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« Ça ne veut rien dire du tout. » ft. Alecto

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Il y a droit, à son baiser. Alastor se suppose donc pardonné pour sa maladresse. Aussi simple que ça. Soulagement alors que leurs lèvres dansent et que le désir monte chez lui, embrasé par la certitude d’aller au bout, cette fois-ci. Pas besoin de faux semblants, de mensonges pour éviter tout problème.

L’auror s’emballe, il doit avouer. Il ne comprend pas pourquoi, d’un coup, elle cesse de lui offrir sa bouche pour parler avec. Embrasser, c'est bien mieux. Il en avait oublié ses questions ou plutôt, il était certain qu’elle ne répondrait pas. Grossière erreur. Surpris, il cligne des paupières. Sa franchise ? Tant mieux, d’un côté. Il n’a jamais été doué pour les faux-semblants, sauf en mission quand il joue un autre rôle. Son respect ? Une évidence. Son cœur loupe un battement quand il comprend à quel point cette simple petite chose banale, acquise par défaut à tout être humain, a manqué à la Carrow. Sa douceur ? Il rit de concert avec elle. Doux, voilà un adjectif que personne n’accole en général à son nom.
Elle, si.

Mais le son se meurt aussi vite quand elle entreprend de répondre à sa seconde interrogation. Il pensait qu’elle passerait à la trappe, encore plus vite que l’autre. Le berner ? Oui, cela, il s’en doutait déjà. Il le savait. Pour quelle raison ? L’obtenir ? Quoi, un simple caprice d’ego féminin ou une mission soufflée par un membre de sa famille résolu à utiliser tous les moyens en sa possession pour plaire au mage noir ? Il n’aime pas cette perspective. Pas tellement d’être une cible –son talent lui en a dessiné une sur le front- mais qu’elle soit rabaissée au rang d’objet, d’outil, et qu’elle lui débite un discours appris par cœur, sans doute à coups de poing ou… pire. Il ferme les yeux, inspiration brève. Il retient son souffle pendant que son sang rugit dans ses veines, porté par une envie de violence à l'encontre de la famille Carrow toute entière.

Ils préfèrent les muettes, les prudes et les dociles.

Ça le révolte.

Je vous préfère grande gueule, emmerdeuse et assumée. Vous devriez être fière de qui vous êtes réellement. Et ne pas mettre tous les hommes dans le même sac sous prétexte qu’on est tous né avec un pénis.

Il a mal au cœur. Il ne comprend pas qu’à l’aube des années quatre-vingt, alors que les femmes moldues s’émancipent, les femmes sorcières, surtout au sang-pur, soient toujours considérées ainsi. Il ne trouve rien d’attirant aux caractères soumis. Cela peut surprendre, lui qui paie parfois une femme pour coucher avec elle. Sauf qu’il ne cherche pas à les dominer. Juste un échange de facilité, sans engagement.

Il devrait davantage s’arrêter sur son premier aveu, il le sait. Sauf que Maugrey a conscience de tout ça. Il a toujours su qu’elle l’approchait avec une idée derrière la tête. Elle le voulait, peut-être espérait-elle le manipuler comme elle a pu en manipuler d’autres. Il devra se renseigner. Il le fera. Il ne relâche pas sa vigilance, contrairement à ce qu’elle imagine. Peut-être la prend-il à son propre piège. Ou peut-être distingue-t-il quelque chose dans son regard, quelque chose de sincère, de profond, une cicatrice encore rouge, enflée, mal soignée, d’une femme à qui on a bourré le crâne pour la transformer en marionnette. Il ne se connaissait pas l’âme d’un sauveur, il ne pensait pas qu’elle le toucherait… Mais c’est le cas. Il veut l’aider. La sauver des autres et surtout, d’elle-même.

Il sait que c’est stupide. Dangereux. Qu’il s’y perdra peut-être.
Sûrement. Il s’y perdra sûrement.
Ils sombreront tous les deux.

Alors faites-moi plaisir et ne jouez plus jamais de rôle avec moi. J’ai ça en horreur. Sans attendre, il enchaîne : Maintenant, je compte vous embrasser encore, vous emmener dans ma chambre et vous faire l’amour tout le reste de l’après-midi. Une objection ? interroge-t-il sans cesser de la regarder dans les yeux.

Il ne devrait pas demander. Sauf qu’il veut s’assurer qu’elle en a bien envie, qu'elle ne se force pas dans un but aussi obscur que malsain. Alors il la scrute à la recherche du moindre signe trahissant ses véritables pensées.
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alastor maugrey x alecto carrow
lundi 20 août 1979


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Son rire. Était-ce la première fois qu'elle l'entendait ? Peut être bien. Il était chaud. Il lui faisait du bien, l'enveloppant de ses notes graves en une douce mélodie. Qu'elle abrège, évidemment. Parce que toute bonne chose à une fin. Et qu'elle n'était pas destinée à être celle qui le ferait sourire. Encore moins maintenant qu'il savait. Encore moins maintenant qu'elle confirmait ses doutes. Elle n'aurait jamais du dire ça. Elle ne s'était que déjà trop mise à nue face à lui et pourtant... Elle continuait toujours plus, inlassablement. Sans même le vouloir, tout en sachant qu'elle serait la blessée dans l'histoire. Y avait-il du veritaserum sur ses lèvres ? Peut être bien. Elle ne s'étonnerait plus de rien avec lui, même si elle savait... Ou elle espérait ? Qu'il n'irait pas jusque là. C'était idiot. L'espoir était futile. Et il l'avait abusé avec du polynectar, qu'elle était la différence ? Elle était juste gourde, les battements bruyant de son cœur empêchant son cerveau de réfléchir convenablement. Ça ne pouvait qu'être ça. Ça ne devait être plus.

Il allait la congédier et elle aurait du partir avant qu'il ne le fasse. Avant qu'il ne veuille l'interroger ou l'enfermer, plutôt que de la foutre dehors. Mais elle ne bouge pas. Regardant muette la rage qu'il semble contenir dans cette simple inspiration, ne connaissant que trop les méthodes permettant de garder son calme. Elle sentait son corps tendu, par la simple force de sa main sur sa taille. Par ses traits et ses sourcils qu'il fronce, presque imperceptiblement. Il était beau. Même en colère.

Il préfère ? Sa voix qui claque, et lui envoie des mots auxquels elle ne s'attendait une fois de plus pas, lui faisant froncer les sourcils, à la fois touchée et pourtant incomprise. « Je suis fière de ce que je suis. » Elle n'avait jamais dit le contraire. « J'ai juste arrêté de croire qu'on m'aimerait comme je suis. » Et elle ne cherchait de toute façon pas à être aimée. Ou peut être que si ? Non, juste désirée. Juste assez pour la servir. Pour manipuler. Mener ces abrutis qui se croyaient supérieurs par le bout du nez. Tout comme avec lui. Il avait dit préférer. Pas aimer. C'était évident. Ça la soulageait d'un côté. La tranchait de l'autre. Au moins la considérait-il mieux au naturel. Elle ne l'aurait pas cru. « Et qui dois-je enlever de ce sac alors ? » Elle le provoque, le défie du regard. Tente de sonder ce qu'il ne dit pas tout haut. « Vous ? » Presque un murmure, cette constatation si risible... Elle ne pouvait considérer l'ennemi. Elle ne devait s'attacher au plus grand problème de son camp. « Je crois savoir que votre... Pénis, gouverne pas mal de vos envies quand je suis dans les parages. Et pourtant vous vous dites différent. Mais je ne suis pas sure que vous cherchiez à être spécial à mes yeux. » Elle se fourvoierait. Il voulait juste lui faire la leçon. Juste... Qu'elle n'avait eut que trop de professeurs. Elle préférait tirer ses propres conclusions.

Et il lui dit de ne plus jouer avec lui. Plus facile à dire qu'à faire. Impossible même. Que voulait-il, qu'elle lui mente ? Ou qu'elle soit réelle ? « Je ne peux pas le promettre. » Ça cogne contre sa poitrine, le souffle court des quelques mots qu'il a prononcé par la suite. Ce n'était pourtant rien. Rien qu'un moment de plaisir... Alors quoi ? « Mais je crois que j'ai beau essayer, vous m'énervez tellement qu'il m'est difficile de conserver quelconque apparence. » Ah ça... Il ne l'avait pas volée sa réputation d'emmerdeur ! Elle pouvait en attester. Sauf que ce qui l'énervait le plus n'était souvent pas du fait de son numéro mais bien de ce qu'il représentait... A ses yeux ? Sa main se resserre sur sa robe, faisant taire cette pensée stupide, ses jades retrouvant sa prunelle tempête qui l'électrise, sentant tout son corps l'abandonner. Une objection ? Oui. Ils ne devraient pas. « C'est bien trop court. » Rien qu'un souffle, sentimentalisme tant rejeté et enfermé qui la brûle, faisant taire les murmures qui envahissent son être pour ne plus penser qu'à son corps. A ses lèvres qu'elle dévore sans plus de cérémonie. A cette passion qui la ronge mais ne veut strictement rien dire. Juste un besoin viscéral, qui une fois assouvi, se verra soufflé. Elle y croyait vraiment, alors qu'elle se plaquait contre lui et enroulait ses bras autour de son cou avec ferveur, son cœur menaçant d'exploser. Elle pensait contrôler la situation tandis qu'elle s'embrasait tout entière, bien incapable de s'en détacher. « Je veux être spéciale. » Elle ne se rend pourtant même pas compte de ce qu'elle dit, totalement noyée par une vague de sentiments qui affluent et la compressent. Était-ce si mal ? Si ça ne devait être qu'une fois. Si elle ne pouvait l'avoir qu'un jour, pire, quelques heures... Ne pouvait-elle au moins être différente des autres ? Juste pour cette fois. Rien qu'aujourd'hui. Elle voulait se sentir chérie.

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J’ai juste arrêté de croire qu’on m’aimerait comme je suis.
Qu’est-ce que c’est que ce genre de réplique ? Maugrey en a la chique coupée, pour une fois. Il ne peut pas lui répondre. Un homme normal la rassurerait, la prendrait dans ses bras, lui susurrerait des mots parfaits pour la faire se sentir unique. Mais il ne peut pas, non. Incapable d’utiliser le verbe « aimer » qui, entre eux, a une signification trop difficile à supporter. Alastor Maugrey n’aime pas. Il apprécie. Considère. Respecte. Aimer ? Il ne se voit pas aimer.

Il ne peut pas.
Il ne doit pas.

Je ne cherche pas à l’être, je le suis déjà.

Spécial. À ses yeux. Il le dit d’un ton badin, un peu joueur, avec un sourire sur les lèvres pour essayer d’apaiser les tourments de son propre cœur. Elle provoque en lui bien trop d’émotions diverses, parfois contradictoires, pour qu’il puisse les exprimer. Inutile de lui parler à cœur ouvert, elle-même n’est pas honnête et, au fond, il ne lui demande pas. Il ne l’interroge pas sur ses convictions, sur ses buts, sur ses secrets. Il espère juste qu’elle gardera avec lui son véritable caractère, sans essayer de lui jeter de la poudre aux yeux. Si elle ne le comprend pas, il le lui expliquera.
Mais pas maintenant.

Parfait. Je vais donc continuer à vous énerver.

Il sourit, encore. En fait, il n’arrête pas de sourire. En partie pour se convaincre que tout ceci n’est qu’un échange sans importance. Pas que. Elle lui donne envie de relever les coins de ses lèvres, tout simplement. Il se sent… Anormalement léger. Et se demande où est passée sa foutue vigilance constante.

Trop court ? Ah, Alecto…

Son rictus s’agrandit, se teinte d’une faim comme celle d’un prédateur. À l’étroit dans son pantalon, Alastor se presse contre elle pour l’enjoindre à reculer jusqu’à la porte de sa chambre. Le dos de la Carrow se presse contre le battant. Il se rend compte qu’il a laissé sa baguette quelque part… Mais où ? Pourtant, il ne la cherche pas. Il tourne la poignée. Un filet de lumière inonde la petite pièce étouffante qui ne contient qu’un lit et une armoire. Un lit étroit qui trahit son statut d’éternel célibataire qui ne cherche pas à se caser. Il y a la place pour y dormir à deux, en se serrant. De toute façon, il doute qu’elle passe la nuit. Ce serait déjà miraculeux qu’elle ne fuit pas à la vue des draps défaits, des quelques vêtements qui trainent par terre –dont certains avec du sang dessus.

Il n’a pas répondu à sa réclamation. Être spéciale ? Il la bascule sur le lit, approche ses lèvres :

Vous l’êtes.

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alastor maugrey x alecto carrow
lundi 20 août 1979


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« Vous rêvez. » Rien qu'un murmure s'échappant d'entre ses lippes pourtant relevées en un sourire amusé. Jouant le jeu, feignant de n'être pas touchée et pourtant... Son affirmation la ravageant bien plus qu'elle ne voudrait le croire. Lui, spécial ? Lui, compter à ses yeux ? Impossible. Cela ne se pouvait.  Il n'était qu'un auror. Qu'un homme. Un idiot, doublé d'un emmerdeur de première. Pourquoi devrait-il être spécial ? Qu'avait-il de plus que les autres ? Rien. Tout ? C'était insensé. Elle ne s'entendait plus penser.

Il lui était plus facile de changer de sujet. Lui rappeler à quel point il l'énervait. Se rappeler à elle-même qu'il la rendait complètement barge et que là était sa vraie nature : celle d'un chieur. Il n'y avait là rien de séduisant. Il lui faisait sans cesse perdre son temps, faisait l'inverse de ce qu'elle demandait, et pire encore, il l'embrassait. Trop souvent. Beaucoup trop souvent. Elle en viendrait presque à aimer ça. N'était-ce pas déjà le cas ? Difficile de nier cette affirmation alors qu'elle en demandait plus à demi-mot, rejoignant ses lèvres pour la seconde fois d'elle-même, comme accro. Et puis il y a son prénom... Susurré tout contre son cœur, la faisant tressaillir de plus belle. Il était fourbe. Sans pitié même. Et ça lui plaisait un peu trop, se laissant guider telle une poupée de chiffon et plaquer contre la porte tant qu'elle pouvait profiter de ses baisers chauds.

Plus rien n'avait d'importance alors qu'elle se laissait pleinement guider par ses sens, jetant à peine un œil à la pièce, y pénétrant de toute façon de dos, ne relevant que l'étroitesse du lit une fois dessus. Il vivait seul, pas que ce soit étonnant. Mais elle aussi, et on aurait pu en loger quatre dedans. Encore quelque chose qui les éloignait. Ses prunelles scrutent brièvement les fringues au sol tandis que ses mains se referment sur les draps défaits, un sourire s'étirant tout contre sa bouche toujours sienne. « Je crois que vous avez oublié de faire le ménage dans cette pièce. » Sauf qu'elle s'en foutait, complètement. D'autant plus lorsqu'il lui glissa ce qu'elle voulait, sentant son myocarde s'affoler dangereusement et un frisson la parcourir toute entière. Elle l'était. C'était tout ce qu'elle désirait.



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alastor maugrey x alecto carrow
lundi 20 août 1979


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alastor maugrey x alecto carrow
lundi 20 août 1979


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Maugrey prend son temps pour la découvrir, gorgé par les battements de son cœur, le parfait de sa peau, le frémissement de son corps au gré de ses lèvres. Concentré à sa tâche, il met une seconde à entendre sa question.

Ah.
Son œil.
En soi, l’affaire n’a rien d’un secret. Il peut bien lui raconter si ça l’intrigue. Il y voit un moyen détourné de fuir… Ou une façon de s’intéresser à lui ? Difficile à affirmer. Il ignore même quelle voie il préfère.

L’attaque du Chemin de Traverse, je me suis battu contre plusieurs Mangemorts. Trop d’un coup. Oh ils ont dégusté mais moi aussi. J'aurais dû attendre les renforts.

Il ne la regarde pas, continue de déposer des baisers légers sur son ventre, s’approchant de son intimité. Pourtant, il guette. Une réaction. N’importe quoi qui trahirait sa complicité dans cette sombre affaire. Il se demande si elle se trouvait là-bas, sous une capuche. Il n’a pas vu de marque sur son bras mais cela ne signifie rien. On dissimule aisément un tatouage. De plus, ils ignorent beaucoup au sujet de cette marque. Elle n'apparaît peut-être pas de façon visible à chaque instant.

J’ai essuyé un maléfice dont les médicomages ne parviennent pas à déterminer la nature. J’étais quasiment mort en arrivant à Ste-Mangouste, je perdais du sang sans qu’ils ne parviennent à refermer la plaie. Ils ont fini par trouver une solution.

« Ils » et pas « votre oncle ». En réalité, il ignore si Athanaël Carrow a quelque chose à voir avec sa survie, s’il la doit plutôt à Lily Potter ou à un autre médicomage. Il sait que l’étudiante se trouvait près de lui quand il a repris conscience, c’est tout. Et que la foutue potion du directeur de l’hôpital l’a empêché de conclure dans le bureau d’Alecto. Ce qui n’était pas plus mal, au fond. L’endroit manquait de subtilité. Il préfère l’avoir dans son lit pour en profiter plus longtemps.

Sa bouche esquive son intimité pour embrasser sa cuisse, puis l’intérieur. Il ne la regarde toujours pas.

Une solution temporaire.

Il s’arrête soudain, soupire. En parler a réveillé sa frustration d’avoir reçu une blessure, celle d’avoir ensuite échoué lors de sa mission avec Potter. Ses tracas dans leur ensemble. L’ambiance a changé. Maugrey n'a déjà rien d'un obsédé en temps normal. Sa fébrilité à l'encontre de la Carrow tient de l'exception. Elle ne survit pas à cette question.

Il se laisse tomber sur le lit à côté d’elle. Cette fois, c’est le plafond qu’il regarde.  

Le maléfice a cessé de se propager mais il ronge la chair autour de l’œil et tout ce qui se trouve dans l’orbite. C’est… Moche. Vraiment. Donc ne m’en voulez pas si je garde le bandeau. Je pense qu’ils vont finir par me l’enlever. L’œil, je veux dire.

Il se sent fragile, d’un coup. Il n’a pas envie de perdre son œil. Son état cause un handicap bien réel dans son métier, il l'a bien vu dans sa dernière mission avec Potter. Oui, il a stupéfixé deux types, sauf qu'il n'a pas vu arriver les renforts. Et il a encore écopé d'une blessure, généreusement soignée en secret par Balus. Il va devoir réapprendre à se battre, retrouver un équilibre, imaginer des solutions pour rester le meilleur d’entre tous. Il n’en a pas envie. Ce n’est pas le moment pour ça.

Alastor se demande où est passée son excitation et sa promesse de lui donner du plaisir tout le reste de l’après-midi. Il devrait relancer l’échange sur un sujet plus léger, moins oppressant, sauf que les mots restent prisonniers de sa gorge. Une partie de lui a envie de savoir… Quelle réaction aura Alecto Carrow après cette confession.

Juste par curiosité.
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alastor maugrey x alecto carrow
lundi 20 août 1979


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Ce n'était ni le moment, ni l'endroit pour parler de cette blessure, actuellement dans ses draps, soumise à la simple volonté de son touché. Pas qu'elle veuille s'y soustraire, bien au contraire, ayant tant attendu pour enfin pouvoir se courber sous ses lèvres qu'il serait sot de sa part de n'en vouloir d'avantage mais... Elle ne savait ce qui lui avait pris. Curieuse de quelque chose qui ne la concernait même pas. Qui n'était pas non plus un information capitale. Qu'elle ne pourrait exploiter d'une quelconque façon. Alors quoi ? Depuis quand s'intéressait-elle aux autres ? Qu'est-ce que cela pouvait lui faire qu'il ait ou non un bandeau ? Rien. Absolument rien. Mais mine de rien, elle écoute attentivement la réponse.

Sans surprise, cette nouvelle blessure lui vient de l'attaque du Chemin de Traverse, en ayant écopé entre leurs deux... Entrevues. Du moins au cours du mois de silence. Celui qui aurait incontestablement dû durer une éternité quand on voyait où ils en étaient aujourd'hui. Qu'elle soit d'origine Mangemorte ne l'étonnait pas plus, ils avaient des sortilèges bien plus vicieux que les aurors et il avait sûrement dû écoper de l'un d'eux. Mais viser l’œil... C'était sale. Quoique encore faudrait-il qu'ils aient pu viser dans la mêlée. Non, ce qui la surprend le plus et soulève sa poitrine d'un léger rire, c'est cet ego qu'il affiche sans même s'en rendre compte, mordant sa lippe vermeille afin de stopper la mélodie mais cette dernière s'étant déjà échappée en partie. « Pardon... C'est juste que... On parle de votre blessure et vous assurez qu'eux s'en sont sorti dans un état plus déplorable encore. C'est hors contexte. Je suppose que celui qui se fiche de l'avis des autres a quand même sa fierté. » Ce n'était pas dit méchamment et au narquois de son sourire s'ajoutait cette flamme d'espièglerie dans ses prunelles. Si tant est qu'il ait pu la voir. Il fallait qu'elle se concentre sur le tracé de ses lèvres pour ne pas trop parler encore une fois.

Seulement la suite n'a plus rien d'amusant, ses doigts caressant ses cheveux se figeant à l'énoncé de son état en arrivant aux urgences. Presque mort. Inconsciemment son cœur se contracte douloureusement, se faisant violence pour ne pas se redresser et le regarder, ne comprenant pas elle-même ce sentiment qui l'engourdissait tel un poison. Il n'y avait pourtant rien d'étonnant à ce qu'il puisse y passer, son métier et les trop nombreuses cicatrices constellant son corps en attestant, juste... Qu'elle ne s'y attendait pas ? Qu'elle ne le voulait pas ? Non... N'allons pas jusque là. Qu'elle était choquée, oui, par la nouvelle. A tel point que c'est à peine si elle sent les baisers suivants, se rendant compte au dernier moment qu'il s'était arrêté et se couchait à côté d'elle dans un sursaut. Instinctivement elle se tourne pour le détailler, son corps de biais mangeant un peu sur son espace personnel par un pur hasard, une jambe s'entremêlant aux siennes et son bras venant reposer contre son torse. Pendue à ses lèvres, elle l'écoute déblatérer la fin de l'histoire, un frisson lui parcourant l'échine en imaginant ce à quoi devait ressembler son œil désormais et plus encore, si on le lui enlevait pour de bon. Comment ferait-il ? Il n'était pas banquier ou n'importe quel métier de bureau... Plus que le métier, comment vivrait-il avec pareil handicap ? Elle qui ne devait avoir la moindre cicatrice pour conserver sa beauté de jeune femme à marier peinait à l'imaginer. C'était hautement différent. Ils étaient hautement différents. Et il avait vécu bien plus qu'elle. Il n'empêchait qu'il s'agissait de sa vue. Et qu'aussi fort pouvait-il être, il restait humain après tout.

« Et si je veux quand même le voir ? » On sent l'hésitation dans sa voix, l'incertitude dans sa main qui se relève pour aller tout contre sa joue. Attendant sans doute après son approbation, ayant peur aussi, de ce qu'elle pourrait voir. C'est moche. Des mots qui lui reviennent avec force et l'étreignent, mais plus que de l'effrayer la rassurent dans sa décision. Se sentait-il monstrueux ? Difforme ? Solitaire ?... Elle ne savait pourquoi elle se posait toutes ces questions ni ce qui lui faisait si mal dans ce constat. Peut être le fait que son mal être faisait écho au sien d'un côté, qui sait ? Le fait est que d'un mouvement rapide elle poussa le bandeau qui retomba sur l'oreiller, plus encline à demander quelconque permission. Elle n'avait de toute évidence jamais été douée pour obéir.

La vision qui s'en suivit la fit sursauter, écarquillant ses perles océan, sa main regagnant sa bouche, avant qu'elle ne se sente réellement mal. Pas de la vision qu'il lui donnait, non. Pour lui. Ses doigts quittant sa bouche vinrent lentement caresser l'épiderme proche du globe presque entièrement noirci, puis dans un élan qu'elle ne s'expliquerait pas, elle se redressa sur son avant bras pour le surplomber et venir embrasser sa paupière tuméfiée. C'était doux. C'était tendre. Ça ne lui ressemblait guère. Mais ce simple geste balaya son être d'une vague gigantesque, des souvenirs douloureux profondément enfouis resurgissant. Ceux d'une jeune fille à la chevelure aussi blonde l'étreignant et l'embrassant de la même façon, elle la poupée de cire qui croyait ne rien ressentir. Gamine pleine de bonté, dépossédée de tout par le sort, mais si belle et rayonnante qu'il était impossible de savoir comment elle pouvait sourire dans cet amas de ténèbres. Comment elle pouvait aimer si fort. « Il paraît que les baisers sont magiques. » Un murmure, un rappel de cette ultime conversation qu'elle avait fuit sans se retourner. Et désormais, elle n'était plus. « Pas de cette magie qui coule dans nos veines et que notre baguette canalise. Mais de celle qui vient tout droit du cœur et guérit. » Elle en avait ri à l'époque, elle avait eut peur. Elle n'avait pas compris. « C'est une pratique moldue à ce qu'il paraît, bien que ce n'en soit pas une qui me l'ait appris. » Une cracmole. Sa cousine aujourd'hui décédée. « Elle n'avait pas la moindre goutte de magie en elle mais elle avait le cœur de dix personnes. » Un souffle qui se brise, les ressentiments qui l'étreignent, se haïssant si fort. A quoi bon désormais ? « Je ne me targuerai pas pouvoir guérir quoi que ce soit comme ça, je ne sais même pas si j'ai un cœur et assurément ne vaut-il pas le sien mais... Qui sait ? » C'était stupide. Insensé. Elle n'y croyait pas. Et pourtant... Elle avait eut beau nier et rejeter en bloc ce geste ce jour là, sur l'instant... Il avait réchauffé sa coquille d’albâtre. Rien qu'un peu. « J'aurais essayé. »

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