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Welcome to the infinite black sky [Athalia]

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Welcome to the infinite black sky
Athalia #1

Je n'ai aucune envie de rentrer chez moi ce soir. Alexandre travaillait et puis, il estimait à juste titre ne pas me devoir d'explication quant à son emploi du temps. Je lui faisais confiance, étant donné qu'il était le seul enfant qui me restait désormais. Cela faisait quelques mois que sa benjamine nous avait brusquement quitté lors de l'épidémie de dragoncelle et c'était encore pénible. Quand bien même, je donnais parfaitement le change, en privé, c'était plus compliqué. Il faut dire que la mort de Daphnée avait entraîné des complications que j'aurais sans doute préféré éviter. Le seul point vraiment positif, c'est que j'étais désormais séparé d'Emmeline et que cette dernière est actuellement internée dans l'aile psychiatre de l'hôpital. Ce n'était pas pour moi que j'avais fait ça, mais bien pour elle. Alexandre avait perdu sa sœur et il était hors de question qu'il assiste à la déchéance de sa mère. Et puis ce n'est pas comme si j'avais été le mari idéal depuis le premier jour. Un mariage arrangé, n'amène que rarement joie et bonheur au sein d'un couple, même si je dois reconnaître que certains s'en sortent mieux que d'autres à ce niveau. Mais je devais bien admettre que c'était une excuse idéal pour mettre fin à cette mascarade et je ne m'en porte pas plus mal de toute façon. Je n'avais rien du mari aimant qu'une femme rêve d'avoir et je n'étais clairement pas prêt à mettre au placard les quelques maîtresses que j'avais sous la main pour une seule et unique femme. Et je doute fortement que ça arrive un jour. Je soupire et reprends contact avec la réalité. Je suis assis dans mon bureau, à l'hôpital et il n'y a pas à dire, c'est un sacré foutoire depuis que l'autre peste est partie. Elle avait sans doute un caractère de cochon, mais elle avait clairement dépassé les bornes. Peut-être que j'étais fautif, mais après tout, je suis le patron de cet établissement. Je fouille dans les papiers qui sont devant moi cette foutue demande d'achat de matériel pour le service des urgences. Mon ancien service et celui que je privilégiais le plus indirectement. Parce que ce service est celui qui en a sans doute le plus besoin comparé aux autres. " Helen ?!" Je n'aime pas chercher, ça m'agace et ce n'est clairement pas le moment. J'ai une furieuse envie de tout jeter par terre, mais je me retiens et lève les yeux lorsque la porte s'ouvre au bout de quelques secondes. " La demande que je devais signer ? Où elle est ?" Elle s'approche et fouille parmi les feuilles éparpillées avant de me la tendre. " La voici, Monsieur. Vous devriez ranger ces documents, avant de les perdre..." Je soupire et secoue la tête avant de signer le dit-document. Je le lui tends et elle sort du bureau. Je détestais la paperasse et je faisais tout pour y échapper en temps normal. Il va falloir que je trouve une assistance efficace et docile. Pas compliqué à trouver. Peut-être que si. Je m'en moque pas mal au final. Mais il est clair qu'il m'en faut une. Au moins pour gérer la paperasse à ma place. Je soupire et décide qu'il est temps pour moi de partir, la journée touchait presque à sa fin et j'en avais plus qu'assez d'être là. Je ne serais sans doute pas mieux dans mon manoir désormais bien silencieux, mais qu'importe. Je serais tranquille pour siroter mon verre de bourbon. J'enfile ma veste et sors de mon bureau, puis après un geste de la main pour les filles, je quitte l'étage. Je fais un dernier tour aux urgences, voir si tout va bien, mais je sais que je l'ai laissé entre de bonnes-mains. Puis, satisfait après avoir échangé quelques mots avec le chef de service que j'avais moi-même choisit après être devenu directeur, je me dirige vers le hall. " Athanaël !" Je lève la tête, reconnaissant cette voix entre mille et eut un léger sourire aux lèvres. Ce qui était rare depuis avril. " J'espère que t'as rien prévu ce soir, je t'embarque dans une soirée à Broadstairs." " Y'a quoi dans ce coin paumé ?" " Une fête ! On va pouvoir boire et se détendre. T'en a sacrément besoin Carrow."Je soupire et y réfléchis deux secondes. Entre une soirée avec Wiliam et une soirée au manoir, je crois que mon choix est vite fait. "Très bien, allons-y." Il eut un sourire triomphant sur les lèvres et reprit. " Ayant fais une donations importante auxc Canons dernièrement, j'ai été invité à l'une de leurs petites soirées, et je ne pouvais pas y aller sans toi." " Evidemment." Je sentais que je risquais probablement de le regretter demain, mais qu'importe. J'arrive quand je veux au travail en fin de compte. Mais, nous avions le quidditch en commun, comme beaucoup d'autres choses. Mon amitié avec Abbot détonait, était atypique. Lui le flamboyant Gryffondor et moi le sournois petit Serpentard. Et pourtant, il était comme un frère et l'inverse était vrai. J'avais été là pour lui quand il en avait eu besoin et il était le parrain de mon fils. Et il m'avait rendu l'ascenseur après la mort de Daphnée et le placement en asile d'Emmeline. " Allons-y avant que je ne le regrette encore une fois..." Le sourire échangé valait tout l'or du monde et on se mit en route. On passa d'abord à Godric's Hollow, récupérer des amis et boire quelques verres pour se mettre dans l'ambiance. Et lorsque la soirée fut bien avancée, on arriva à Broadstairs. Sur la plage. " Ah putain... Je déteste le sable." " Allons Carrow, arrête tes conneries. Je râle encore un peu pour la forme. La fête s'entendait presque de la plage. En même temps rien d'étonnant pour un village aussi petit. On avance et on se retrouve devant un bar et l'accès nous y est autorisé quelques secondes plus tard. Wiliam se retourna vers moi avec un sourire de triomphe qui ne laissait aucun doute sur l'influence qu'il peut avoir. Avoir été Ambassadeur ça aide, visiblement. " Je me demande lequel de vous deux à le plus d'influence dans le monde sorcier..." " C'est lui, quelle question idiote..." Et je l'admettais bien volontiers. N'étant absolument pas jaloux de sa réussite professionnelle étant donné que j'ai bien mené ma barque de mon côté. Je suis arrivé au plus haut poste il y a six mois et je compte bien y rester le plus longtemps possible. Les tournées s'enchaînent à un rythme fou et on se laisse tous gagné par l'ambiance qui règne, même si je reste un peu plus réservé que mon meilleur ami. Et lorsque les verres furent vides, je me porte volontaire pour aller chercher de l'alcool. Et c'est là que je vis quelque chose qui me fit sourire d'amusement. Eulalia. Au bar en train de servir. Mais quelle idée et surtout quelle belle reconversion, je devais bien l'admettre. " Vous avez enfin trouver un travail qui vous va parfaitement, c'est magnifique." Gratuit et méchant. Et je pose les yeux sur l'autre barman. " Trois choppes d'hydromel et un whisky pur feu, merci." Et je posais les yeux sur elle en attendant ma commande, je ne savais même pas si elle m'avait répondu et je n'aurais pas pu entendre, vu le brouhaha qui régnait actuellement. Tout le monde commençait à chanter l'hymne de l'équipe et je remerciais le barman et repartis avec ma commande. Posant le tout sur la table, je porte le verre à mes lèvres et oublie complètement mon ancienne assistante.

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Athalia #1
party tonight, party tonight


« Lorenzo, arrête. Arrête ! Per favore, fermati ! » Lance-t-elle alors qu’elle relève les yeux des papiers qu’elle avait dans les mains. Son frère était une pile électrique qui courrait dans tout le grand salon de la maison de famille à Brodstairs. Certes, il lui avait demandé de l’aide pour préparer sa petite soirée de début de saison avec les Canons de Chudley… Mais il était trop impliqué pour voir ce qui manquait et c’est à ça que la grande sœur servait. Pourtant, l’ancien joueur de Quidditch n’arrivait pas à se calmer. Il doutait encore de bon nombre de paramètres. Mais la soirée se passait en intérieur dans un pub local qu’ils avaient fait réserver pour l’occasion. Une chance que le Dolphin Inn soit tenu par des nés-moldus, vraiment ! Enfin, toute l’équipe devait arriver en fin d’après-midi pour un petit speech de la demoiselle quant à la soirée aux horaires pour que Lorenzo présente sa nouvelle équipe en compagnie de l’entraîneur et de l’équipe qui les suivrait durant une année. Finalement, Lorenzo finit par tomber dans l’un des canapés où Eulalia pouvait le voir alors qu’elle était dans la cuisine. Mais la pièce en bas était ouverte grâce à de grandes arches, si ce n’est le bureau à gauche dans l’entrée. M’enfin, elle repose ses yeux bruns sur les papiers pour vérifier qu’elle n’a rien oublié. Tout le pub avait été décoré la veille, il n’y avait plus qu’à attendre les gens sur place.

C’est à ce moment-là que les premiers joueurs frappèrent à la porte. Les plus proches de Lorenzo en tout cas. C’était la seconde saison qu’il s’occupait de l’équipe, alors ceux dont il avait fait renouveler le contrat étaient les premiers arrivés. Même Eulalia se lève pour saluer David, Xavier et Harry, les trois poursuiveurs des Canons pour la saison à venir, quand finalement, la brune baille ouvertement, fatiguée d’avance des discussions qui allaient avoir lieu, quand Harry lui tape l’épaule. « Eh ma grande, n’oublie pas qu’on sert tous les deux ce soir. » Sourire taquin. « Oh ça Sitwell, je n’ai pas oublié… Quelle galère. » Conclut-elle en commençant à montrer l’escalier qui mène au premier, laissant les hommes à leur discussion. Eulalia quant à elle, allait se laver et mettre une robe, se faire présentable, car elle ne ressemblait à rien avec sa queue de cheval faite à la va-vite, son sweat aux couleurs des Lys Florentins et son legging gris chiné. Elle réfléchissait en montant les trois étages de cette étrange maison arrangée ci et là par la magie et tour à gauche pour arriver dans sa chambre immense. Avec Lorenzo, ils avaient le plus grand espace, de la longueur de la maison, sous les poutres apparentes, Eulalia y avait fait sa décoration, alors que la chambre de son frère restait désespérément vide. M’enfin, elle se mit à nu pour filer sous l’eau chaude, un moment qui lui redonna le coup de booste nécessaire pour affronter la soirée en toute confiance. Elle était barmaid et chef d’orchestre quand Lorenzo devrait serrer des mains. Ombeline gardait Agathe, Dante était en mission au Pays de Galles et Gabriele à un sommet sur l’histoire de la magie ou l’astronomie en Finlande. Il n’y avait donc qu’elle et Lorenzo pour gérer cette soirée.

Le visage resplendissant et légèrement maquillé, Eulalia était redescendu au rez-de-chaussée afin de saluer les nouveaux arrivants et de faire la connaissance du nouvel attrapeur pour cette saison. Elle savait que sa robe jaune tournesol à bouton avait tout du sobre et du sexy à la fois, surtout qu’elle ressortait délicatement grâce à sa peau hâlée et à ses grands cheveux noirs bouclés pour l’occasion. Quand la voix de Lorenzo se fait froide et dure. « N’y pense même pas Xavier. » Et Eulalia se retourne tout sourire vers son frère et le poursuiveur. Lui adressant un clin d’œil alors que Sitwell la prend par les épaules. Des joueurs de son frère, elle s’était toujours entendue avec Harry, dès le premier jour. Et depuis, cette amitié avait duré. Et grand bien leur en fasse. Une dernière réunion d’information que la jeune femme mène devant les joueurs, son frère et l’équipe les suivant. Elle explique le déroulement de la soirée, la liste des invités et le rôle de chacun. Et la fine troupe leva le camp pour se rendre à deux rues d’ici.

La soirée s’annonçait fabuleuse. Présentée à quelques noms dans le Quidditch l’ancienne attrapeuse du temps de Beauxbâtons avait la chance de parler à quelques personnes avant que les gérants du Dolphinn ne s’en aillent afin de profiter de leur soirée ailleurs. Et Eulalia passa derrière le comptoir en compagnie de Sitwell, la présentation de l’équipe devait avoir lieu vers minuit alors il y avait le temps de servir quelques choppes et rire avec un ou deux sponsors, retrouver des amis invités pour l’occasion. Quand il lui donne un coup d’épaule, elle sourit en coin. « Alors toujours pas de copain ? » Elle rougit. « Tu sais bien que non idiot ! Je n’ai pas le temps… » « Tu n’avais pas le temps, eh oh, t’es libre de ton emploi du temps maintenant. » Et elle lève les yeux au ciel, c’est vrai que St Mangouste était un lointain souvenir. « En plus, Xavier semblait bien content de pouvoir tenter de défaire ton petit nœud là. » Qu’il fait en désignant sa poitrine du menton, alors qu’elle allait s’outrer sur sa remarque, l’Italienne se retourne à cause du bruit des verres sur le comptoir. Le visage qui tombe nez à nez avec Athanaël Carrow, eh beh dit donc, il ne manquait plus que ça… Il est surpris, autant qu’elle est blasée de le trouver dans un endroit pareil. Pourtant, il la regarde et lui lance moqueur. « Vous avez enfin trouvé un travail qui vous va parfaitement, c'est magnifique. » Mais elle relève le menton, laissant Harry le servir, au moins, ce qu’il ne savait pas, c’est qu’il profitait d’une soirée qu’elle avait merveilleusement organisé le bougre. Qu’il se noie dans son hydromel ou son pur feu, ça l’arrangerait bien la Zenetti. Et il repartit aussi vite qu’il était venu.

Les heures passaient et les petits sorciers sortis de leur travail dans un restaurant magique de Londres arrivaient pour reprendre le bar vers vingt-trois heures, et Eulalia put profiter d’un peu de vin blanc et de la présence de son frère, des sponsors, de la fête dignement. Assez pour se faire maquiller aux couleurs de l’équipe sur les joues, tourner dans les bras de Lorenzo, sans remarquer d’autres personnes présentes dans cette soirée si parfaite. Finalement, la présentation de l’équipe se fit le plus normalement du monde sous les applaudissements et l’accueil chaleureux pour le nouvel attrapeur. C’était ce qui comptait, c’était tout ce qui comptait. Mais il la présenta comme étant la jolie petite main qui avait tout organisé. Peu à l’aise dans la lumière elle esquissa une légère révérence volontairement ridicule qui eut le mérite d’en faire rire plus d’un !

Mais combien de temps s’est-il écoulé entre minuit et le moment où Lorenzo a entrainé sa sœur sur la piste de danse pour reprendre à tue-tête et bien alcoolisé l’hymne italien. Bella Ciao qui sortait de l’ordinaire après un God Save The Queen. Certains courageux se prenaient à fredonner l’air. D’autres tapaient dans leurs mains, alors que l’un des administrateurs de St Mangouste, Abbot se leva pour faire tourner la demoiselle, chantant avec elle dans sa langue natale. C’était agréable, vraiment de savoir qu’avec Lorenzo, il y avait d’autres personnes qui parlaient l’italien. Si bien que près de la table où se tenait Athanaël, ladite Zenetti pu tenir une conversation naturellement dans sa langue avec Wiliam pendant une dizaine de minutes, sous le regard peut-être médusé de Carrow, mais surtout d’un autre sang pur qui était à leur table, puis de Sitwell et Lorenzo qui l’observait du coin de l’œil avec le quadragénaire. Elle rit à gorge déployée lors d’une blague de l’ancien ambassadeur avant de se détourner de lui quand Harry vent la tirer vers la sortie par le bras, dans un signe et un Ciao bien audible pour le Abbot. Si bien qu’Eulalia n’avait même pas remarqué l’air mécontent, si ce n’est mauvais de Sitwell.

« Harry ! Tu me fais mal ! » Lance-t-elle quand elle se rend compte qu’il la tire sur des mètres et des mètres vers la place, non loin de chez eux. « Sitwell ! TU ME FAIS MAL ! CAZZO ! » Hurle-t-elle en arrivant à dégager son poignet afin de courir à l’opposé d’où il l’emmenait. À l’angle de la rue, il arrive pourtant à la rattraper la plaquant contre un mur, quand il lâche. « Alors, c’est ça, c’est les vieux qui t’excitent ? On n’est pas assez bien pour toi hein ? » Elle avait vite eu l’effet dégrisant. Juste qu’il fallait qu’elle arrive à se sortir de là le plus rapidement possible. Mais rien n’y faisait, gesticuler ou alors tenter de lui faire du mal. Elle était bloquée, juste, elle voulait sortir de son corps, quand il tenu fermement ses deux poignets d’une main, avançant l’autre vers le nœud de sa robe. « Lâche-moi ! » Crie-t-elle comme un dernier espoir.

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Athalia #1

Revenant avec les verres, je les pose sur la table et croise le regard de Wiliam qui a un sourire sur le coin des lèvres. Il se contente juste de m'observer quelques secondes et je porte le verre de pur feu à mes lèvres pour en boire une gorgée. " Quoi ?" " Oh mais rien, tout va bien." Je lève les yeux au ciel tandis que je le vois se retourner vers le bar. Eulalia s'y trouvait encore et elle continuait de servir. Il reste quelques secondes de plus à l'observer, tandis que je buvais tranquillement mon verre. " J'espère au moins que tu as été correct avec elle..." Je soupire et pose mon verre sur la table. " Pourquoi ? Elle ne travaille plus pour moi." " Faux. Tu n'as toujours pas transmis sa démission il me semble." Je tique. Non seulement, c'était vrai, mais je savais parfaitement qu'elle allait finir par revenir. Parce que concrètement, qu'est-ce qu'elle allait bien pouvoir faire ? Retourner en Italie ? Je ne voyais pas d'autres solutions pour elle et je m'en fichais bien. " Au prochain conseil d'administration ça sera le cas. Elle a des congés a prendre, c'est pour cette raison." J'allais ajouter autre chose quand. " Sérieux Carrow, depuis quand tu te prends autant la tête avec une impure ? J'ai entendu dire qu'elle te tenait tête ! Tu n'as pas été capable de la dompter celle-là ?" Wiliam lui jeta un regard équivoque et je n'eus pas besoin d'ajouter quoi que ce soit. " Allons Messieurs ! Buvons à cette soirée ! A cette saison si prometteuse et à nous d'être là ce soir !" Et une fois n'est pas coutume, après avoir trinqué, nous terminons nos verres rapidement. La soirée battait son plein, il n'y avait pas à dire, le bar se remplissait petit à petit de gens, mais nous n'étions pas à l'étroit pour autant. Mais on peut dire que je connaissais la moitié d'entre eux et Wiliam l'autre moitié. L'avantage quand on est de sang-pur et d'avoir des postes importants. Lui au Ministère et moi à Ste-Mangouste. Nous n'avions rien à envier de la position sociale de l'autre. En pleine discussion, Wiliam s'excusa et nous laissa en plan pour rejoindre Eulalia. Je savais qu'il avait toujours apprécié l'Italienne et particulièrement le fait qu'elle me tienne tête. Mais aussi et surtout parce qu'il pouvait parler italien avec elle et je savais que ça lui faisait plaisir. En plus, de ce que j'ai compris, il connaissait bien la famille de la jeune femme. Je n'avais jamais pris le temps d'apprendre à la connaître et ne pensais pas que c'était réellement utile pour les relations professionnelles que nous avions. Le peu que je savais sur elle était suffisant à mon sens. La discussion s'orienta vers la politique quand Wiliam revint vers nous avec mon ancienne assistante au bras et qu'ils entreprirent une discussion en italien. Terminant mon verre, je me lève pour aller en chercher un autre. L'alcool commençait doucement à faire son effet. J'avais enchaîné plus de verres que je n'aurais du, mais n'ayant personne chez moi, je pouvais bien me le permettre. Certains disent que j'ai de la chance, mais je n'en suis absolument pas certain. Bien que je n'ai jamais aimé Emmeline, elle est quand même la mère de mes enfants. Et l'absence de Daphnée nous pèse encore bien trop lourd, pour qu'on puisse parler de liberté. Je soupire et reprends mon verre désormais plein pour rejoindre les autres. Wiliam et Eulalia toujours en pleine discussion sous le regard des deux autres qui essayent tant bien que mal d'y comprendre quelque chose. Je hausse les épaules avec un léger sourire. " Me regardez pas comme ça, je n'y comprends rien non plus." Les langues, c'était son truc et je crois qu'il se débrouille aussi très bien en russe. Je bois une nouvelle gorgée de ma boisson quand Sitwell s'approche et la tire par le bras pour l'éloigner de nous. Je fronce légèrement les sourcils en voyant son air. Wiliam la laisse partir, mais me regarde par la suite. " Tu as vu son air ?" " Ouais, mais je ne m'en mêlerais pas et toi non plus. Si ça se trouve c'est son mec, donc au pire c'est un choix des plus discutables, mais c'est pas nos affaires." Pourtant... Même moi, je ne suis pas convaincu par ce que je venais de dire sans que je ne sache vraiment pourquoi. Sans doute l'air de Sitwell, je n'en savais rien. Je reprends mon verre et le termine cul-sec avant de me tourner vers mon ami. " J'ai trop bu, je vais prendre l'air, je reviens." Vraiment ? Je soupire et me fraye un chemin vers l'extérieur du bar. L'air frais me fait légèrement frissonner et je regarde autour de moi, mais ne voit ni l'Italienne, ni le joueur de quidditch. J'avance de quelques pas, histoire de ne pas rester devant la porte et inspire longuement. Cette histoire ne me concernait vraiment pas, mais je ne saurais pas dire pourquoi j'ai un mauvais pressentiment. Je ressers ma veste et m'assure que ma baguette sois toujours sur moi. Durant de longues secondes, j'attends, mais rien. Ils sont sans doute partis ensemble et on se fait des idées. Après tout, qui n'a pas lorgné sur la robe de la jeune femme durant la soirée ? Et il était certain qu'il y avait des paris pour savoir si elle avait mis des sous-vêtements ou pas. Des paris stupides, mais de gamins. Il ne fallait pas être aveugle pour voir qu'elle n'avait pas de soutien-gorge en tous cas. Et je lâche un soupir, prêt à rentrer et à dire à Wiliam qu'il ne fallait pas qu'il se fasse de soucis, quand j'entendis un cri. Je relève la tête et fronce légèrement les sourcils. Ca, ce n'était pas normal en tous cas. Et j'avais parfaitement reconnu la voix d'Eulalia. Dans quel merdier elle s'était encore fourré celle-là ?! Je n'allais quand même pas passé mon temps a lui sauver la mise, si ? J'avance pourtant et sans m'en rendre compte, j'agrippe ma baguette dans ma poche et la sors, prêt à m'en servir. Pourquoi ? J'en sais foutrement rien, mais je ne pouvais pas faire comme si je n'avais rien entendu. Wiliam ne me le pardonnerait pas, parce que pour une raison qui m'échappe, il s'est attaché à cette fille. Pas besoin de bien le connaître pour le savoir. " J'te maudis Wil..." Phrase marmonner plus pour moi-même, mais qu'importe. Au coin d'une ruelle, je les trouve finalement. Et elle était en bien mauvaise posture. Évidemment que pouvait-elle faire concrètement contre un joueur de quidditch tel que lui ? Pas grand-chose. Et je sens une bouffée de colère montée. " Hé petit con, t'as pas entendu ce qu'elle t'as dit ? Lâche-là." Ah l'alcool... Un vrai fléau chez ceux qui ne savent pas encaisser." Bon tu la lâches ou je vais devoir t'y contraindre ? Crois-moi, je suis pas d'humeur à faire dans la dentelle." Allez, une dernière chance. Sinon, je ne pourrais pas garantir l'issue de cette situation pour lui. Les doigts sur ma baguette, je m'assure d'avoir une meilleure prise possible et j'ai déjà un bon nombre de sorts en tête que j'aimerais bien lui balancer. À lui de ne pas tenter le diable.

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Wiliam avait toujours été un homme bien qui avait continué d’échanger avec elle par hiboux une fois qu’elle était partie de St Mangouste. Eulalia lui avait demandé pourquoi et il avait avoué connaitre sa tante. Sofia. Cette pauvre âme qui ne parlait plus, mais qui hantait toujours le manoir de Vérone. Peu de monde s’y rendait naturellement, si ce n’est Eulalia quand elle cherchait la solitude et le fantôme de sa tante ne lui avait jamais fait peur, au grand jamais, il avait tout d’une présence rassurante sans qu’elle ne sache pourquoi. Mais quitter Abbot si rudement n’avait pas aidé Eulalia à être sereine face aux intentions de Sitwell. C’était même l’inverse, c’était l’un des plus chers amis de son frère, l’un des seules qu’Eulalia avait connues lors de l’arrivée de Lorenzo en Grande-Bretagne, elle ne pouvait pas comprendre ce qu’il avait, elle ne voulait pas le comprendre non plus. Elle ne voulait pas qu’il fasse quelque chose d’idiot qui le priverait de Lorenzo…

Pourtant, elle espérait, collée contre la pierre froide, que ce même Wiliam allait sortir, car il aurait remarqué l’air inquiétant de Sitwell. Si même la psychomage faisait dans le déni, ça ne pouvait pas être le cas de tout le monde dans le pub ! Elle n’hurlait pas vraiment, son dernier cri était son dernier espoir. Et puis après tout, qui le saurait si elle ne disait rien ? C’était bête n’est-ce pas ? De croire qu’elle pourrait oublier facilement alors qu’elle avait dit de nombreuses fois à des patientes qui fallait parler de ça, ne pas laisser les autres banaliser la douleur, ni même le mal psychique qui serait éprouvé. Elle avait juste fermé les yeux, sale dès que les lèvres de Sitwell se posèrent sur sa mâchoire et encore ce qu’était que ça. Ce n’était qu’un abus, juste un abus. Mais c’était grave, trop grave pour être oublié, pour ne pas être puni par la suite, elle le savait, elle refusait de l’entendre, son corps lui criait de bouger, elle n’arrivait pas à faire le moindre geste.

Le pianotement des doigts du poursuiveur furent vite arrêtés et Eulalia peut enfin de permettre d’ouvris les yeux de prendre une bouffée d’air frais. Merlin. À l’aide. « Hé petit con, t'as pas entendu ce qu'elle t’a dit ? Lâche là. » Elle ouvre grand les yeux. Ce n’était pas Wiliam, elle en aurait reconnu la voix, comme elle reconnait la voix de son idiot de patron. Alors qu’elle remarque le nœud de sa robe partiellement défait, elle tire sur ses poignets pour se défaire de Sitwell, lui aussi rapidement surpris, alors qu’il pointe aussi sa baguette sur le Carrow. « Bon tu la lâches ou je vais devoir t'y contraindre ? Crois-moi, je suis pas d'humeur à faire dans la dentelle. » « Pour qui tu te prends toi ? » Lâche le poursuiveur le ton froid et rude. Alors qu’il reprend le poignet de l’Italienne qui dans un geste rageur lui crache au visage. « Ne me touche pas. » Choqué, ce n’est pas vers Athanaël que par le premier coup, mais la gifle sur la joue de la brune. Elle y pose sa main sur cette partie douloureuse, quand le salope sort de la bouche du poursuiveur sans qu’elle ne puisse dire quoi que ce soit trop choqué d’être victime sans rien avoir demandé. Un vêtement ne devrait jamais faire croire à qui que ce soit que la voie et libre, sans que la personne ne l’y autorise.

Mais un éclair bleu part de la baguette de Sitwell, épargnant par la grâce de Merlin, le médicomage à cause du manque de concentration et de précision du joueur de Quidditch. Elle aurait voulu le pousser contre le sol qu’il arrête, mais l’Italienne reste juste prostrée le dos contre la pierre froide en tendant de réfléchir. Tout ça allait finir dans un bain de sang et Lorenzo, son frère, la réputation de l’équipe. Est-ce qu’elle ne devait pas ? Devait-elle vraiment être le sacrifice pour la gloire et l’intégration de Lorenzo ? Et dire qu’elle osait hésiter pour son frère, Lorenzo n’aurait jamais voulu de ça pour elle, jamais ! Mais alors que le combat semble s’engager, elle retrouve Sitwell au sol, sans savoir bouger plus qu’elle ne l’est là. Lorenzo, Lorenzo, il n’y avait que son frère qui comptait, sa soirée, sa gloire et son équipe. « ASSEZ ! » Clame-t-elle, en se retournant vers Athanaël, jusqu’à aller vers lui et lui faire pencher le bras vers le sol pour qu’il arrête de la blesser ce poursuiveur si stupide. « Arrêtez, s’il vous plait, je vous en prie arrêter. Mon frère… » Sa carrière, sa vie ici. Les Italiens n’étaient vus bien nulle part en Europe depuis la guerre et même les années avançant. Ils avaient un mal fou à s’intégrer. Elle avait déjà fichu sa carrière en l’air, elle n’avait pas à gâcher celle de son frère. Pas Lorenzo. « C’est… C’est ma faute, laissez-le… » Mais elle ne savait pas s’il le ferait, alors elle l’enlace à la taille. « S’il vous plait Athanaël laissez le tranquille, ramenez moi chez moi. Laissez-le. »

Elle préférait de loin se sacrifier pour Lorenzo, même si c’était ce qu’il ne fallait pas faire, même si Lorenzo ne le voudrait surement pas, il préférait remercier Sitwell et trouver un autre attrapeur, se séparer de son ami pour sa sœur, mais Eulalia ne voulait pas lui infliger la moindre peine à son petit frère. Elle pose juste son front contre le torse de son sang pur de patron en espérant qu’il arrête, qu’il l’enlace, qu’il la ramène chez elle, qu’il lui dise que c’était fini, qu’elle n’avait rien.

Qu’il lui dise que pour une fois, il la protégeait.

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Athalia #1

Pourquoi ce n'était pas Wiliam qui était à sa recherche ? La réponse était simple. Parce qu'il pensait sincèrement que j'étais responsable d'elle. Je lui avais sauvé la mise une fois à l'hôpital et bien que cela est entraîné quelques complications en interne, je ne regrette pas de l'avoir fait, bien que je ne l'admettrais pas. Et il pensait principalement que je serais bien plus efficace que lui. Lui aurait sans doute parlementé, moi, j'étais du genre à attaquer et a poser les questions ensuite. Toujours est-il qu'après avoir entendu son cri, je ne pouvais pas faire comme si je n'avais rien entendu. Quand bien même, elle me tapait royalement sur les nerfs. C'est vrai quoi, quelle idée aussi d'avoir autant de caractère ? Non mais sans déconner, un jour, il faudra vraiment qu'elle comprenne que ça se passerait quand même bien mieux si elle ne passait pas son temps à me contredire. Parce que si je suis à ce poste, ce n'est pas juste à cause de mon nom de famille...Je sais que certains l'on penser et je n'ai pas envie de les en dissuader. Parce que ça aurait très bien pu, sauf que moi contrairement à certain, j'ai mérité ma place. Pourtant, je les cherche, me disant que c'est juste un souci d'alcool, rien de grave, qu'il me suffira juste de lui dire de la laisser pour que ça en reste là. C'est un bon joueur de quidditch et ça serait franchement con que sa carrière soit mise à mal pour une erreur de jugement. Parce que clairement, Eulalia était une belle femme, la plupart des gens à Sainte-Mangouste donnerait cher pour avoir ses faveurs. Mais l'alcool a parfois l'audace de fausser le jugement des gens. J'étais prêt a lui laisser le bénéfice du doute, malgré ce regard que j'avais vu, mais cela s'envola bien vite lorsque je finis par leur tomber dessus. Wiliam se plaisait à croire que sa présence me rendait plus humain, moins froid, moins impétueux et moins violent. Sauf qu'il n'était pas là et que je sentais cette envie de lui faire mal me brûler les tripes puissance infinie. Elle était en mauvaise posture, une fois de plus, mais ce qui me mettait en rage, c'est qu'il semblait vouloir profiter de la situation. Seulement quand le son de ma voix lui parvint, je remarquais l'air surpris d'Eulalia et il se tourna vers moi, non sans essayer de la maîtriser. Je ricane lorsqu'il me demande pour qui je me prends. " Pour celui qui va t'encastrer dans le mur si tu arrêtes pas tes conneries."Je secoue la tête et reprends sur un ton un peu plus agressif.  " Que tu la lâche serait un bon point pour commencer. Ensuite que tu t'excuses et pour finir que tu dégages. Mais, je sens que c'est bien que trop te demander..." Seulement les choses ne se passent pas bien et quand il la gifle, je sens les muscles de ma mâchoire se contracter. Ce n'est pas tant le fait que ce soit Eulalia, mais un homme digne de ce nom ne lève jamais la main sur sa femme. Un principe que je tiens de mon père. Et quand je vois l'éclair passé pas loin de ma tête, je sais que je n'ai plus a réprimer ma magie. Un sourire se dessina sur mes lèvres et le premier sort part, le touchant, car contrairement à lui, j'avais encore assez de lucidité pour viser et toucher ma cible. Et l'intensité des sorts montait jusqu'au point où je songeais à utiliser des sortilèges interdits, quand elle s'interposa. Verbalement dans un premier temps, puis elle s'approche pour baisser ma baguette. J'obtempère sans grande difficulté, malgré l'envie de continuer était là. Mais ce n'est pas pour elle qu'elle me demande ça, mais pour son frère et je fronçais les sourcils, n'étant pas certain de comprendre. " Pourquoi ...?" Son frère n'avait rien à voir la dedans, hormis que c'était l'un de ses amis. " Comment ça votre faute ? Non mais c'est pas sérieux quand même ?" Peut-être que si, qu'est-ce que j'en savais ? Au final, je ne savais pas dans quoi, j'avais mis les pieds, mais j'y étais allé franco. Comme si elle n'était pas certaine que j'arrête, elle passa ses bras autour de moi et je restais, quelques secondes, pantois, sans savoir ce que je devais clairement faire. J'étais encore en colère et remonter comme une horloge contre cet imbécile, quand elle me supplia d'arrêter, de le laisser et de la ramener chez elle. J'expire lentement et essaye de calmer mes pulsions pour finalement ranger ma baguette dans ma poche. Je n'avais même pas remarquer que j'avais passé un bras autour de sa taille et que je la tenais contre moi. " C'est fini, je vous ramène." Je la regarde et pour la première fois, je la vois sous un autre jour. Elle avait peur, je le sentais, et elle était sous le choc de ce qui venait de se passer. Sans compter que c'est moi qui venais lui sauver la mise. En d'autres circonstances, j'aurais sans doute rit, mais pas ce soir. " Partons, je vous ramène, ça sera plus sûr." J'oublie Sitwell sur le sol, j'oublie les sorts lancés et je recule d'un pas pour la regarder. En tant que médecin dans un premier temps. Hormis sur les poignets, elle n'avait pas de traces voyantes, bien que sa tenue soit presque dans un état lamentable. Mais qui étais-je au juste pour lui dire ce qu'elle devait faire ? Qui étais-je maintenant à ses yeux. Et plus important encore, pourquoi est-ce que j'étais entré dans une colère noire alors que je l'avais viré plus d'une semaine auparavant ? Je n'avais pas les réponses, mais ça n'avait pas d'importance, n'est-ce pas ? " Faîtes-moi confiance, je ne vous veux pas de mal. Cessez de tremblez sinon vous n'aller pas pouvoir aligner deux pas." Pourtant, je passe mon bras autour d'elle pour m'assurer qu'elle ne tomberait pas. Juste au cas-où..

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Parce qu’elle avait eu l’aide de Dave, de sa renommée en tant que Psychomage, Eulalia avait toujours trouvé une bonne place dans la société magique britannique. Puis elle avait organisé des soirées brillantes, récoltant de l’argent pour l’hôpital en devant assistante des directeurs par défaut. En quatre ans, elle s’était épanouie, elle avait trouvé une place, mais se battait sans cesse pour la garder. Alors même s’il est surpris qu’elle lui demande d’arrêter, il le fait, il le fait de bonne grâce, sa baguette est baissée, mais il a une question. « Pourquoi ? » Parce que Lorenzo n’avait pas sa chance. Parce que Lorenzo était jeune qu’il avait eu un poste de représentant à Rome parce que les Zenetti avaient joué des coudes après sa blessure, parce qu’ici, leur argent ne pourrait pas le sauver. Ici, il devait être irréprochable. Mais que pouvait-il comprendre à tout ça ? Lui, il était de sang pur, lui, il avait fait sa vie, lui il avait le respect de ses paires. Lorenzo n’était rien en comparaison. Harry pouvait être à moitié mort par terre que ça ne l’émouvait pas, tant que Lorenzo n’était pas impacté par l’écart de son joueur., tant que ça ne faisait pas de scandales à cause de sa grande sœur. Mais Eulalia était incapable de lui dire tout ça, juste incapable, elle se contenta de le serrer plus fort contre elle. « Comment ça votre faute ? Non, mais c'est pas sérieux quand même ? » Elle hoche cependant la tête contre son torse. Ajoutant faiblement. « C’est uniquement ma faute, juste ma faute, arrêtez s’il vous plait, arrêtez… » Elle savait dans le fond, la psychomage, que ce n’était en rien sa faute, mais la femme, la sœur, préférait se blâmer plutôt que de voir les autres mis en déroute à cause d’elle.

La tête collée contre son torse, elle l’entend tenter de calmer sa respiration, et l’Italienne tente de faire de même, se calmer pour réfléchir, se calmer pour mieux appréhender le rejet dont il allait faire preuve. Mais rien ne venu, si ce n’est sa main libre qui l’entoura, protecteur inattendu, mais tant désiré de la part de la brune. Ciel qu’elle l’avait tant rêvé et c’était dans une mascarade comme celle-ci qu’elle s’en rendait compte. Et elle reste lover là, tremblante de peur dans ses bras, alors qu’il lui dit. « C'est fini, je vous ramène. » C’était fini, c’était fini, elle était sauvée, elle était en sécurité et par le plus grand hasard et la plus grande surprise du monde, c’était grâce à lui. Elle murmure, elle soupire soulagée dans un sanglot sourd, un simple. « Merci… » Et elle reste encore contre lui quelques secondes, quand il répète pour la rassurer sans doute. « Partons, je vous ramène, ça sera plus sûr. » Ça serait toujours plus sûr qu’ici, alors qu’elle faisait confiance à Harry depuis qu’elle le connaissait, elle se rendait compte Eulalia, qu’elle s’était peut-être trompée sur le compte de deux personnes. Eulalia lève enfin et yeux et croise un regard inquiet. Elle n’aurait jamais pensé qu’il aurait pu s’inquiéter pour elle. Elle ne l’aurait jamais soupçonné. Pourtant, elle tente un maigre sourire en serrant son avant-bras comme pour le rassurer. Elle allait bien et c’était grâce à lui. Même si elle tremblait et qu’il constatait l’état déplorable de ses poignets, elle était encore entière, passée à rien du drame, grâce à lui.

« Faîtes-moi confiance, je ne vous veux pas de mal. Cessez de trembler sinon vous n'allez pas pouvoir aligner deux pas. » Elle observe et comprend qu’il la soutient, quand elle répond, sincèrement. « Je vous ai toujours fait confiance, vous ne l’avez juste jamais vu… » Et c’était la vérité. Elle avait toujours eu confiance en l’homme, en le professionnel, même s’il avait ses humeurs et son caractère. Elle le devinait blessé par la perte d’un enfant, libre d’un mariage arrangé à cause de cette perte tragique. Mais elle ne pouvait que le deviner, n’ayant jamais cherché à percer l’homme qu’il était vraiment si ce n’est dans ses fantasmes. On lui en avait tellement dit à son sujet, que oui, elle s’était méprise à en avoir envie, à désirer quelque chose. C’était bête comme tout, mais l’envie des autres vous atteint quoi qu’il advienne un jour où l’autre. Et il était là, juste lui une personne, pas un patron, pas un médicomage, elle n’avait à ses côtés que l’homme et c’est tout. Mais il a raison, elle peine à avancer et ils s’arrêtent de nombreuses fois alors qu’il n’y a même pas cent cinquante mètres entre l’endroit où ils avaient laissé Sitwell et la maison où elle vivait depuis le mois de mai.

S’accrochant à la barrière, proche de la boite aux lettres, elle se retourne vers la mer et respire un bon coup, l’iode marin ne pouvait que calmer ses humeurs, l’apaiser un peu. Elle s’était de suite sentie en sécurité dans ce village moldu. Loin des sorciers et de leurs problèmes. Ici, elle n’était qu’Eulalia, juste Eulalia, une habitante comme une autre. Certes italienne, mais on ne lui attribuait pas le côté sang-mêlé, sa richesse ne voulait rien dire, ni son nom. Elle pose ses yeux sur Athanaël puis sur cette maison à trois étages à la façade jaune criard abimée par l’air marin, alors que le lierre s’infiltrait parfois dans le lambris extérieur et qu’il y avait cette allée en gravier blanc qui rejoignait le trottoir, la route puis la plage. « On y est… Je… C’est modeste, désolé. » C’était surtout faussement modeste, pour une maison habitée depuis trois mois, elle avait déjà bon nombre de livres, des histoires, de la décoration toute. Cela faisait comme si on vivait là depuis une dizaine d’années, alors Eulalia ne le lâche pas et monte les quatre marches jusqu’au perron face à la porte blanche. Cherchant la clé moldu sous le paillasson, elle déverrouille la porte. Sa baguette était restée avec son sac au Dolphin… Allume l’interrupteur de l’entrée, alors que le Carrow referme la porte derrière eux. Elle se retourne, gênée, portant la main à sa poitrine pour la dissimuler du mieux possible. « Merci. » De m’avoir sauvé. Et elle tente de sourire. « Vous allez vouloir m’examiner n’est-ce pas ? Je vous assure, il ne m’a rien fait… »

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Pourquoi continuer en vrai ? Il était par terre, mais je ne pouvais pas non plus trop l'amocher au risque de le voir débarquer à l'hôpital et je n'avais pas envie d'avoir des ennuis derrière. J'en ai bien assez comme ça. Entre la gestion de Sainte-Mangouste, les aurors qui débarquaient le dedans comme si c'était parfaitement normal, la gestion de crise familiale avec les Greengrass et mon appartenance avec les mangemorts, je n'avais clairement pas envie d'en rajouter. Et pourtant, il le méritait. Une bonne leçon, mais je doute que ça change quoi que ce soit au final. Je baissais donc ma baguette à sa demande et elle ne me répondit même pas lorsque je lui demandais pourquoi. Parce qu'il y avait bien une putain de raison non ? Peut-être parce qu'elle l'aimait bien ? Son frère, même si je ne comprenais pas spécialement ce qu'il venait foutre dans cette histoire. Enfin, j'étais complètement dégrisé pour le coup, ne sentant plus les effets de l'alcool, mais ceux de l'adrénaline, de la colère aussi. Mais je fus sidéré quand elle considérait que tout ça, c'était de sa faute. Comment pouvait-elle ... ? Si j'avais envie de la secouer ? Évidemment, mais je n'en fis rien, passant juste mon bras autour d'elle. Parce que c'était la meilleure chose à faire. Même si nous ne nous entendions pas vraiment bien, je ne pouvais quand même pas la laisser dans cet état et auprès de ce type. Et puis pour la première fois depuis que je la connais, elle parait si fragile. Je n'avais fait que la croisée, la première fois que je l'avais couverte, ne l'ayant pas réellement vue au plus mal. La, je ne pouvais pas l'ignorer et Wiliam avait raison dans un sens, je suis responsable d'elle. Et maintenant sans doute plus que jamais. Elle arrive à murmurer un merci, mais mon regard était toujours posé sur le joueur de quidditch, prêt à réagir s'il tentait quoi que ce soit où s'il nous empêchait de partir. Je devais la raccompagner chez elle. Elle n'était pas en état de retourner dans le bar et je n'avais pas non plus spécialement envie de raconter ce qui venait de se passer. Je suis un Carrow, ça pourrait assez facilement tourné contre moi. Lui demandant de me faire confiance, elle répondit que cela avait toujours été le cas, sauf que je n'y avais pas prêté grande attention. Sans doute, c'est possible. Je n'étais pas comme l'ancien directeur, je n'étais pas aussi compatissant, je ne faisais pas attention aux autres, du moins pas réellement. J'étais là parce que je l'avais amplement mérité, mais aussi parce que j'avais plus de facilité à obtenir ce que je voulais pour l'hôpital en passant par les sangs-purs. Ou du moins leurs épouses. Beaucoup, mais alors beaucoup plus simple. J'eus un léger sourire aux coins des lèvres, mais n'ajouta rien et on se mit en route. Je fus tenté d'écraser les doigts du jeune homme, mais je m'abstiens, me disant que ça serait stupide. Le chemin fut long, mais causé par les nombreux arrêts que l'on devait faire. Elle tremblait comme une feuille, à tel point que j'étais en train de me dire qu'elle n'allait pas se remettre de cette frayeur de sitôt. Et je n'ose même pas imaginer ce qui se serait passé si je n'étais pas sorti. Un autre ne se serait sans doute pas donné cette peine. Sauf Wiliam, évidemment. Il était beaucoup plus chevaleresque que moi, et ce, depuis que je le connais. Et on arriva près de la plage, la même sur laquelle j'étais arrivé quelques heures plus tôt en compagnie des trois autres sangs-purs. Et elle s'arrêta pour respirer l'air marin. Nous étions devant une superbe maison, qu'elle qualifia de modeste, même si je n'étais pas entièrement de cet avis. Certes, à côté du manoir que je possède, sans aucun doute, mais tout de même, ce n'est pas tout le monde qui pouvait se payer une telle demeure. Maintenant qu'elle était en sécurité, j'avais bien pensé à partir, mais ça ne se faisait pas. Elle entra la première et je fermais la porte derrière moi, sans trop savoir quoi dire ou quoi faire. Elle se tourne vers moi et me remercie une fois de plus tout en essayant de cacher sa poitrine avec ses mains. Il est vrai que sous la lumière, le nœud de sa robe était quand même bien tiré, il s'en est fallu de peu en réalité. Je détourne les yeux pour les poser autour de moi. Puis je les repose sur elle quand elle ajouta que je voudrais certainement regarder ses poignets et voir si elle allait bien.  " Oui, mais avant toute chose, enfiler quelque chose sur vos épaules, vous tremblez comme une feuille et même si je sais que ce n'est pas à cause du froid, c'est préférable pour nous deux." En d'autres circonstances, je l'aurais sans doute charrié un peu, mais je n'en avais nullement l'envie et elle n'en avait pas besoin. Je voulais juste m'assurer que cet imbécile ne lui est pas fait trop de mal. Elle disparaît quelques secondes ou quelques minutes, je ne fais pas attention, me dirigeant vers le salon et devant la fenêtre qui offrait une vue sympathique sur la mer. Je me retournai lorsque j'entendis ses bruits de pas dans la pièce. Sortant les mains de mes poches, je m'approche et lui prends doucement le poignet gauche. " Dites-le si je vous fais mal." À première vue rien de casser, juste plus de peur que de mal, mais ce n'était que physique. Et c'était ma spécialité.

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C’était stupide, mais elle avait si peur, mais était rassurée dans le même temps. La présence d’Athanaël avait été une pression permanente durant six mois… Et aujourd’hui, il était la personne qui la soutenait, elle ne s’était sans doute pas attendue à tant de faveurs. Dans le fond, elle espérait que c’était parce que c’était elle, parce qu’elle était Eulalia, qu’il l’avait sortie de là et non à cause d’un sens de l’éthique où les hommes se devaient de protéger les femmes. Du moins, tout le monde devait se protéger l’un l’autre vu les temps troublés qu’il y avait en Grande-Bretagne. Et pourtant, elle se tenait à lui comme un bateau repose sur une ancre pour rester à quai. Chez elle, c’était spacieux, c’était riche d’une histoire qu’on écrivait chaque week-end en famille. Ombeline l’avait dit à Eulalia, dès septembre, Agathe viendrait s’installer ici avec elle pour qu’elle ait une scolarité moldue normale. Contrairement à l’île de Skye où elle aurait dû lui faire la scolarité, pas qu’Ombeline n’aimait pas Agathe au point de la confier à sa Zia. Mais elle savait qu’Eulalia pouvait lui apporter plus et qu’Ombeline pourrait se consacrer à elle, à son couple avec Gabriele qui battait de l’aile à cause des divers traumatismes qu’ils ont connus. Elle se dévouait Eulalia, car elle choyait cette enfant comme personne d’autre sur cette Terre. Alors, être encore en vie, entière et pourvoir le faire… Elle le devait à la personne qui venait de rentrer à sa suite dans cette maison.

Elle ne sait pas quoi lui dire, même elle est surprise de le trouver là, à ne pas savoir quoi en dire, hormis merci. Le remercier de l’avoir sauvé. La gêne la reprenant quand elle se rend compte que sa poitrine, certes découverte à demi, pouvait être l’objet d’un regard. Si bien que de lui-même, il a la délicate attention de tourner les yeux. Pour ne pas la gêner plus. Elle le remerciait une nouvelle fois pour ça, elle ne pensait pas Eulalia, qu’il possédait cette sensibilité. Et l’Italienne lui demande s’il va l’ausculter, s’il veut vérifier de lui-même qu’elle va bien. Elle ne savait pas comment le faire rester plus longtemps. Comment le remercier pour ce qu’il avait fait. Et délicatement la noisette de ses yeux croisse le noir des siens. « Oui, mais avant toute chose, enfiler quelque chose sur vos épaules, vous tremblez comme une feuille et même si je sais que ce n'est pas à cause du froid, c'est préférable pour nous deux. » Elle tremblait, c’est bien vrai. Et la brune hausse les épaules, avant de dire. « Faites comme si c’était chez vous… » Et de disparaître la pièce à gauche de l’entrée. Le bureau de psychomage qu’elle s’était aménagé pour y trouver un châle, alors qu’elle entend les pas d’Athanaël raisonner sur le vieux plancher alors qu’il se dirige vers la pièce arrière dans le salon. Doucement, dans cette pièce à elle, Eulalia resserre le nœud de sa robe, et passe un châle beige en grosse laine qu’elle avait acheté dès son arrivée avec Dave.

Elle avait tellement eu froid en Angleterre la première année… Mais à Brodstairs, les étés étaient doux et chauds, ça lui rappelait les étés à Milan. Elle sort en refermant la porte derrière elle afin d’avancer vers le salon dans le fond de la maison, quand elle le surprend à regarder la mer. Elle sourit. « C’est à Naples. » Eulalia montre l’entrée du pouce. « La mer n’est visible que dans la cuisine et dans mon bureau à l’avant de la maison, mais on a enchanté l’arrière pour le soir, c’est plus reposant. » Avoue-t-elle alors qu’il se retourne vers elle sans un mot et qu’elle tend ses poignets vers lui. Debout au milieu de la pièce, comme si c’était normal de se retrouver là entre les bibliothèques pleines à craquer, les deux grands canapés et le babyfoot de Dante et Lorenzo qui trônait devant le beau window. « Dites-le si je vous fais mal. » Elle sourit doucement. En le regardant faire méticuleusement. « Vous m’avez déjà fait plus mal que ça. » Se moque-t-elle un peu alors que les tremblements de son corps s’arrêtent petit à petit. Et c’était vrai, cette fois-là avec cette femme … Alienor. Elle se souvenait de la douleur ive, plus vive que celle qui palpitait dans sa joue rougie et endolorie. Elle lui tend le poignet droit quand il a fini avec le gauche. Et souris doucement. « Est-ce que je vais bien Guérisseur Carrow ? » Elle tente de plaisanter pour cacher son malaise. Elle est mal de le savoir ici, sans savoir comment lui rendre la pareille, sans savoir pourquoi elle se sent en sécurité alors qu’il avait toujours été un loup pour elle.

Pourtant, il lâche ses poignets au bout d’un moment et elle soupire, se rendant compte qu’elle ne pourrait pas le retenir plus d’une minute ou deux. Et elle s’avance pour s’asseoir dans l’un des deux canapés de couleurs brunes. Relevant son regard vers lui. « C’est ma mâchoire qui me fait mal, vous croyez que… Elle aurait pu bouger ? » Vaine tentative pense Eulalia en le regardant toujours debout. Et elle avale difficilement. « Athanaël… Pourquoi ? » Pourquoi il était venu la sauver des bras de Sitwell, alors qu’elle avait toujours pensé qu’il n’agissait qu’à son bon plaisir. Est-ce qu’elle avait ne serait-ce qu’une once d’importance à ses yeux ? Est-ce qu’elle pouvait y croire ne serait-ce qu’un peu. Mais elle ne lui laisse pas le temps de parler. « Non, vous n’êtes pas obligé de me répondre, c’est moi qui suis votre obligée, pas l’inverse. » Et elle l’observe. « Vous m’avez demandé pourquoi. Pourquoi je vous ai demandé de ne pas le faire pour Lorenzo ? » Elle baisse les yeux sur ses poignets où des bleues resteraient plusieurs semaines… Et elle réfléchit à tourner sa phrase. Elle réfléchit. Trop longtemps qu’elle passe quelques minutes dans le silence. « On est mal vu ici. Les étrangers. Lorenzo, il était… grandiose, un grandiose batteur chez les Lys de Florence. Grâce à lui, l’Italie est arrivée 3e à la Coupe du monde de 74. Et il a été blessé plus ou moins intentionnellement par un remplaçant… » Elle marque une pause. « Il ne pouvait plus jouer. Alors, nous avons pu faire pression sur les familles italiennes, les trois autres puisque le Ministère italien est représenté par quatre familles, dont la nôtre. C’est trop d’argent pour calculer combien à vrai dire. Mais Lorenzo a pu être le manager des Lys pour se reconvertir… Ici, son poste, il le gagne à la sueur de son front. Et je… je ne voulais pas tout gâché pour lui à cause de… moi. » Parce qu’elle était la cause de la perte d’emploi de son frère et elle lève les yeux vers le sang pur. « Vous me trouvez stupide n’est-ce pas ? »

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Maintenant qu'elle était en sécurité, je pouvais partir, mais en fermant cette porte derrière moi, je me doutais bien que ça ne serait pas aussi facile. Je ne savais franchement pas ce que je faisais là, ni même pourquoi j'avais agi de la sorte avec elle ce soir. J'aurais sans doute fait la même chose si cela avait été une autre femme, mais sans autant de violence. Pourquoi est ce que ça me mettait les nerfs en boule à la simple idée de ce qu'il aurait pu lui faire ? J'en sais rien, c'est trop compliqué. Admettre son départ n'était pas une chose pour laquelle j'étais prêt et Wiliam avait raison, si je n'avais toujours pas transmis sa démission, c'est que je gardais encore dans un coin de ma tête, l'idée qu'elle puisse revenir. Mais elle ne pouvait pas être en congé indéfiniment. Il allait bien falloir que je prenne une décision à un moment donné, mais certainement pas ce soir. Ici, entre ces murs, elle était différente, sans doute que je l'étais aussi. Elle avait été surprise de me voir prendre sa défense, moi qui l'avais rabaissée tellement de fois en l'espace de quelques mois. Pourtant, j'avais besoin d'elle, mais le dire, c'est une autre paire de manches. Et j'observe la mer tandis qu'elle est partie chercher de quoi se couvrir. Loin de moi, l'idée de profiter de la situation, mais elle sera bien plus à l'aise ainsi. Je n'étais pas réellement de ceux qui perdaient leurs moyens sur son passage, bien qu'il est vrai qu'elle soit une jolie femme. Nous n'étions pas du même monde, enfin, c'est ce que je pensais avant de voir cette maison. Mais ce n'était pas suffisant, n'est-ce pas ? Pourtant, la simple idée qu'on puisse la toucher de la sorte me donnait des envies de meurtres. Voir ce crétin de MacLaggen lui tourner autour m'agaçait au plus haut point. Pourquoi ? Je n'eus pas le temps de me pencher sur tout ça qu'elle était de retour. Elle m'expliqua que c'était la mer de Naples et j'eus un léger sourire à ses explications, mais ne disais rien. Il n'y avait rien à dire à ce sujet en tous cas. Me tournant vers elle, je pris le poignet qu'elle me tendait, l'examinant, palpant la chair, cherchant le moindre signe que quelque chose n'allait pas. J'avais peur de lui faire mal, elle n'avait pas besoin de ça, mais elle ajouta que je lui avais déjà fait bien pire. Je relève les yeux vers elle et la regarde quelques secondes, comprenant sans mal que c'était sans doute le cas. Le, quand et le comment m'échappais, mais me connaissant, c'était fortement possible. " Vraiment ? Mes excuses alors..." Je laissais le poignet gauche pour me concentrer sur le droit. Elle aurait des bleus, ça ne fait aucun doutes, mais elle ne semblait pas avoir quelque chose de casser. " Sur le plan physique, vous n'aurez que quelques bleus et hématomes." Sur le plan psychologique, elle était sensée savoir ce qui lui pendait au nez. Je n'aimais pas la psychologie, ce n'était pas mon domaine et je n'avais pas besoin de ça pour sauver des vies et gérer un hôpital. Même le jour ou des psychomages sont venus chercher mon ex-femme suite à sa crise d'hystérie, je n'y croyais toujours pas. " Mais ça aurait pu être pire, si je n'étais pas sortis prendre l'air au bon moment et vous entendre crier." Finalement, je lâche son poignet et recule de quelques pas. Il était sans doute temps pour moi de partir, de retourner au Dolphin ou les autres se demandent probablement où je suis passé. Nul doute que l'idée avancée était probablement celle qui était la plus récurrente. Une femme. Sauf que cette fois-ci, c'était clairement différent. Je n'avais pas l'habitude de jouer ce rôle. Elle va s'asseoir tandis que je reste debout, de nouveau les mains dans les poches, comme si je ne savais pas quoi en faire. Elle parle ensuite de sa mâchoire qui lui fait mal, et vu la gifle qu'elle a pris, je ne doute pas un instant que ça lui fera mal encore un peu. Puis elle demande pourquoi. À t'elle vraiment besoin de savoir que j'avais vu le regard de Sitwell quand il était venu la chercher ? Que c'était Wiliam qui m'avais poussé à sortir ? Non, le principal, c'est qu'elle aille bien et qu'elle ne s'en tire qu'avec des bleus et une belle frayeur. " Ne dîtes pas de bêtises, vous n'êtes pas mon obligée, vous ne m'êtes pas redevable de quoi que ce soit." Parce qu'aussi con et insupportable que je puisse être, elle ne méritait pas un tel traitement. Il n'y avait que moi qui pouvait la malmener, enfin du temps où elle bossait pour moi. Et elle commence enfin à me dire pourquoi elle m'avait demandé d'arrêter de m'en prendre au joueur de quidditch. Cela avait un lien avec son frère, visiblement. Les secondes se transforment en minutes et le silence devient assez pesant, quand finalement elle se lance. J'étais fan de quidditch et je savais que l'Italie n'avait pas démérité sa troisième place lors de la dernière coupe du monde, par contre, je n'avais pas retenu le nom des joueurs. Son frère y avait donc contribué ? Et bien ! Mais elle ne s'arrête pas là et me fait comprendre que sa famille est bien plus riche qu'on ne pourrait le croire. Mais tout aussi talentueux, célèbre ou riche qu'ils puissent être, ils restaient des étrangers pour nous, les Anglais. Je ne sais pas comment l'expliquer, mais il est vrai que le monde sorcier anglais est assez fermé et pas très ouvert, à moins que cela ne vienne que des vieilles familles de sangs-purs auxquels j'appartiens ? En tous cas, Wiliam avait essayé de m'expliquer une fois, mais je ne me souviens pas de grand-chose. " Stupide ? Non, sinon je ne vous aurais jamais gardé comme assistante." Je soupire et reprends un peu plus doucement. " Il vous arrive de vivre pour vous ? Parce que c'est bien beau de vous sacrifiez pour les autres ou pour votre clan, mais en attendant, vous passez à côté de votre vie." Niveau sacrifice, je pense que j'ai assez donné ces derniers temps. Quant au reste de la famille, c'était un peu chacun pour soi et ce n'était pas plus mal.

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Athalia #1
party tonight, party tonight


Elle n’avait pas envie de le faire fur, simplement car elle voulait le remercier, vraiment, sans avoir de mots assez fort pour lui faire comprendre ce qu’il lui avait épargné. C’était un abus, certes, mais elle remonterait bien plus vite la pente que si tout ça avait été plus loin. Cependant, Eulalia s’amuse à l’observer quand elle lui dit qu’il lui a déjà fait plus de mal que celui qu’il lui fait de suite. Elle capte le regard du guérisseur quand il le relève vers elle. Elle avait si peur d’avoir dit un mot de travers. Pourtant… « Vraiment ? Mes excuses alors... » Son poignet retombe le long de son corps alors que les yeux de l’Italienne s’écarquillent sans que cela ne se remarque véritablement. Elle était surprise, il s’excusait d’un mal dont in ne connaissait ni la profondeur, ni la nature. C’était vraiment la dernière des choses à laquelle Eulalia s’attendait de sa part… Elle avait pensé qu’il la piquerait, mais non, il était en retrait. Ce n’était pas son territoire, mais le sien. C’était la Dolce Vita d’Eulalia ici, elle y avait ses repères et ses habitudes, c’était comme si Carrow était perdu en territoire ennemi parmi les livres, les photos de familles qui étaient accrochées dans des cadres de diverses dimensions. « Sur le plan physique, vous n'aurez que quelques bleus et hématomes. » Lance-t-il. Elle penche la tête sur le côté avant de répondre. « Je sais ce qui m’attend de l’autre côté… Ne vous inquiétez pas. » Fait-elle douce, aussi douce qu’il semblait l’être face à elle. Pourtant, il lâche ses poignets et se recule de quelques pas, avant d’ajouter un très simple. « Mais ça aurait pu être pire, si je n'étais pas sorti prendre l'air au bon moment et vous entendre crier. » Elle fronce les sourcils, un petit rictus sur le visage. Comme si c’était la seule excuse valable ? Franchement, elle parlait à sa table avec son ami et il était sorti prendre l’air à ce moment-là ? Elle sourit, mais ne dit rien.

Elle n’allait pas le brusquer dans son déni. Il était sorti pour voir comment elle allait, comme elle avait lâché toutes ses responsabilités pour s’occuper de l’internement de sa femme afin que cela fasse le moins de casse possible au niveau de sa réputation et qu’il se repose pour commencer son deuil de manière la plus paisible. Ils faisaient l’attention l’un à l’autre, Eulalia le savait et se l’avouait. Lui en revanche, ce n’était pas le cas et elle ne souhaitait pas le brusquer. Mais elle aurait besoin de l’entendre de sa bouche, ça serait utile, pour sa reconstruction, si petite soit-elle, cela serait une reconstruction.

Pourtant, elle était son obligée, il savait de quoi, il l’avait sauvé. Il avait vu cet éclat vicieux dans les yeux de Sitwell, alors il ne pouvait pas dire l’inverse. Et pourtant. « Ne dîtes pas de bêtises, vous n'êtes pas mon obligée, vous ne m'êtes pas redevable de quoi que ce soit. » N’avait-elle pas déjà payé sa dette en le supportant pendant sept mois au travail ? Et bien encore avant quand il était sous-directeur ? Eulalia le savait, elle avait une dette envers lui. Et elle n’arrêterait pas tant qu’elle ne lui aurait pas rendu. C’était bête, mais c’était sa manière de penser, il ne pourrait pas lui enlever. Mais les bribes de conversation, pourquoi elle ne voulait pas faire d’esclandre ? Pour Lorenzo, et elle, tente d’expliquer sans trop en dire. Oui, personne ne Italie ne cachait la corruption qui régnait, c’était dans leurs mœurs. Cela n’aidait sans doute pas les autres pays à prendre les Italiens au sérieux, car ils pensaient à tort que tout arrivait grâce à de l’argent. Mais rien n’aurait pu sortir Lorenzo de sa dépression suite à sa blessure, rien si ce n’est le travail. Même pas elle et c’est dire le lien fort que le frère et la sœur entretenaient. Alors, on avait pris des dispositions avec la tétrade italienne au sommet du Ministère Magique pour lui trouver cet emploi le sortir des abysses dans lesquelles il avait sombré suite à son traitement et son incapacité de jouer. Mais tout ça, ça n’avait rien à voir. Et elle lui demande, est-ce qu’elle était stupide de se sacrifier pour lui ? Pour sa réussite et son espoir de guérison. « Stupide ? Non, sinon je ne vous aurais jamais gardée comme assistante. » Elle relève les yeux vers lui, en souriant doucement. Elle était stupide, ça se voyait dans son attitude, pourtant, il ne lui laisse que peu de temps pour encaisser le compliment teinté dans sa phrase, alors qu’il ajoute. « Il vous arrive de vivre pour vous ? Parce que c'est bien beau de vous sacrifier pour les autres ou pour votre clan, mais en attendant, vous passez à côté de votre vie. » Vivre pour elle ? Non jamais. Elle avait tenté de vivre pour elle, deux ans, tentant les concours des Aurors. Elle avait fini dans toutes les raves party d’Italie, de Sicile et de Sardaigne après ses échecs chez les Aurors. Alors non, elle ne voulait plus vivre pour elle.

Elle se relève piquée au vif en se tournant vers cette photo magique sur le buffet. Tout le monde était là. Samaël, Joséphina, Abele, Regina, Lorenzo, Caino, Sheherazade, Dante, Gabriele, Ombeline, Agathe et elle. Une photo de famille prise lors de la naissance de la petite il y a sept ans. Glissant doucement ses doigts sur le cadre en observant un à un les visages de ses proches. « On doit tous se sacrifier pour quelqu’un. » Il le savait, malgré lui, il s’était sacrifié pour son fils pour lui éviter les pires traumatismes lors de la mort de Daphnée et de l’enfermement de sa femme. Alors, il savait ce que ça représentait. Elle pose ses yeux sur lui, les retirant du cadre. « On sacrifie quelque chose pour quelqu’un. Je n’ai que ma famille, ni mari, ni enfants, rien juste qu’eux. » Elle sourit en y pensant. « La seule fille pour trois garçons intenables, c’est moi la maman. » C’est donc elle qui devait souffrir pour eux, supporter leur peine et les aider quand elle le pouvait. Ça avait toujours été le cas. Et pour se faire pardonner, il lui avait acheté une maison. Même si Lorenzo s’en vantait tout le mérite, elle savait que Dante et Gabriele avaient eux aussi participé. « Ils sont tout ce que j’ai… Et je peux bien m’oublier pour eux. » Vous comprenez n’est-ce pas ?

(c) élissan.


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