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« Super Lily à la rescousse ! » ft. Lily

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18 août 1979, sur le coup de midi.

Alastor Maugrey rôde autour de Ste-Mangouste.
Pour une fois, cette attitude n’implique pas un Carrow.
Ou plutôt… En partie. Mais il n’attend pas de tomber sur le directeur, non.
Il poireaute en espérant attraper Lily Potter à la fin de son service. Selon ses renseignements, elle terminait une demi-heure plus tôt et a l’habitude de sortir par ce côté-ci du bâtiment, qui donne précisément dans cette rue, qui elle-même abrite une boulangerie moldue dont les croissants sont délicieux. L’auror en déguste d’ailleurs un, après avoir vérifié qu’il ne contenait rien de toxique.
Sait-on jamais.

Il attend donc l’étudiante en médicomagie pour plusieurs raisons. Déjà, pour lui offrir une viennoiserie, façon à lui de « s’excuser » -si on peut dire- d’avoir été invivable pendant les trois jours où il est resté à l’hôpital. Il espère ainsi l’amadouer pour qu’elle l’aide à régler un petit problème lié à sa médication.

Lors de l’attaque du Chemin de Traverse, Maugrey a reçu une blessure par magie noire qui d’une, continue de s’étendre lentement dans son œil et de deux, lui inflige des douleurs chroniques qu’il soigne avec une potion prescrite par Carrow. Il a fait vérifier la potion avant de la prendre : pas de poison, rien de néfaste, il pouvait la boire sans problème s’il respectait scrupuleusement la prescription du médicomage, jurait l’alchimiste affilié au bureau des aurors. Tu parles ! Il en a trouvé un, lui, d’effet négatif, sauf qu’il ne peut pas en parler à quelqu’un du bureau.
Non pas qu’il compte expliciter clairement la nature du problème à Lily Potter. Enfin, pas dans le détail. Il espère que la jeune mariée membre de l’Ordre trouvera le composant problématique dans le breuvage et le remplacera par un autre à l’effet similaire, les désagréments en moins.

C’est pour cette raison qu’il attend patiemment depuis une demi-heure, cuisant sous la chaleur du mois d’août et attirant les regards en coin des passants. Il porte un bandeau en cuir noir sur l’œil, un enfant l’a même pointé du doigt en lui demandant s’il était un pirate. Ce à quoi il a répondu que oui, bien sûr, pour quelle autre raison porterait-il un bandeau ? Ça a fait plaisir au gosse.
Parfois, il peut-être gentil.
Surtout quand son interlocuteur a moins de dix ans.

Soudain, l’apprentie médicomage apparaît dans son champ de vision. Il quitte son poste d’observation de l’autre côté de la rue et s’avance vers elle, sans savoir si elle l’a remarqué ou si elle est plongée dans ses pensées. Sans un mot, il lui tend le sac en papier qu’il a acheté avec de l’argent moldu un peu plus tôt.

Pour vous. On peut se voir quelque part ? Tout de suite ? Et loin d’ici.

Il ne veut aucune ingérence Carrow dans son affaire.
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alastor maugrey x lily potter
samedi 18 août 1979


✧✧✧

Réquisitionnée un samedi matin pour venir travailler à Ste Mangouste, les effectifs en sous nombre dernièrement, la plupart des chambres occupées et la vie continuant tout autant avec les soucis et accidents du quotidien, il lui arrivait de faire plus qu'elle ne devrait en simple étudiante qu'elle était ou voir ses horaires différer – voire prolongés. Cela ne lui posait à dire vrai quelconque problème, si ce n'est celui de ne pas être auprès de son époux, leurs moments à deux bien souvent écourtés, surtout depuis l'attaque sur le Chemin de Traverse. Ne pas pouvoir prendre convenablement soin de lui avait été une véritable torture et si elle avait foi en lui, elle avouait aisément ne plus être aussi sereine lorsqu'elle le voyait partir au boulot. La mort planait dans les ruelles de Londres, et il était une cible de choix. Il en allait cependant de sa vocation et elle comprenait mieux que personne ses motivations, membre de l'Ordre au même titre que lui et partageant ses valeurs. Jamais elle ne lui demanderait de changer ou se terrer. Ce ne serait pas lui. Ce ne serait pas elle non plus.

Il lui était de toute façon plus aisé de se plonger corps et âme dans le travail plutôt que de ruminer les échecs et morts à déplorer, âme sensible, fleur fragile qui refusait cependant de se morfondre ou céder à la peur. Elle ne leur ferait pas ce plaisir, qu'importe ses origines. Ce qu'elle pouvait accomplir afin d'aider une minorité, elle le ferait de bon cœur et c'est pourquoi elle étudiait avec acharnement et faisait de son mieux au milieu de la panique habituelle. Le service où on l'avait affectée pour l'instant ne comptait aucun blessé des différents affrontements et pour cause, elle s'occupait du premier étage où tous ceux ayant été plus ou moins agressés par une créature vivante se retrouvaient. Ça n'en restait pas moins instructif et d'un point de vue personnel, légèrement suspicieux, le nombre "d'accidents" un peu trop nombreux. Mais sans doute était-elle trop novice pour l'affirmer.

Ne se départissant jamais de son sourire soleil, elle tentait d'apporter un peu de douceur et de bonté en ces temps troubles, leur donnant le courage nécessaire à la guérison, pour elle médecine tout aussi importante que les différentes potions qu'on leur demandait d'ingurgiter. La connaissance et le savoir étaient sans conteste nécessaires, elle aimait toutefois y ajouter une touche d'humanité que d'autres oubliaient bien des fois. Tout était question de confiance et respect.

Alpaguée par son supérieur, ce n'est qu'alors qu'elle note l'heure, ayant dépassé son service depuis plusieurs minutes déjà. Lui répondant d'un sourire confus, elle se dépêche de redescendre pour se changer aux vestiaires, délaissant sa blouse verte aux armoiries de Ste Mangouste avec un soupir de contentement. Elle en profite pour dénouer sa chevelure carminée qu'elle avait rapidement attachée en une sorte de chignon informe avant de se diriger vers l'extérieur affamée. Il avait fallu la sortir de son ouvrage pour que le ventre reprenne ses droits. Qu'elle ne fut pas sa surprise quand son chemin croisa celui d'une tête bien connue ! Et qu'il usa d'une politesse incroyable comme à son habitude, haussant un sourcil en attrapant le paquet incrédule. « Bonjour à vous aussi Maugrey, ça faisait longtemps. Vous vous portez comme un charme de ce que j'en juge, mais moi aussi ça va, pas besoin de demander. Je suppose que je peux mettre le "s'il vous plait" dans le même panier que le reste ? » Le ton n'avait rien de mauvais mais n'en restait pas moins un tantinet autoritaire, histoire de lui faire comprendre que ce n'était pas ainsi qu'on demandait un service. Elle avait beau être gentille, elle n'était pas non plus quelqu'un que l'on pouvait alpaguer et balader où l'on voulait. Soupirant, elle ouvrit brièvement le sachet pour voir ce qu'il contenait, en sortant la viennoiserie et mordant dedans avidement. « Merci pour ça. » Rancunière, certes, mais polie. « Si vous m'expliquez en deux mots votre motif, à défaut de me prouver votre identité que votre mauvais caractère reflète pleinement, je vous suis. » Bien qu'elle se doute qu'il s'agisse de quelque chose de médical, elle n'était pas non plus sotte au point de suivre le premier venu.

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La jeune fille ne se laisse pas impressionner par l’auror qui roule des yeux en laissant échapper un soupir.

Je vous ai apporté un croissant ! s’exclame-t-il, un peu sur la défensive.

Comme un enfant paumé, presque. Gamin qui ne comprend pas ce qu'il a fait de travers alors qu'il réalise un véritable effort. Elle ne se rend pas compte de tout ce que représente cette viennoiserie. Un bonjour, un comment allez-vous, un merci d’avance, sorte de paiement anticipé par la voie stomacale. Il se demande ce qui cloche dans ses relations avec les femmes. Il n’y a qu’avec Dorcas qu’il s’en sort plus ou moins bien mais peut-on vraiment la qualifier de femme ? Il chasse ces considérations pour se concentrer sur son problème.

De rien. Mais vous devriez vérifier quand même et vous montrer plus prudente quand on vous alpague dans la rue.

Sévère, les poings sur les hanches, il se donne une contenance de professeur déçu par un élève trop dissipé. D’un autre côté, il n’a pas lui-même vérifié qu’il s’agissait bien de Lily Potter. Pas en lui posant une question personnelle, erreur qu’il rattrape immédiatement.

Avant de vous l’expliquer, qu’est-ce que je vous ai dit en signant les papiers pour quitter Ste-Mangouste le lendemain de l’attaque ?

Il la fixe, il attend, la suspicion suintant par tous les pores de sa peau. Il a glissé deux erreurs dans son énoncé : il n’est pas parti le lendemain mais bien trois jours plus tard, parce qu’il est resté un long moment dans le coma. Quant à ce qu’il lui a dit, elle n’était même pas là. C’est un médicomage qui lui a apporté les papiers en essayant de le convaincre de ne pas signer. Maugrey lui a répondu quelque chose du style « Occupe-toi de tes miches ou je me sers de ta tête pour défoncer la porte. » Enfin… Il lui a dit exactement ces mots, il s’en rappelle. Il devrait arrêter de se mettre tout le personnel de cet hôpital à dos.

D’un autre côté, il doit avouer, il vérifie juste pour qu’elle ne lui rétorque pas qu’il n’a posé aucune question. Il sait qu’elle est bien Lily Potter. Il a étudié sa démarche pendant trois jours, sa façon de parler. Pas par obsession mais par sécurité. Il a agi de la même manière avec tous les membres de l’Ordre parce qu’on ne sait jamais, avec les Mangemorts…
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alastor maugrey x lily potter
samedi 18 août 1979


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Alastor Maugrey n'avait jamais été connu pour sa politesse ou sa gentillesse, plutôt bourru comme gars, allant irrémédiablement droit au but sans se traîner des formalités dont il semblait se tamponner. Nombreuses étaient les rumeurs à son égard et Lily avait eu le temps d'en confirmer plus d'une il est vrai, pas réellement affiliée à ce patient dans sa guérison mais souvent présente face à son incapacité à faire confiance à qui que ce soit. Il fallait avouer aussi qu'après avoir rendu barge la moitié des médicomages, il avait été refourgué aux élèves pour éviter que l'un d'eux ne finisse par le tuer d'un mauvais dosage. Et d'un côté, elle pouvait comprendre sa méfiance, mais il était impossible de guérir lorsqu'on ne savait accorder sa confiance à son médecin. C'était un travail mutuel.

Difficile néanmoins de faire rentrer ce principe dans cette tête de pioche doublée de sourde oreille, qui s'empressait d'hurler au complot dès qu'on l'empêchait de verser son breuvage sur les repas qu'on lui apportait. A croire qu'il était dans un mouroir et non un hôpital. Elle restait toutefois persuadée qu'il n'avait pas mauvais fond, cachant sous ce côté rude qu'il dégageait un côté bien plus doux. Le tout restait de percer l'épaisse carapace mise en place avec les années. Autant dire que ça ne se ferait pas du jour au lendemain.

En attendant, le voir ainsi protester face à son début de leçon sur le savoir vivre lui laissait l'impression pure et simple qu'elle s'adressait à un môme, prit en faute et tentant de se justifier. Une impression d'autant plus cocasse qu'elle se trouvait face à un colosse, ne pouvant s'empêcher de rire quelque peu avant d'enfourner son croissant. Visiblement, il s'agissait pour lui d'un grand pas et elle s'en contenta, pour le moment. Rien ne servait de le pousser dans ses retranchements. « Mais j'ai vérifié et je peux vous l'assurer, vous êtes inimitable. » Et si ça n'avait pas vraiment l'allure d'un compliment, ce n'était pas non plus dit méchamment. Il suffisait qu'il ouvre la bouche pour se justifier à lui seul, d'autant plus avec l'élan paranoïaque qui suivi.

Haussant un sourcil interrogateur, elle le détailla de la tête au pied suspicieuse avant qu'un sourire ne vienne ourler ses lippes à la taquinerie non feinte. « Vous m'attendez depuis longtemps ? Je crois que le soleil vous a bien tapé dessus. » Sa question était truffée de fautes, ce n'était sûrement pas pour rien. « Je sais bien que vous ne rêviez que de vous échapper et que la presque totalité du corps médical priait pour un rétablissement plus rapide mais... Vous n'êtes pas un surhomme. Et je ne suis qu'étudiante. La paperasse n'est pas mon domaine. » Elle se souvenait néanmoins de la gueulante qu'avait poussé l'un de ses supérieurs lorsqu'il était revenu avec la décharge en main, jurant que s'il se repointait, il l'étranglait. Ce à quoi un des élèves avait répondu qu'il se trouvait juste derrière lui, faisant sursauter le pauvre homme qui se retourna sur le vide. Il avait pris plusieurs mois de garde de nuit, l'humour pas spécialement apprécié visiblement. « Allez-vous enfin me dire ce qu'il se passe ? » Le ton bien plus doux et le visage largement plus avenant, un sourire amusé flottant sur ses traits poupons, elle se décida à se remettre en marche à défaut de savoir ce que lui valait sa visite. « Et où allons-nous ? »

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Alastor conserve une moue renfrognée, équivalent d'une expression neutre ou pas loin. Il trouve que la jeune mariée prend tout ça un peu à la légère mais bon, elle répond plus ou moins à ses questions. Ils savent tous les deux que l’autre est bien celui qu’il prétend même si elle n’a rien pour le prouver hormis une affirmation… Et bien, assez vraie. Il est inimitable. Il choisit d’y voir un compliment. De toute manière, l’apprentie médicomage a trop bon fond pour donner dans la bassesse. Le domaine reste sous domination incontestée des Carrow.

Et Maugrey n'accorde aucune importance à ce qu'on pense de lui. Même pour les gens classés dans la catégorie « positive » de son répertoire. Cela ne signifie pas qu'il lui accorde sa confiance, juste qu'il se méfie un peu moins. Tout en nuance.

Dans un endroit tranquille où personne ne nous entendra parler.

Il commence à marcher en direction d’un parc non loin qui regorge de coins vides. Il pourra facilement enchanter un banc pour qu’aucun moldu ne perçoive leur conversation. Ni aucun ami ou ennemi d’ailleurs vu la teneur de l’échange.

Lily le suit. Il ne répond pourtant pas à sa question, il garde même le silence pendant les quelques minutes nécessaires à rejoindre le parc. Elle a tout le loisir de l’observer dans sa paranoïa légendaire, lui dont les muscles sont tendus, l’œil unique aux aguets, les doigts crispés prêts à se saisir de sa baguette. Pourtant, aussi surprenant que cela paraisse, aucun Mangemort ne les attaque et ils peuvent poser leurs fesses près d’un petit étang où des oies nagent tranquillement.

Il agite sa baguette, lance deux sortilèges informulés pour sécuriser le périmètre avant de se décider à lâcher le morceau :

J’ai un problème avec ma potion anti-douleur. Elle m’anesthésie les nerfs. Je ne sens plus vraiment mes membres ce qui m'handicape beaucoup. En tant qu'auror, ça m'handicape. Je sais que cet enfoiré de Carrow l’a fait exprès sauf que selon l’alchimiste du bureau, y’a rien de tordu dans le mélange. Vous êtes douée en potion, Miss Potter. Vous avez eu des notes excellentes à vos ASPICs, nous sommes dans le même bateau, est-ce que vous pourriez m’arranger ça ?

Si elle accepte, il lui confiera la liste des ingrédients, qu’il a pris soin de noter sur un parchemin.

Pour le moment je dois choisir entre bosser et avoir mal. Du coup, j’ai mal. Tout le temps.

Il grimace un sourire crispé. Il encaisse… Il encaisse plus ou moins et ne se plaint pas, se contentant d'être plus pénible que d'habitude. Il prend la potion sans y penser, par réflexe plus qu’autre chose, et dérape dans les bureaux du Magenmagot avec des jeunes juristes. Enfin… Une seule en réalité. Avec qui il aimerait bien conclure en sentant quelque chose bien qu’il ne compte pas la revoir. Jamais.

L'élancement reprend de plus belle sur les nerfs de son visage.
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alastor maugrey x lily potter
samedi 18 août 1979


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Dans un endroit tranquille. Ça voulait tout dire et rien dire à la fois. Pour qu'il vienne ainsi la trouver et soit si méfiant, cela devait être important, elle n'était cependant pas télépathe et si elle le trouvait quelque peu étrange à agir ainsi, constamment sur les nerfs au point que l'infarctus devait sûrement le menacer, elle se décida à le suivre calmement. Rien ne servait de relancer le débat, il lui répondrait en temps et en heure. A savoir quand il  ne se sentirait plus menacé, visiblement.

Après quelques minutes de marche assez intenses, non pour l'allure soutenue mais bien la tension paranoïaque qu'il dégageait, la faisant presque se demander si une menace de mort imminente ne leur planait pas sur le coin du nez, ils débouchèrent finalement dans un petit parc du quartier où il lui arrivait de déjeuner quand l'envie de se retrouver engoncée dans une cafétéria n'y était pas. L'endroit était vraiment plaisant, les pelouses et massifs très bien entretenus et une marre où des oies venaient souvent barboter se trouvait un peu plus loin, s'installant justement à proximité. Voyant qu'il jetait quelques sortilèges, elle supposa qu'il ne voulait pas être entendu et n'en dit plus, attendant sagement qu'il daigne enfin s'expliquer. Ce qu'il fit, la laissant quelque peu perplexe.

« Vous avez fouillé dans mon passé ? » Sinon comment savoir qu'elle était excellente potioniste et avait eut d'excellentes notes aux A.S.P.I.C.s ? C'était sûrement courant dans le métier, même si ça ne lui plaisait guère. « Enfin passons, pourquoi notre directeur l'aurait fait exprès ? Je veux bien croire qu'il soit assez doué pour ce genre de trafic mais qu'est-ce que cela lui apporterait de vous anesthésier ? Vous le connaissez ? » Du moins personnellement, réellement. Elle avait beau entendre qu'il s'agissait d'un Carrow, le médicomage était réputé pour son travail excellent et plus encore son sérieux, il lui semblait peu probable qu'il s'amuse à faire quelconque mélange. A moins qu'il y gagne cruellement au change. Et elle ne voyait pas en quoi cela pourrait réellement nuire à Maugrey bien qu'elle l'admettait, ne pas ressentir la douleur à un certain niveau pouvait s'avérer dangereux : nos limites s'en trouvaient flouées. Raison pour laquelle elle accepta tout de même de le prendre au sérieux, qu'importe le pourquoi du comment.

« Quand vous parlez de vos membres, c'est l'intégralité de votre corps qui est anesthésié ou juste une zone ou même un côté ? Quel effet ça vous fait ? Vous ne sentez juste rien, vous êtes engourdi, c'est désagréable comme un fourmillement... ? » Il fallait être précis pour qu'elle soit plus aiguillée et réussisse à l'aider. Chaque plante et ingrédient avait de nombreux facteurs, d'autant plus lorsqu'ils étaient mélangés à d'autres. Et puis il fallait l'avouer, il lui faisait de la peine à ainsi souffrir, la grimace de tantôt gravée dans son esprit. Elle ne le laisserait pas dans sa douleur, encore moins seul dans sa maladie. « Je ne peux rien vous promettre mais je vais essayer. Il me faudrait déjà la liste des ingrédients. Et savoir s'il vous arrive de mélanger la potion à autre chose également. Même votre anti-poison ! Les plantes ont des effets puissants mais au contact de certains facteurs leurs facultés changent drastiquement. Il ne faut rien laisser au hasard. » C'était même plus sur s'il ne voulait pas à long terme causer des dégâts sur son organisme. « Vous avez remarqué autre chose à part la paralysie de l'un de vos sens ? Comme une baisse d'un autre, une réaction au niveau de la peau quelconque, des douleurs d'estomac ou tout autre facteur anormal ? » Autant faire le tour tant qu'ils y étaient.

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Évidemment.

Il lâche ce mot, sceptique, sans comprendre que ça la surprenne. Outre sa réputation, Maugrey affirme volontiers à tout qui le lui demande (ou pas d’ailleurs) qu’il vaut mieux apprendre à connaître les gens par soi-même au lieu de se fier à leur réputation ou pire, à ce qu’ils essaient de vous faire avaler. La preuve avec Carrow, très doué pour jouer des apparences au point que même la jeune fille, pourtant membre de l’Ordre, ne se doutait de rien. Il songe à l'oncle, toutefois la nièce ne vaut pas mieux.

D’un autre côté, Maugrey doit avouer qu’il ne possède aucune preuve. Pour aucun des deux. Alors il se contente d’expliquer du bout des lèvres leur petit différent.

On a plusieurs comptes à régler. Il n’est pas con au point de m’empoisonner de manière directe mais il est tout à fait capable de me jouer un tour comme celui-là en espérant que j’en crève. Restez loin de lui dans la mesure du possible. En plus, il est sur ma liste.

Sa liste. Peut-être que la jeune épouse en avait entendu parler : sa liste des Mangemorts potentiels à surveiller plus ou moins étroitement. Sans développer davantage, il tire la liste de la poche intérieure de sa veste et la lui tend. Son écriture n’est pas toujours facile à lire toutefois il s’est appliqué ici pour que Lily ne puisse pas commettre d’erreur absurde par sa faute. Entre temps, elle a commencé à l’interroger, provoquant un malaise. Maugrey parle très peu de lui, il déteste consulter les médicomages pour cette raison. Se mettre à nu ? Ça lui demande un effort surhumain, sauf s'il se contente de baisser son pantalon. Pourtant, malgré sa gêne visible, il essaie de lui répondre au mieux, conscient qu’elle ne pourra pas l’aider s’il lui cache des informations.

C’est plus comme un engourdissement. Si je fais ça, explique-t-il en posant sa main droite sur sa main gauche. Je sais que quelque chose touche ma peau, l’information arrive, sauf que je ne sens pas si je bouge mon pouce par exemple, à moins de regarder. Donc la vue, ça va. Ce sont les nerfs. Je ne prends rien d’autre que cette potion, hormis celle qui me sert à vérifier les aliments. Je vous donnerais la composition.

Un effort qui lui coûte parce qu’il en a hérité de son mentor et il sait déjà que sa paranoïa l’empêchera de l’utiliser telle quelle après avoir donné la recette à quelqu’un. Même elle. Puis il n’avait pas pensé aux interactions possibles entre les deux produits. Il se sent con, d’un coup.

Sinon tout va bien. Enfin sauf…

Il regarde autour d’eux de son œil valide. Hésite. Puis abandonne.

Mais vous n’avez probablement pas envie de voir ça.

Il parle de ce que dissimule son bandeau, sans penser à le préciser.
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alastor maugrey x lily potter
samedi 18 août 1979


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Sa révélation sur Carrow la laisse quelque peu perplexe, respectant son supérieur au parcours auréolé de succès et compétences légendaires. L'un des meilleurs urgentistes de Ste Mangouste. Un homme qui vivait pour son travail et qui se donnait toujours au maximum, du moins du peu qu'elle avait pu le voir travailler, surtout lors de l'attaque. Il l'avait sauvé. Et soit, il y avait du monde. Mais il n'avait pas hésité. Un médicomage, tout comme un médecin dans son monde, avaient pour voie de guérir et non tuer. Et elle ne pouvait imaginer que l'inverse soit vraie. Non, elle s'y refusait. Car si elle commençait à soupçonner ses collègues, si elle ne pouvait même plus faire confiance à ceux qui l'accompagnaient et sur lesquels elle devait se reposer pour sauver des vies... Ça n'avait plus de sens. Elle comprenait sa paranoïa. Surtout en ces temps troubles. Mais elle ne voulait vivre dans la peur et l'exclusion des autres. Ce n'était pas sa façon de faire.

« Je n'en suis pas particulièrement proche, maintenant qu'il est directeur, il n'est plus vraiment formateur. » Il n'y a presque qu'aux urgences qu'il se traîne tel un fantôme, en manque de pratique sûrement, regrettant le bloc à sa paperasse. « Et je prends note, même si je vous avoue être sceptique. » Elle ne le détromperait pas. Elle n'irait pas dans son sens non plus, chacun son point de vue. Le jour où il aurait des preuves, sans doute la donne changerait-elle. En attendant, elle préférait suivre son instinct lui soufflant qu'il n'était pas foncièrement mauvais.

En possession de la liste, elle farfouille dans son sac à la recherche d'un stylo bille, objet moldu souvent mal vu mais réellement pratique dans des cas comme celui-ci, se fichant de toute évidence de ce qu'on pouvait penser de ses origines. « Vous permettez ? » Qu'elle écrive dessus. Les questions qu'elle pose par la suite sont la pour jauger l'effet global mais aussi cibler les plantes qui pourraient en être à l'origine et les isoler voir les remplacer. Des annotations sont faites en bas de page ainsi qu'à côté de certaines et déjà on voit des flèches partir entre les différents composants ainsi que de nouveaux noms s'inscrire. Il lui faudrait plus d'un test pour arriver à quelque chose. « Donc tout fonctionne correctement mais vous êtes devenu totalement insensible. » Il pourrait se vider de son sang qu'il ne s'en rendrait pas compte. Assez problématique effectivement.

« Vous n'avez pas besoin de me la donner. » Sa potion. Relevant sur lui son regard, un léger sourire flottant sur les lippes, elle se doute qu'il n'en a pas envie. Qu'il ne dormirait pas en paix sinon. Elle a beau ne pas le connaître, il y a des comportements qui ne trompent pas. « Tant que vous ne les mélangez pas ou ne les buvez pas l'une derrière l'autre, cela ne devrait pas poser de problème. Veillez à toujours espacer. Et si jamais l'envie vous vient de tester votre potion pour une raison que je ne tiens pas à savoir, faites le en en versant un peu dans un récipient à part. Pas dans votre gourde. » Une précision sur laquelle elle insiste lourdement, compréhensive, certes, mais autoritaire. Elle était toujours d'accord pour aider quelqu'un dans le besoin, mais cela devait être un échange.

« Sauf ? » Attentive à sa dernière réplique, bien qu'il se rétracte, elle attend, tentant de le sonder sans grand résultat. « Je suis apprentie médicomage Maugrey, je crois que je peux tout voir. Alors arrêtez les devinettes et montrez moi. Je ne dis pas pouvoir y faire quoi que ce soit, je suis encore novice. Mais au moins essayer. » Était-ce donc si dur d'avoir un peu confiance en elle ? Ou ne semblait-elle pas assez compétente ? Elle ne savait de quoi il parlait mais ce n'était pas comme ça qu'ils allaient progresser s'il ne daignait coopérer.

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Maugrey préfère ne pas rebondir sur le cas Carrow. Un débat sans fin. Évidemment que cet enfoiré cache bien son jeu, ça ne le rend que plus dangereux. Sauf qu’il ne convaincra personne, encore moins l’une de ses anciennes apprenties, sans preuves. Et s’il avait des preuves, il aurait déjà été arrêter ce salopard depuis longtemps.

Cercle vicieux.

Il la regarde annoter son parchemin avec ce que les moldus appellent un bic. Ce n’est pas la première fois que Maugrey en voit un, il lui arrive de devoir interagir avec la police moldue avant de leur effacer la mémoire. Depuis quelques semaines, il enquête d’ailleurs sur une série de meurtres spécifiques qui le poussent à fréquenter Scotland Yard. De plus, il connait les origines de la sorcière qui n’ont, à ses yeux, pas la moindre espèce d’importance. Il échange avec elle pour deux raisons : son talent en potions et son appartenance à l’Ordre.

Il acquiesce à ses recommandations, lippe froncée, toujours boudeur, agacé d’avance devant toutes ses précautions. Puis elle rebondit, comme il le craignait, sur ce « sauf » qui lui a échappé. Est-ce vraiment un accident ? Quand il se regarde dans la glace chaque jour, il se dit qu’il devrait se faire examiner mais il n’a pas confiance en le personnel de Ste-Mangouste. Au fond, il espérait que Lily Potter, connue pour sa gentillesse et sa serviabilité, lui propose de regarder sa blessure de plus près. Il en aurait bien profité pour une blague tendancieuse mais entre leur différence d’âge et son statut de femme mariée… Il sait se tenir. Un peu.

Bien.

Lentement, il défait le nœud qui retient le bandeau sur son œil gauche et laisse tomber le morceau de cuir sur sa cuisse. Puis il redresse le visage pour le regarder.
Lily a peut-être vu l’état de son œil quand il était dans le coaltar, à l’hôpital. La noirceur qui commençait à peine à grignoter le blanc s’est répandue au point qu’on imagine à peine que sa pupille était cernée avant par quelque chose de clair. Là où il devrait y avoir des veines pleines de sang, il y a du noir, un noir qui grignote très lentement ses nerfs, sa peau, sa raison. Ça ne dégage aucune odeur, ça ne ressemble pas à de la pourriture ou à une nécrose quelconque. C’est plus solide, comme si des ténèbres s’amassaient là pour lui torturer les nerfs.

Il est sorti depuis presque trois semaines. Il sait que ça empire.

Est-ce que vous pourriez trouver un moyen de contenir ça, à défaut de le faire disparaître ? demande-t-il d’un ton un peu trop neutre. Ne le touchez pas, je ne sais pas si c’est contagieux.

Selon les médicomages, ils ont tenté « ce qu’ils ont pu » et comme Maugrey refusait qu’on lui arrache l’œil, ils n’ont pas pu aller plus loin. Peut-être qu’elle trouvera un moyen de sauvegarder son intégrité physique.
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alastor maugrey x lily potter
samedi 18 août 1979


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Maugrey semble prendre en compte ses recommandations et elle n'en est pas peu fière. S'il en allait de sa santé, elle avait bien vu à quel point il pouvait être borné et n'en faire qu'à sa tête. Présentement, il avait beau ne pas avoir dit grand chose, elle avait l'intime conviction qu'il l'écouterait. Que ce qu'elle avait dit n'était pas tombé dans l'oreille d'un sourd. Peut être parce qu'il avait confiance en ses capacités. Ou juste parce que son état était tel qu'il ne pouvait plus se permettre de jouer à la tête brûlée. Dans tous les cas, elle ne travaillerait pas pour rien.

Face à son hésitation la sorcière se fait plus soucieuse, se doutant bien que quelque chose clochait et qu'il n'avait envie d'en parler. Manque de confiance ou juste peur ? Elle ne savait trop, il était totalement indéchiffrable et c'était sûrement son but premier. Néanmoins il n'était pas dans son genre de laisser repartir un malade sans avoir fait tout son possible, et ce n'est que lorsqu'elle le voit triturer son bandeau pour l'enlever qu'elle comprend. Il s'agissait de son œil.

Devenu presque totalement noir, le spectacle n'avait rien d'agréable. Elle n'était même pas sure qu'actuellement il puisse y voir quelque chose et comprenait d'autant plus pourquoi il avait besoin d'anti-douleurs puissants. Comment avait-on pu le laisser repartir dans cet état ? Qui l'avait traité pour que la blessure devienne à ce point un handicap ? Elle ne comprenait pas. Faisant fit de ses recommandations, elle approche ses mains de son visage et tente de toucher délicatement les zones avoisinantes, ayant presque peur qu'elle sente quelque chose de dur ou anormal en dessous. Heureusement, pour l'instant du moins, il n'y avait rien. « Je ne pense pas pouvoir l'attraper. Et je ne vais pas m'arrêter la pour ça, sinon je ne serais pas médecin. On abandonne pas un patient atteint de la dragoncelle parce qu'on sait pouvoir y passer. » Ce n'était pas son mode de fonctionnement. Elle savait ce qu'elle risquait quand elle avait choisi son métier. « Ça a empiré, non ? » Plus une affirmation qu'une question mais enfin. « Depuis quand ? Progressif ou d'un seul coup ? » Et si ça avait à voir avec la potion ? Non, impossible. « Ça fait plus mal ou moins mal qu'avant ? Quand vous n'avez pas pris la potion évidemment, par exemple au réveil. Sur une échelle de un à dix, dosez votre douleur. »

Elle aimerait avoir le remède miracle Lily, lui affirmer qu'elle pourrait la soulager et même lui faire récupérer totalement son œil et sa vue. Mais elle n'était pas aussi présomptueuse. Elle ne savait même pas elle-même ses capacités. Ça lui faisait peur de ne pas savoir. D'échouer. Et en même temps, ça ne l'encourageait que d'autant plus à se démener. « Je ne sais honnêtement pas ce que je suis capable ou non d'accomplir sur votre œil, je préfère vous le dire tout de suite. » Mieux valait ne pas donner de faux espoirs. « Néanmoins, je vais faire mon possible. J'irais faire des recherches dans la bibliothèque de l’hôpital entre deux cours et si ça ne suffit pas, je tenterai de chercher du côté de la médecine moldue. » Autant être pleinement transparente la dessus, elle appartenait aux deux mondes et comptait bien s'en servir. Peut être une plante aux capacités purifiantes qu'elle pourrait ajouter à sa potion ? Ou inciser de nouveau la plaie pour retirer la base de la tumeur ? Elle ne savait. Et si tel était le cas, elle aurait besoin d'aide. « En attendant je compte sur vous pour être totalement transparent avec moi, Maugrey. Je me doute que ce n'est pas dans vos habitudes et je ne compte pas vous emmerder à venir me trouver tous les jours pour savoir si vous avez pissé vert. » Il ne le ferait pas et ça ne leur apporterait rien. « Mais si ça empire, si un nouveau facteur se déclenche ou si au contraire ça se résorbe, il faudra m'en tenir informée. C'est à prendre ou à laisser. » Elle n'avait encore jamais eu de réel patient sous son unique garde. Mais elle était prête à prendre ce risque.

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