bureau. Quoi que les trois autres filles avec moi si, mais fallait toujours que je suis derrière lui. Mais je vous comprends… » Lâche-t-elle dans un soupir. « Quand j’ai passé les tests pour être auror à Rome, j’aurais pas non plus signé pour la rédaction et le rangement de rapports sur le terrain. » Et ricane. « Heureusement, j’ai échoué trois fois à cause de ce “fameux caractère de harpie” et nous voilà aujourd’hui. » Qu’elle fait en haussant les épaules ! Avant de récupérer un des deux verres désormais posés sur la table, ainsi que la bouteille. « Allez. » Fait-elle en tendant le verre vers son amie de fortune. « Pour nos idiots, si ce n’est abruti de patron. Et à notre réussite future. » Et elle trinque non sans prendre une grande gorgée.

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mardi 03 juillet 1979 ☽☽☽ soirée.

C'était presque irréel, la facilité avec laquelle elles échangeaient, parfaites inconnues rapprochées dans un cadre médical fuit et source de tensions, semblant inexistant en cet instant. Ne voyant plus ne serait-ce que l'ombre de la psychomage tandis que la patiente reprenait à vue d’œil des couleurs, la solitude lui pesant plus qu'elle ne l'admettrait jamais alors qu'enfin elle pouvait souffler et retrouver un semblant de confort entre blagues et sous-entendus. Loin de son ancienne personnalité solaire sans doute mais... S'éloignant tout autant du cadavre qu'elle était et traînait depuis des jours. Sa présence était bénéfique, et si elle ne s'en rendait pas compte, elle appréciait cependant cette simplicité teintée de complicité. « Les centaures ont du se sentir insultés ! Mais j'en conviens, ça n'a rien à voir. » Même si elle était bien loin de garder sa langue dans sa poche, brisant facilement et rapidement l'illusion qu'elle pouvait donner de gentille et jolie femme. Et tant mieux ! Plus il se tiendraient à distance, mieux elle se porterait ! Riant de concert, elle finit par hausser les épaules une fois de plus, le mirage d'un sourire solaire ressortant d'entre la tombe de ses sentiments tandis qu'elle lui répondait. « C'est libre d'interprétation, casez-y qui vous voudrez ! » Elles se comprenaient admirablement bien, et c'était à la fois réconfortant et reposant.

Désormais installées à l'intérieur du pub, Dorcas l'écoute parler de son boulot, tendant à vouloir l'oublier et en même temps, se sentir moins coupable. Quelle ne fut pas sa surprise pourtant de savoir le nombre si restreint de patients dont elle s'occupait ! Comment pouvait-elle vivre de ça ? Surtout quand l'une des seules se trouvait quantité d'excuses pour ne pas se pointer et payer l'addition. « Je vois... Je ne pensais pas. » Froncement de nez et moue légèrement désolée, la pointe de la culpabilité refaisant surface dans un myocarde pourtant totalement inapte à ressentir. Du moins, c'est ce qu'elle aimerait penser. « Mais oui, je suppose être une exception, autant dans les formalités que les raisons de ma venue ou même mes absences à répétition. » En fait, elle était un réel cas, et il lui semblait qu'elle abusait totalement. Ce qui ne la ferait pas changer pour autant. Alors elles se concentrent sur la boisson et passent commande, là après tout pour passer un bon moment et non ressasser les erreurs commises ou même les possibles faux pas. Et pour s'assurer que la soirée serait bien classée sous le signe de la joie, c'est la bouteille qu'elles finissent par demander, sûres de ressortir éméchées mais au moins guillerettes. Il fallait dire que vu le sujet de leur mécontentement, il leur faudrait au moins ça pour oublier la connerie humaine. En parlant de ça, le sujet Carrow est abordé, curieuse de savoir les travers que l'italienne lui reproche et outrée d'apprendre qu'elle est brimée par un supérieur. Lui qui semblait si digne de confiance... Ça ne l'empêche pas de raconter une connerie de plus, lui susurrant une absurdité avec le plus grand sérieux, comme cherchant la petite bête alors que toutes deux s'esclaffent. Décidément, elles semblaient réellement en phase. « Son assistante personnelle, vraiment ? » Ce n'était pas rien puisqu'il était le directeur du seul hôpital de Londres. Beaucoup de responsabilités devaient peser sur ses frêles épaules. « Et bien continuez avec ce caractère et si ça ne lui plaît pas, qu'il aille chercher quelqu'un qui se pliera à ses quatre volontés ! » Pas qu'elle veuille qu'elle perde son job, non, mais elle ne supportait pas les abus de pouvoir et encore moins l'irrespect. Puis si l'ancien patron était très content, c'était assurément qu'elle faisait du bon boulot.

La discussion revenant vers elle, c'est l'amertume qui prit le dessus, la rage bouillonnant de nouveau tandis qu'elle tapait du poing, crachant sur les idiots qui osaient juger de ses compétences avant de s'affaler dépitée. Elle savait que les femmes avaient toujours eu moins de facilités que les hommes à briller et être acceptées, surtout dans ce genre de vocation, mais de là à la juger dangereuse, incapable et la reléguer à la paperasse comme une bonniche de service, jamais ! C'en était devenu honteux et scandaleux. Aussi, lorsque sa compagne lui confirma qu'elle comprenait parfaitement, la fougueuse se calma quelque peu, rassurée de savoir que quelqu'un dans ce monde pensait la même chose qu'elle. « Je ne sais si c'est mieux ou pire, ne pouvant tenir en place mais n'étant pas non plus du genre à toujours devoir être derrière les autres. » Une corvée. Dorcas n'avait pas été conçue pour ce genre de choses. Néanmoins c'est la surprise qui prend le pas, ses orbes s'écarquillant avant que le sourire n'efface le reste, se redressant bien plus intéressée que précédemment. « Vous vouliez être auror ! Je n'en avais pas la moindre idée ! » En même temps, elles n'avaient guère en l'opportunité d'échanger. « C'est tellement dommage, on aurait pu travailler ensemble ! » Et ça avait tout d'une remarque sincère. « Mais évidemment qu'on ne signe pas pour ça, sinon autant passer un diplôme dans le secrétariat ! » Et qu'on ne lui dise pas encore que c'était plus approprié pour une femme ou elle les maudirait sur plusieurs générations. « Remarquez, au final, je n'en mène pas plus large que vous... Vous ne ratez sans doute pas grand chose du coup. Et au diable ceux qui jugent nos caractères ! Ils ne savent pas ce qu'ils loupent ! » Car pour elle il n'y avait pas plus palpitant que la fougue d'un femme et cette envie de s'affirmer, bien loin des critères de son époque et du rébarbatif femmes au foyer à s'occuper d'une tripotée de gosses. Attrapant finalement le verre tout juste apporté et rempli par le serveur, l'anglaise suit la beauté basanée et trinque avec elle. « A notre réussite future ! Qu'ils s'en mordent les doigts et regrettent indéfiniment leurs choix. » Oui, avec elle ce n'était jamais dans la demi mesure. Lippes portées contre le verre, l'alcool clair s'écoule, flot épicé au parfum envoûtant, savourant cet instant de plénitude et soupirant de contentement avant de commander à nouveau différents petits apéritifs histoire de combler le vide d'un estomac grondant. « Je crois que cette soirée commence mieux que cette journée ! D'ailleurs, que faisiez-vous au ministère ? » Peut être indiscret mais quitte à faire la conversation, autant ne pas se braquer à la première question.


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Dorcas & Eulalia
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mardi 3 juillet 1979 ••• Sortir et penser à autre chose, elle en avait particulièrement besoin la Zenetti, mais à voir la jeune Meadowes seule dans l’atrium, voir cette expression, elle l’avait abordé après que la chasse de Dante et de Lorenzo ait coupé court. Ces deux idiots ne savaient pas ce qu’ils manquaient… Pourtant, Eulalia rit de bon cœur lorsqu’elle dit que les centaures seraient sans doute insultés. Oui, ils le seraient sans doute, mais ces créatures avaient la fâcheuse tendance à être offusquées de tout quand ça n’allait pas dans leur sens. Pourtant, les soirées mondaines dont la sang-mêlée parlait… C’était une partie non négligeable de la vie de l’Italienne. Se faire bien voir, porter de belles robes, avoir ce port de tête altier et cette conversation presque inexistante quand on était une femme. « C'est libre d'interprétation, casez-y qui vous voudrez ! » Fait-elle en souriant, un sourire qu’Eulalia n’avait jamais distingué sur les lippes de la jeune femme. Elle ajoute dans un clin d’œil. « Je vais y mettre sa sœur modération… C’est sans doute ce qu’il y a de mieux à faire pour ce soir. » Et c’était sans doute ce qu’il fallait faire. Elle se retrouvait sans emploi, sans famille à croire, avec une femme qui ne voulait habituellement pas lui adresser le moindre mot. Alors même si la présence de Dorcas était une belle surprise, elle avait de bonnes raisons de boire jusqu’à se la mettre à l’envers.

Pourtant attablées, les deux jeunes femmes commencent par mettre les pieds dans le plat, parler de ses absences à ses rendez-vous officieux de psychomagie. Elle semble désolée quand la brune lui dit qu’elle n’a que très peu de patients en charge. C’était un choix personnel. Mais Eulalia s’étalait rarement sur ses raisons. Elle avait jusque-là… Ses revenus qui venaient de son poste à la direction de Sainte Mangouste. Elle n’était pas vice-directrice ou autre chose… Mais gérer Athanaël semblait être un exploit surhumain ! « Mais oui, je suppose être une exception, autant dans les formalités que les raisons de ma venue ou même mes absences à répétition. » Elle hausse les épaules et lâche une bride de rire cristallin. « Exception ? Vous frôlez la limite du secret par moment. » C’est ce qu’elle était. Un dossier plus ou moins secret dont elle se chargeait pour Dante. Pour d’autres personnes sans doute, mais moins Eulalia en savait moins elle serait dans de beaux draps. Pourtant, elle semble s’étonner quand elle parle de sa place à Sainte Mangouste. « Son assistante personnelle, vraiment ? » C’est vrai que ça peut sembler étrange qu’une impure puisse s’approcher si près du soleil. Mais son travail était exemplaire, pour éviter de dire parfait avec lui. Il ne se souciait de pas grand-chose et se reposait sur l’Italienne en tout temps. Elle sourit cependant à sa seconde remarque. « Et bien continuez avec ce caractère et si ça ne lui plaît pas qu'il aille chercher quelqu'un qui se pliera à ses quatre volontés ! » Elle rit en buvant une nouvelle gorgée de vin. « Il va sans doute déjà chercher. Va savoir s’il va l’accepter ma lettre de démission, en tout cas, il ne me reverra pas de sitôt… Qu’importe si c’est un congé sans solde, mais… » Elle râle. « Ce genre de personne ne s’excuse jamais n’est-ce pas ? » Et sur ce point la demoiselle à la peau dorée serait surprise.

Cependant, détournant l’attention sur son hypothétique patiente si un jour elle se décidait à passer la porte de son cabinet à Broadstairs, elle comprend ce qu’elle veut dire. Se faire reléguer à une place qu’on a jamais imaginé occuper. Faire ce pour quoi on devrait ne pas être payé. Faire autre chose que de vivre ce métier passion. « Je ne sais si c'est mieux ou pire, ne pouvant tenir en place, mais n'étant pas non plus du genre à toujours devoir être derrière les autres. » Elle hausse les épaules. « Dépendre de soi est déjà pas mal. Ils sont juste stupides pour pas se rendre compte de votre envie d’implication. » Et puis, elle comprenait, si elle avait réussi la partie psyché, elle serait sans doute en train de chasser du mage noir en Italie et en Sicile. « Vous vouliez être auror ! Je n'en avais pas la moindre idée ! » Les billes de Dorcas étaient un peu plus écartées à cause de la surprise. Oui, elle avait voulu faire ce métier, puis elle avait abandonné avant de sombrer dans les joies de la fête et ce genre de conneries qu’on fait à vingt ans. Merci à Dave de l’avoir sorti de cette spirale… « C'est tellement dommage, on aurait pu travailler ensemble ! Mais évidemment qu'on ne signe pas pour ça, sinon autant passer un diplôme dans le secrétariat ! » Elle était sincère et ça fait sourire l’Italienne. Elle avait trente et un ans. Pas de famille à elle, pas de mari, rien, si Carrow ne venait pas la supplier de revenir, elle aurait peut-être l’occasion de se reconvertir. Après tout, la psychomagie en trois domaines était un bon bagage. Pourtant, la Meadowes ajoute que l’une et l’autre ne mènent pas large quel que soit leur choix de carrière respective. Elle rit Eulalia. C’est vrai peut-être qu’elle ne loupait rien ou au contraire, peut-être avait-elle tout loupé. Enfin, serrant son verre entrent ses doigts. Elle trinque avec sa compagne d’un soir. « À notre réussite future ! Qu'ils s'en mordent les doigts et regrettent indéfiniment leurs choix. » Et la longue gorgée de vin est salvatrice entre les lèvres peintes d’Eulalia, alors que plusieurs petites choses devraient arriver pour combler le vide de leurs ventres.

« Je crois que cette soirée commence mieux que cette journée ! D'ailleurs, que faisiez-vous au ministère ? »
Elle hausse un sourcil en la regardant. Ce qu’elle faisait au Ministère. « Pas grand-chose, puis que je n’ai même pas réussi à mettre la main sur mon stupide cousin et mon stupide petit frère. Ce sont de véritables lâcheurs, ils le paieront plus tard… » Fait-elle dans un soupir alors qu’elle avait eu véritablement besoin d’eux. Lorenzo savait que son travail était tout. Elle avait quitté sa famille, l’Italie et sa position sociale là-bas pour venir en Grande-Bretagne. Et Dante lui savait boire au moins c’était déjà ça… « Mais j’ai cru comprendre que vous connaissiez Dante… Ce bougre est encore ne mission avec les Oubliators. » Elle roule des yeux vers le ciel sachant parfaitement qu’elle le connaissait en dehors du Ministère. « Il est parfois si insupportable… Je suis bien plus aise de passer une soirée entre filles, si on peut dire ça haha. »


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mardi 03 juillet 1979 ☽☽☽ soirée.

Alors qu'elles parlaient de sujets souvent délicats ou fâcheux, c'était l'humour qui prédominait, leurs rires peignant cette entrevue de diverses couleurs, tournant au risible le reste. Ça défoulait, il n'y avait pas à dire. Ça faisait du bien aussi, de se sentir écoutée et comprise. D'être sur la même longueur d'onde que l'autre et de croire que quoiqu'il arrive, cette soirée pourrait relever l'amertume de cette journée passée. Et bien qu'elles en parlent, elles savaient bien l'une comme l'autre que Modération ne serait pas de sortie aujourd'hui, voie plus sûre mais assurément pas empruntée lorsque l'envie était à se défouler. La boisson ne résoudrait rien, c'était certain, mais elle permettait d'être plus libre, plus joyeux, donnant une impression erronée d'un monde plus clément tandis que le cerveau se perdait dans cette vague et diffusait l'impression d'un bonheur ô combien recherché. Il n'y avait qu'à voir tous ces gens attablés au pub chaque jour durant, tentant de se sortir de la monotonie ou tout simplement, d'oublier la dure réalité. Les temps déjà assez durs pour qu'on y ajoute les problèmes du quotidien.

Apprenant sa démission, elle s'en veut quelque peu d'en avoir ri plus tôt, pensant que sa place ne serait nullement remise en jeu. Mais il fallait croire que c'était plus grave que cela. Qu'une limite avait belle et bien était franchie et que la jolie brune devrait soit remettre son ego de côté, soit définitivement s'en aller conformément à la lettre de démission. La grimace barre son visage, ne sachant trop comment réagir, préférant tremper ses lèvres dans l'alcool que déblatérer quelques fadaises. Après tout, elle pouvait comprendre l'ego blessé autant que le besoin d'argent. « Si vous avez besoin d'un boulot alimentaire, j'ai de la place à la poste si jamais, ahah. » C'était trop tôt pour en rire, la mélodie se coinçant, et pourtant, elle était sincère. Seulement qui voudrait remettre les pieds dans un bâtiment qui quelques jours plus tôt portait la marque d'un meurtre ? Il fallait être fou, ou sacrément imprudent. « Je pense que vous pourriez être surprise. » rebondit-elle alors sur sa dernière question, tentant de chasser la trace fantôme de la mort dans son esprit. « S'il a vraiment besoin de vous et que vous vous faites désirer, peut être un miracle se produira-t-il ? » Après tout, aussi influent pouvait-il être, il ne pouvait gérer seul une entreprise de cette envergure. Et s'il ne trouvait personne, assurément devrait-il s'avouer vaincu. Car des gens cherchant du travail, il y en avait. Mais des compétents, on en voyait moins !

Lorsque c'est à son tour de raconter ses déboires, elle a le plaisir de la voir s'insurger avec elle, trouvant du réconfort dans sa colère autant que ses mots. Retrouvant de sa fougue à maudire en sa compagnie. Et si l'annonce de sa possible carrière d'auror est une réelle surprise, ne sachant à vrai dire pourquoi elle n'aurait pu en être une ou bien diverger de carrière, l'habitude d'avoir les gens dans des cases à tout bout de champ la contaminant sûrement, elle n'en est pas moins heureuse de le savoir. Du moins, pas parce qu'elle s'était foiré, mais parce que ça leur créait un lien, une passion commune qui expliquait sûrement cette aura de battante qu'elles semblaient toutes deux incarner. Des femmes, peut êtres, mais avant tout des âmes capables et volontaires peu enclines à laisser les hommes ou forces du Mal leur dicter leur conduite. C'est à cela qu'elles trinquent alors que la nourriture arrive, se servant en bonne gourmande qu'elle était, rassasiant un estomac hurlant à défaut d'un cœur qui resterait encore longtemps vide.

La conversation repart sur sa présence au Ministère, curieuse des affaires qu'elle pouvait avoir à y faire, pensant à quelque chose d'officiel et oubliant qu'elle y connaissait des gens elle aussi. Qu'elle avait une famille qui pouvait y travailler. « Je crois que je préfère ne pas savoir comment ils vont le payer, vous m'avez l'air d'une femme effroyable en colère. » Pique gentiment envoyée, lèvres retroussées, elle reprend une gorgée avant de soupirer de satisfaction. « Si je connais Dante ? Ahah, je crois qu'on n'a pas besoin de le rencontrer plusieurs fois pour se souvenir de lui. » Et si c'était dit sur le ton de l'humour, c'était également atrocement vrai. « Je ne m'imagine pas devoir le supporter au quotidien, je l'étranglerai sûrement dans son sommeil. » Le seul moment où il n'aurait rien à répliquer, assurément. « Mais heureuse de savoir que ma compagnie est plus agréable que la sienne, parfois j'en doute ! On est disons... Assez similaires quand il s'agit de ne pas lâcher. » De vraies têtes dures ! « J'espère que votre frère est plus sympathique ? » Sinon ça devait être la guerre dans cette famille.


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Dorcas & Eulalia
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mardi 3 juillet 1979 ••• La soirée avait tout le loisir d’être sympathique. En vérité Dorcas Meadowes n’était pas de mauvaise compagnie, juste qu’elle était dans la tourmente et le fait qu’on la force à voir quelqu’un ne devait pas plaire à un caractère fort. Eulalia comprenait aisément, elle était de ce tempérament. Un corps peut-être trop faible pour certains, mais avec un caractère qui pouvait en faire trembler plusieurs si c’était nécessaire. Pourtant, le fait d’avoir démissionné la bousculait un peu. Tout quitter pour venir vivre ici avec Dave, pour finalement rester ici sans l’emploi qu’elle était venue chercher au départ ? C’était marcher sur la tête. Mais elle devrait faire avec, Lorenzo et les autres étaient dans ce pays depuis une année… Et franchement, ils s’y plaisaient pour l’anonymat que leur apportait l’Angleterre. Elle ne pouvait pas leur enlever cette tranquillité. Mais un Florentin reste un Florentin, même à l’étranger. Toujours ce même goût pour les intrigues et les histoires d’argent et de politique. Malheureusement, Eulalia ne se doutait pas encore à quel point elle avait raison. « Si vous avez besoin d'un boulot alimentaire, j'ai de la place à la poste si jamais, ahah. » La brune regarde sa compagne de sortie, presque étonnée, le métier ressortant sans faire exprès, mais qui ne savait pas ce qui était arrivé à la poste magique et à ses occupants avec la Gazette. Elle sait que cette proposition, aussi sincère soit-elle, est plus difficile à prononcer que cela semble l’être. « Merci… Vraiment. Mais, je viendrais vous trouver si mes consultations privées sont un échec. » Et vu l’état de la population magique et de l’attente à Ste Mangouste pour un psychomage ayant de l’expérience ? Ça ne risquerait pas. Même si le retour de Dave à Venise pourrait aider Eulalia à avoir de nouveau accès à l’argent de sa famille. Chose que son père lui avait privé, sans que les autres membres du clan ne puissent rien faire. Tant pis, elle passait par son frère et c’était faire un pied de nez à l’interdiction. Pourtant, elle la questionne sur le fait qu’un homme tel que Carrow puisse un jour s’excuser.

« S'il a vraiment besoin de vous et que vous vous faites désirer, peut-être un miracle se produira-t-il ? » Et elle rit un bon coup en finissant son verre de vin, réservant Dorcas, puis le sien par la même occasion. « Je ne crois pas au miracle, néanmoins, je peux bien vous parier cinq galions que je reçois un hibou de mes collègues dans la semaine. Nous sommes quatre habituellement, mais bon… » Helen, Lizzie et Odile n’étaient pas toujours des flèches niveau organisation du planning et optimisation du temps. Et Lalia doutait parfaitement que l’organisation qu’elle laissait serait scrupuleusement respectée et pourtant, c’était ce qui faisait tourner cet hôpital du feu de dieu. M’enfin, la conversation s’oriente sur ses propres malheurs, le travail, encore et toujours. Après le cœur c’était sans doute le nerf de la guerre pour quelques personnes. Mais rien n’y faisait, c’était le bordel et l’une comme l’autre… Personne ne savait comment s’y prendre pour qu’on les prenne au sérieux dans ce qu’elle faisait. Puis le ministère. C’est vrai que techniquement, elle n’avait rien à y faire… Mais Lorenzo et Dante étaient là-bas, en règle générale.

« Je crois que je préfère ne pas savoir comment ils vont le payer, vous m'avez l'air d'une femme effroyable en colère. » Elle a un petit sourire sinistre, mais plus là pour amuser la galerie que de les menacer réellement. C’est vrai qu’elle était totalement une harpie quand elle s’y mettait et Dante avait trouvé ce nom tout seul. Preuve étant qu’elle pouvait l’être. Dante était le bad boy, Lorenzo le pitre, Gabriele le rêveur, elle était la réfléchie du groupe. Le cerveau des bêtises, déjà quand ils étaient petits et qu’il fallait aller d’un point à un point b à Florence, mais aussi à Rome ou bien à Venise. Vérone étant son jardin secret, personne ne s’approchait de cette maison où vivait un fantôme, qui plus est le fantôme de leur tante. C’était sinistre. « Si je connais Dante ? Ahah, je crois qu'on n'a pas besoin de le rencontrer plusieurs fois pour se souvenir de lui. » Eulalia rit de nouveau en marmonnant quelques mots en italien pour lui accorder ce qu’elle disait. Merlin tout puissant ! C’était bien le genre de bougre qu’on ne souhaitait pas revoir. « Je ne m'imagine pas devoir le supporter au quotidien, je l'étranglerai sûrement dans son sommeil. » Elle a un sourire en coin l’Italienne. « Je laisse cette lourde tâche à Lorenzo… » Comme si mettre le ténébreux et le soleil dans le même appartement avait des effets bénéfiques, si ce n’est économiser un peu d’argent… Les Zenetti et leurs florins… Même si elle avait raison, des fois il méritait clairement d’être étranglé dans son sommeil pour le nombre de méchantes paroles qu’il pouvait dire en une minute. Mais il restait parfois tendre et tolérant, même s’il ne le montrait pas. « Mais heureuse de savoir que ma compagnie est plus agréable que la sienne, parfois j'en doute ! On est, disons... Assez similaires quand il s'agit de ne pas lâcher. » Elle hausse les épaules. « C’est votre force de caractère quelque part… Je vous envie. » Même si elle lâchait rarement l’affaire, preuve étant qu’aujourd’hui, elle avait abandonné.

« J'espère que votre frère est plus sympathique ? » Et Lorenzo ? Que fallait-il dire de ce cas-là ? Elle rit. « C’est le plus jeune de la troupe. Sans doute celui qui a bien la faculté de voir la beauté chez les autres et de la faire ressortir. Même s’il cherche encore pour Dante, je vous assure, ça fait vingt-six ans qu’il cherche le bougre ! » Elle sirote son verre. « Il a quelques effets thérapeutiques par moment, même si c’est un petit branleur pour tout dire. Le Quidditch à haut niveau rend fous les hommes… Je crois qu’il est devenu fou avec le temps. » Et elle hoche la tête pensive, comme pour se satisfaire de ce qu’elle dit au sujet de son cadet, sachant parfaitement que Dorcas avait son propre frère à Ste Mangouste, qu’il était dans le coma, mais dans une phase qui donnait bon espoir aux médicomages qui s’en occupait. « Je suis même certaine que Lorenzo arriverait à vous faire sourire quel que soit le type de journée que vous passez… C’est son genre. Et puis franchement, c’est une vraie gonzesse… » Elle se moque tentant parfaitement d’occulter le sujet de Trent, même si ça devenait délicat. « J’espère pouvoir vous le présenter un jour… Quand tout ira mieux pour vous au travail. » Et le reste.

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mardi 03 juillet 1979 ☽☽☽ soirée.

Mine de rien, la conversation qu'elles avaient la faisait se confier plus qu'elle n'avait jamais osé lors de sa première consultation, bouche irrémédiablement close et regard de défi envers la psychomage qu'elle voyait alors comme une ennemie. Aujourd'hui cependant, la donne était différente, et le ras le bol général ou même l'alcool se diluant lentement mais sûrement dans ses veines aidaient peut être à la dérider un tant soit peu. Plus à l'aise au chaudron baveur à parler travail et cracher sur leurs patrons que dans un bureau étranger à se questionner sur ses blessures intérieures. Cela ne l'empêcha pas d'y faire quelque peu allusion, comme avec cette proposition pour la poste qu'elle pensait sans doute mais lui avait échappé sans qu'elle ne puisse rien y faire. Réflexe sans doute. Envie de redonner un peu de splendeur à ce lieu que ses parents avaient tant chéri, même si actuellement, elle se retrouvait incapable de ne serait-ce que le fouler du pied. Elle ne cherchait pas à savoir le pourquoi du comment à dire vrai, préférant changer de sujet et compatir au malheur de sa compagne de beuverie que de laisser l'horreur de souvenirs charnières la dépecer encore et encore. « Quatre ? Cela me semble beaucoup, mais c'est vrai que l’hôpital est grand... Enfin, si vous recevez un appel à l'aide, c'est bel et bien que vous êtes indispensable donc... Attendez et vous verrez. » Elle croyait en elle, Dorcas, bien qu'elle la connaisse à peine bizarrement. Peut être parce qu'elle lui ressemblait, ou tout simplement parce qu'elle l'appréciait. Il ne lui en fallait pas plus.

Dérivant d'un sujet à un autre alors que le verre est à nouveau remplis, breuvage divin aidant de par son goût et sa puissance à faire passer les malheurs de la vie, l'auror fini par s'intéresser de sa présence au ministère. Il était vrai que bien souvent on oubliait qu'on pouvait y aller pour de simples visites, surtout au vu du bordel de ces dernières années et de la sécurité décuplée dans les locaux. Mais après tout pourquoi pas ? C'était toujours revigorant ce genre de surprises, même si visiblement, elle avait trouvé porte close. Et à son sourire... On sentait qu'ils allaient le payer, la faisant sourire de plus belle et même lâcher quelconque rire. Vidant son verre d'une traite alors qu'elles parlaient de Dante, personnage particulier et assez... Comment dire ? Insupportable, si on ne voulait pas dire parfois foncièrement antipathique, elle en vient presque à la plaindre de vivre avec pareil phénomène. « Oh je vois... Donc Lorenzo sera celui qui aura raison de son existence, intéressant... Je ne le connais pas et pourtant, je commencerai presque à bien l'aimer ce petit. » Clin d’œil révélateur, ne pensant nullement ce qu'elle disait, tout porté sur le rire. Si les quelques interactions qu'elle avait pu avoir avec Dante s'étaient souvent finies avec un haussement de voix, elle ne lui avait jamais voulu quelconque mal. « M'envier ? Je dirais plutôt que je suis grande gueule, et je vous assure, ça ne plaît pas à tout le monde. Il me semble cependant que vous n'avez rien à m'envier niveau force de caractère, auror et psychomage sont après tout des métiers qui demandent une fermeté et un esprit à tout épreuve alors... Ne vous dépréciez pas. » Et même si elle n'avait jamais concrétisé son rêve de devenir chasseuse de mages noirs, pour la demoiselle, c'était du pareil au même. Elle aurait mérité sa place.

Écoutant le portrait que dépeignait la jolie métisse sur son cadet tout en remplissant de nouveau leurs verres, elle fit signe au serveur que la bouteille était vide et lui demanda à l'occasion de leur ramener par la suite quelque chose de plus fort. Une pauvre bouteille pour deux serait loin de suffire en cette soirée morne, piochant dans le bol d'apéritifs distraitement afin de rassasier un estomac vide et d'essayer de limiter les dégâts de la boisson. « Et bien, si après vingt-six ans il n'a toujours pas abandonné, il n'y a pas à dire je l'admire ! Sans doute attend-il un miracle mais... Mieux vaut ne pas désespérer ! Par contre s'il trouve, je serais curieuse de savoir ce que cela peut bien être. » Ce qui la fait d'autant plus rire, s'étouffant à moitié avec son bretzel quand elle traite son frangin de petit branleur puis de fou. Autrefois ce genre de comparaison ne l'aurait pas dérangée le moins du monde, et si même aujourd'hui elle comprenait l'allusion, le sourire lui, avait de la peine à suivre quand s'affichait encore lorsque ses paupières se fermaient la silhouette hagarde et contorsionnée de Trent, torturé jusqu'à la folie pure et dure. Ses poings se refermant automatiquement, elle sent ses ongles se ficher dans sa chair, comme pour lui intimer de se calmer. De ne pas se laisser aller. Forçant le sourire alors que la joliesse n'avait rien fait, parlant simplement avec amour d'un membre de sa famille. « Une gonzesse ? Il serait heureux de vous l'entendre dire dis donc ! » Un timbre qui se veut enjoué mais sonne un peu plus faux, nageant dans cet océan de tristesse à contre courant dans le simple but de s'en sortir. Son frère aussi, savait comment la faire sourire fut un temps. Mais désormais... « Je serais ravie de le rencontrer aussi. » Sincère, bien que la pierre dans son estomac lui semble si lourde, vidant son verre d'une traite et espérant que le serveur se pointe bientôt avec la suite. « Malheureusement, si on doit attendre que tout aille mieux, l'une comme l'autre, je crois qu'on est bonnes à attendre un sacré bout de temps. » Et c'était ce qui craignait d'autant plus. « Ou alors il faudrait que la paix revienne réellement, mais alors là... Je crois qu'on rêve carrément éveillées. » Depuis quand était-elle aussi amère et négative ? Depuis quand n'arrivait-elle à voir aucune issue à son futur si ce n'est carnage et sacrifice ? Peut être manquait-elle juste de sommeil. Peut être était-elle quelque peu à bout aussi. Elle ne savait plus, perdue dans ses émotions et ressentis. « Vous devez regretter de vous être installée au Royaume Uni. » Au moins d'où elle venait, il n'y avait ni fanatique, ni boucherie insensée.


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