[MISSION MM] Mettre la pression, Voldy sait faire, et toi ? { Caius }

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Journée du 6 août 1979, Ministère de la Magie.


Il y avait bien une chose que j’avais sous-estimé dans cette mission : la paranoïa. Je n’avais pris en compte ce facteur lors de ma préparation pour accomplir le dessein de mon maître, j’avais entièrement focalisé ma pensée sur l’amour et l’inquiétude d’un père pour la vie de sa fille. Toutefois, la méfiance et la paranoïa était aussi des facteurs que j’aurais dû prendre en compte, je le savais parfaitement. Jamais je n’aurais fait ce genre d’erreur du temps de mes belles années en tant qu’auror, néanmoins mon manque de pratique avec complètement endormi mes sens et réduit mon esprit d’analyse. A moins que ce soit l’abus d’alcool. Peut-être même les deux, qu’importe.

Tout ce qui importait actuellement c’était la survie. Il fallait que j’arrive à sortir d’ici quoiqu’il en coûte. Lorsque le Ministre attaqua je sursautai de surprise avant de reprendre mes esprits, je touchai la blessure du bout des doigts avant de lancer un regard amusé en direction du Ministre. « Charmant. » Dis-je avec une désinvolture insultante. « Vous n’offrez aucun spectacle monsieur le Ministre, rien d’appréciable. Je devais également préciser qu’à partir de ce jour vous avez un mois pour suivre les instructions, si vous faites un seul faux pas les répercussions seront uniquement sur votre fille et il y a bien pire que la mort. C’est une demoiselle très charmante. »Repris-je en laissant l’insinuation en suspens.

Un rire moqueur s’échappa de mes lèvres, le son sonnait si étrange venant de cette apparence que cela accentuait mon déplaisir d’être dans ce corps. Je secouai la tête avec désobligeance et pris la parole d’une voix glaciale et sarcastique. « Voyons monsieur le Ministre utilisez votre bon sens et votre intelligence. Pensez-vous sincèrement qu’il aurait envoyé quelqu’un possédant ce genre d’information ? Alors reprenons notre sérieux deux minutes. Sois-vous me laissez partir de votre gré et tout se passera très bien pour vous et votre fille. Deuxième option, vous résistez et je partirais par la force, parce que oui je partirais et dans ce cas là je serais dans l’obligation de faire subir chaque minute de désavanture que j’aurais subi à votre adorable fille. »

Clairement la deuxième option était complètement difficile, mais pas irréalisable, néanmoins cela augmentait le risque d’être découvert et cela perpétuait sa chute aux yeux du Lord et des autres mangemorts. La famille Nott serait déshonoré et ce n’était pas envisageable.




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Le Ministre n’a pas besoin de feindre l’horreur matinée d’inquiétude qui se peint sur son visage face aux propos du maître chanteur. L’oiseau de mauvaise augure se gausse, persuadé de sa toute puissance. Le cœur du père balance, sa volonté affronte celle de l’homme honorable qui refuse de céder aux ténèbres. En devenant Ministre, Harold Michum espérait construire un monde meilleur où sa fille grandirait en toute sécurité. S’il obéit, il trahit tout ce en quoi il croit.

Le silence s’étire dans un duel de regard où l’ennemi peut lire tout ce qu’imagine cet homme, tout le pire qu’il envisage déjà pour Élisabeth.

Il a promis qu’aucun mal ne lui serait fait si j’obéissais.

Désespoir non feint. Il cherche une raison d’y croire tout en continuant de réfléchir. Pariera-t-il la vie de sa fille sur ce coup de poker ?

Si… S’il tient parole… Et si je peux lui parler… Dites à votre maître que… J’accepte.

Il crache ce dernier mot avec tout le dégoût que cela lui inspire.

Disparaissez, maintenant.

Sous le coup de l’émotion, le Ministre oublie sa secrétaire et son sort.
Le cœur au bord des lèvres, fort d’une résolution nouvelle, il oscille entre nausée et détermination.
Il obéira, oui.
Mais ne restera pas les bras croisés pour autant.

Notes du MJ :
Cher Caius, tu as terminé ta mission avec un demi succès grâce à ton dernier jet de dé ! Tu peux retourner auprès de Lord Voldemort pour lui annoncer que le Ministre va obéir mais les prochains évènements détermineront si tu peux ou non t’en réjouir. En effet, ton cas est en sursis car Harold Michum décide de se battre au lieu de devenir un pantin. Comment ? Tu le découvriras bien assez tôt. En attendant, ton personnage est persuadé d'être arrivé à ses fins et ne se doute de rien.

D'ici à ce que se concrétisent les conséquences ultérieures de cette mission vis-à-vis de ton personnage (qui dépendra de la future réussite ou de l’échec cuisant de l’Ordre du Phénix), n’oublies pas que tu as été blessé par le Ministre et que tu dois t’éloigner du Ministère pendant au moins une semaine au risque d’être repéré.

Tu gagnes 10 points pour ta mission terminée + 5 points pour avoir joué avec les dés.
+15 points pour les Mangemorts !

Comme tu n’as pas vraiment échoué (pas encore du moins), tu n’offres pas de points à l’Ordre toutefois ils vont recevoir une information très utile en contrepartie qui lancera une série de missions à effectuer pour sauver Élisabeth. S’ils réussissent, Lord Voldemort te tiendra personnellement pour responsable avec les conséquences que cela implique pour ta santé.

Tu peux répondre une dernière fois pour clôturer si tu le souhaites ! Quand ce sera fait ou si ce n'est pas le cas, n'oublies pas de demander à ce que le sujet soit archivé.

Merci d'avoir joué [MISSION MM] Mettre la pression, Voldy sait faire, et toi ?  { Caius } - Page 2 4054936106
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Journée du 6 août 1979, Ministère de la Magie.


Je me retenais de grincer des dents, cette situation ne me plaisait pas et la blessure à mon coup commençait à me faire un mal de chien. Néanmoins, il fallait que je garde la face, en tout cas ce qu'il me restait. Cette mission n'était pas une franche réussite, le but avait été accompli mais pas de la meilleure des manières. De plus, le Ministre ne semblait pas entièrement soumis aux directives du Lord et cela risquerait de porter préjudice à l'avenir, pour le moment il serait obéissant, mais pendant combien de temps... Je me contenta d'hausser les épaules lorsqu'il affirma que le Lord ne ferait pas de mal à sa fille s'il obéissait, cette nonchalence montrait à quel point le sort de sa progéniture ne m'intéressait guère et puis ce n'était que de vaine parole le Lord faisait bien ce qu'il désirait tant que cela concordait avec ces plans.

« Il va de soi, le maître est quelqu'un d'honorable. » Dis-je avec une conviction presque feinte. « C'est une sage décision, du moment que vous le respectez en tout cas. » Fis-je dans un dernier sourire mesquin avant de tourner les talons et quitter le bureau du Ministre, il me restait encore quelques affaires à régler avant de m'occuper d'une affaire que j'avais repoussé en Ecosse, ce coin du pays si déprimant, le temps que la situation s'apaise. J'attrapa le foulard qui se trouvait sur le bureau de la secrétaire et me dirigea de nouveau vers mon bureau. La vraie secrétaire était toujours en dormi, j'attendis son réveil avant d'utiliser un sortilège d'oubliette pour qu'elle ne se souvienne pas de cette journée entre temps je l'avais revêtu en rajoutant bien entendu le foulard rajouté à la tenue. De mon côté j'avais refermé les boutons de ma chemise pour que le col soit collé à mon cou afin qu'on ne distingue pas la blessure qui ne voulait pas se soigner, j'attrapa les papiers du dossier écossais et m'apprêta à mes quelques jours d'exils.




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