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((-18)) the art of eye contact ft. alastor

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alastor maugrey x alecto carrow
jeudi 16 août 1979


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Tandis qu'elle lui parlait, discussion plus aux allures de sermon que véritable échange, énervée au possible, elle le voit sortir sa gourde et s'y désaltérer tranquillement. Pas qu'il ne puisse pas boire, non. Mais était-ce vraiment le moment d'hydrater son gosier quand un innocent croupissait vraisemblablement entre ces murs par sa faute ?! Était-il à ce point confiant et flegmatique ? Il ne manquerait plus qu'il s'agisse d'alcool... Pourtant elle ne dit rien, pas encore tout du moins, préférant garder ce semblant de maintenue dans ses réprimandes, se refusant à perdre encore une fois le contrôle d'elle-même. Elle ne le laisserait pas gagner, de quelque façon que ce soit.

Mais sans doute aurait-elle du agir plus tôt. Agrippée par le poignet sans crier gare, poigne ferme et puissante, elle se sent irrémédiablement attirée vers lui, son corps de biais pivotant et ses hanches rencontrant avec fracas le bois du bureau avant que tout son buste ne parte en avant, se rattrapant de son autre bras en envoyant valser l'encrier à travers la pièce. Une grimace de douleur déforme la perfection de ses traits, son bas ventre pulsant d'une douleur sourde mais elle n'a pas plus le temps de réagir que précédemment que déjà il lève son autre main pour la gifler. Comme un flash, des scènes similaires lui reviennent en mémoire, non la leur mais bien celle d'un paternel mécontent et porté sur l'éducation par la violence, la crispant mais se refusant à se recroqueviller ou détourner le regard, ancrant ses perles dures dans son unique azur, s'attendant à encaisser le coup. Sauf que rien ne vient. La gravité de son ton claque bien plus puissamment que ne l'aurait fait sa paume, la caresse de ses doigts contre son épiderme déclenchant une série de frissons tout le long de sa colonne. Qu'est-ce qu'il... ? Son cœur qui avait raté un battement se mit à pulser plus fort alors que ses mots s'ancraient finalement dans son esprit, assimilant ce qu'il avait voulu lui montrer. L'agression qu'elle lui avait demandé. Et elle se sentit d'un coup bien idiote.

Récupérant son poignet, elle se redresse et tente de remettre un semblant d'ordre dans sa paperasse éparpillée, le regard vissé sur le bureau, fuyant le sien présentement alors qu'il faisait preuve d'un sérieux peu commun. Cela ne l'empêchait pas de l'écouter, concentrée sur son récit bien que son corps soit forcé à l'activité. Finalement se décide-t-elle à se rasseoir, ses lèvres agitées d'un tic éphémère semblable à une grimace, sa taille la lançant plus qu'elle ne voudrait bien l'admettre. Ce n'est qu'une fois ses mains sous le bureau qu'elle s'octroie le droit de masser brièvement son poignet, incapable de montrer la moindre trace de vulnérabilité. Elle aurait pu voler à l'autre bout de la pièce s'il l'avait désiré. Et ça ne lui plaisait guère ce rapport de force. Tout comme sa conclusion. Il n'avait rien de concret. Une vérité dont elle se serait agréablement passé.

D'un geste vif et élégant, la joliesse attrape sa baguette posée sur le bureau intimant à son encrier brisé de revenir en un seul morceau sur le bois vernis. Elle se munit alors de sa plume et, après un bref tournoiement involontaire de son poignet endoloris, se met à écrire. Elle ne lui accorde pour ainsi dire pas le moindre mot ni le moindre indice sur ce qu'elle rédige, seul le grattement de la plume sur le parchemin rythmant le silence s'étant installé. Finalement daigne-t-elle se rappeler qu'il existe, ses jades s'ancrant avec un sérieux peu commun dans son regard en partie voilé. « Vous témoignerez ? Ou vous n'avez toujours pas le temps ? » Autant anticiper ses réponses les plus probables, c'est ce qu'il servait toujours avec insolence de toute façon. Son ton n'avait cependant rien de condescendant, le timbre bien plus calme et posé, presque doux. Pas qu'elle fut intimidée, non, ou soucieuse un seul instant de cette moldue. Mais c'était la première fois qu'il lui parlait autant, d'ordinaire toujours prompt à l'envoyer sur les roses avec ses mots crachés. Il dégageait une assurance et un sérieux qu'elle ne lui connaissait pas. Une volonté de protéger aussi, et de ne pas faire souffrir une femme. Du moins, quand il ne s'agissait pas d'elle évidemment, ne faisant sûrement pas parti de cette catégorie vu comment il l'avait fracassé plus tôt contre le bois. Qu'importait ? « Je suppose qu'il ne sert à rien de vous contredire et que même si je tentais de vous démontrer que nous ne nous fichons pas du sort des autres, vous trouveriez à redire alors... A quoi bon ? Je vous épargnerai la longueur d'un sermon que vous n'écouteriez de toute façon pas. » Le contraire aurait été purement naïf de sa part. « Je ne vous poserai donc qu'une question. » La seule qui semblait avoir de l'importance présentement, ses cérulées le détaillant comme si elles le voyaient pour la première fois et tentaient de jauger la personne qu'il était. S'attardant sur ses mains larges et puissantes, remontant sur le musculature de ses bras, la carrure de ses épaules, le tracé de sa pomme d'Adam, le carré de sa mâchoire mal rasée, la ligne fine de ses charnues... Puis ses yeux – son œil –, d'un bleu acier, transcendant, qui aurait du l'effrayer. Mais pas présentement. « Comment me fier à votre instinct ? » Avait-il toujours raison ? Était-il réellement assimilable à un don ? Et si oui, que lui soufflait-il à son encontre ?

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S’il l’avait regardée, au lieu de chercher n’importe quelle distraction dans la pièce, il aurait compris que sa petite démonstration avait réveillé des souvenirs peu agréables. Sauf qu’il est trop occupé à fuir son jugement pour cela. Fier imbécile. Ses mains tressaillent à peine quand elle prend la plume pour écrire Merlin seul sait quoi. Lui, il attend. Il se concentre sur le mouvement de ses tendons, sur l’effleurement de sa peau contre le parchemin, cette chair de poule qui affleure. La fraicheur, sans aucun doute.

L’encrier a retrouvé sa plume, le bureau ne porte aucune trace de leur échange brutal.

Quand elle recommence à parler –au bout d’une éternité où il ne quitte pas son poignet des yeux, son ton brutal a laissé place à un timbre plus… doux ? Il s’en étonne. Assez pour répondre sans réfléchir :

Je témoignerai.

Sans même négocier, renâcler, rechigner. Il va témoigner, voilà. Elle le lui demande poliment avant de le sermonner à sa manière. Il se contente d’acquiescer. En effet, inutile qu’elle perde son temps dans cette entreprise. Personne ne la croira si elle le raconte à ses collègues. Il n'en reste pas là :

Je vous écoute toujours, miss Carrow. Je ne vous crois pas souvent, par contre.

Il sourit, sans trop savoir quel genre de rictus fleurit sur son visage. Un vague amusement, à oser la taquiner, tâtant le terrain après son coup d'éclat. Une inquiétude, face à ses défenses qui se baissent un peu trop aisément en la présence de cette femme. Sa vigilance constante qui vacille face au talent de la comédienne… À moins qu’elle ne soit véritablement l’innocente qu’elle prétend ? Idiot. Il n’y croit pas. Tant qu’il n’oublie pas cet aspect, ils peuvent bien badiner.

Pas tout de suite, néanmoins. Avant, elle lui pose une question qui remue ses tripes. Sorte de coup au cœur, légère vague de chaleur. Alecto a compris qu’il a suivi son instinct, sans lui hurler dessus. Elle cherche même une façon de lui accorder du crédit. Une attention qui le surprend. Ses alarmes internes retentissent alors qu’il la dévisage de la même manière qu’elle, en s’attardant sur sa chevelure sombre, ses yeux d’orage, ses traits d’une perfection trop évidente, sa robe blanche qui contraste avec sa peau lactée. Sa bouche s’assèche. Sa réponse se fait désirer, les secondes s’étirent… avant que le temps ne reprenne ses droits au son de sa voix abrupte.

En vous fiant à moi.

Le coin de sa bouche s’étire en un rictus désabusé.

Mais vous êtes trop intelligente pour commettre une telle folie.

Il souffle sa dernière phrase en la regardant bien en face. Son corps tend dans sa direction, une attirance qu’il répugne à exprimer. Trop de danger. Trop de souffrances.
Pour tous les deux.
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alastor maugrey x alecto carrow
jeudi 16 août 1979


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Alors qu'elle le dévisageait calmement, s'attendant à essuyer un refus et ne s'en formalisant guère, il la surprend une fois encore, répondant par l'affirmative avec une empressement qui la déconcerte. C'était un oui ? Sans mauvaise fois, rechignements ou excuses bidons ? Incroyable. C'est presque si elle n'en n'oublie pas de cocher la case témoignage, si stupéfaite qu'elle en perd quelque peu sa voix. Qu'avait-il donc aujourd'hui à dévier à ce point de ses principes ? L'alcool dans sa gourde en était-il l'origine ? Difficile à dire. Encore plus à croire.

Elle essuie cependant bien vite la surprise de ses traits, peu à même d'être trop facilement déchiffrable et se contente alors de continuer sa tirade, lui témoignant le fond de sa pensée. Il était las de l'écouter, elle était lasse de s'égosiller. Pas besoin donc de longs discours qui n'aboutiraient sur rien d'autre qu'une amertume en bouche somme toute détestable. Elle ne voulait plus être jugée, elle n'en avait pas le temps non plus. Lui-même ne désirait que s'échapper de cette pièce étriquée dans laquelle elle l'avait enfermé. Une délivrance qu'elle lui octroierait bientôt, le rapport presque clôturé. Il se permet néanmoins de lui répondre alors qu'elle n'attendait nulle confirmation de sa part, encore moins une négation. Du moins, un peu des deux... La commissure de ses lèvres pleines se soulève presque imperceptiblement, trace fantomatique d'un amusement spontané et elle en soupire quelque peu, la tension s'évacuant avec cette bouffée. « Je ne suis pas sûre que ce soit un compliment. » Ce n'en était de toute évidence pas un mais qu'importait ? Elle non plus ne le croyait pas souvent. La preuve, elle ne cessait de le rabaisser et de tenter de le secouer. Comme s'il allait ainsi se trahir. Laisser place au monstre que chaque homme cachait en son sein. Jusqu'alors, l'entreprise avait été assez vaine, elle devait se l'avouer.

Pas le temps de philosopher toutefois, ou de chercher à s'insinuer dans ses pensées. Elle restait droite et sérieuse comme toujours lorsqu'il s'agissait de son métier, seule chose qui avait jamais éveillé un temps soit peu son intérêt. Elle avait énormément entendu parler de lui, de la bouche d'autres, vantant ses exploits quand ce n'était sa folie et son intuition inégalée. Elle n'avait jamais voulu y croire la Carrow, trop terre à terre et incapable de se fier à quelque chose d'aussi arbitraire. Des fadaises grossies pour donner naissance à un mythe. Alors pourquoi en éprouvait-elle une certaine curiosité présentement ? Délaissant le papier et ses devoirs, tentant de sonder une âme qu'elle avait classée totalement indéchiffrable. Elle aurait aimé pouvoir lire entre les lignes, entendre ce que son esprit murmurait et comprendre ce que signifiait chaque battement d'un myocarde qui lui avait toujours été vaillamment refusé. Enfin résoudre l’énigme de sa personne et ainsi tourner une page qu'elle classerait pas si intéressante. Au fond tentait-elle de le rabaisser dans son estime, d'ériger à nouveau les barrières et oublier tout ce qu'il s'était passé aujourd'hui. Mais ce n'était pas aussi simple. Ça ne l'avait jamais été. Et le silence assourdissant qui plana après sa question ne pu que le lui prouver.

Son organe vital pulsant un peu trop fort, seule mélodie emplissant l'espace, l'étouffait. Autant que cette attente et cette façon qu'il avait de la regarder présentement, la rendant quelque peu nauséeuse. Était-elle malade ? Il lui semblait que son enveloppe charnelle était déréglée. Il ne pouvait en être autrement. Et la sentence tombe, totalement à côté de ce à quoi elle s'attendait. La figeant un instant, assaut mené de front envers sa personne, ses cérulées se posant sur le rictus qu'il étirait à son encontre. Intelligente, elle l'était. Pourtant le compliment ne lui fit pas le moins du monde plaisir, son cœur se rétractant dans sa cage thoracique. « Vous avez raison, je ne fais confiance à personne. » Un écho qu'elle semblait lui renvoyer, lui-même ayant les mêmes convictions. Pique peut être vicieuse mais pas moins sincère, n'ayant jamais cru quiconque si ce n'était peut être son jumeau. Et encore... C'était la réponse sensée, celle qu'elle avait toujours offerte quand elle s'évertuait à donner la stricte vérité. Pourtant une toute autre lui brûlait les lèvres, envie stupide et complètement absurde qui s'insinuait vilement dans ses veines alors que ses lèvres soufflaient un « mais j'aurais aimé » qu'elle ne contrôle pas. Qu'elle aurait préféré ne jamais prononcé. Et pourtant, cette même étincelle vivace se reflétait dans ses iris le contemplant, tension fourmillant dans son corps et lui hurlant de le faire sien. D'envoyer valser l'indécision autant que ce qui se trouvait sur son bureau pour y grimper et réduire cette distance qui les séparait. Sans jamais y céder. C'était stupide. Suicidaire. Humiliant.

L'heure était à le laisser partir, venu pour travailler après tout et n'ayant plus rien à lui dire à ce sujet. Seulement l'envie n'y était pas. Les mots pour le congédier ne sortaient pas. … « Vous voulez un café ? » Sans doute la phrase la plus stupide qu'elle ait jamais prononcé, complètement hors propos et tout bonnement inutile. Un café ? Alors qu'il avait sa gourde ? Et que le sien était froid ? Pour quoi faire ? Elle n'était même pas accueillante. Et puis, il n'avait pas le temps. Pas pour elle. Le genre de gifle qu'il lui fallait. Reprenant possession d'elle-même, un soupir teinté de rire qui n'était pas le moins porteur de joie retenti, se levant déjà et contournant son bureau pour l'accompagner jusqu'à la sortie. Pas besoin d'attendre après son refus, elle n'avait plus le cœur – si tant était qu'elle en ait un – à se faire rejeter par ce singulier personnage encore une fois.

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Je ne fais confiance à personne.
Un pâle sourire éclaire le visage de l’auror. Drôle de point commun entre deux âmes que tout oppose. Lui non plus, n’accorde pas sa confiance sauf qu’il a de moins bonnes raisons qu’elle pour ça. Il a appris, tout simplement. Appris à se méfier pour devenir meilleur dans la vocation choisie. Appris que les visages amicaux dissimulent les monstres, les traitres, de ceux qui organisent l’assassinat d’une mère pour des broutilles de pureté du sang. Maugrey n’aime pas les gens.
Pour la plupart.

Il la regarde encore. Il n’arrête pas.

Puis elle souffle un secret qu’il perçoit malgré lui. Manipulation ou confession honteuse ? Il n’arrive pas à le savoir. Ça le ronge. Il sait que la question tournera longtemps dans son esprit.
Voilà qu'elle lui propose un café. Tentative pour relancer la conversation ? Pour le garder encore un peu dans ce bureau ? Non, plutôt politesse. Drôle d’idée. Depuis quand la Carrow s’embarrasse-t-elle de cela avec lui ? Pour sauvegarder ses apparences chéries, il ne doute pas qu’elle soit capable de tout, mais elle ne s’en donne plus la peine depuis leur face à face dans son bureau.

Ah, foutue soirée.

Elle se lève, sa réponse a trop tardé. Il se maudit. Elle passe à côté de lui. Pourquoi lui agrippe-t-il le poignet ? Un geste doux, différent de sa démonstration plus tôt. Il se relève en même temps qu’il l’attire contre lui.

J’aurais aimé aussi, souffle-t-il.

Pourquoi l’embrasse-t-il ? Pourquoi a-t-il posé ses lèvres sur les siennes dans ce bureau où son supérieur pourrait revenir à n’importe quel moment ? Pourquoi sa main caresse-t-elle sa hanche meurtrie un peu plus tôt, sans jamais s’imposer toutefois ? Il n’embrasse pas comme ça, d’habitude. Il se sent maladroit. Trop conscient de son cœur affolé, de cette douleur occultée, de ce soulagement mêlé de peur, peur d’oublier de se méfier.

Peur aussi parce que si elle ne le repousse pas, lui n’arrêtera pas de l’embrasser. Il vient de le comprendre. Peut-être même ira-t-il plus loin si elle le laisse agir. Il ne doit pas. Mais son corps ne l’écoute pas. Il se sent bien, là. Il avait oublié à quoi ça ressemblait. Se sentir bien. Pourquoi elle lui inspire ça? Sa blessure, forcément. Ça vient de là. La magie noire a détraqué quelque chose en lui. Explication parfaite.

Il faut que je me tire d’ici. Vite.
Il le pense.
Et reste pourtant.
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alastor maugrey x alecto carrow
jeudi 16 août 1979


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Avec un autre, sûrement aurait-elle pris le temps d'attendre. D'enrober les faits, de jouer sur les mots et mettre en valeur sa silhouette. Ça lui était si facile, vendant son enveloppe charnelle telle une sucrerie en échange de ce qu'elle désirait. Peu regardante de cette partie d'elle qu'elle offrait, qu'importe si c'était immoral ou dégradant pour certains, seul atout qu'avait jamais eu une femme capable de contourner ce monde dirigé par la testostérone et les préjugés. Ça lui allait bien de se vendre, si tant était qu'elle y gagne au change. Elle avait même essayé avec lui, pas forcément volontairement au début, leur premier baiser suite d'une conversation houleuse mais... Elle s'était laissée prendre au jeu. Sans doute le plus gros poisson qu'elle aurait jamais pêché, monstre de la vigilance qui jamais ne laissait quiconque s'approcher de trop près. Elle y avait pourtant cru. Déployé tout l'attirail, tenté de passer par les larmes, le toucher, les mots... Mais rien n'avait jamais suffit. Et il l'avait laissé partir.

C'était sa première veste, et sûrement la seule qu'elle se prendrait jamais, cicatrice vivace dans un ego qui n'avait pas été préparé à accuser le coup. Peut être était-ce ce qui la rendait si aigrie et à même de le critiquer en fin de compte. Elle ne s’embarrassait plus vraiment de paraître, encore moins de plaire. Elle gardait ses cartes pour d'autres. Alors pourquoi le jeu continuait-il sans qu'elle n'en mène quelconque danse ? Qu'avait-il à chambouler son organisation et marcher avec tant d'aisance sur ses plates bandes ? C'était ridicule. Personne ne pouvait avoir quelconque pouvoir sur sa personne. Il n'était que le fruit d'une illusion. La blessure d'un échec. C'était ce qui lui faisait mal présentement, alors qu'elle se redressait et se dirigeait un peu trop stoïquement vers la porte. Incapable de supporter un instant de plus le tranchant de son regard. Le sentir sur sa personne... Attendre une affirmation qui ne viendrait pas. C'était elle qui perdait du temps au final, à tenter de rattraper ses bourdes, être courtoise sans raison apparente et tenter de comprendre un cas déjà bien désespéré. Oui, c'était ça qui l'énervait, son comportement incompréhensible. Et rien d'autre. Il lui fallait juste un peu de silence et un bon caf... Thé. Et tout rentrerait dans l'ordre.

C'était sans compter sur le fait qu'il la retienne, chamboulant encore une fois tous ses acquis. La poigne est ferme mais pas moins douce, complètement différente de précédemment et elle se fige, paumée. Quoi, il voulait vraiment un café ? Mais déjà il l'attirait à lui, la laissant totalement pantoise, ses mots résonnant dans cette enveloppe si vide de toute chaleur et se répercutant avec violence contre les parois. Il aurait aimé aussi. Et puis il y a ses lèvres, et le temps semble s'arrêter. Poupée de cire gelée dans ses bras, on ne l'a jamais vu si surprise. Si... Vulnérable. Ses yeux clairs écarquillés, ses bras ballant le long de sa taille de guêpe... Il semblerait que la vie ait quitté son enveloppe charnelle. Alors qu'au fond, elle n'a jamais été aussi vivante. Jamais son cœur n'a entamé une telle course folle.

Ce n'était pas la première fois qu'elle goûtait à la chaleur de sa bouche ni même frôlait son corps. Par deux fois déjà, elle avait pu touché du bout des doigts ce désir si vivace. Avant qu'il ne s'estompe. Allait-il partir cette fois aussi ? Se rétracter ou la laisser s'en aller ? Ça faisait mal rien que d'y songer. Ça ne pouvait tout simplement pas arriver. Et puis... Il y avait quelque chose de changé. Dans sa façon d'être. Dans sa façon de l'embrasser... De la toucher. Sa main sur sa hanche déclenche en elle une onde de chaleur, se propageant le long de sa colonne, diluant ce qui pourrait s'apparenter au bonheur. Une multitude de questions dans la tête et pas la moindre envie de se décrocher pour en poser une seule, elle se décide finalement à quitter ce stoïcisme déroutant, agrippant le col de sa chemise et le tirant plus encore à elle. Un frisson agite tout son être alors qu'elle se retrouve enfin plaquée contre lui, désir sans cesse refoulé enfin devenu réalité. Une main sur son épaule, l'autre s'étalant dans sa nuque, venant décoiffer la naissance de ses cheveux. Sa bouche plaquée contre la sienne, respirer lui est presque futile, trop occupée à en graver la saveur, si fébrile et en même temps incertaine, sentant plus que jamais cette épée de Damoclès au dessus de sa tête. Elle ne sait pas ce qu'elle fait, Alecto. Trop occupée à ressentir plutôt que réfléchir, incapable de calculer ou de se demander quel geste initier. Juste... L'envie de se laisser aller. De s'appuyer contre son bureau comme présentement en l'attirant dans sa maigre trajectoire. De se presser plus encore contre ce torse autrefois défendu et massif qui épousait si bien sa silhouette filiforme. De sentir ses mains parcourir son corps avec cette même passion teintée de retenue qu'elle ne s'expliquait pas. Il y a quelques minutes encore, elle ne se considérait même pas comme femme à ses yeux. Désormais... Elle se sentirait presque... Précieuse ? Ça lui foutait les jetons. Ça la grisait à lui en faire tourner la tête, ses mots résonnant toujours plus fort. Je vous respecte. Et ça tambourine d'autant plus dans sa poitrine.

Reculant plus encore, elle se retrouve désormais assise sur le bois de sa table, éparpillant et froissant les différents dossier avec une indifférence affolante, ses jambes s'écartant pour y accueillir ses hanches, sa robe remontant et révélant ses cuisses. Dans un élan de lucidité se munit-elle de sa baguette, la pointant sur la porte afin de la sceller d'un collaporta informulé. Elle ne pouvait décemment se permettre d'être prise sur le fait. Elle ne voulait être dérangée non plus. Cependant elle se trouvait en face d'un homme un peu trop regardant de tout dont chaque geste pouvait être vu comme une menace, aussi s'efforce-t-elle de quitter ses lèvres dans ce qui s'apparentait le plus à un rire, ses jades pétillant d'une moquerie certaine. « Vous pouvez toujours fuir si vous avez peur. Mais croyez bien que s'il vous arrive quelque chose, j'aurais l'intégralité des porcs de votre bureau sur le dos après votre précédente scène. » Il serait trop risqué de tenter quoi que ce soit avec tous ces témoins, et elle n'en avait de toute façon pas l'envie, bien trop... Joyeuse ? Oui, peut être. Sinon elle n'aurait jamais usé d'humour. Aujourd'hui était jour de célébration, oubliant ses charnues pour s'intéresser à sa mâchoire, y déposant des baisers chauds jusqu'à chuter dans sa gorge, ses doigts se pressant contre les boutons de sa chemise. Elle le désirait. Ardemment. Et c'était aussi son cas, non ? Après tout avait-il été clair. Il ne recherchait que le goût du frisson.

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Alecto ne fuit pas. Pire. Mieux ? Pire ? Il ne sait pas. Bref : elle lui rend son baiser, l’attire davantage contre son corps plein de désir jusqu’à ce que ses fesses heurtent le bois du bureau. Elle écarte ensuite les cuisses, assise sur le plateau, l’attirant au bon endroit. Il durcit dans son pantalon, il a commencé quand elle l’a embrassé en retour et il sent palpiter au niveau de l'entrejambe. C’est différent de ses habitudes. Il se surprend à aimer.

Le sort l’effleure, il se raidit. Elle le remarque puisqu’elle plaisante. Est-ce qu’il veut fuir ? Oui. Non. Oui. Peut-être. Il ne sait pas non plus. Décidément, il ne sait rien quand ça concerne Alecto Carrow. La raison lui ordonne de cesser tout de suite. Ses pulsions s’offusquent que la jeune femme dispose encore de sa culotte.

C’est plutôt vous qui devriez fuir, Miss Carrow.

Il y a des promesses interdites dans cette phrase mais aussi un avertissement. Maugrey lui a clairement annoncé la couleur, la dernière fois. Il a affirmé, haut et fort, qu’il ne s’attachait pas, que la traque l’intéressait plus que l’intimité. Pas la traque des femmes, non. Celle de ses ennemis. Il apprécie la compagnie du sexe opposé mais tout est plus simple quand la relation a une origine contractuelle. Ici… Ici, il n’y a rien. Que deux corps, deux cœurs peut-être qui s’emballent trop vite en oubliant tout bon sens. Il représente l’interdit, à sa manière : auror, sang-mêlé, de dix ans son aîné, en partie défiguré. Il devrait la rebuter, pourtant il sent que c’est tout l’inverse lorsque
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alastor maugrey x alecto carrow
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alastor maugrey x alecto carrow
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