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Welcome to the infinite black sky [Athalia]

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Welcome to the infinite black sky
Athalia #1

En vérité, je ne serais même pas étonné de la liste des choses qu'elle aurait à me reprocher. Je n'étais pas forcément une bonne personne, sans pour autant être mauvaise. J'avais des principes, une éducation radicalement différente de la sienne. J'avais fait des efforts en arrivant à Ste-Mangouste, par nécessité, pas spécialement par envie. J'étais certes médicomage, mais j'avais réellement du mal à faire la part des choses entre ce qu'on m'a appris et ce que je dois faire. Alors je reste froid. C'est plus simple d'être un type détestable. Ce que je devais être assurément. Mais qu'importe ce qu'elle pensait de moi, l'important, c'est qu'elle aille bien. Pourtant, mes excuses avaient une certaine vérité que je n'arrivais pas à expliquer. De toute façon, si elle ne revenait pas, je n'aurais plus de raison de la voir. Et on ne s'était pas quitté en bon terme la dernière fois. Pas bon du tout. Mais c'était sans doute ce qui devait arriver, à force de nous opposer comme nous le faisions.  Elle savait pourtant se rendre indispensable et c'est sans doute pour cette raison que j'ai été particulièrement dur avec elle. L'idée même que je puisse dépendre d'une impure m'avait rendu fou, mais la preuve en est que depuis quelques jours, c'est un peu le bordel. Mais top tard, j'imagine et ce ne sont pas des excuses qui changeront quoi que ce soit. Encore moins après ce qui c'est passé ce soir. En vrai, je n'étais pas autant à l'aise que je ne voulais bien le croire. Je n'étais pas sur un terrain familier. J'étais dans son espace personnel, j'avais les pieds chez elle et je n'étais en aucun cas maître de la situation. C'était quelque peu nouveau et déstabilisant pour moi et je ne voulais pas faire plus de dégats que j'en avais déjà causé. Elle n'en avait pas besoin. En prime, il y a fort à parier qu'aucun de nous deux ne reparlera de ce qui vient de se passer et de ce qui se passe actuellement. Parce que pour elle comme pour moi, c'est trop étrange. J'eus un léger sourire et un mouvement de la tête lorsqu'elle ajouta qu'elle savait ce qui pourrait l'attendre. Il est vrai que j'oubliais par moment qu'elle était psychomage avant d'être mon assistante personnelle. Je remarquais qu'elle doutait fortement de l'excuse que je venais de lui sortir pour justifier le fait que j'étais là, au bon endroit et au bon moment. Mais je n'ajoute rien, soutenant son regard encore quelques secondes. Ce que je ne comprenais pas, ou que je ne prenais pas en compte, c'est que depuis l'affaire Graves, je prenais soin d'elle, d'une manière indiscutablement étrange, mais personne ne l'approchait, personne ne lui disait quoi que ce soit. Personne n'était venu lui reprocher ce qui c'est passé parce que j'avais officiellement conclue l'affaire. Mais l'admettre était une autre paire de manche et je n'étais pas encore prêt pour ça. Je n'étais même pas prêt pour ce genre de situation. Pas avec elle en tous cas. Je l'écoute m'expliquer pourquoi elle ne veut pas faire d'histoire, mais ma réponse ne semble pas la satisfaire, vu la manière dont elle s'était relevée. Sortant les mains de mes poches, je croisais les bras et attendais la suite. Ici, au moins, il n'y aura pas de spectateurs, pas de témoins pour entendre ce qu'on aurait bien à se dire. Puis vient la question du sacrifice. Et je souris légèrement. Le sacrifice peut prendre bien des formes. " Parce que pour vous ce qui vient de se passer aurait été un sacrifice ?" Cela n'avait aucun sens. J'étais bien d'accord sur le principe, en ayant moi-même fait pour mon fils suite à la mort de sa sœur ou encore pour ma fille lors de son vivant. Daphnée était malade et cracmol, ne pas la rejeter comme tant d'autres l'aurait fait, prendre soin d'elle et mettre à mal ma réputation, je ne sais pas si c'est réellement un sacrifice, mais ça y ressemblait un tout petit peu plus que ça. " Je comprends parfaitement la démarche, sans doute bien plus que vous ne pouvez l'imaginez, mais ouvrez les yeux deux petites secondes." Je soupire et secoue légèrement la tête. " Vous pensez que votre frère réagirait comment si pour le sauver vous êtes prêtes a supporter ce qui aurait pu se produire ? Vous pensez sincèrement qu'il aurait bien prit ce sacrifice ?" C'était dur, j'en avais conscience. Mais il fallait qu'elle comprenne que se sacrifier pour sa famille ne demandait pas de telles extrémités. " Je n'ai plus que mon fils. Et Wiliam." Mon fils et mon meilleur ami. Et ce dernier a déjà beaucoup trop sacrifié, tout comme moi, mais la vie nous fait pas de cadeaux. " J'ai déjà bien que trop sacrifié dans ma vie. Alors je ne suis pas certain que ça en vaille réellement la peine par moment." Parce que la vie peut simplement vous reprendre ce qu'elle vous offre. J'en ai fait les frais avec Daphnée. Plus jamais.

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Athalia #1
party tonight, party tonight


C’était une sorte de rêve inavouée que de le voir au milieu de son salon. C’était bête à dire, mais Eulalia profitait un peu de l’instant, même s’il était grave, même s’il y avait presque eu préjudice. Elle était bête à en pleurer n’est-ce pas ? Se satisfaire de si peu c’était triste pour la psychomage. Elle avait toujours voulu plus, au moins de faire se ressentir sa frustration lors de leurs relations de travail sans qu’elle ne sache qu’il était la personne qui lui avait sauvé la mise il y a de cela deux ans. Oh, elle le haïssait en toute sympathie, c’était bête à en crever que son attirance se transformait petit à petit en haine sans qu’il ne sache qu’un jour il avait pu avoir une place dans son imaginaire. Oh ça pas en tant que la personne la plus romantique du monde. Il était quelqu’un de brut dans ses coups, mais ce genre de coups qui vous fait vous courber et qui rend vous rend belle d’une simple caresse. Ces idées s’étaient vite envolées, mais ne restaient jamais loin dans la tête de l’Italienne. Et mécontent, il semblait l’être, comme si ce qu’elle disait sur sa famille ne lui convenait pas. Désolé Carrow, mais c’est comme ça, l’Italie n’est pas la Grande-Bretagne et la Grande-Bretagne n’est pas l’Italie. « Parce que pour vous ce qui vient de se passer aurait été un sacrifice ? » Elle baisse la tête. Oui et non. Elle pensait qu’elle aurait pu s’oublier pour la carrière de son frère, pas qu’elle se serait sacrifiée de la sorte. « Vous confondez tout, le sacrifice n’est pas l’oubli et l’oubli n’est pas le sacrifice. » Ajoute-t-elle avant de replonger son regard dans le sien.

Eulalia était peut-être bête, mais elle ne se laisserait pas violer pour se sacrifier. Elle pourrait proposer à Sitwell de sortir avec elle pour garantir la sécurité de Lorenzo et son emploi, oublier qu’elle ne l’aimait pas et faire en sorte que Lorenzo a la paix. « Je comprends parfaitement la démarche, sans doute bien plus que vous ne pouvez l'imaginer, mais ouvrez les yeux deux petites secondes. » Elle savait qu’il comprenait, elle savait puisqu’il avait durant toute la vie de sa fille, dû faire face à des situations rocambolesques, parce qu’elle avait vu la déchéance de sa famille, le deuil, la douleur, la tristesse et elle avait fait en sorte de l’apaiser du mieux qu’elle le pouvait alors qu’une semaine avant il couchait avec cette fille dans son bureau en faisant éclater le cœur de l’Italienne en millions de morceaux. « Vous pensez que votre frère réagirait comment si pour le sauver vous êtes prête à supporter ce qui aurait pu se produire ? Vous pensez sincèrement qu'il aurait bien pris ce sacrifice ? » Lorenzo ne l’aurait jamais accepté, elle le savait. Elle le savait parfaitement. Mais elle ne voulait pas lui faire ce plaisir d’avoir toujours raison. Pas cette fois. Elle se retourne, les mains sur les hanches, mais n’est pas capable d’avoir une expression négative sur le visage, elle l’observe juste, comme elle aurait regardé n’importe qui ici. Quand il lâche finalement. « Je n'ai plus que mon fils. Et Wiliam. » Mais Eulalia tente de ne pas se décomposer. Oui, il n’avait plus grand-chose. Et ? Eulalia n’avait pas grand monde hormis cette famille unie qu’étaient les Zenetti. « J'ai déjà bien que trop sacrifié dans ma vie. Alors, je ne suis pas certain que ça en vaille réellement la peine par moment. »

La femme, avant la psychomage, le détecte, cet appel du cœur, cet appel à l’aide. Il était mal en point, le deuil se faisait pesant et la solitude également. Tout semblait lui tomber dessus, sa fille, sa femme, sa démission. Tout lui était tombé dessus en trois mois de temps. Il ne lui faut que quelques pas pour s’approche de lui et poser une main sur ses bras croisés. « Vous m’avez moi. » Elle lui avait appartenu dès qu’ils s’étaient croisés dans un couloir il y a quatre ans de cela, mais ni l’un, ni l’autre ne le savait vraiment. Elle n’avait trouvé froid et hautain, mais professionnel. Et que dire de ce qu’il avait pu voir quand il l’avait vu ? Elle n’en sait rien et ne voulait pas le savoir. Elle sent juste ses joues s’empourprer en détournant le regard, mais ne retirant pas sa main. « Ce n’est pas parce que je suis partie que vous ne pouvez pas compter sur moi. » Elle avait été là, il était insupportable, mais attachant en dehors du cadre professionnel. Elle pouvait bien l’aider un peu, lui permettre de parler, ou simplement d’avoir une présence. « Vous me détestez et alors ? Vous avez aussi Helen, Lizzie et Odile, vous refusez juste de le voir. » Fait-elle en semblait se rattraper, elle ne voulait pas qu’il reste focaliser sur le je suis là pour vous. Ou le vous pouvez disposer de ce que je suis comme étant votre chose. Elle était entichée, mais stupide pas du tout. Et ça, elle ne voulait pas le dire.

Peut-être qu’il ne la détestait pas, qu’il avait fait ça par simple altruisme, peut-être qu’il était juste vraiment sorti dehors à ce moment-là. Elle aurait voulu pleurer à imaginer la possibilité qu’il ne sorte pas, qu’il ne la tire pas de ce mauvais pas. Mais elle ne retire pas sa main de son bras, comme pour être certaine qu’il ne parte pas. Et elle arrive enfin à le regarder de nouveau dans les yeux. « J’ai vu… Ce que vous avez sacrifié, en tant qu’homme, que directeur ou que guérisseur. Et je vous admire. Rien que pour ça même si vous êtes la pire tête dure que ce monde a dû porter ! » Elle ne savait pas comment aborder le sujet. « Alors, rassurez-vous sur un point, je n’irais pas me prostituer pour sauver mon frère, je subirais des tonnes de choses, mais pas celle d’être l’objet d’un homme. Jamais. » Elle était persuadée de ce qu’elle disait. Elle se serait oubliée, elle aurait trouvé un moment de se sortir de là, tôt ou tard avec plus ou moins de séquelles. « Je sais taper où ça fait mal, je suis aussi médicomage. J’aurais pu être habillée ou à moitié nu que je l’aurais étripé. » C'est vous voir vous, qui m'a surprise. Et finalement, sa seconde main vient se poser sur sa joue. En le regardant tendrement. « Mais avec ce que vous supportez, alors que vous tenez debout malgré tout ça, vous ne pouvez pas dire que ça n’en vaille pas la peine. Vous faites de votre mieux Athanaël, je le sais, je le vois bien. Votre sacrifice n’a pas été vain, je vous l’assure. »

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Welcome to the infinite black sky
Athalia #1

C'est marrant comme les choses changent sans qu'on en est vraiment l'impression. Je n'aurais jamais cru me retrouver chez elle un jour, debout en plein milieu de son salon, lui faire face dans un cadre strictement privé. Cela n'avait rien à voir avec les discussions que nous avions en temps normal, loin de là. Et elle semblait si différente, a moins que ce ne soit que moi. Où bien les deux ? Possible. Je commençais réellement à me faire du souci pour elle, pour ce qu'elle était franchement prête a sacrifier pour les siens. Et moi, étais-je réellement le mieux placé pour la juger ? Non, assurément non. Il est plus facile d'oublier que de devoir se sacrifier, il est vrai. Où bien était-ce aussi compliqué ? Avant d'avoir les enfants, je ne pensais pas devoir me sacrifier pour quoi que ce soit, pas même pour Wiliam qui s'en sortait tout aussi bien que moi d'un côté. Seulement, il y a eut Daphné, sa maladie, le fait qu'elle ne fasse pas signe de magie. Aurais-je du là mettre de côté sous prétexte qu'elle n'irait jamais à Poudlard et que de ce fait, il n'était pas possible d'envisager une union avec une autre famille ? Je n'avais pas pu et cette idée ne m'avait jamais traversé l'esprit. C'était une Carrow, ma fille et j'avais encaissé les remarques, encaisser les coups tout en les rendant par la suite. Je n'avais jamais laissé qui que ce soit dire du mal de mon enfant. Ma réputation en avait certes pris un coup à l'époque, mais cela n'avait été que passager. Je m'en foutais bien de ce qu'on disait. Mais aujourd'hui, elle n'était plus là et je me demandais sérieusement si cela avait servi à quelque chose. C'était idiot, mais c'était dans la nature humaine. Puis la mort de Daphné avait littéralement fait imploser la famille. Si je m'en sortais assez bien au final, je savais que ce n'était pas le cas d'Emmeline qui était internée depuis et d'Alexandre qui errait comme une âme en peine quand il était au manoir ou se plongeait dans son boulot quand c'était possible pour éviter d'y penser. J'étais comme lui. Sauf que la réalité termine toujours par nous rattraper. Daphné était morte, sa maladie n'avait pas gagné, mais la dragoncelle l'avait vaincue. Et c'est ce fait qui me rendait littéralement furieux. On aurait dû trouver un traitement depuis le temps, mais non. Je savais bien que ma vie n'allait plus aussi bien que j'aurais voulu le croire ou que je le dis. Rien n'allait, mais c'était encore supportable, du moins, je le pensais. J'avais depuis le début fait une croix sur ce mariage sans amour, mais faire le deuil de ma fille était infiniment plus compliqué. Et puis Alexandre n'allait pas bien non plus et je n'avais pas les mots pour l'épauler ces derniers temps. Et là-dessus, Eulalia qui s'en allait sans que je ne lève le petit doigt pour la retenir. Tout était allé bien trop vite depuis avril, comme si ma vie avait décidé que je n'en étais plus le maître et ça me frustrais autant que ça me faisais peur. Et je reprends le cours de la discussion quand je sens sa main sur mon bras. J'entends également ses mots et ça me fait doucement sourire. Rien qui soit moqueur, juste un léger sourire. Parce qu'il est vrai qu'elle était là. Elle était entrée dans ma vie au moment où j'avais accepté de la couvrir, sans que je ne la connaisse plus que ça, sans l'avoir jamais réellement vue. Mais je connaissais Dave, je savais qu'il suivait la dépression de ma femme et quand il était venu me trouver, je n'avais pas refusé de lui rendre ce service. Échange de bons procédés. Il ne s'agissait que de ça à la base, rien que ça. Et pourtant... Par la suite, elle était devenue plus présente dans ma vie au sein de l'hôpital, que ce soit au détour d'un couloir, lors de soirée ou bien des réunions administratives. Elle était là. Et elle n'avait pas quitté le navire quand j'en suis devenu le seul maître à bord. " Je vous avais, mais vous êtes partie." J'eus un mouvement de la tête lorsqu'elle reprit la parole. " Je ne vous déteste pas, ça aurait été plus facile que ce soit le cas. Quant aux filles, aussi efficaces qu'elles soient, elle ne sont pas comme vous." Je posais les yeux sur elle, alors qu'elle regardait ailleurs. Elle était tellement différente de la femme que j'avais eue l'habitude de voir durant des années, que cela me surprenais. Ou bien était-ce à cause du fait que j'ai été imbuvable avec elle la plupart du temps ? Sans doute, c'est même fort probable. Mais son fort caractère, c'est ce qui me plaisait chez elle, pour cette raison que je l'avais gardé comme assistante, en plus de son efficacité. J'avais poussé le bouchon trop loin et aujourd'hui, je me rendais compte que je m'en mordais vraiment les doigts. Et lorsqu'elle reprit la parole en levant les yeux vers moi, j'eus un regard surprit. Par ses mots, par le ton qu'elle employait. Et le fait qu'elle avouait qu'elle m'admirait. Je n'étais même pas certain que ce soit une bonne chose dans le fond. J'avais sans doute sauvé un nombre incalculable de vies, j'en avais perdu un bon nombre aussi, mais j'avais été incapable de sauver l'un des miens. " Niveau tête de pioche, vous n'êtes pas mal non plus dans votre genre..." J'eus un mouvement de la tête, lui faisant comprendre que j'étais d'accord avec ce qu'elle disait. Même si personnellement au niveau de mes relations avec les femmes en général, j'étais un peu le pire des enfoirés. N'étant pas fidèle a celle qui eut été ma femme il y a quelques mois encore au cours des trentes dernières années, me comportant comme un goujat avec Eulalia, je commençais a comprendre à quel point je l'avais blessé ou du moins a apercevoir ce fait. Sans compter le reste à côté. " Je suis pas le mieux placé pour dire ça, mais vous ne méritez pas un tel traitement." Ni de ma part, ni de Sitwell ni de qui que ce soit d'autre. Lorsque sa main se posa sur ma joue, j'aurais pu avoir ce mouvement de recul que j'aurais sans doute eut avec une autre, mais étrangement pas là, comme si sa présence, ses gestes et ses mots me faisaient le plus grand bien. C'était sans doute le cas, mais c'était un peu le chaos dans ma tête pour faire le tri. Je soutenais son regard. " Je ne peux pas faire autrement. Alexandre a perdu sa soeur, vu sa mère se faire emmener par des psychomages... Si je tombe, qu'est-ce qu'il va lui rester ?" Nous n'étions pas en bons termes avec les Greengrass et pas réellement proche du reste du clan Carrow. Je n'avais plus que lui et il n'avait plus que moi désormais. Les amis aidaient certainement, mais niveau famille, c'était restreint désormais. " J'peux pas admettre que ce soit la dragoncelle qui a gagné. Cela n'aurait pas du se finir comme ça pour elle. Et pas aussi vite non plus." Parce qu'en tant que parent, on est jamais prêt pour ça. Et je ne faisais pas exception à la règle.

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Athalia #1
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« Je vous avais, mais vous êtes partie. » Le cœur si pur de l’Italienne se serre dans sa poitrine. Elle était partie, car il avait poussé les limites trop loin. Elle les avait également franchies, mais il avait été odieux, misogyne et insultant sur ce qu’elle était. Une sang-mêlé, une femme et juste une assistante. Elle ne valait rien en comparaison. Voilà ce qu’il avait alors dit. Il lui avait dit qu’elle n’était rien. Et il l’avait blessé une fois de plus sans s’en rendre compte. Il avait ouvert une nouvelle blessure invisible. Une nouvelle sur le grand nombre qu’elle avait déjà reçue de sa part. Mais ça semblait s’être refermé un peu plus. Il venait presque de lui dire qu’il l’avait perdue et elle était touchée d’avoir un jour compté dans la vie de cet homme qui semblait se foutre d’elle sur tout le temps de travail qu’ils avaient eu ensemble. Mais dans sa voix, il semblait y avoir une pointe de regret, comme s’il l’avait perdue pour toujours. C’était le cas, elle ne reviendrait pas travailler tout de suite. Évidemment, elle écrivait de longs hiboux de conseils aux filles. Eulalia était toujours dans les parages jusqu’à ce que sa démission soit officielle. Si elle l’était un jour. Ce qui ne semblait pas être le cas. « Je ne vous déteste pas, ça aurait été plus facile que ce soit le cas. Quant aux filles, aussi efficaces qu'elles soient, elles ne sont pas comme vous. » Et elle relève ses deux billes noires sur lui. Qu’est-ce qui aurait été plus facile. Sa gorge est sèche sans savoir comment l’expliquer… Et elle ne sait pas trop quoi lui répondre. « Qu’est… Qu’est-ce qui serait plus facile ? » Pas inquiète, mais intriguée par sa curiosité à savoir. C’était bête non ? De savoir qu’il aurait préféré la détester, mais que dans le fond ce n’était pas le cas… qu’est-ce que cela empêchait donc ?

Enfin, elle est toujours moins forte qu’au travail Eulalia, elle dégage cette douceur qui lui est propre, car ici, elle n’a personne à affronter, elle ne craint rien, elle n’a pas à être sur la défensive. C’est ça qui le rend si accessible, qui permet cette discussion. Pourtant, elle sourit quand il répond à sa remarque sur son caractère. « Niveau tête de pioche, vous n'êtes pas mal non plus dans votre genre... » Elle émet même un petit rire cristallin avant de pencher doucement la tête sur le côté. « Je n’ai jamais dit le contraire. » C’était certain qu’elle avait ce petit caractère. Et ne le lâcherait jamais, mais chez elle, elle n’a pas besoin de montrer le meilleur d’elle-même. Elle peut simplement être calme douce et sereine sans qu’on la juge. Même lui ne semblait pas le faire puisqu’il approuve d’un signe de la tête ce qu’elle lui dit au sujet de Sitwell et de ce qui aurait pu se passer. Et il lui dit quelque chose qui la surprend une nouvelle fois. « Je suis pas le mieux placé pour dire ça, mais vous ne méritez pas un tel traitement. » Elle a la bouche qui s’ouvre à demi comme pour dire quelque chose. Mais aucun son n’arrive à sortir de sa bouche. Comme si elle était devenue muette. Personne ne méritait ce traitement. Mais elle se permet encore de le taquiner sur ce dernier point avant d’aborder sa fragilité. « Vous le faites dans les règles. C’est ce qui compte. Personne ne mérite ça. »

Et la demoiselle pose une main sur sa joue et elle sent la pression de sa tête dans sa paume, il s’y reposait, il s’y appuyait au rythme de ce qu’elle disait. Il ne devait pas abandonner. Et pourtant, il devait en crever d’envie de baisser les bras de n’être qu’un homme et pas un père, ni un sang pur. Mais non, les apparences. Tout passait par là et après venait la valeur de la famille. Quoique dans son cas, elle pensait que la famille avait une place importante, puis qu’il avait cité Mr Abbot comme étant une personne qui lui restait de chère sans qu’il ne soit de sa famille. « Je ne peux pas faire autrement. Alexandre a perdu sa sœur, vu sa mère se faire emmener par des psychomages... Si je tombe, qu'est-ce qu'il va lui rester ? » Et lui, il avait perdu sa fille. Il avait aussi le droit à la quiétude et au silence angoissant du deuil. Ils soutenaient le regard de l’autre et elle y voyait la souffrance, la fatigue. Et Eulalia ne retirait pas sa main de sa joue, alors que celle sur son bras vient chercher sa main pour la serrer compatissante. Elle était la femme, pas la spécialiste. Elle compatissait vraiment sa peine. Elle n’avait jamais perdu personne, mais quand son père ou oncle Caino parlaient de sa tante Sofia… Tout ça semblait très douloureux dans leurs voix. Alors, perdre un enfant ? C’était sans doute la pire des épreuves à endurer. « Athanaël… Ne vous blâmez… » « J'peux pas admettre que ce soit la dragoncelle qui a gagné. Cela n'aurait pas dû se finir comme ça pour elle. Et pas aussi vite non plus. » Et la brune serre plus fort sa main dans la sienne.

Daphnée allait bien, hormis sa maladie qui la rendait cracmole, c’était une jeune femme fragile, mais resplendissante de beauté et d’intelligence. Un enfant ne devrait pas mourir. Et même la voix d’Eulalia est faible quand elle lui répond. « Jamais… Jamais vous n’auriez dû la voir partir. » Elle ne quitte pas son regard y cherchant la moindre trace d’un appel à l’aide. Mais ce qu’elle pense la brune, c’est qu’elle ne l’avait pas assez protégé face à ça ! Qu’elle aurait pu l’aider, placer Daphnée dans une chambre stérile avec l’accord d’Emmeline le temps que la dragoncelle se calme ! Mais elle n’avait rien fait pour les aider. « Mais on travaillera. On ne peut qu’améliorer la situation… Et on sauvera d’autres enfants grâce à nos efforts. » Elle voulait avoir la voix sure, mais dans la quiétude de la pièce, leur proximité, leurs paroles n’étaient que des murmures, ils pouvaient s’entendre l’un l’autre comme dans un confessionnal. « On a pas réussi… C’est injuste, mais on ne peut pas abandonner maintenant d’accord. Il y aura d’autres cas comme le sien et on saura sauver ce cas la prochaine fois. » Elle voulait lui insuffler un peu d’espoir, un peu de rage de vaincre. Jusqu’à finalement serrer sa main dans la sienne, passer ses doigts de sa joue à la naissance de sa nuque. « Promettez-le-moi, même si je ne suis plus là, que vous allez vous battre. Athanaël… Vous n’êtes pas seul et moi, je l’empêcherais votre chute. » Parce qu’elle venait de se le promettre.

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Athalia #1

J'eus un sourire quand elle me demanda de plus ample information quant au fait que je ne la détestais pas. Et c'était réel. Sauf que je ne savais pas comment l'expliquer et encore moins ce que cela représentait pour moi. J'avais pris pour acquis sa présence et le fait qu'elle resterait, peu importe ce que je pourrais bien dire ou faire. Je n'étais pas comme les anciens directeurs, pas aussi conciliants, pas aussi magnanimes. Je savais ce que je voulais et où je voulais aller. Et si je devais défoncer des portes au passage, je n'avais pas peur. Je savais que j'étais difficile a suivre et a supporter, je ne le nie pas. Elle aussi, bien que ce soir, je découvrais une facette de sa personnalité que je n'aurais jamais soupçonnée. C'était elle la victime et pourtant... Elle ne se comportait pas comme tel. " Vous êtes bien placée pour savoir que les gens que je n'aime pas, je les ignore la plupart du temps. Qu'en déduisez-vous ?" Et il faut dire que j'ignore pas mal de monde dans ce cas. Je n'avais pas que des amis dans le monde des sangs-purs. Les choix que j'avais faits tout au long de ma vie jusque maintenant, n'avaient pas forcément toujours été bien accueilli. Le fait d'être ami avec un Abbot, de faire carrière dans la médicomagie, même si j'étais désormais directeur et le fait d'avoir gardé une fille malade et pas normale à leurs yeux, n'avaient sans doute pas aidé. Mais il s'agissait de ma vie, pas de la leur. Et Wiliam était quelqu'un sur qui j'avais toujours pu compter et c'était bien le seul. Quand a mon engagement chez les mangemorts, il tenait plus a des croyances qu'une réelle envie de se retrouver dans la ligne de mire des aurors. Et encore une fois, cela faisait de lui le médicomage attitré du groupe. " Je suis vraiment désolé pour ce qui c'est passé dans mon bureau l'autre jour." Il fallait que ce soit dit et c'était le bon moment. Plus besoin d'y revenir. Et elle se doutait bien que je n'eusse toujours pas transmis sa lettre de démission. Les filles avaient certainement dû lui dire comment ça se passait et que sa lettre était toujours sur mon bureau à l'endroit exact où je l'avais posé quand elle me l'avait remise. Elle eut un léger rire et Seigneur, que cela faisait du bien à entendre. Même si je venais de lui dire qu'elle était au moins aussi têtue et bornée que moi. Mais ce rire signifiait également que ça n'allait pas si mal, malgré tout. Si elle était capable de rire maintenant, c'est qu'elle allait s'en remettre et une part de l'inquiétude que j'avais s'envola à cette seconde précise. Pour la première fois depuis très longtemps, nous n'étions pas en train de nous affronter et c'était... Plaisant. Je n'avais pas envie de me battre, pas alors que je découvrais une autre facette de sa personnalité et que je lui laissais entrevoir que je n'étais pas aussi froid et insensible que je ne le voulais le faire croire. Elle avait été aux premières loges lorsque l'annonce de la mort de Daphné était tombé. Et elle n'avait pas bougé, elle était restée et je ne l'avais même pas remercié pour ça. " Ce n'est pas pour autant que j'avais le droit de vous dire ce que je vous ais dit." Je soupire et reprends. " Je sais bien que vous aurez du mal à croire à ces excuses tardives, mais mieux vaut tard que jamais. Et je suis vraiment désolé." Au moins, si elle décidait de ne pas revenir, je n'aurais plus grand-chose à me reprocher. Je lui aurais présenté des excuses. Je pouvais aussi être sincère et c'était le cas présentement, mais si pour dire les choses franchement, je n'aurais jamais pensé un jour devoir lui dire ces mots. J'appréciais le contact de sa main sur ma joue. Je n'étais pas habitué à tant de douceur, je vivais dans un monde ou cette qualité n'avait pas de place et où cela était presque pris comme de la faiblesse. Et même avec les femmes que je voyais, je ne laissais pas de place pour ça en tant normal, ou alors très peu. Je n'étais attaché à aucune d'entre elles, mais l'inverse n'était pas toujours vrai. Je me rendais compte à travers mes propres mots que je ne prenais pas le temps de faire correctement mon deuil. Entre mon fils qui avait besoin de moi et la guerre avec les Greengrass pour Emmeline, je n'avais pas de temps à m'accorder. Puis je devais faire tourner l'hôpital, la vie continuait malgré tout. Sa main quitta mon bras et j'eus un frisson lorsqu'elle serra la mienne. Une simple pression, rien de plus et pourtant. Je n'aurais jamais cru que perdre un enfant puisse être aussi terrible et je comprenais maintenant la douleur que j'avais vue et jugée chez les autres quand j'étais encore médicomage en chef. Depuis la mort de Daphné, j'ai l'impression de me réveiller, de voir les choses différemment. Elle, elle les avaient toujours vues autrement. Et elle était si belle, une parfaite petite blonde aux yeux bleus. Elle ne demandait qu'à voir le monde, mais elle ne pouvait pas. L'emmener à Londres et à Pré-au-Lard pour qu'elle voit son frère avaient été en grande majorité l'ensemble de ses sorties dans le vaste monde extérieur. Et il y a pleins de choses qu'elle ne pourra jamais faire. Par contre elle avait vite comprit le principe de la vie et de la mort. " Pas de cette manière en tout cas. Mais, elle savait bien que c'était ce qui l'attendait au bout du chemin. Elle n'avait pas peur." Bien plus courageuse que n'importe quelle gamine de son âge en pleine forme. Je la regarde lorsqu'elle reprend la parole, je sais qu'elle a raison, je sais tout ce qu'elle me dit, mais en ais-je, encore, envie ? " Pour l'instant, je ne vois pas comment c'est seulement possible." Un murmure, rien d'autre que ça. Une certaine vérité également. J'étais quelque peu las et fatigué de tout ça. Je voulais juste... Arrêter quelque temps. Arrêter d'être moi, d'être le directeur de Sainte-Mangouste, arrêter d'être un Carrow doublé d'un mangemort. Je voulais juste être un homme normal qui pouvait tranquillement faire le deuil de son enfant. Si j'arrivais à faire ça, tout ira beaucoup mieux. Seulement ce que j'étais semblait me l'interdire. Sans que j'en prenne réellement conscience, j'avais posé ma main libre dans le creux de son dos, comme si j'avais également besoin de la toucher, pour être bien certain qu'elle était là et qu'elle ne partirait pas. Cela devait être amusant de les voir d'ailleurs, mais il n'y pensait pas plus que cela. " Si je chute un jour, peut importe la raison, je ne veux pas vous entrainez avec moi." Hors de question, elle méritait beaucoup mieux. " Je ne suis pas du genre à baisser les bras. Je ne suis juste pas... En grande forme ces derniers temps, c'est tout." Je baissais les yeux vers nos mains, enlacés. Plus je la regardais, plus je la trouvais belle. Elle avait toujours eu ce petit quelque chose en plus que les Anglaises que je connaissais n'avaient pas. Et je commençais à entrevoir ce que c'était et j'ignorais encore si ça me plaisait ou pas. Pourtant, j'étais troublé, par ses mots, ses gestes, son regard, cette main sur ma nuque. Qu'est-ce qui changeait ? Parce que oui, il se passait sans doute quelque chose.

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Bulle hors du temps et de l’espace, la distance entre eux se réduisait comme la neige fond au soleil, Eulalia ne s’en rendait même pas compte. Elle n’avait même pas idée de la proximité, ignorant leurs souffles qui se mêlaient et leurs fronts qui se touchaient presque. Pourtant, il répond à sa question et conclut d’un simple. « Qu'en déduisez-vous ? » Elle ne préférait pas déduire quoi que ce soit. Elle lui adressa juste un petit sourire, resplendissant même s’il était timide. Il l’appréciait parce que qui aime bien châtie bien… Et ils en étaient la preuve vivante. C’était parfois radical dans la manière de se provoquer… Mais ils se cherchaient des noises au point que cela se sache dans l’hôpital. Elle restait dans son beau en psychomagie, il restait la journée aux urgences… Et le lendemain tout était reparti comme une boite à musique qu’on remonte chaque matin. Et ils pouvaient se moquer l’un de l’autre, mais personne n’avait le droit de se moquer de l’un ou de l’autre. C’était leur jeu malsain, c’était leur jeu à eux et personne n’était autorisé à entrer dans la danse. « Je suis vraiment désolé pour ce qui s’est passé dans mon bureau l'autre jour. » Elle le regarde avec intensité. Les excuses ne pouvaient pas encore rattraper ce qu’elle avait ressenti. C’était trop tôt… Il lui avait fait comprendre qu’elle n’était rien face à lui qui était tout. « C’est moi qui vous ai frappé… » Souffle-t-elle sans ajouter plus. « Je n’aurais pas dû envoyer ce hibou. » « Ce n'est pas pour autant que j'avais le droit de vous dire ce que je vous ai dit. » C’est vrai, mais ils avaient leur tort, chacun de leur côté et il s’en excusait. « Je sais bien que vous aurez du mal à croire à ces excuses tardives, mais mieux vaut tard que jamais. Et je suis vraiment désolé. » Elle garde cet air encourageant sur le visage. « Je les entends, sans pouvoir les accepter… C’est encore trop tôt. » Il avait touché à son intégrité en tant que personne morale, c’était trop pour l’Italienne qui avait été sur un piédestal toute sa vie avant d’atterrir dans ce pays pluvieux et froid.

Mais elle l’écoutait, le passé… Ce passé-là semblait si futile à côté de la perte qu’il avait subie, ça semblait si dérisoire. Il était fort, elle en était persuadée, elle l’avait supporté six mois et Eulalia voulait croire qu’il était capable de surmonter tout ça, mais avant cela, il faudrait qu’il fasse ce deuil. Ce deuil si difficile et douloureux, presque contre nature. Aucun parent ne devait voir mourir son enfant, c’est inhumain comme supplice, la vie se joue parfois des gens les plus vaniteux. Mais de tous, il n’était pas le plus vaniteux, ni le plus cruel… Non, il était juste un homme. « Pas de cette manière en tout cas. Mais, elle savait bien que c'était ce qui l'attendait au bout du chemin. Elle n'avait pas peur. » Eulalia renforce la pression sur sa main et sourit en le regardant. « Elle avait tellement de vous. » Car Daphnée était aussi tolérante, ouverte et sociable. Souvent Zenetti avait pu la voir lors de ses longs séjours à Sainte Mangouste et cette poupée blonde aux yeux bleus avait été une aide pour l’aider à comprendre Athanaël, elle lui devait beaucoup. Mais elle lui demande de ne pas laisser les efforts retomber. Daphnée était la cause de bons nombres de galas de charité, elle était le leitmotiv de son père qui investissait encore et toujours dans la recherche contre les pires maladies, dans du matériel meilleur, dans la venue de spécialistes internationaux. Et dans un murmure, il ajoute pourtant. « Pour l'instant, je ne vois pas comment c'est seulement possible. » Et elle se colle presque à lui, corps contre corps. Elle compatissait sa douleur, même trop. Elle était cette éponge à émotion, mais sans amorcer un pas vers l’arrière, elle sent cette main qu’il a posée sans s’en rendre compte dans le bas de son dos. « Accordez-vous un moment, juste un peu de répit Athanaël, vous avez perdu ce que vous avez de plus précieux, c’est normal… » Et il devait s’accorder ce temps, sinon il rejoindrait son ex-femme en psychiatrie un jour ou l’autre.

Mais elle voulait à tout prix, l’éviter de tomber, plus qu’il n’était déjà en train de dégringoler. Elle n’était pas grand-chose, juste une femme insignifiante qui ne travaillait même plus à ses côtés. Pourtant, cette phrase la touche en plein cœur, si bien qu’il loupe un battement ce stupide palpitant. « Si je chute un jour, peu importe la raison, je ne veux pas vous entrainez avec moi. » Elle l’observe un moment, jusqu’à son dernier murmure. « Je ne suis pas du genre à baisser les bras. Je ne suis juste pas... En grande forme ces derniers temps, c'est tout. » Et elle baisse également les yeux sur leurs mains entrelacées, sur cette proximité et cette main dans sa nuque. Elle le remarque, l’homme. Douté d’une tendresse et d’une sensibilité qu’il cachait parfaitement en temps normal, mais rien n’était normal ici, tout était suspendu. « Restez ici… Quelques jours. Décrochez, le temps d’un week-end. » Dit-elle sans réfléchir un instant au sens de ses paroles. « Je vous empêcherais de tomber, vous ne m’entrainerez pas… Je vous le promets. Athanaël, restez. » Murmure-t-elle proche de son visage proche de ses lèvres, la main toujours dans la nuque, son pouce caressait sa peau comme pour le rassurer, l’aider à prendre cette décision sans doute difficile. Il avait ses convictions, elle n’était personne. Mais elle sentait qu’elle pouvait l’aider, elle en était persuadée… Sans doute est-ce parce qu’elle est trop proche qu’elle s’appuie sur a pointe des pieds pour l’embrasser, un baiser qu’elle avait rêvé. Une fois seulement. Tendre et chaleureux comme pour l’inviter à dire oui à ce qu’elle avait proposé. Les yeux clos, elle plonge juste sa main dans ses cheveux, collant son front au sien. Pour rompre l’étreinte un moment, juste un moment et murmurer une nouvelle fois. « Restez… »

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Tout ça, c'était partit à cause d'un hibou envoyé à Sarah. Je savais bien que l'une et l'autre ne pouvaient pas se supporter. Sarah était quelqu'un que je connais depuis des années et c'est sans doute l'une des rares sangs-purs que je n'ai jamais touchés. C'était la sœur de mon meilleur-ami et je n'avais pas d'affinité particulière avec elle. Je savais pourtant qu'elle nourrissait des sentiments pour moi depuis que j'étais entré dans la vie de Wiliam. Mais cela ne fut jamais et ne sera jamais réciproque et ce n'est pas faute de le lui avoir dit. Sur tous les tons possibles et imaginables. Mais rien à faire. Elle n'était pas directement la cause, mais tout était partit de là et sans doute de nos egos et caractères respectifs. De toute façon, c'était fait, alors à quoi bon revenir la- dessus ? Au final, j'avais eu une bonne donation pour l'établissement et elle avait du la supporter me faire les yeux doux et la fusiller su regard pendant toute la durée de l'entrevue. Une punition que j'avais jugé satisfaisante, mais j'avais eu un retour de bâton un poil plus violent. " On peut pas dire que je ne le méritais pas." Enfin, je lui avais fait bien plus de mal j'imagine. Mais je ne m'attendais clairement pas à ce qu'elle me pardonne et je ne voulais pas qu'elle pense que je puisse profiter de ce moment pour que ce soit le cas. Je m'étais excusé, sincèrement, sans doute la toute première fois où j'étais aussi sincère avec elle. Après, je ne peux que lui laisser du temps et voir ce que ça peut donner. " Je comprends, c'est pas grave. Au moins vous le savez, c'est suffisant." Les gens avaient tous peur de la mort, c'était quelque chose de logique et de normal. On a tous peur de ce qui est ce qui arrive ensuite, de la façon dont ça peut arriver. Mais pas Daphné, comme si elle savait que de toute façon, c'était quelque chose qui devait se produire dans un avenir proche. Avant même qu'elle ne meurt de la dragoncelle, personne n'était capable de nous dire pourquoi son cœur était défaillant. C'est de ça qu'elle aurait du mourir et dans plusieurs années, d'après ce que j'avais compris. Elle venait à peine d'avoir dix-sept ans. Mais c'était comme ça et si j'étais encore coincé dans la phase de la colère, je n'arriverais jamais à faire ce deuil. Je savais pourtant que c'était nécessaire, que ce soit pour moi ou pour Alexandre. " Vraiment ?" Pas physiquement en tous cas. C'était une belle jeune femme, je ne pouvais pas le nier, le côté Greengrass était bien présent. Mais, niveau caractère, c'était moi, aucun doute à avoir. Au fond, c'était sans doute la meilleure motivation que je pouvais avoir désormais, pour faire mieux, encore mieux, toujours mieux. La seule question que je me posais, c'était comment faire. Comment surmonter ce qui venait de me tomber dessus, mais je n'eus pas le temps d'y penser d'avantage. Nous étions prêt, trop prêt l'un de l'autre. Mais aucun de nous n'esquisse le moindre mouvement. " Je ne peux pas, Eulalia. Si j'arrête, si je ne m'occupe pas, je vais y penser." Et c'est particulièrement douloureux. Parce que j'étais médicomage, que j'aurais dû être capable de la sauver. Et parce que son absence me pesait. Beaucoup trop. J'avais pris pour habitude de passé la voir dans sa chambre quand je rentrais au manoir, voir si elle dormait ou ce qu'elle faisait. Ou juste discuter, de tout de rien. Elle était curieuse de la vie et voulait voyager. Wiliam s'était porté volontaire plusieurs fois pour l'emmener en France ou en Russie, mais Emmeline avait toujours refusé. Même une sortie à Pré-au-Lard pour qu'elle puisse voir son frère avait été source de nombreuses discussions houleuses. Je n'étais clairement pas en forme, pas assez du moins pour affronter les problèmes qui se posaient, les uns après les autres. Y en avait sans doute trop, beaucoup trop. Parce que clairement, tout ça m'avait fortement fragiliser. Même si je ne l'avais pas admis jusque-là. Et j'avais clairement l'impression que je ne pourrais pas remonter la pente, pas cette fois. Et elle était bien la dernière personne que je voulais entraîner avec moi. Parce qu'elle ne le méritait tout simplement pas. Peut-être que tout ça, c'était juste le karma qui me punissait pour avoir été un être aussi ignoble que ce soit envers elle ou le reste du monde en général. J'en savais rien et je m'en foutais totalement. Perdu dans mes pensées, j'entendis pourtant ce qu'elle me demandait. Je n'étais pas certain d'avoir bien compris pourtant et j'allais lui demander de répéter quand elle se hissa sur la pointe des pieds et posa ses lèvres sur les miennes. Juste quelques secondes, un baiser chaste, rien de plus. Et je sentais mon cœur manquer un battement. Je..." La caresse de ses doigts sur ma nuque, le fait qu'elle soit aussi proche, ce baiser, je ne savais pas quoi en penser. C'est comme si tout cela commençait a réveiller quelque chose en moi, quelque chose qui avait toujours été là et qui ne demandait que ça. Étrange sensation, mais pas moins plaisante, vraiment plaisante. À tel point que j'aurais bien envie de l'embrasser une seconde fois. Elle, celle que j'avais si durement considérée, l'impure qui m'avait fait la vie dure durant des mois. " Vous ne savez pas ce que vous me demander. Si je reste... Si je reste, qu'est-ce qui allait bien pouvoir se passer ?

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Les excuses étaient superflues, mais elle n’était pas encore capable de les accepter. Elle était juste incapable de comprendre pourquoi, mais sa personne entière remise en cause, Eulalia n’était pas du genre à abandonner son identité… Même si cette identité était fausse depuis sa naissance. Mais elle ne le savait pas, elle ne voulait pas le savoir… Personne ne pouvait remettre en cause qui elle était, pas même cet homme pour qui elle nourrissait de l’admiration et du désir. Certainement pas. Pourtant, elle trouve tant de points en commun entre le père et la fille disparue. Elle sourire quand il lui demande si c’est vrai. « Elle avait votre candeur, celle que vous vous entêtez à cacher... » Il pouvait être si pur et attachant quand il le désirait, comme il l’était à ce moment précis. Après tout, c’est vrai que l’Italienne ne pouvait pas comprendre ce que cela représentait de perdre un enfant au sens privé du terme, mais au sens clinique elle avait eu à faire à ces mères d’un enfant mort-né ou à ce genre de mère qui perdait un fils ou fille accidentellement… Elle avait eu des cas comme Emmeline quoiqu’elle en dise, Eulalia savait parfaitement comment lui parler, mais elle avait tout de même peur d’être si maladroite dans ses mots et dans son attitude. Elle était loin la professionnelle et ses onze ans d’expérience. Mais il a peur de ne voir que ça, de ne vivre qu’avec la douleur, mais cette douleur, elle ne partirait jamais vraiment. Elle ne pouvait pas partir comme ça, c’est un bout de vous que vous perdrez… C’est normal que cela soit si douloureux… « Je ne peux pas, Eulalia. Si j'arrête, si je ne m'occupe pas, je vais y penser. » Et il se devait d’y penser. Sa prise se fait plus forte contre lui, comme pour l’assurer de sa présence. « Si vous ne le faites pas, vous n’avancerez jamais… » C’était la conclusion du problème. S’il ne faisait pas son deuil, s’il ne se posait pas pour le faire, il ne pourrait jamais tourner la page.

Alors est-ce qu’ils font bien de rester à ce genre de proximité ? Fait-elle bien de l’inviter à passer le week-end ici ? Gabriele a l’autre bout du monde, Dante en mission, Ombeline prendrait sans doute le soin de lui déposer Agathe et Lorenzo avait une préparation de match très tôt demain matin… Personne ne saurait qu’il était là ce soir et ce week-end. Personne. Et elle voulait l’aider, mais, elle, elle ne pouvait pas s’inviter dans son monde, elle n’était pas de la même caste. Pas ici, dans son pays à elle, Eulalia valait autant si ce n’est plus que lui, elle était l’une des célibataires, avec Dante et Lorenzo, les plus en vogue d’Italie et beaucoup de grandes familles y laisseraient leur fortune pour avoir un lien avec les Zenetti de Florence. Mais ici, elle n’était qu’une petite impure dont personne ne voulait et dans un sens cela lui allait parfaitement. On connaissait peu ou on reconnaissait peu son nom, ce nom comme un fardeau. Ce même fardeau qui reposait sur les épaules du Carrow, car il devait tenir cette image parfaite de la noblesse sang-pur, il devait faire honneur à sa famille au détriment de ses émotions, de sa peine et de ses envies. Elle n’était pas sans le savoir. Pourtant, l’inévitable s’était produit, alors qu’elle retirer ses lèvres des siennes après lui avoir proposé d’être une personne normale le temps de trois nuits et deux journées. « Je… » Voilà tout ce qu’il arrivait à dire et elle comprenait parfaitement, mais ce n’est pas pour autant qu’elle décollait son front du sien. Ce n’était pas pour autant qu’il décollait son front du sien. Ça semblait vital, presque indispensable de savoir dans la peau sans qu’elle n’y comprenne rien. Pourtant, il parle une nouvelle fois même si s’un geste il aurait pu l’embrasser une nouvelle fois. « Vous ne savez pas ce que vous me demandez. Si je reste... »

Elle ne se décolle pas de lui, et appuie plus franchement son front contre le sien, sentant son parfum, sa respiration sur ses lippes et son regard qui cherche le sien. « Je vous demande de laisser sur le seuil de la porte votre nom, votre réputation, vos convictions, tout ce qui fait de vous ce que vous êtes pour ne voir que l’homme… Je sais parfaitement… Je sais parfaitement ce que je vous demande… » Elle ne sourit pas, elle murmure juste. « Je vous demande d’être juste un homme le temps de quelques jours, le temps de vous recentrer sur ce qui est vraiment important Athanaël… » Elle ne sait pas quoi dire dans son grand discours. « Chez moi… Chez moi, il y a cette même pression, le même poids d’un nom sur mes épaules, et le regard des partis qui cherche à vous avoir pour rentrer dans une grande lignée puissante et richissime… Pur, impur, cela n’a aucune once d’importance, mais la pression que vous ressentez, celle que je ressens quand je suis en Italie, elle n’est pas ici, elle ne peut pas passer ces portes… Ici, vous avez le loisir d’être vous… » Elle ne cherche pas plus ses lèvres. « Ici, nous pouvons être ce que nous voulons être, même si c’est… contre nature… » Ce qu’ils faisaient pour lui, pour lui tut ça était contre-nature, il ne pouvait pas franchir cette limite et pourtant, il ne l’avait pas repoussé en hurlant qu’elle était sale, qu’elle était indigne de lui. Et Eulalia ne l’était pas, là, tout près, elle ne s’était jamais aussi sereine et à sa place, comme un sentiment inconnu jusque-là qui nait au moment et à l’instant où il doit apparaitre… Et cette main qui enlaçait la sienne se retire de cette étreinte pour se poser sur son autre joue. « Restez… » Et sa voix s’étrangle à la moitié du mot, un supplice, une véritable demande. Elle voulait qu’il reste, qu’il se passe ce qui se passera… Elle se fichait de savoir s’il lui ferait l’amour pour se décharger, s’il pleurait la nuit face à ses démons, elle se fichait de ce qui se passerait… Mais elle voulait l’aider à faire ce premier pas en avant, elle voulait la guérir, car s’il n’allait pas bien, elle le sentait… Elle n’irait pas mieux.

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On pouvait me reprocher tout ce qu'on voulait parce qu'il y avait certainement une part de vérité, mais on ne pouvait pas me reprocher tout ce que j'avais fait et ce que je ferais pour mes enfants. Que ce soit pour Alexandre ou feu sa sœur. J'avais pas mal de défauts et quelques qualités, heureusement, mais partagé ce trait de caractère avec ma fille me surprenait. Et cela me fit juste légèrement sourire. Je vivais dans le déni depuis avril, tout en sachant qu'elle ne reviendrait pas à la vie. Je m'occupais pour ne pas avoir à y penser sans me douter une seule seconde que ce n'était pas une chose à faire. Je dormais peu, buvais plus et était de plus en plus insupportable. Jusqu'au point de non-retour que j'avais finalement atteint avec elle. Ou pas, je commençais a me poser des questions à ce sujet. Mais penser à ma fille était encore bien que trop douloureux. Même si j'arrivais à masquer mes émotions en public et devant les autres sorciers en général, je n'avais jamais vraiment réussi devant elle. Pas au point d'en pleurer, mais au point de lui faire comprendre sans vraiment le vouloir à quel point c'était dur. Elle se pressait un peu plus contre moi, me disant que je devais y penser au contraire. Je savais bien qu'un jour, je serais capable de penser à elle, de parler d'elle, sans avoir à en souffrir autant. Mais c'était encore bien trop tôt. " Je sais. Mais je suis pas encore prêt pour ça." L'idée de rester là était vraiment tentante, je devais bien l'avouer. Décrocher un peu de Sainte-Mangouste, de mes responsabilités, de mes problèmes. Rester avec elle et apprendre à la connaître. Quelques années, qu'on bossait ensemble, six mois à l'avoir comme assistante personnelle et je ne savais quasiment rien d'elle. Et j'en éprouvais l'envie, le besoin. Parce qu'elle était réellement une femme à part. Sur beaucoup de points. Seulement, elle ne se rendait réellement pas compte de ce qu'elle me demandait. Parce que j'étais bien plus que ce qu'elle imaginait et que soudainement cet engagement m'apparut comme la pire idée de toute ma vie. Parce que je me doutais parfaitement que ça serait une chose qu'elle ne pourrait pas accepter. Que je sois un connard passe encore, que je sois un mangemort beaucoup moins en revanche. Mais ce baiser, il avait une saveur de quelque chose de nouveau, de plaisant, de surprenant. Et je n'avais aucunement l'envie de la repousser, au contraire. Mon éducation m'y oblige, mais... Je n'arrive pas à m'y résoudre. Et j'écoute ses mots, j'écoute ce qu'elle me demande et je sais que c'est impossible. Tout du moins pour mes convictions, qui ne sont pas non plus réellement les mêmes non plus. Si j'avais rallié cette cause, c'était avant tout car je partageais certaines idées sur le sang-pur, mais il s'était passé beaucoup de choses en trois ans et demi et mon jugement était remit en question. Daphné le savait, elle avait vu la marque une seule fois, elle n'avait rien dit, mais son regard avait été plus froid que la plus froide des nuits polaires. Mais, nous n'en avions jamais parlé. " Je ne peux pas Eulalia, c'est pas que je ne veux pas, c'est que j'en suis incapable." Je devrais partir maintenant, mettre fin à tout ça tant que c'était encore possible. Mais est-ce que je pouvais seulement faire comme s'il n'y avait rien eu ? Un baiser, c'est généralement quelque chose d'assez anodin, sauf en ce qui nous concernant. " Qui que vous pensiez que je sois, je suis bien pire encore.. C'est la réalité." Et elle m'explique que sa situation est semblable à la mienne. Je ne savais rien de sa famille, de sa vie et pourtant, quelque chose me poussait à croire que c'était la vérité. Parce que plusieurs fois, je me suis moi-même fait la réflexion à propos de certains de ses comportements, de ses gestes, du choix de ses mots. Sans compter qu'elle était capable de tenir des conversations assez pointues sans le moindre mal. Belle et intelligente. Et je l'avais laissé partir bêtement. Juste parce qu'elle n'était pas de sang-pur. " Je crois que je ne sais même plus qui je suis." Perdu et pourtant, je savais donné le change en public. " Est-ce vraiment contre-nature dans le fond ?" Parce que pour que nous en soyons la, aussi proche que ça, il y avait fatalement une raison ? Mais malgré tout, j'avais cette angoisse qui montait doucement. Si je décidais de rester ce week-end avec elle, elle allait savoir ce que j'étais. Fatalement. Et je crois que je ne voulais pas la décevoir une nouvelle fois. Je ne voulais pas voir ce même regard glacial, pas venant d'elle. Je l'avais déjà mal vécut de la part de Daphné, je sentais que ça serait pareil pour elle. Et sa main quitte la mienne pour se poser sur mon autre joue. Et cette demande. Est-ce qu'elle était la personne qui me permettrait d'y voir plus clair dans tout ce bordel ? Est-ce que j'étais cette personne qui l'aiderait à surmonter cette épreuve de ce soir ? Peut-être. Mais j'avais besoin de plus que des certitudes. " D'accord, je reste." Mais j'espérais juste qu'elle ne le regrette pas. J'étais même prêt a prier tous les dieux que je connaissais. Ce fut à mon tour de poser mes lèvres sur les siennes.

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Elle avait conscience qu’on pouvait tout faire pour s’affirmer, pour sauver sa famille, son nom, son honneur, la vie de ses enfants ou bien la sienne. Elle ne savait pas comment cela se passait ici, au Royaume-Uni, mais en Italie cela marchait au chantage, à la corruption, grâce à l’argent ou à la suppression d’éléments gênants. Elle était l’un desdits éléments gênants pour les Zenetti et son secret, mieux gardé que Gringotts sans doute, n’avait jamais entrainé sa mort ou sa planification. Elle savait qu’il n’était pas prêt à avancer, c’était trop tôt, mais il devait l’entendre, il devait entendre qu’il était capable de le faire. Mais elle lui demande par la suite d’oublier son identité de n’être plus qu’Athanaël, le père sans doute éploré… L’homme brisé. De laisser sang-pur, Sainte Mangouste derrière lui le temps d’un week-end, car elle savait que cela lui ferait du bien. Elle était persuadée que la bonne humeur d’Agathe lui serait bénéfique. Elle voulait être sûr de tonnes de choses à son sujet, mais tout ça n’était peuplé que de et si. Et si cela pouvait lui faire du bien ? Et s’il le prenait mal ? Elle avait finalement l’impression de connaître son masque, de ne pas le connaître intimement. Pourtant, elle le regarde comme si c’était important, comme si dans le moindre de ses mouvements, elle pouvait comprendre une chose sur lui. Comme s’il pouvait s’ouvrir plus facilement au moindre de ses mots. Mais se retrouver dans ses bras, chez elle. C’était quelque chose qui ne se serait jamais produit en temps normal… C’était inimaginable, peut-être que cela aurait pu être fantasmé. Mais c’était bien réel. Pourtant, il est ferme dans son murmure quand il dit. « Je ne peux pas Eulalia, c'est pas que je ne veux pas, c'est que j'en suis incapable. » Et l’Italienne eu peur de comprendre ce qu’il venait de lui dire, elle eut peur de ce qu’il était, de la personne qu’il était. Un moment seulement, mais un éclair qui passa sous ses paupières alors qu’elle fermait les yeux. Elle n’ajoute rien se contenant de remontrer ses doigts dans ses cheveux. Elle avait si peur qu’il refuse qu’il parte que la bulle éclate, elle en tremblait sous la peur et les palpitations de son cœur. Elle avait peur qu’il la laisse avec ses mots, les lèvres humides de promesses qui ne seraient que des rêves.

« Qui que vous pensiez que je sois, je suis bien pire encore... C'est la réalité. » Elle avait compris et un soupire presque inaudible franchit la barrière de ses lèvres. Elle avait compris, elle n’avait pas besoin d’en savoir plus. Elle allait juste faire comme si ce n’était pas vrai, comme si ce n’était pas réel, comme s’il n’était pas son ennemi alors qu’elle avait compris. Elle était à des années lumières de la bêtise, elle avait passé sa vie à interpréter les dires des gens. Et s’il était pire encore qu’un sang pur conservateur, il était forcément un sbire de vous-savez-qui. Et elle n’en tremble pas, parce qu’elle voulait croire qu’il ne lui ferait pas de mal… Merlin, il lui en avait déjà fait du mal, mais pas à cause de son sang, pas à cause de ce qu’elle était, mais à cause de leurs caractères de leurs égos. Merlin, il aurait pu la tuer à de nombreuses reprises s’il l’avait voulu, mais il ne l’avait jamais. Eulalia voulait croire qu’il ne le ferait jamais. Que jamais sa famille ne serait menacée par cette personne qu’elle laissait entrer chez elle, par cette personne en qui elle vouait une confiance aveugle, mais qui n’avait jamais voulu le voir jusqu’à lors. Elle voulait croire qu’il pouvait rester l’homme, être le renégat d’une cause qu’ils pourraient fuir ensemble. Quelle fleur bleue naïve elle faisait. Pourtant, elle ne dit rien de plus que ce qu’elle lui avait déjà dit, ici, rien ne pouvait les atteindre, rien ne pouvait les contraindre. « Je crois que je ne sais même plus qui je suis. » Elle ne savait même plus qui elle était vraiment. Changer à en perdre le nord à cause d’un homme qui est indéniablement votre ennemi naturel ne devrait pas être possible, pourtant elle se rend compte des sacrifices personnels. Elle était prête à lui ouvrir la porte de son cœur malgré ce qu’il était. Elle était prête à faire comme si de rien n’était s’il le désirait, alors que quand elle parlait avec Dante, elle disait toujours qu’un jour, elle trouverait le courage de mettre en déroute des gens comme lui. Quand finalement, elle se raidit dans ses bras à sa dernière phrase. « Est-ce vraiment contre-nature dans le fond ? » L’était-ce vraiment ? Dans son monde peut-être. Elle tente de sourire, juste un léger sourire. « C’est à vous de décider… » Elle sous-entendait que pour elle, le choix était déjà fait. Elle sous-entendait qu’elle pouvait se donner à lui qui importe ce qu’il serait, qu’importe qui il était tant qu’il restait cet homme bon, intelligent qui avait assez de candeur pour faire face à toutes les situations délicates. Qu’il soit cet homme charmeur et parfois le goujat qui la contrarie. Elle le prenait lui, avec ses qualités et ses défauts comme un tout qu’elle voulait connaître et apprivoiser.

Pourtant, elle s’attend toujours à prendre ce refus, le voir quitter son étreinte et partir par la porte où ils étaient rentrés il y a peut-être une heure… « D'accord, je reste. » Elle s’étonne un moment, mais reçoit ses lèvres en penchant légèrement la tête en arrière afin de mieux les savourer. Il restait et le sourire d’Eulalia se ressentait dans son baiser. Plus appuyé moins fugace. Suave avec une pointe de passion qu’elle se découvre elle aussi. Elle avait le cœur qui battait la chamade et le rouge aux joues. Pourtant, ses deux mains viennent se rejoindre autour de son cou. Elle ne voulait pas relâcher la pression de se baiser, quitte à lui en donner plusieurs plus rapides, plus simple, plus comme elle voulait être, douce, aimante, compréhensive et à son écoute. Il avait accepté de prendre la main qu’elle avait tendue. Il avait accepté d’être juste l’homme, ne plus être le sang pur et le partisan qu’il semblait être. Juste le temps d’un week-end. Il pourrait partir par la suite, lui brisant le cœur afin d’envoyer la poussière d’étoiles de son palpitant à travers le monde. Mais elle se concentrait simplement sur l’instant présent. Sur leurs baisers, leur proximité et ses bras perdus autour de son cou, ses mains à lui perdues dans son dos à maintenir une pression corporelle. Quand finalement, le baiser vient à se rompre, elle le regarde, souriante, un sourire timide, mais plein d’une douceur qu’il n’avait sans doute jamais vue sur son visage auparavant. « Bienvenue chez toi… » Qu’elle fait glisser sur ses lèvres avant de fermer les yeux et de l’embrasser de nouveau !

(c) élissan.


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