Event #1 { burn them all

« Tu vas me le payer ! » C’est la seule chose qu’elle entend avant de disparaitre dans le brouillard, contrairement à cet homme masqué, Rania avait le visage découvert et s’il voulait vraiment lui faire payer, il le ferait, car il n’aurait aucun mal à obtenir son identité à l’inverse de l’Égyptienne qui ne pourrait rien faire face à une personne inconnue. Un lâche pense-t-elle avant de se prendre les pieds dans un pavé, basculant dans les bras de Miguel, avec qui le ton monte malgré eux j’imagine. « Mais qu'est-ce que vous foutez dehors vous ?! » Elle fronce les sourcils, répondant tout aussi vite. « Je pourrais vous demander la même chose ! » Elle retient l’idiot de franchir ses lèvres, préférant donner la priorité à ce bougre plus bas dans la rue. « J'y vais. Vous allez vous mettre à l'abri. » Ce que la jeune femme fait en entrant dans la boutique, une danse de pas se faisant de long en large alors que le temps passait et qu’une jeune femme aussi typée qu’elle ne rentre avec l’homme qui était blessé. Mais pas Miguel. « Où il… » Qu’elle commence alors que le Sanchez entre à ce moment-là, plusieurs longues minutes après l’arrivée d’Alicia et Paco.

Le blessé dont elle ignorait l’identité, Paco, émet cependant, une idée étrange, presque inédite qui pourrait être utile, si le sort de Rania ne couvrait pas encore une partie du Chemin de Traverse. « Au point où on en est..., on pourrait relâcher quelques cognards dans la rue. Ça pourrait les distraire. Non ? » Dans un sens, c’était en effet stupide. En fait, ça l’était carrément, ce que la demoiselle qui le soignait s’empressa de dire. « Il y a trop de monde et on y voit rien, c'est trop risqué. » Rania se mord la lèvre en regardant l’état pitoyable du Sanchez, sans rien y faire, alors que la jeune femme sort, baguette au poing et que Miguel dit à ce qui semble être son frère ? Belle idée… Qu’il aurait une bonne idée, mais seulement quand le brouillard se serait levé ! Ce à quoi la Amara répond. « Je peux m’en charger… C’est mon sort. » Pendant qu’elle sort à la suite de Miguel. Lançant à Paco. « Il faudrait un cognard ! » Elle devait tenter de les contrôler.

Dans la rue où on ne voyait presque rien, elle fait tourner ses mains. « Finite Incantatem ! » Et le brouillard se lève tout aussi sec. Alors que Rania voit de ses yeux Alicia qui éteint le feu avec vigueur dans la boutique à côté… Ce qui semble être Fleury et Blotts. « Bien, défendons cet endroit au mieux... » Quand Rania se rend compte qu’il est à quelques pas. « Miguel ! Attendez. » Et elle pose ses mains au-dessus de ses bras blessés. « Vulnera Sanentur, Vulnera Sanentur… Vulnera Sanentur. » Le défaisant sans doute d’une douleur désagréable pour se battre dans les prochaines minutes. Elle n’attend rien se retournant sur le cognard qui bouge entre ses mains. Ce sort n’était pas dans les manuels, mais Locomotor conjugué au nom de l’objet pouvait peut-être fonctionner. Elle fait les mouvements comme elle le peut, afin de que l’objet soit à se merci. Elle n’irait pas lancer un impero sur un objet, c’était insensé et elle n’en avait pas la force de caractère. « Locomotor Bludger ! » Alors qu’elle lâche le cognard dans les airs, tentant de le faire répondre à sa volonté, pour le diriger sur le groupe non loin d’Alicia. « Ça marche ! » Et elle garde une main proche de son corps, gesticulant l’autre pour contrôler le cognard et l’envoyer dans la tête d’un mangemort trop proche d’Alicia à son goût. « Revenez ! » Qu’elle hurle, alors qu’un simple sort pour lui faire perdre le contrôle pourrait être dévastateur si le cognard continuait de faire sa vie dans une allée si étroite.

Le sort est parti, trop vite, trop mesquinement peut-être pour que Niall ait le temps de lancer un protego et continuer son ascension vers le Chemin de Traverse. Il y avait trop de monde là-bas qu’il ne pouvait pas laisser. Maureen avait été une partie non négligeable de son monde, mais perdre son meilleur ami, sa belle-sœur et son neveu. Il serait incapable de s’en remettre dans le contexte actuel. Glenn, s’il venait à revenir, ne saurait pas vivre sans sa femme et son fils. Et en attendant qu’il daigne remuer son petit cul pour rentrer chez eux, c’était à Niall de faire le job. Et les sœurs Sanchez viendraient le tuer s’il arrivait un truc à Miguel… Et finalement, le bouclé peut juste rester là à maudire tout le monde et personne tant que le sort ferait effet et que la fille se ferait torturer à quelques pas de lui. Conscient et incapable de faire quoi que ce soit pour aider. Niall n’était pas un auror, pas un agent du ministère dans l’action. C’était juste un ancien joueur de Quidditch et voilà tout ce qu’il était. Doué avec un balai et c’est tout.

Et libéré du sort, il met quelques secondes à s’en rendre compte et rouler vers Zenetti. Ils sont trop ceux-là quand même… Le jeune qui bosse avec lui à la Ligue de Quidditch. Au moins une tête connue dans tout ce bordel… Il n’a pas franchement le temps de dire merci qu’un autre cri lui fait tourner ses yeux bruns vers la jeune femme toujours torturée. « Si t'as un plan pour tous nous faire sortir d'ici l'Irlandais, c'est le moment où jamais. » Sa baguette dans la main, Niall fait exploser des verres au-dessus des mangemorts, quand il répond à Lorenzo. « On est pas là pour sortir, on est là pour y aller. » Le but était de sauver le maximum de gens possible. Hormis l’horrible odeur de brûlé qui venait du Chemin de Traverse, ici, il n’y avait que cette fille. Un autre sort, glissé à l’encontre de leurs adversaires, Niall ne prend pas de pincette avec la pauvre fille qui subissait un doloris. « Accio ! » Et le corps hurlant est presque inanimé de spasme quand il prend sa baguette vers elle. « Revigor ! » Maureen avait fait ça plusieurs fois lors des matchs pour les personnes KO.

Mais rien ne se produit et le souffle est faible, voire irrégulier. Putin bordel de merde. Voilà ce qui traversait la tête de Niall alors qu’il tente un dernier sort, qu’il n’avait jamais maîtrisé, mais que Maureen avait dit tellement de fois que ça devait marcher. « Vulnera Sanentur. » Mais il fallait le dire trois fois. Les trois autres fois sont vite coupées par une exposition non loin d’eux.