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De la graine de mangemort (espion) ft. Sirius

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Maugrey se contente d’un bref hochement de tête. Au moins, la graine de Mangemort est honnête. Ça l’aurait franchement gonflé qu’il essaie de lui monter un char pour commettre des erreurs grossières plus tard, au pire moment possible. Il n’en a pas l’air mais l’auror note ce que lui dit son apprenti. Il a donc hérité d’un oncle, malgré les tensions entre lui et sa famille –tensions fictives ou pas ça reste à démontrer. Et il s’entendait mal avec l’elfe de maison de sa famille. Curieux. Vraiment curieux. Maugrey n’a pas grandi aux côtés d’une de ces créatures, sa mère n’en voulait pas sous son toit mais de ce qu’il sait, les elfes de maison n’ont aucun autre but dans la vie que celui de plaire à la famille qu’ils servent.

Il l’interrogerait bien tout de suite. Il préfère attendre.

Ta vie, ouais, on s’en fiche. Ton expérience, non. Faut savoir que les gobelins méprisent les elfes de maison parce que, justement, ils ont choisi de servir alors que ce sont des créatures dotées d’une magie assez puissante. Un gobelin est fier, intelligent, ils sont les gardiens d’un savoir ancestral sur tout ce qui touche à la forge et aux métaux. T'as déjà eu en main au moins un objet forgé par eux, c'est certain. À leur manière, ils pratiquent aussi une forme de magie qu’on connaît mal. Faudra que t’étudies le sujet. Je te filerai un ou deux parchemins, ça pourrait t'être utile si l'affaire prend de l'ampleur. T’as pas pris Gobelbabil pendant ta formation, j’imagine. Faudra que t'apprennes.

Lui non plus, en réalité. Pas au départ. Mais tout ce qu’il balance à Sirius Black, il en a fait les frais dix ans plus tôt quand il a atterri dans les jambes d’un mentor que Maugrey qualifie volontiers de pire que lui. Après tout, il n’a pas encore balancé son élève dans un lac infesté de monstres et ne l’a pas laissé s’humilier avec une vélane. Il chasse ces souvenirs qui ont contribué à le forger et se concentre sur l’instant présent.

Ça pourra t’être utile alors pense-y. C’est pas pour rien que Dumbledore s’est cassé le cul à apprendre tous les langages magiques. Si les Mangemorts attaquent vraiment les gobelins, c’est qu’ils essaient de contrôler l’économie, d’une manière ou d’une autre. Soit en la fragilisant, soit en devenant les maîtres de cette fichue banque. D’ailleurs, si j’étais toi, je garderai une réserve de secours ailleurs, on ne sait jamais. Ça devait arriver. L'ai toujours dit.

Vigilance constante, paranoïa maximale. Maugrey n’a jamais été du genre à mettre tous ses œufs dans le même panier. Et il s'est déjà étonné à plus d'une reprise que le Ministère laisse des créatures qu'ils traitent pourtant si mal et qui étaient en pleine révolte encore cinquante ans plus tôt avoir la main mise sur leur argent. Mais bon. Il n'a rien contre les gobelins en eux-mêmes. Ils ont plutôt bien joué leur coup. Tant pis pour les sorciers s'ils sont un peu crétin. Maugrey n'a pas pour vocation de changer le monde. Enfin, pas comme ça du moins.

Les gobelins ont un ego encore plus gros que le tien alors évite de me les vexer. Ils vont chercher une bonne raison pour ne pas collaborer. Ne les laisse pas t’utiliser pour ça. Compris ? Bon, allez, je te regarde nous présenter et poser les questions.

Il prend un risque énorme et si sa cheffe l’apprend, elle le tuera, aucun doute. Mais comment apprendre à nager sans qu’un adulte bien intentionné nous pousse tête la première dans le grand bain ? Raison pour laquelle il affiche un grand sourire qui n'a rien d'aimable et tout du prédateur. Il essaie pourtant. On ne peut pas être doué en tout.
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Whatever It Takes

 
Sirius Black  ϟ  Alastor Maugrey

La nuance entre sa vie et son expérience était trop fine pour que Sirius, du haut de ses dix-neuf ans et à l'aube de son apprentissage, quoi qu'il en dise, ne puisse saisir la différence pourtant fondamentale. Il ne broncha pas, ne souhaitant ni interrompre son tuteur ni montrer une nouvelle fois son ignorance. Ignorance qui prenait l'allure d'un gouffre sans fond depuis qu'il avait été placé sous les ordres de l'auror même pas une heure plus tôt. Gobelbabil. Sirius n'avait aucune idée de ce que c'était. Pas stupide pour autant, il se doutait que c'était une langue et d'après son nom, celle des gobelins. Il se maudit un instant de ne pas avoir prêté plus d'attention aux cours dispensés par le fantôme Bins à l'école de Poudlard. Ce dernier appréciait particulièrement la révolte des Gobelins et avait consacré plusieurs heures à ce sujet. Heures que Sirius avait mis au profit de son sommeil. Grave erreur, il s'en rendait compte à présent. Il lâcha un simple : « d'accord » réalisant avec effroi que Maugrey, en quelques minutes, avait imposé son autorité et qu'il n'avait même pas envie de contredire ses paroles. Le gamin, qui aurait été sans doute ronchon à l'idée de se remettre à l'étude, buvait comme du petit lait ses paroles. Si le constat était glaçant, Sirius ne retenait qu'une chose : il voulait être comme lui, il serait comme lui. La même assurance, la même prestance.

Alors qu'il pensait cela tout en écoutant la suite du monologue de son supérieur, ce dernier replongea dans la paranoïa, que Sirius s'empressa de noter dans sa liste mentale. Ok, il serait pareil que son mentor, sur ce dernier point. Il hocha néanmoins de la tête tout en sachant pertinemment qu'il se ferait un stock de gallions d'ici peu chez lui. Il trouvait l'idée aussi absurde que terrifiante, n'osant même pas la crise économique qui surviendrait chez les sorciers si les gobelins prenaient en otage les coffres. Il n'y avait jamais pensé, c'était tellement normal qu'ils soient les gardiens de leur or, qu'il n'avait jamais remis en question cet état de fait et réfléchi aux éventuelles répercutions.

Il n'eut pas le temps d'y réfléchir davantage, qu'Alastor poursuivait dans ses explications. Sirius se retient de justesse de rétorquer que c'était lui qui le vexait, le traitant sans aucun ménagement d'avoir un égo sur-dimensionné. Mais la suite effaça la première pique. Bien qu'étonné par cette soudaine confiance placée en lui, Sirius était on ne pouvait plus ravi par la tournure des événements. En plus d'être emmené sur le terrain dès sa première journée, voilà qu'il le laissait mener une partie de l'enquête. C'était un test, sans l'ombre d'un doute, et le sourire carnassier qui étirait les lèvres de son supérieur voulait tout dire, mais cela suffisait au jeune homme qui était bien décidé à relever avec brio cet exercice et prouver sa vraie valeur.

Engaillardi par ce fait, Sirius grimpa les dernières marches d'un pas déterminé pour entrer dans Gringotts, précédant cette fois-ci son tuteur, essayant de réprimer le sourire de fierté qui titillait ses lèvres. Il s'approcha d'un Gobelin qui écrivait minutieusement sur un petit livre. Il hésita brièvement à la façon de procéder pour se présenter, n'étant qu'un apprenti Auror, il préféra omettre l'information dans une demi-vérité, pointant son supérieur du doigt pour débuter les présentations. « Auror Maugrey et Black, » Il enchaîna, prenant le ton le plus aimable qui lui était possible, essayant de réclamer une audience sans que cela ne paraisse être un ordre. « serait-il possible d'obtenir une audience à l'abri d'oreilles indiscrète ? » Et cela sembla fonctionner tandis que piqué de curiosité, le gobelin se penchait pour dévisager de ses yeux globuleux les deux aurors qui lui faisait face. « C'est à quel sujet ? » répondit-il simplement. « L'oreille. » souffla Sirius doucement pour ne pas attirer l'attention. Gringotts n'était pourtant pas bondé, loin de là, mais il se devait d'être prudent, au risque de se faire tirer les oreilles par Alastor.

Le gobelin pinça ses lèvres, s'il était énervé que des sorciers et le ministère se mêlent de leurs affaires, il n'en rien deviner. « Suivez-moi, » lâcha-t-il simplement de sa voix nasillarde, tirant un sourire victorieux à Sirius qui se retourna vers Alastor avant de suivre le Gobelin qui descendait de son estrade, retrouvant un visage impassible. Il les conduisit pendant plusieurs minutes, dans le silence le plus complet, seul leur pas résonnant sur les pavés dans un dédale de couloirs. Il s'arrêta devant la porte d'un petit bureau, frappant trois coups contre le bois et attendant qu'une voix l'autorise à entrer. « Les deux aurors chargés de l'enquête, » annonça laconiquement le petit gobelin comme si les deux créatures avaient prévues leur venue. Il s'effaça rapidement pour laisser entrer Sirius et Alastor, restant à l'entrée de la porte toujours ouverte, comme s'il attendait la fin de l'entrevue qui n'allait pas être longue pour raccompagner les visiteurs.

Sirius hésita une demi-seconde avant de reprendre la parole, se demandant s'il était toujours celui qui devait mener les opérations ou si son supérieur souhaitait reprendre le contrôle, mais il n'eut pas le temps de prononcer le moindre mot qu'il referma sa bouche, coupé par le gobelin. « Je ne vous invite pas à vous asseoir, » commença le gobelin, un sourire narquois sur les lèvres qui ressemblaient davantage à une grimace. « non pas par impolitesse, » poursuivait la créature, bien que le ton insinuait le contraire. « Mais parce que cette entrevue va être très brève. Tout est sous contrôle. » Continuait-il admettant par sous-entendu que l'oreille appartenait bien à un gobelin. « Continuons comme nous le faisons depuis plusieurs années. Nous ne nous occupons pas de vos affaires et vous n'interférez pas dans les nôtres. » Le gobelin regardait les deux individus froidement, comme détaché de la situation, les défiant de contredire ce qu'il venait de prononcer. Sirius se sentait congédié comme un malpropre, un sentiment exacerbé par le fait qu'il se tenait devant une créature, qui malgré son ouverture d'esprit, considérait comme inférieur à lui sans le vouloir. Il se tourna vers son aîné, attendant sa réaction, un signe infime dans son regard, ne sachant pas trop quoi répondre. Devait-il poursuivre, essayer de glaner des informations tout de même ? Ou accepter que ce soit là la fin de l'enquête ...

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Maugrey ne dit rien et observe son élève à l’œuvre. Il commence par les présenter tous les deux comme auror, ce qu’il approuve silencieusement. Perdre son temps en explications n’apporte rien. Auror, apprenti, blanc bonnet, bonnet blanc. Si Black survivait à son tutorat avec toute sa santé mentale, il devrait faire un auror plus que convenable.

Le gobelin préposé à l’accueil les emmène dans un long couloir qui les conduit à un bureau. Tout est à taille de sorcier, le Gobelin paraît minuscule et Maugrey se dit que ça le gonflerait prodigieusement, à sa place. Il garde évidemment sa remarque pour lui et pénètre dans la pièce désignée avec sa graine de Mangemort espion. Celui-ci hésite à continuer sur sa lancée et Givak en profite pour l’interrompre. Le hasard veut que Maugrey connaisse le Gobelin à qui on les a amenés. Pas de manière personnelle, ils ne boivent pas des verres après le boulot en parlant finance, loin de là. Mais ils se sont déjà rencontrés plusieurs années auparavant, dans une autre affaire où, ironiquement, Maugrey tenait le rôle de Black. mais où aucun gobelin n'avait été agressé. Enfin, pas avant que son mentir ne perde patience quand ils opposèrent un refus catégorique de les laisser accéder au coffre d'un suspect.

Ah, j’pensais que c’était parce que vous n’aviez pas de chaise à notre taille, répond Maugrey.

Il a attendu que Givak finisse de les congédier pour balancer sa remarque avec un sourire con.

— … Cette plaisanterie n’était déjà pas drôle la dernière fois, Alastor Maugrey, répond le gobelin, pincé.
C’est parce que vous n’avez aucun humour. Faut un peu d’autodérision dans la vie, Givak.

Et, bien qu’on ne l’ait pas invité à s’assoir, Maugrey pose ses fesses sur les chaises à taille tout à fait humaine devant le bureau du gobelin, dans une posture nonchalante. Il ne se tourne pas vers Black pour l’inviter à l’imiter. Au gamin à décider.

Le truc, c’est que je ne suis pas à 100% certain que ça ne soit pas nos affaires. S’il s’agit d’un règlement de compte entre gobelins, je classe ce dossier sans même écrire un rapport au service de contrôle et régulation des créatures magiques. On sait tous les deux que c’est une belle bande de casses couilles. Il suffit de me l'énoncer clairement. Mais j’ai le sentiment que c’est un sorcier qui a agressé un gobelin. Et ça, Givak, je ne compte pas laisser passer.

L’auror a parlé tranquillement, avec un sourire en coin, sans se départir de sa confiance en lui et sans quitter le Gobelin des yeux. Il a aussi prononcé la dernière phrase en Gobelbabil avec un abominable accent mais c’est l’intention qui compte. Il cherche à déstabiliser son interlocuteur tout en lui prouvant qu’il le respecte en tant qu’être pensant. Un détail important.

Givak le regarde. Puis il regarde Sirius Black. À nouveau Maugrey. Son visage reste hermétique. Pourtant...

— Je ne suis pas certain que lui pense la même chose.
Il pense ce qu’on lui dit de penser. C’est mon apprenti depuis ce matin.
— C’est un Black.
Personne n’est parfait, Givak.

Il se lève soudain. Il a l’information qu’il souhaitait à la manière dont le Gobelin a prononcé le nom de famille de son apprenti. Givak ne lui demandera pas d'aide de manière frontale mais il ne lui a pas menti. Il se couvre au cas où. Il a raison. Mais Maugrey tient quand même à lui rappeler quelque chose, en Gobelbabil :

Souvenez-nous que tous les sorciers ne sont pas vos ennemis.

Il doit écrire à Dumbledore. L'Ordre doit être informé de cette histoire. Mais avant, il salue le gobelin d’un signe de tête, en ignorant toujours Sirius Black qui lui emboîte quand même le pas. Ils traversent le couloir dans l’autre sens, beaucoup plus rapidement qu’à l’allée, et se retrouvent rapidement sur le parvis de la banque. Son regard tombe sur l’enseigne de Florian Fortarôme en train d’ouvrir.

T’as faim ?

Question rhétorique. Qu’il lui dise oui ou non, Maugrey l’entraîne quand même chez le glacier qui, suprême bonheur, donne aussi dans le déjeuner et possède surtout une table facile à enchanter pour que personne n’écoute leur discussion. Il se demande si Black va oser lui poser des questions ou attendre la prochaine pluie.
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Sirius Black  ϟ  Alastor Maugrey

Sirius ne resta pas longtemps les bras ballant que son tuteur réagissait à la congédiation du gobelin qui continuait de les toiser de derrière son bureau avec humour ou sarcasme, le jeune Auror n'était pas certain du ton employé. En tout cas, le gobelin ne semblait pas gouter la plaisanterie ce qui n'arrêta tout de même pas Alastor qui enchaînait et en deux enjambées, rejoignait le bureau pour s'installer sur l'une des chaises. Givak pinçait les lèvres tandis que Sirius notait mentalement qu'ils se connaissaient. Il resta toutefois en retrait, laissant son tuteur gérer la situation, observant les deux protagonistes qui se faisaient face et s'étaient lancés dans un duel de regard.

Sirius nota l'emploi du Gobelbabil et bien qu'il avait déjà prévu d'apprendre cette langue des plus étranges, il remonta encore l'information dans l'ordre de ses priorités. Sirius toutefois, ne laissait rien transparaitre sur son visage. Trace d'une éducation stricte, qui, dans certaine circonstance lui était très utile. Givak le dévisageait à nouveau alternant entre les deux Aurors qui lui faisaient face avant d'émettre ses doutes à voix haute. Une étincelle brilla dans le regard du dit Black, tandis qu'une colère sourde montait en lui, agacé qu'on puisse faire l'amalgame entre lui et sa famille.

La dernière phrase vexa profondément Sirius qui se demanda si Alastor pensait vraiment ce qu'il avait dit. Il n'était pas une marionnette qu'on utilisait à son bon vouloir pas plus qu'un pantin à qui on disait quoi faire, quoi dire et quoi penser. Il ravala toutefois sa frustration à nouveau, patientant d'être hors de l'enceinte de Gringotts pour exposer son point de vue à Alastor. Sans prononcer le moindre mot, il emboîta le pas d'Alastor qui les conduisait à l'extérieur de la banque.

Non, il n'avait pas faim, seulement envie d'exploser de rage. Mais cela, Alastor s'en moquait alors qu'il ne s'arrêtait pas pour consulter son apprenti et continuait sa route droit vers le glacier. N'y tenant plus, si tôt installé, Sirius planta ses yeux gris dans ceux de son supérieur et, toute trace de plaisanterie disparue de son visage, lâcha froidement d'une voix bien plus catégorique qu'il n'aurait sans doute du utiliser envers un supérieur : « que ça soit clair dès le début entre nous, personne ne me dit quoi penser. Pensez ce que vous voulez de moi, j'm'en fou, je sais ce que je suis et ce que je ne suis pas. A commencer par le pantin de personne. Ni ma famille, ni mes amis, ni vous, ni personne. » Sirius était surement encore entrain de se rendre ridicule et de se fourvoyer, mais il était profondément irrité par les propos tenus de son tuteur. Peut-être les avait-il prononcés que pour influencer son interlocuteur, mais c'était plus fort que lui, il fallait que ça sorte.

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Maugrey s’attendait à une pluie de questions, pas à une engueulade basée sur une phrase dite sans trop y penser. Il ne réagit pas tout de suite, non. Il préfère attendre que la responsable de salle vienne vers eux pour prendre leur commande. Il lui sourit même, comme pour montrer à son apprenti qu’il n’a rien du sale enfoiré qu’il imagine. Ou juste parce qu'il n'a pas envie qu'elle crache sur son petit-déjeuner. Mystère. Son copieux repas noté, la quarantenaire les abandonne ce qui laisse à Maugrey le loisir de toiser Black, toujours en silence.

Il doit avouer qu’il s’amuse un peu à ses dépens, en le laissant mariner ainsi. Il imagine ses sueurs froides, son cœur battant à deux cents à l’heure, exactement parce qu’il a été dans la même position. Sauf que lui, il a mis plus longtemps avant de se rebiffer. Trop couillon, à l’époque.

Erreur. Je te dis officiellement quoi penser. Officieusement, tu t’arranges avec tes petits neurones. Si t’as pas envie ou si t’es pas capable de jouer au pantin, tu t’es trompé de job, gamin. Au Ministère, tu vas souvent devoir ravaler ta fierté, donner le change, mentir, affirmer tout haut des choses que tu ne penses pas pour avoir la paix. Glivak n’avait aucun respect pour toi, je lui ai balancé ce qu’il voulait entendre. Je t’ai humilié comme il l’espérait, parce que les sang-purs ont passé toute sa vie à lui cracher dessus. Attends, interrompit-il en levant la main parce qu’il a l’impression que Black va protester. Je m’en carre. Je m’en tamponne même totalement, que tu sois en froid avec ta famille, que tu sois différent et blablabla. La vérité, c’est que tout le monde va te juger sur les apparences. Ce que les gens ont dans la tête dès qu’ils connaissent ton nom de famille, c’est sang-pur. Les amalgames, tu vas y être confronté sans arrêt. Regarde moi, je me traine une réputation horrible alors que je suis un type sympathique.

Il se marre. La serveuse revient et dépose une boisson devant lui. Un bon café bien corsé. Il fouille dans la poche intérieure de sa veste pour en sortir une fiole et en verse une goutte dedans sans que rien ne se passe. Bien. Pas de poison. L’employée s’abstient de tout commentaire. Il est déjà venu ici, elle connaît ses lubies. Satisfait, il prend une gorgée.

J’admets que mon exemple n’est pas le meilleur. Mais si t’apprends pas à te foutre de ce que pense les gens, tu vas rester toute ta vie un perdant qui vivote dans l’ombre d’un nom pseudo-illustre. Perds pas ton temps à discuter ou à débattre. Montre ce que tu vaux dans les faits et lève ton majeur à la face du monde. Oh et la prochaine fois que tu prends ce ton avec moi, tu risques de pas aimer la suite. Pense-y, précise-t-il calmement.

Il se fend même d’un sourire presque aimable.
Mais c’est peut-être lié à ses crêpes qui arrivent.
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Sirius Black  ϟ  Alastor Maugrey


La colère ne diminuait pas, bien au contraire, surtout qu'Alastor semblait prendre un plaisir perverse à attendre le serveur et passer sa commande avant de daigner lui répondre. Trop fougueux. Va falloir apprendre à réfléchir avant d'agir et calmer vos ardeurs Black. Les mots du responsable des apprentis Auror en charge de la première année résonnaient encore à ses oreilles. Elles dataient de plusieurs semaines déjà et s'il avait beaucoup progressé sur de nombreux points depuis, pas sur celui-là. Sirius dardait ses yeux gris sur son mentor le défiant de le contre-dire. S'il était anxieux de se faire renvoyer au bureau des Aurors avec comme seule tâche de la paperasse administrative, l'émotion était trop faible par rapport à son esprit de contradiction et rebelle qui l'animait.

Sirius allait intervenir, mais sans prononcer de mot, ferma pourtant la bouche, alors que son tuteur lui intima le silence, signalant qu'il n'avait pas terminé et qu'il aurait la possibilité de répliquer qu'une fois sa tirade achevée. La tempête commençait doucement à s'atténuer dans les veines du garçon bien qu'il restait extrêmement tendu. Il hocha de la tête, comprenant un peu mieux la raison pour laquelle son mentor avait tenu ces propos un peu plus tôt à son égard. Il se trouvait même un peu stupide à présent, d'avoir réagi encore une fois au quart de tour. Une chose néanmoins le chiffonnait encore, il n'aimait vraiment pas trop l'idée de devoir mentir, même pour atteindre ses buts. Lui qui se targuait d'être entier et dire ce qu'il pensait tout haut n'était pas convaincu par les procédés avancés par Alastor.

Un rictus étira ses lèvres tandis que ses yeux exprimaient brièvement sa pensée, évidente : lui, ne trouvait pas l'Auror sympathique du tout mais, à la hauteur de sa réputation, pire encore même de ce qu'on dépeignait de lui dans les étages du Ministère. Complètement givré, compléta Sirius mentalement, alors qu'il le voyait sortir une fiole d'une poche intérieure sa veste pour verser quelques gouttes de son contenu dans la boisson qu'on venait de leur servir. Alcool ajouté ou potion qui pouvait signaler la présence d'un poison, Sirius n'était pas sur, trouvant les deux idées aussi probables l'une que l'autre.

L'avoir forcé à se taire avait au moins eu l'avantage d'atténuer la colère du garçon. Il restait pourtant campé sur ses positions et principes, si bien qu'il ajouta à son mentor, sur un ton légèrement moins colérique que précédemment, ignorant la menace à peine voilée de son mentor. « L'idée de ne pas être moi-même et mentir pour parvenir à mes fins ou avoir la paix, ne m'enchante pas. Et ça résoudra pas le problème en plus de l'ignorer. Je préfère encore dire et prouver à la personne qu'elle a tort de penser cela de moi. Mais soit, ne perdons pas de temps à débattre de nos avis contraires. Et on parle de quoi ? De l'enquête ?On a pas avancé des masses avec cette entrevue, si ce n'est que l'oreille appartient à un Gobelin sinon, ils n'auraient pas réagi de la sorte. Je doute qu'ils brouilleraient les pistes pour couvrir des agissements de Mangemorts ... »

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Black a descendu d’un ton quand il reprend la parole. Maugrey, lui, déguste ses crêpes après avoir attendu quelques secondes que la potion –qu’il venait de verser aussi dessus- agisse. Aucun poison. Parfait.

Si tu crois que tu vas changer le monde, Black, tu te fourres le doigt dans l’œil jusqu’au coude. Mais tu sais quoi ? Quand j’étais à ta place, j’ai balancé le même genre de conneries. J’ai appris. T’apprendras aussi. T’auras mal sur le coup mais ça te passera.

Il préfère quant à lui profiter de ses crêpes chaudes sur laquelle il verse du sirop contenu dans une petite carafe que la serveuse apporte. Bien entendu, il vérifie que rien ne cloche de la même manière que pour sa boisson et le reste.

On peut parler du temps qui fait mais honnêtement, j’m’en tape. On a bien avancé au contraire. On sait que l’oreille appartient à un Gobelin et que l’accident implique des sorciers, ce n’est donc pas un règlement de compte en interne. Pourquoi est-ce que tu penses qu’ils ne couvriraient pas les Mangemorts ? Explique. Développe. C’est pas un piège, je veux juste voir comment tu réfléchis.

Et se donner le temps de terminer ses crêpes délicieuses pendant que Black parle. Oh il va l’écouter avec attention et probablement le détromper. Il a évoqué plus tôt les raisons de ses soupçons, les liens économiques forts qu’entretiennent les Gobelins et le monde des sorciers. Ce à quoi l’apprenti ne pense pas, c’est qu’un Gobelin a pu être enlevé, ou plusieurs même, pour servir de moyen de pression. Maugrey a tout de suite envisagé le pire. Ça peut être une raison tout comme l’orgueil légendaire de ces créatures. Ils devront enquêter pour le découvrir. En attendant, il attaque la deuxième crêpe roulée avec un plaisir non dissimulé. Il oublie trop souvent de se nourrir pour ne pas profiter des bonnes choses quand on les lui pose sur la table.
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Sirius Black  ϟ  Alastor Maugrey

Dur. Catégorique. Les mots d'Alastor raisonnaient dans l'esprit de Sirius, qui continuait de le regarder, les bras croisés sur sa poitrine. Il était brusqué l'animal et ça ressortait par une fermeture aussi bien physique que mentale. S'il avait abandonné, grand bien lui fasse, Sirius ne comptait pas renoncer à ses principes. Ceux-là même qu'il chérissait tant, s'accrochant à eux comme à une bouée. Il avait refusé, du haut de ses seize ans à leur ressembler et il avait réussi. Il ne ressemblerait pas plus à son mentor.

Il le regarde continuer à tester chacun de ses aliments. Il ne fait plus aucun doute à présent que c'est bien une potion qui l'aide à détecter la moindre trace de poison et non pas de l'alcool qu'il rajoute à tout va, autrement, il s'agirait là d'un sacré alcoolique. Sarcastique, Alastor poursuit comme si de rien n'était, dévoilant pour une fois ses arrières pensées de façon direct. Mais s'il assurait au garçon qu'il ne s'agissait pas d'un piège, Sirius restait dubitatif. Pourtant, il n'en laissa rien paraitre et après avoir pris quelques secondes de réflexion, commença à développer. « Parce qu'ils ne pensent qu'à eux. Rien de plus les importes et comment les blâmer, si les sorciers leur confie leur or c'est simplement parce que Gringotts est imprenable. Autrement, ils ne valent pas mieux que d'autres créatures, comme le prouve le placement habile des sorciers du Bureau de liaison des gobelins au Ministère de la Magie. Je vois pas pourquoi ils s'allieraient à des sorciers, ça n'a pas de sens, alors que tout ce qu'ils leur importent c'est eux-même. »

Mais alors que les mots sortaient de sa bouche, la simplicité de la réponse alluma une alarme dans sa tête. Oui, ce qui leur importait c'était eux-même. Et à plusieurs reprise, les sorciers avaient essuyés des révoltes. A chaque fois maîtrisées, mais pas moins meurtrières. Et bien sur que si, ils pouvaient retirer des choses d'une potentielle alliance. Si Voldemort pouvait faire tomber le Ministère, cela pouvait servir leur dessin, même si ce que le Mage Noir cherchait à réellement faire par ses manigances n'était pas vraiment connu à ce jour. Le silence ne s'éternisa pas longtemps. Les idées se bousculaient dans le crâne de Sirius qui se prenait pour un véritable enquêteur. Ayant presque oublié les rencoeurs qu'il avait nourri à l'écart de son mentor, il lâcha tout à coup : « Vous pensez quand même pas qu'ils sont de son côté et préparent un coup dans l'ombre ! Ça n'a pas de sens, c'est eux les victimes en l'occurence. Ou alors, c'est ce qu'ils veulent nous faire croire ? » Tout se mélangeait dans sa tête, il n'arrivait plus à distinguer le fait de la supposition et encore moins si c'était probable ou complètement farfelu.

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Maugrey écoute son apprenti lui expliquer sa façon de réfléchir par rapport à leur enquête. Naïf donc. Normal, d’un côté. Il ne connait pas grand-chose de la vie. Ou plutôt, pas grand-chose du sac de nœud merdique des relations interespèces.

Je pense qu’on n’a aucune preuve et que ce sont seulement des hypothèses. Pour moi, au moins une partie des Gobelins s’intéresse au mage noir parce qu’il est clair qu’en cas de victoire, le système du Ministère va changer en profondeur. En échange d’un soutien financier –on a besoin d’argent pour la guerre, beaucoup d’argent- les Gobelins ont pu monnayer leur liberté complète. À mon sens, ceux qui ont cru ces promesses sont des crétins. Les Mangemorts ne respectent que la pureté du sang et considèrent les Gobelins comme une sous-race à l’instar de toute autre créature non-humaine. Il suffit de voir comment ils traitent leurs elfes de maison. Toutefois, nous savons que l’ennemi est doué pour la manipulation alors… C’est très possible.

Il croque dans un morceau de crêpe rendu juteux par le sirop.

Et du coup, -il avale- s’il y a dissension au sein de la communauté gobeline, ça peut expliquer l’agression. Une autre hypothèse serait que les Mangemorts ont approché les Gobelins de Gringotts, toujours dans l’espoir de contrôler l’économie, mais ont échoué à les convaincre à l’amiable. Du coup, ils passent à la manière forte en enlevant et en agressant des membres du personnel pour effrayer les autres et les pousser à coopérer. Quand on connait un peu les habitudes gobelines, on sait qu’ils sont bien trop fiers pour demander de l’aide. Si cette hypothèse se révèle la bonne, Dumbledore va devoir user de toute sa ruse pour leur faire entendre raison. Lui seul pourrait inspirer un peu de confiance aux êtres comme Glivak, parce qu’il a toujours respecté bon nombre de créatures magiques et œuvré pour leur reconnaissance. Après, il reste un sorcier… Donc il y aura de toute manière des réfractaires et des désaccords, verbaux dans le meilleur des cas. Toi et moi, on va garder ce dossier pour s’assurer qu’il soit traité par des gens compétents.

Sous-entendu : l’Ordre va prendre la relève et ils joueront le jeu si la cheffe les interroge à ce sujet, ce qu’elle ne fera probablement pas puisqu’ils ont des cas plus « urgents » à traiter. Mettre cette affaire de côté ne surprendra personne. Sauf qu’en réalité, ils n’abandonnent pas.

Et il regarde Sirius Black du coin de l’œil pour s'assurer qu'il a bien compris ce qu'il est en train de lui dire.
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Sirius Black  ϟ  Alastor Maugrey

Toujours penché vers l'avant, Sirius dévisageait son mentor, guettant sa réaction alors que son cerveau continuait de tourner à plein régime, lui soumettant plusieurs théories qu'il n'avait pas le temps d'exposer à haute voix. Posé, Alastor commença à répondre à Sirius qui ne le coupa pas une seule fois, se contentant d'hocher de la tête pour acquiescer ses propos. Un ricanement franchit la barrière de ses lèvres, alors qu'Alastor doutait fortement de l'intelligence des créatures qui tenaient la banque des sorciers.

Mentalement, Sirius notait les différentes hypothèses de l'Auror, approuvant une nouvelle fois alors qu'il mentionnait Dumbledore, qui, bien que respecté et tenterait une intervention n'était pas des leur. Et cela faisait toute la différence. Cette information le laissa pensif, alors que ses pensées s'envolaient dans de nouvelles directions. Sirius se demanda alors si l'Ordre ou le bureau des Aurors avaient un réseau d'indics-infiltrés. Il s'était toujours imaginé que oui et même s'il n'était pas bête au point de croire naïvement qu'on lui confierait les secrets du bureau, il brulait d'envie de savoir.

Un visage s'imposa à lui. Son professeur de sortilège. Bien que cela restait des rumeurs qui n'avaient pas été confirmées par le principal concerné, il paraitrait qu'il avait des ancêtres Gobelin. Bien que très rare, de tel mélange devait exister. Si on pouvait en envoyer, ne serait-ce qu'un seul, gagner la confiance et des informations ... La dernière partie le laissa un peu perplexe. Le gamin était à des kilomètres d'imaginer la réalité du terrain, des affaires qui étaient classées car jugées moins importante que d'autres.. Aussi, il demanda, curieux de la suite des évènements et de la procédure. « Du coup, on avance dans l'enquête avant de faire notre rapport à la cheffe ou on donne déjà le compte rendu des propos de Glivak ? On doit aussi faire part de nos pistes au fur et à mesure ? » N'y tenant plus, il tenta sa chance en poursuivant. « Je me disais, quand tu parlais de Dumbledore et du fait qu'il restait un "sorcier". Je suppose qu'on a pas de contact interne fiable ? »

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